Ma question sur ce qui montrerait la fausseté des analyses n’était pas de la rhétorique. Car hélas je n'en vois pas de trace dans vos propos.
Vous supposez que faire une politique fiscale « contre » les plus riches relève de la haine. Alors que cela me semble qu’une idée qui n’est pas des plus absurdes attendu que nous parlons de crédit, de dette, de son réaménagement et donc finalement, de qui va les rembourser. Il s’agit donc bien de politique : désigner les « victimes » devant payer les erreurs des autres. Dans ce cas, autant dire également que le recul de la retraite relève d’une haine des vieux… Vous voyez, vos arguments sonnent faux également.
Vous semblez penser que Paul Jorion, condamne le capitale alors qu’il ne fait qu’énoncer une prédiction d’auto condamnation du capital. Paul Jorion fait du battage sur des problèmes sociétés, et peut être n’a t il pas démontré son propos. Mais je constate que vous êtes également incapable de démontrer qu’il a tord, de même que vous serez incapable de démontrer que vous, ou n’importe quel politique, ayez raison plus que lui (sauf peut être sur son annonce sur la fin de l’euro que nous pourrons vérifier bientôt… ou pas). Mais voilà qui nous avance, la réalité est donc inconnaissable ? Et donc aucun système politique ne peut se justifier et donc toute politique est de l’enfumage ?
Vous cherchez de la certitude, de la réalité objective et vous n’en trouverez pas. Rien pour justifier la moindre politique autre que le choix subjectif. Car il ne s’agira jamais que de confiance et de réalité subjective. La seule chose objectivement mesurable, c’est notre capacité de donner la mort. Le reste (les statistiques économiques par exemple) ne sont que des statistiques d'opinions basées sur la confiance accordée ou non et des croyances des multitudes. Votre réalité empirique n’est donc que de l’enfumage. Il y a bien un moyen de se former une opinion théorique sur le réel subjectif de chacun. Mais cette méthode n’est pas la votre et vous la rejetez. Pourquoi l’accepteriez vous d'ailleurs ? Le discours qui soutient votre réalité, vous en avez besoin pour continuer à être ce que vous êtes.
Quand aux 5 minutes qui précèdent la chronique de Meyer, oui, Paul Jorion donne des métaphores. Elles ont l’avantage de bien décrire son opinion d’une réalité non objectivable. Personnellement, je ne serais pas contre de connaître les métaphores ou les raisons des politiques qui prennent des décisions. Mais je ne suis pas assez fou pour croire qu’ils le feraient, ils préfèrent jouer de l’opacité et de l’incertitude où ils nous laissent.
Sinon, vous n’êtes pas cohérent quand vous admettez que Paul Jorion dresse un tableau juste des spéculateurs, sans en conclure que des spéculateurs puissent avoir intérêt à ruiner artificiellement une économie qui ne les concerne pas (sauf dans sa ruine).
Sinon je suis d’accord avec Langevin sur Brice Couturier. Il s’est montré bien trop incrédule avec une ironie certaine et moqueuse pour être à la fois crédible pour animer et établir un dialogue qui ne soit pas biaisé par une rivalité qu’il place en germe des le départ. L’agressivité de Paul Jorion en est le reflet, même s’il ne fut pas aussi bousculé qu’il l’a imaginé.
Paul Jorion est trop bon anthropologue pour être totalement rationnel. Mais vous, Nessie, vous l’êtes totalement rationnel, n’est ce pas ? Croyez vous que cela garantisse une quelconque réalité à votre objet social ?
Bien à vous
Dernière édition par Basil le Jeu 01 Déc 2011, 08:37, édité 2 fois