Bon les chroniques (cf post précédent) c'est pas le pire, finalement dans les Matins.
Tiens parlons des Matins de ce matin : pour la 5 ème fois en un mois on échappe au ravioli politique. Invité Pascal Bruckner, romancier et essayiste. Mais voila : quand on invite un essayiste, est-ce que c'est bien pertinent de le forcer à se prononcer sur les questions d'actu ? Bruckner a passé la majeure partie du temps de débat à répondre aux questions de Huertas qui, fièrement parachuté, y prend sa place avec le projet affiché de le tirer vers la question d'actualité. Il le dit, et il le fait. Ainsi au lieu de parler de son sujet, de son propos (pour ça il aura eu 12 minutes sur les 50 où il est à l’antenne !), Pascal Bruckner doit commenter l'actualité. Déjà qu'il a passé son temps à échapper aux interruptions neuneu de Voinchet, déjà que 2 minutes avant la coupure de 7h55, MV fidèle à ses pratiques de jadis à "Tout arrive", a placé LA question de transition en prévision de la reprise de 8h20 (cette fois l'affaire Polanski).
Et une fois passé l’affaire Polanski, se pointe Huertas heureux et fier, avec son habituel ton de sérieux surjoué si courant chez le journaleux qui se la pète, affairé à tirer vers l'actu un débat qu'on aurait pu avoir, pour une fois, un peu coupé de l'actu. C'est un nouvel exemple de l'absence complète de pertinence qu'on nous impose sur FC. A qui la faute me dira-t-on (car il s'agit bien de faute) sinon de gens qui ne savent plus quelle est la finalité de la radio originale de cette station (syndrôme de Biddle cf sujet "La maison radio-france"). Huertas, typique du journaliste d’opinion, m’intéresse par ailleurs assez peu, et je me dis que s’il peut se livrer à un tel exercice de démolition de la teneur culturelle d’un entretien, c’est qu’il y est soit poussé soit autorisé par la politique des programmes de FC. Donc sur la tranche 7-9, m’est avis qu’on n’est pas sortis du marécage.
D’ailleurs après l’embellie de Septembre (il faut dire qu’après Baddou, l’embellie est structurelle), on voit revenir les aspects pénibles de la radio de Marc : le ton rigolard, le style Lebruno-Laurentinesque après les cours d’emberlificotage au kilomètre chez Nicolas Hulot, les interruptions hors-sujet, et cette trouvaille géniale de la question d’avant-journal qui anticipe la reprise d’après-journal, piting il fallait bien 20 ans de métier pour trouver ce truc, qui ne nous évite même pas une nouvelle intro sac-de-noeuds à 8h20 : mais non voyons, c’était pas pour préparer la transition, c’était un coup de teasing à la Morandini « ne zappez-pas !! ».
Des interventions du Voinche ce matin j’en retiens une, ‘achement pertinente : « Pascal Bruckner en disant cela vous avez conscience que vous choquez des centaines de milliers d’auditeurs tout de même ? ». Alors là c’est super, vraiment : sur France Culture, radio des idées, la parole est libre mais à condition que ça ne dépasse pas de la bouillie moyenne, sinon on se dédouane. Outre qu’il y avait peut-être pas matière à ouvrir le parapluie, Marc, eh bien si c’est ça, pourquoi inviter Bruckner alors ? De toutes façons, une des tares de cette station (car là il ne s’agit plus de défauts) c’est bien la façon dont on y parle de l’Opinion, que ce soit celle de l’électeur ou celle de l’auditeur. Mais qu’est-ce qu’il en sait, le Voinche, de ce que l’auditeur de 8h40 il pense de la pensée libre de Bruckner ? Et qu’est-ce qu’il en sait, le journaleux qui une demi-heure plus tôt, nous a dit que tous les italiens ils en veulent plus, du Berlusconi ? Moi Berlusconi je le soutiens pas, mais quand j’écoute un journal radio c’est pour être informé sur les faits, pas sur les fantasmes du journaliste. Si les italiens n’ont pas ou pas encore désavoué leur dirigeant, pourquoi le journaliste se croit il autorisé à dire le contraire ? Réponse : parce que dans un média d’opinion, on prend ses désirs pour la réalité. Ah il est beau le journalisme à FC. Et pas tellement différent de la Une du Parisien qui titre « Contrairement à toute attente, les français n’ont pas peur de la grippe » . J’ai bien lu A TOUTE ATTENTE ? Mais d’où sort cette « toute attente » sinon de la boite à fantasmes de celui qui a rédigé le chapeau ? Sur FC de 7h à 9h c’est pareil, et de toutes façon dans les journaux de FC c’est toujours pareil, et cela qu’il s’agisse des infos alarmistes ou des nouvelles sauciales sur les mouvements sauciaux dans la sauciété sauciale. La grippe, Obama, la rentrée sauciale, Berlusconi cette année comme Sarko l’an passé: ce qu’on y entend au journal de FC, quand c’est pas les désirs du journaleux qu’il nous fait passer pour la réalité, ça sera ses frousses, ses fantasmes, ses préjugés. La rédaction de FC ne se contente pas d’envahir le programme : elle envoie au ras de la moquette ses propres journaux (et avec un ton de certitude et d’auto-satisfaction qui ne trompe pas, car on ne le trouve que dans des médias d’opinion).
Comment s’étonner après ça, qu’on réclame de remettre l’info à la portion conggrue, pour entendre de nouveau sur la fréquence de FC de la culture et des gens qui savent de quoi ils parlent ...
Tiens parlons des Matins de ce matin : pour la 5 ème fois en un mois on échappe au ravioli politique. Invité Pascal Bruckner, romancier et essayiste. Mais voila : quand on invite un essayiste, est-ce que c'est bien pertinent de le forcer à se prononcer sur les questions d'actu ? Bruckner a passé la majeure partie du temps de débat à répondre aux questions de Huertas qui, fièrement parachuté, y prend sa place avec le projet affiché de le tirer vers la question d'actualité. Il le dit, et il le fait. Ainsi au lieu de parler de son sujet, de son propos (pour ça il aura eu 12 minutes sur les 50 où il est à l’antenne !), Pascal Bruckner doit commenter l'actualité. Déjà qu'il a passé son temps à échapper aux interruptions neuneu de Voinchet, déjà que 2 minutes avant la coupure de 7h55, MV fidèle à ses pratiques de jadis à "Tout arrive", a placé LA question de transition en prévision de la reprise de 8h20 (cette fois l'affaire Polanski).
Et une fois passé l’affaire Polanski, se pointe Huertas heureux et fier, avec son habituel ton de sérieux surjoué si courant chez le journaleux qui se la pète, affairé à tirer vers l'actu un débat qu'on aurait pu avoir, pour une fois, un peu coupé de l'actu. C'est un nouvel exemple de l'absence complète de pertinence qu'on nous impose sur FC. A qui la faute me dira-t-on (car il s'agit bien de faute) sinon de gens qui ne savent plus quelle est la finalité de la radio originale de cette station (syndrôme de Biddle cf sujet "La maison radio-france"). Huertas, typique du journaliste d’opinion, m’intéresse par ailleurs assez peu, et je me dis que s’il peut se livrer à un tel exercice de démolition de la teneur culturelle d’un entretien, c’est qu’il y est soit poussé soit autorisé par la politique des programmes de FC. Donc sur la tranche 7-9, m’est avis qu’on n’est pas sortis du marécage.
D’ailleurs après l’embellie de Septembre (il faut dire qu’après Baddou, l’embellie est structurelle), on voit revenir les aspects pénibles de la radio de Marc : le ton rigolard, le style Lebruno-Laurentinesque après les cours d’emberlificotage au kilomètre chez Nicolas Hulot, les interruptions hors-sujet, et cette trouvaille géniale de la question d’avant-journal qui anticipe la reprise d’après-journal, piting il fallait bien 20 ans de métier pour trouver ce truc, qui ne nous évite même pas une nouvelle intro sac-de-noeuds à 8h20 : mais non voyons, c’était pas pour préparer la transition, c’était un coup de teasing à la Morandini « ne zappez-pas !! ».
Des interventions du Voinche ce matin j’en retiens une, ‘achement pertinente : « Pascal Bruckner en disant cela vous avez conscience que vous choquez des centaines de milliers d’auditeurs tout de même ? ». Alors là c’est super, vraiment : sur France Culture, radio des idées, la parole est libre mais à condition que ça ne dépasse pas de la bouillie moyenne, sinon on se dédouane. Outre qu’il y avait peut-être pas matière à ouvrir le parapluie, Marc, eh bien si c’est ça, pourquoi inviter Bruckner alors ? De toutes façons, une des tares de cette station (car là il ne s’agit plus de défauts) c’est bien la façon dont on y parle de l’Opinion, que ce soit celle de l’électeur ou celle de l’auditeur. Mais qu’est-ce qu’il en sait, le Voinche, de ce que l’auditeur de 8h40 il pense de la pensée libre de Bruckner ? Et qu’est-ce qu’il en sait, le journaleux qui une demi-heure plus tôt, nous a dit que tous les italiens ils en veulent plus, du Berlusconi ? Moi Berlusconi je le soutiens pas, mais quand j’écoute un journal radio c’est pour être informé sur les faits, pas sur les fantasmes du journaliste. Si les italiens n’ont pas ou pas encore désavoué leur dirigeant, pourquoi le journaliste se croit il autorisé à dire le contraire ? Réponse : parce que dans un média d’opinion, on prend ses désirs pour la réalité. Ah il est beau le journalisme à FC. Et pas tellement différent de la Une du Parisien qui titre « Contrairement à toute attente, les français n’ont pas peur de la grippe » . J’ai bien lu A TOUTE ATTENTE ? Mais d’où sort cette « toute attente » sinon de la boite à fantasmes de celui qui a rédigé le chapeau ? Sur FC de 7h à 9h c’est pareil, et de toutes façon dans les journaux de FC c’est toujours pareil, et cela qu’il s’agisse des infos alarmistes ou des nouvelles sauciales sur les mouvements sauciaux dans la sauciété sauciale. La grippe, Obama, la rentrée sauciale, Berlusconi cette année comme Sarko l’an passé: ce qu’on y entend au journal de FC, quand c’est pas les désirs du journaleux qu’il nous fait passer pour la réalité, ça sera ses frousses, ses fantasmes, ses préjugés. La rédaction de FC ne se contente pas d’envahir le programme : elle envoie au ras de la moquette ses propres journaux (et avec un ton de certitude et d’auto-satisfaction qui ne trompe pas, car on ne le trouve que dans des médias d’opinion).
Comment s’étonner après ça, qu’on réclame de remettre l’info à la portion conggrue, pour entendre de nouveau sur la fréquence de FC de la culture et des gens qui savent de quoi ils parlent ...