Si jamais on le trouve le courageux qui enquêtera chez ces sauvages, on pourrait déjà lui refiler une hypothèse un rien critique mais sans excès de malveillance : France Culture est une radio faite par des bourges et des enfants gâtés, pourris de mauvaise conscience, qui cherchent à compenser et à se payer de la bonne conscience pour pas trop cher en flattant le prolo. Comment faire ? Eh bien en le valorisant, en le portant au pinacle de l'hümanythé, en oignant les victimes pour adoucir leur détresse (sans voir qu'on ne fait que les enfoncer toujours plus). Bref le même mécanisme qu'avec la victimophilie, le tiermondisme, l'obsession des krimes de la colonisation et des génocides, bref la moraline en général.
Et maintenant la version malveillante : sur FC on passe son temps à entretenir le misérabilisme en flattant les "dominés", ce qui est pour les "dominants" un assez bon moyen de laisser les pauvres dans leur merde. Mais de retourner ainsi le Bourdieusisme contre les bourdieusiens de la chaine, sûrement que c'est déjà une perversion de la critique...
Si on veut vraiment sortir le prolo de son marasme, par exemple l'aider à s'enrichir la comprenette, c'est pas avec de la proto-sociologie et du militantisme à deux balles qu'on y arrivera. Plutôt que de l'enfoncer dans sa "misère" en le stigmatisant toujours plus comme un damné misérable (dont le niveau de vie ne cesse de s'élever et dont l'espérance de vie ne cesse de s'allonger) mieux vaudrait l'aider à grandir autrement que dans un esprit de revanchisme hargneux. Mieux vaudrait lui refiler de l'opéra et lui balancer de la littérature, et si possib' autre chose que des écrivains prolétariens. Bref, lui donner de la culture. Exactement ce qu'on entend de moins en moins sur l'antenne de France Culture
Dernière édition par Nessie le Lun 11 Oct 2010, 12:03, édité 1 fois