Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Ouverture des Nouveaux Chemins. Emission consacrée à Sorreau (Sorrow ?), un philosopheur marginal qui vivait dans une cabane pour désobéir civilement. Enfin y parait.

Première minute :  Géraldine cite John Kérouac.
C'est certainement un signe de culture : elle sait que Jack c'est John et que Jack c'est Jean puisque Kérouac s'appelait Jean, ou ti-Jean. Elle en sait des choses tout de même hein notre GMS.

D'ailleurs un jour, tous les livres de Kérouac porteront en nom d'auteur "John Kérouac"


Décidément on ne sait plus si cette radio c'est France (in)Culture ou France (ex)Culture....

"Sujet" dans le journal de 8 heures: "A-t-on juridiquement le droit d'interdire une manifestation?" Ben oui, est tenté de répondre tout auditeur de plus de 18 ans. On interdit chaque année des manifestations pour risque d'atteinte à l'ordre public, entre autres. Dans le cadre de l 'état d'urgence (si si, nous sommes en état d'urgence) des manifestations ont été interdites dont celle contre la COP21 qui a fait couler inutilement quelques hectolitres d'encre. Donc l'affaire est entendue. Pas pour FC qui repose une question résolue clairement et juridiquement depuis la IIIe République. Donc quel est l'intérêt de poser ainsi cette question? Tout simplement de laisser entendre que le gouvernement pourrait avoir juridiquement tort d'interdire les prochaines manifestations : le vandalisme, les blessés, les appels à la haine contre les forces de l'ordre, les chasseurs, tout cela pour FC n'est pas une raison suffisante pour interdire ces manifestations à répétition qui ne mobilisent plus que des milinatnts CGT et FO passés en mode automatique, divers anarchistes, ultra-gauchistes, jeunes sans emploi, étudiants prolongés, un pincée de Black Block, qui se fichent de leurs examens, etc. On appelle ça de l'information.

Il faut dire que dans la catégorie strictement délimitée de la question con, France Culture fait des miracles comme à l'instant Caroline Broué qui demande à Michel Wierviorka s'il faut lutter contre la violence.

Contre la droite oui.
Contre le capitalisme oui.
Contre les inégalités, encore oui
Contre la misère et la maladie, oui
Contre le réchauffement climatique, ui.
Contre le racisme et l'homophobie, oui, oui, oui.

Mais contre la violence, euh ? Après tout, bah....

L'ânerie du jour, c'est bien cette grève des journalistes et producteurs de FC aujourd'hui, sans  annonce préalable, sans la moindre explication. Un sec communiqué annonçait périodiquement la grève de certaines catégories etc… en raison d'un désaccord avec la stratégie de Radio-France. Donc maintenant, si on n'est pas d'accord avec la stratégie de son employeur, on fait grève. C'est assez nouveau et pas du tout productif. Par ailleurs, le travail de journaliste sérieux aurait été d'expliquer aux auditeurs (après tout grâce à qui, en tant qu'auditeurs et payeurs de la redevance, Radio-France existe) le différend entre la direction et certains syndicats. Une fois de plus l'impression d'être pris en otages ou pour des imbéciles passifs.

munstead a écrit:L'ânerie du jour, c'est bien cette grève des journalistes et producteurs de FC aujourd'hui, sans  annonce préalable, sans la moindre explication.

D'accord avec vous que cela soit une ânerie mais pour une raison contraire à ce que vous dites ici

munstead a écrit:Une fois de plus l'impression d'être pris en otages ou pour des imbéciles passifs.

Avec toutes les alternatives offertes par d'autres radios ou d'autres sites partageant des connaissances (voir les nombreuses propositions d'écoute de Philaunet et autres forumeurs) ces notions de prise d'otages ou d'imbéciles passifs me semblent périmées concernant une grève de France Culture, d'où l'ânerie de cette gréve.
Imbécile, peut-être, mais alors actif!

Cet été, France Culture vous endort (vaut aussi pour le reste de l'année).

La formule des Matins d'été est de retour. Au 1er juillet, c'est bien connu, tout le monde est en vacances pour deux mois. L'actualité n'a qu'à attendre. Les animateurs sont dans leurs campagnes ou sur leurs plages, on trouve vite fait une remplaçante pour Erner, et vogue la galère. À 7 heures, les nouvelles sont expédiées et rien n'est plus important que de diffuser une émission-témoignage sur la vie à Marseille. En revanche, le foot est massivement présent dans les commentaires, les questions, les émissions. Thomas Cluzel, le lecteur de journaux, pose ainsi une question à une professeure de Sciences politiques sur le sens du match France-Allemagne (présentées un peu plus tôt sur l'antenne comme des "ennemis intimes"!!!). On reproche à Valls de faire les yeux doux à la City: que ne dira-t-on si les transferts d' activité se font vers Francfort, Luxembourg ou Dublin. Comme d'habitude aucun recul, tout est lu au filtre de la politicaillerie parisienne. J'ai décroché et suis allé chercher ailleurs des nouvelles sur Blair, sur les débuts d'inquiétude financière à Londres où des fonds de placement ne peuvent plus rembourser les investisseurs, face à une demande massive de retraits, sur le Venezuela de plus en plus près de la guerre civile, sur Clinton qui a passé le cap assez ridicule des emails non sécurisés. J'ai découvert que France Inter n'était pas en vacances. La notion de service public n'est pas la même pour tout le monde à Radio France.

En 1999, Régis Debray se faisait proprement aligner par Jacques Bouveresse dans son livre  Prodiges et vertiges de l'analogie (Pour le contexte voir l'affaire Sokal et ses suites). Bouveresse épinglait Debray pour son utilisation forcée du théorème de Gödel et pour les faciles approximations qui font l'ensemble de son œuvre.
 En fait, Bouveresse reprochait surtout au discours de Debray de ne tenir que par des effets de manche et autres procédés malhonnêtes (l'art d'avoir toujours raison d'après Schopenhauer); on en a un bel exemple avec ses causeries sur France Culture.
 Dans ces causeries justement, Régis persiste et signe; il a un vieux compte à régler. Au cours d'une émission (jeudi), il défend à nouveau son droit d'utiliser le théorème de Gödel. Mais ça ne suffit pas, il a besoin d'envoyer une pique à Bouveresse. Alors, le lendemain, il récidive avec Godel et, tout de suite après, cite Robert Musil. Musil avait beaucoup servi à Bouveresse dans sa démonstration pour se moquer de Debray, et sans doute Régis veut-il renvoyer la balle , smash gagnant.
 Et là, le drame ! Régis parle de Cancanie et explicite le terme (53ème minute vendredi) : "Cancanie, c'était le nom donné par le romancier Robert Musil à l'Empire austro-hongrois à la veille de 14-18."
 Et non Régis, tu ne sais toujours pas de quoi tu causes. Musil utilise le nom de Kakanie pour désigner l'Empire austro-hongrois, Kakanie, comme le caca (Cacanie dans la traduction française), Kakanie comme K.und K., pour kaiserlich und königlich, impérial et royal (l'empire d'Autriche et le royaume de Hongrie), c'est ça la Kakanie de l'Homme sans qualités.
En voulant faire des cancans on se retrouve dans le KK.

Erner nous prévient avant l'arrivée de l'invitée du matin : (en gros) "Vous allez entendre maintenant un joli accent du Québec, celui de sa ministre de la culture, on dit ministre du patrimoine là-bas: Mélanie Joly."(on a échappé à Brad Pitt).
Les Québécois en ont plus qu'assez que les journalistes de radio français insistent systématiquement sur leur accent. Et à juste raison. Et Erner devrait le savoir.
Imagine-t-on : Attention, vous allez entendre le maire de Marseille avec son accent rigolo; le député de Strasbourg dont l'accent nous rappelle bien des choses…
Imagine-t-on : Attention, je vais recevoir le ministre de la culture du Sénégal, il est tout noir.
Les questions d'Erner montraient qu'il n'avait rien préparé du tout et la ministre en a profité pour débiter le dossier de presse de son ministère. Il eût été intéressant de la questionner sur la notion de "patrimoine" par rapport à "culture".