La tranche de cake 21h-22h est réservée à la lecture, la fiction, la poésie. Du bouche-trou avant fermeture des programmes pour la nuit.
En réalité, plein de rediff'.
Les semaines qui viennent, en s'maine : rediff' 1991, "Le dahlia noir", suivi de la pastille niaise de poésie (c'est la nouveauté, pas de quoi pavoiser), et une autre rediff', "Les Rolling Stones" par François Bon, rediff' 2002, puis 2003, et pis encore 2006, & 2012, & été 2023.
On s'fout vraiment pas d'not'gueule.
Le sameudi, c'est guère mieux, donc finalement, c'est mieux. Logique.
Les nouvelles productions sont tellement au rabais (inspiration S-F via chatGPT) que vous devez vous jeter sans hésiter sur une nouvelle diffusion du temps où France Cu était une radio élitiste tout ça tout ça, que les gens dans le micro ils donnaient même pas l'heure en gloussant en plein milieu de leurs bafouilles, qu'ils déroulaient pas le cv et les ouvrages en promo de leur invité toutes les cinq minutes, pétard de pétard de mille pétards, qu'est-ce que c'était pourri, je vous dis pas.
Durant quatre sameudi, nouvelles diffusions de "
Nouvelles du crime", la série estivale (qui s'est un peu prolongée, ponctuellement, jusqu'en novembre) de Francis Lacassin, spécialiste de littérature populaire, et qui avait pour l'occasion constitué une petite anthologie du récit criminel. Avant la lecture, excellente, Lacassin présente brièvement les textes. Si l'enrobage musical est distillé avec art, il est parfois quelque peu marqué par son temps (musique synthétique de Blade Runner par Vangelis par exemple).
La série n'en demeure pas moins de très haute qualité.
Quand on pense que dans la journée, dorénavant, les misérables lectures sont données, par souci d'économie, aux stagiaires, techniciens et autres assistants, dont les prestations font pitié, on mesure la fonte du budget de la radio culturelle, et le peu d'estime dans lequel on tient l'auditeur, bon à gober ces machins inécoutables censés le plonger en pâmoison.
Sur la page de "Nouvelles du crime", les noms des acteurs ne sont même pas donnés. Une radio qui ignore la voix, c'est paradoxal, mais en même temps tout à fait compréhensible. Il suffit d'écouter les programmes de jour pour entendre que la voix, on s'en tape un peu. Suffit d'avoir la même élocution qu'un présentateur de BFM tévé, gueuler en accentuant à mort une syllabe sur deux pour donner de l'importance à des mots qui n'en ont aucune, bafouiller en sus, parce que plus c'est mal fichu, plus c'est hyper cooool.
"
Nouvelles du crime", réalisation Jacques Béraud, sauf indiqué.
La maison de Turk Street, de Dashiell Hammett (12 & 13 août 1985), avec Philippe Nicaud.
Erreur sur la victime (5 novembre 1985, réalisation Anne Lemaître), d'Horace Mc Coy, [aucune mention nulle part du nom des deux acteurs]
L'écharpe de soie rouge, de Maurice Leblanc (30 juillet 1985), avec Alain Christie
Le retour d'Imray (31 juillet 1985), de Rudyard Kipling, avec Jean Topart
Le 19 octobre, France Cu reprend "
Témoin à charge" d'Agatha Christie (8 & 9 août 1985), avec Christian Alers et Anne Wartel, qu'elle a déjà diffusé dans les nuits en 2014, et.... le 13 septembre 2024. Du remplissage de grille dans les grandes largeurs.
Autres numéros disponibles grâce aux Nuits version Philippe Garbit :
Entreprise de transport, de Léo Malet (22 & 23 août 1985), avec Henri Lambert, Philippe Nicaud & Rémy Kirch
La péniche aux deux pendus, de Georges Simenon (15 août), avec Christian Alers
Le discours de la méthode, de Jean-Patrick Manchette (30 août), avec Robert Party & Henri Poirier
Le père Brown mène l'enquête : Les trois instruments de la mort, de G.K. Chesterton (2 août), avec Alan Adair
Les chats, de Boileau-Narcejac (22 octobre), avec Jean Faubert, Lita Recio, Christian Alers, Jean-Paul Tamaris & Henri Poirier
Petit agneau, de Fredric Brown (21 août), avec Jacques Frantz & Rémy Kirch
Prenez garde aux ballons rouges, de Pierre Véry (16 août), avec Rémy Kirch [plus de page sur le site, donc plus de lien, pour ce numéro repris en mars 2019. Heureusement,
YouTube]
Tuer un homme, de Jack London (5 août), avec Robert Party