Ayant testé en un week-end de novembre toute la saison 2011-2012 de Micro-Fictions, j'avais trouvé le corpus affligeant, pour les mêmes raisons que je lis dans vos deux posts. Toutefois, comme d'habitude certaines échappent à la médiocrité générale : j'ai conservé une petite dizaine de ces séries, ce qui fait entre 20 et 25 % du total. Sensiblement la même proportion que le feuilleton. Or ce dernier bénéficie d'un atout que les Micro-Fictions n'ont pas : c'est le fonds de littérature de qualité où il peut puiser de l'adaptation : quand on part de Stevenson par exemple ou de Murakami, on bénéficie d'une base autrement solide que celle des auteurs infectés par l'esprit FC, vaniteux ignares ou idéologiquement insanes.
Cela dit, il est probable que j'aie fait preuve d'indulgence : tout d'abord c'est presque toujours aussi mal joué et aussi mal écrit que le feuilleton dans ses semaines les plus caricaturales, mais comme c'est beaucoup plus bref s'il y a quelque qualité dans l'épisode, ça ne se transforme pas en épreuve d'endurance. Une autre explication de ce taux élevé pourrait venir du fait que les micro-fictions opèrent comme une série et non comme un feuilleton. Quand le feuilleton est mauvais il est mauvais et tout passe à la benne d'un coup. Dans une série, un bon numéro attire parfois de l'indulgence sur les autres.
Ainsi dans certains cas j'ai conservé un numéro seulement, mais par exemple j'ai retenu "Case and study house" dans son ensemble, alors que certains numéros seulement m'ont semblé vraiment réussis. J'avais certainement une bonne raison (l'abus de Pelforth ?) mais je ne sais plus laquelle. Un cas identique avec
Daydreams (Mariannick Bellot - Mai 2012 mais qui a été rediffusé récemment) : sur 5 numéros, 3 m'ont semblé dignes d'être conservés, mais par paresse ou par doute j'ai gardé les 5.
Je signale aussi que parmi ce que j'ai conservé il y avait du lourd et du trop gros pour échapper aux mailles de mon filet. Un exemple :
- Eperdue (Juin 2012) celle là est stockée précieusement dans mon dossier 'Horreur radiophonique' avec la mention
Super-tartignole ce qui veut dire : A éreinter en forum un dimanche de pluie.
Quelques exemples sur la saison 2011-2012 :
- La seiche, de Maryline Desbiolles en octobre 2011 était plutôt une bonne surprise.
- Chronique de la ville ordinaire (janvier 2012) avec l'impression qu'on a casé là des créations de Béatrice Leca initialement conçues pour les Passagers de la nuit de Thomas Baumgartner
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Instantanés couleurs (juin 2012) lu par François Baulieu qui fut jadis un très bon Ruy Blas. A mon sens c'est la meilleure série de l'année et de loin ; s'il faut n'en écouter qu'une ça sera celle-là
- Shadow case and study house stories : inégal mais non sans fonds
- Abécédaire du festival d'Avignon (juillet 2012) ça a beau être en pilules, là c'est du culturel sacrebleu !
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