Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t704p10-si-la-playlist-de-greve-vous-donne-des-aigreurs#20936) a écrit:Voici au bout de ce lien Le bon plaisir de Paul Fournel, le 23 mars 96 par Georges Léon. Je dirai plus tard dans une version étendue de ce message la liste des invités. Pour ceux qui auront chargé l'émission avant, ça sera une surprise.
A part ça, j'aurai peu à dire sur "Le bon plaisir" qui offrait chaque samedi autour d'un invité, son "portrait intime et subjectif" en se donnant la durée (jusqu'à 3h30 dans certains cas), avec des amis et des surprises. C'était considérablement plus fin que "La joie de vivre" et moins racoleur en pommade que "Le grand échiquier", deux émissions de télévision qui respectivement dans les 50's et dans les 70's, exploitèrent à la télévision un principe semblable. Ceci pour rappeler que c'était pas toujours mieux avant. Mais parfois c'est pire après, comme on le verra dans les années 2000's quand Frédéric Mitterrand reprendra l'idée pour des après-midi en direct depuis un café du quartier de la Bastille, avec une incroyable couche de pathos crêmeux ça s'appelait "Ca me dit l'après-midi".
Paul Fournel entouré de quelques amis écrivains et éditeurs : Jacques Roubaud, François Caradec, Marcel Bénabou, Jacques Jouet, Guy Faucon, Claire Paulhan éditeur de journaux intimes, Jean-Guy Mourguet descendant et continuateur de son ancêtre qui fut l'inventeur de Guignol. Les chansons sont des poèmes de Queneau mis en musique et interprétés par Paul Braffort et il en est plus d'un hautement savoureux. Braffort est fort.
Merci Nessie pour la mise à disposition de cette émission, dont le lien a depuis expiré, mais qui sera peut-être mise à disposition dans de prochaines Nuits. Les chansons jouées sont un régal de douceur, enregistrées dans les studios pour l'occasion de ce bon plaisir. Ne perdant pas de vue les objectifs de ce fil, écoutons sans plus tarder ce que Raymond Queneau dit de l'orthographe (1962) :
30'22'' : L'origine de l'orthographe, vous savez, c'a été une invention des imprimeurs - des maîtres imprimeurs, pour que tout le monde ne soit pas imprimeur. C'est la défense d'un monopole : que l'orthographe soit quelque chose de compliquée et d'extrêmement difficile pour qu'on monte dans les grades des corporations, d'apprentis, de maîtres, etc. Enfin, l'orthographe, il y a des questions de traits d'union, de trémas, de trucs comme ça. Ce sont des subtilités. Quand on pense que jusqu'à cette réforme tant honnie de 1901 je crois, on se faisait recaler au baccalauréat parce qu'on mettait, je ne sais pas, un mot sans mot sans trait d'union, des choses comme ça, enfin ce n'est pas sérieux. Ce n'est pas ça la langue française enfin, non. C'est des petites choses. En s'obstinant à défendre la place du tréma sur le -e ou l'-u, ou des niaiseries comme ça, tout d'un coup, il faut bien constater que la langue parlée est totalement différente de la langue écrite.
N.B. : Les phrases énoncées ici et entendues comme étant mises bout à bout, semblent avoir été l'objet d'un montage brutal.
Dernière édition par Jean-Luuc le Sam 19 Nov 2016, 13:00, édité 1 fois