Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

La tête réduite d'Eric Chaverou, pourtant vendue jusqu'à trois millions de roubles sur le marché du journalisme foireux, n'a pas trouvé preneur.
La même, bradée jusqu'à trois fois rien sur eBay, reste pourtant disponible.
Heureusement, France Culture est un sanctuaire pour les esprits d'excellence.
Résistance !

Eric's Fan Club a écrit:La tête réduite d'Eric Chaverou, pourtant vendue jusqu'à trois millions de roubles sur le marché du journalisme foireux, n'a pas trouvé preneur.
La même, bradée jusqu'à trois fois rien sur eBay, reste pourtant disponible.
Heureusement, France Culture est un sanctuaire pour les esprits d'excellence.
Résistance !

C'est  brad' pitre.

Le sieur, et pourtant pas une huile :
"Il s’en est vendu 100.000 l’an dernier, pour au total deux fois plus à disposition des amateurs" /
"Amazon et Google se sont d'ailleurs déjà manifesté" /
"Des infractions régulés sur les réseaux sociaux par des dronistes !" /
"Filmer, photographier sur ses terres natales, quand un vol d'hélicoptère pour ses images lui coûterait 1.700 euros de l'heure, avec des contraintes météo et techniques bien moins importantes. " /
"Les réseaux sociaux servent alors à la communauté droniste à alerter les contrevenants, quitte à signaler aux autorités leurs dérives" /
"la CNIL (...) révèle être de plus en plus sollicité".
(liste non exhaustive)

Antoine Arnoux a écrit:[...]France Inculture ne peut désormais plus guère offrir que des solécismes et des barbarismes.

Détrompez-vous ! Cette chaine aussi belle qu'un champ gelé à la fin de l'hiver et dont on ne sait si son avenir est de demeurer en friche, vous offre aussi de ses meilleurs producteurs des merveilles de mimétisme neuneu.

Enfin je dis "meilleurs producteurs" parce qu'au-delà de ses niaiseries, Aurélie Charon m'avait tout de même semblé nettement au-dessus de la moyenne : cette fille a l'esprit des plasticiens, race de créatifs dont on sait qu'ils affectionnent le grand et le petit gadget, mais justement au détour de ses Ateliers on a pu trouver du gadget d'écoute agréable et même mieux que ça. Et surtout : des présentations pas si mal tournées et bien lues, avec âme ; un peu comme chez notre ami Chardantzig, il arrive que le chapô d'introduction soit le meilleur ou parfois même le seul bon moment de l'émission.

Et puis ce lundi qu'entendons-nous ? Une subite dissonance : en à peine une minute et par 3 fois Aurélie tombe à son tour dans le mimétisme Hollandique qui commande aux ânes le redoublement du sujet en cours de phrase. Et je le prouve :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/05/s19/NET_FC_18d01278-9d94-4ad9-8a0a-56f6f00db59d.mp3" debut="07:50" fin="08:00"]
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/05/s19/NET_FC_18d01278-9d94-4ad9-8a0a-56f6f00db59d.mp3" debut="08:05" fin="08:12"]
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C'est d'autant plus désastreux que sans être bouleversante, cette intro n'était pas mal du tout. Qu'on en juge : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/05/s19/NET_FC_18d01278-9d94-4ad9-8a0a-56f6f00db59d.mp3" debut="07:08" fin="08:35"]

Atassion : je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il y aurait là faute caractérisée et ce commentaire n'est pas de l'ordre de la faute de langue mais de la faute de conduite. D'ailleurs je suis passé sans sévérité sur "un poême c'est silencieux" (non fautif assurément) et "un poème c'est un monologue intérieur" (discutable) et plus loin "l'inspiration [...] c'est une imposture" (correct à mon goût). Mais je ne passe pas sans grimacer sur le redoublement à la sauce Hollandaise, qui certes passe aisément pour un élément de style plutôt que pour une faute et de fait on le trouve surabondant dans l'oral Célinien. Mais justement, que l'élu suprême (et provisoire, heureusement) se l'approprie, voila qui était déjà choquant. Qu'il soit suivi d'une quantité de moules, voila qui était prévisible. Mais qu'Aurélie fasse partie de la masse de suiveurs infâmes, si cela n'est surprenant puisque FC est aux ordres de Terra Nova, en tous cas c'est malvenu. Car les trois phrases ici relevées gagnaient en élégance littéraire à demeurer sans redoublement du sujet, par le passage direct au verbe avec ou sans silence si on tient absolument à jouer la carte du suspens. Vous en doutez ? Alors essayez : essayez-donc d'imaginer avec la voix d'Aurélie, non pas les banalités qui précèdent, mais ceci  :
- Le sentiment des choses monte doucement (première - pas besoin de silence)
- L'inspiration n'existe pas, c'est une imposture.
- Et le sentiment des choses [respire] monte doucement.

C'est-y pas mieux ?
Oh que si...

AURéLIE !!!!! Réveille-toi, bon sang !

Philaunet a écrit:[...] vous attribuez à l'actuel Président de la République une large utilisation de la dislocation. Le site Projet Voltaire rappelle que le précédent président usait abondamment de cette forme. Ce que vous dites est juste et ne pas mentionner que son prédécesseur le faisait également est légitime, la parole étant libre ici, vous l'avez maintes fois répété.

Reste qu'en guise de matériel pédagogique, l'article ci-dessous peut nous rappeler que l'on peut être au premier rang des institutions françaises, incarner la nation et à la fois parler dans des occasions officielles une langue loin de celle recommandée par l'Académie ou tout simplement par le bon usage : Quand Nicolas Sarkozy malmène le français[/justify]

Mais c'est surtout que je ne l'avais pas remarqué chez Sarkozy. Merci du tuyau.

Je crois même être intrigué, encore plus que par les fautes, par le mimétisme : j'ai très bien remarqué celui qui s'est répandu sous plusieurs présidents : Giscard d'Estaing, Chirac, Mitterrand aussi mais moins net me semble-t-il.

Pour Sarkozy j'avais surtout remarqué que certains de ses proches collaborateurs s'exprimaient comme s'ils étaient ses clônes, et cela dès avant son accès à la présidence (Wauquiez notamment, qu'on en était gêné pour lui).

Cela dit, comme j'écoute surtout France Culture, m'est avis que mimétisme sarkozyien a dû y être assez rare pendant 5 ans, puisque cette radio roule pour le camp d'en face.

Entendu ce matin au Secret des Sources, Thibault Henneton (journaliste spécialiste des nouvelles technologies, du numérique etc.) nous parle de "seurtche enne-djaïne" pour "search engine", prononçant le mot d' "engine" comme une angine ("angina"). Cela veut dire qu'on peut être spécialiste de nouvelles technologies à France Culture et ne jamais avoir entendu un anglophone prononcer ces mots.
Si ça peut l'aider, à défaut d'avoir le professionnalisme et l'ouverture d'esprit nécessaires pour ce poste :
http://www.thefreedictionary.com/search+engine
On appelle ça "mind boggling" :
http://www.thefreedictionary.com/mind-boggling

Ce n'est pas pour le plaisir de relever une erreur de prononciation. Ces phénomènes de surface traduisent toute une vision du monde, toute une éthique de travail, toute une ouverture d'esprit. Dans son insularité, France Culture se croit exceptionnelle, croit produire de l'excellence, bref, un véritable phare de connaissance et de transmission. Leur seul horizon lointain pour ces gens-là, ce sont les autres radios de la bande FM, et c'est la raison pour laquelle OPA se vante sans cesse de ne pas faire du RTL ou du RMC. Ils se veulent modernes et connectés, et ne voient pas que les auditeurs déçus sont déjà partis à la rencontre des mines d'or de contenus culturels disponibles ailleurs sur internet, et qu'il est désormais vain de les attendre, de penser qu'un jour, une véritable prise de conscience va bouleverser la grille et réorienter les contenus vers un coeur de mission culturel.
Et si nous avons le mauvais goût de leur reprocher leur amateurisme, alors on se prend une volée de bois vert, à l'image de cette réaction faisant suite à l'émission calamiteuse de la Dispute sur l'expo Velazquez :

http://www.franceculture.fr/emission-la-dispute-arts-plastiques-velazquez-au-grand-palais-et-poussin-et-dieu-au-louvre-2015-05-2

Est-ce une réponse digne du service public? Et le CSA dans tout ça? Voire la "tutelle" du ministère, si absente sur le dossier Radio France? France Culture est en effet la meilleure radio culturelle de tout son étage à Radio France. Ca ne va guère plus loin.

Vendredi, l'ineffable Caroline  visite  l'Exposition Velazquez  qui  se tient en ce  moment  au Grand  Palais,  en compagnie  de  Cécile  Vincent-Cassy, spécialiste de  l'histoire  de l'art  espagnol.  J'ai  parfois   l'impression d'écouter "Velazquez  expliqué aux  zenfants", mais  passons.  Première  bourde  de Caro :  le  premier  mot, qu'elle  écorche,  celui  du  maître de Velazquez,  qu'elle  transforme  sans ciller en Pechaco  au  lieu  de Pacheco.  Elle  ne  s'en émeut  pas   autrement. Caroline  s'extasie ensuite  devant la  Vue du jardin de la villa Médicis à Rome (ou  La  loggia). Elle  dit, en surlignant  lourdement ses  mots, comme  à  son habitude,   "c'est  un petit  tableau, hein, il  faut  le  dire,  il  doit  faire 50  cm2, à peine, même  pas  30 ou 40  cm2". Petit  problème: effectivement, c'est un petit  tableau, mais  on devine aisément, à  l'œil  nu, comme on dit,   qu'il mesure   30  ou  40  cm  de  côté et  que  par  conséquent,   sa  surface  ne peut être  de  30  ou  40  cm2.   Et  en effet, voici  les  mesures exactes:    44,5 X 38,5 cm, soit ...   1713, 25 cm2. Chapeau bas Caroline, on n'est pas  à  1  cm2  près.  
Il  me  semble  que  ce  petit  calcul   s'apprenait  en CM1 ? CM2 ?
Je  ne sais  pas  illustrer  les  propos,  comme  vous le  faites,  par  une citation sonore,  mais  la  bourde  se  trouve  à  la  mn 10:05, à  peu près.
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-visite-de-l-exposition-velazquez-2015-05-22
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/05/s21/NET_FC_01d323db-693a-48a6-a1f1-c0e3957e7fa5.mp3" debut="09:59" fin="10:21"]