« Et Clemenceau de stigmatiser la faiblesse du peuple athénien, n’apportant au courage du leadeur qu’un soutien insuffisant et intermittent. »
En matière de vocabulaire, comme pour d'autres habitudes, une fois que les choses se sont sédimentées, un changement ne paraît pas naturel (qu'est-ce qui est naturel dans une langue est une autre question...). Par exemple, un corner en football n'a pas été remplacé par "coup de coin" ni n'est transcrit par "cornert" (sur "concert") ou "cornaire" (sur "corsaire"). S'en porte-t-on plus mal ? Je n'en ai pas l'impression. Concernant "leader", c'est la volonté d'avoir un féminin distinct et audible qui semble être à l'origine du changement. Ce n'est pas illégitime, même si les arguments pour rendre un terme épicène (un professeur/une professeur) au lieu de lui mettre un "e" (un auteur/une auteure) ou conserver le masculin pour les deux sexes ("cet auteur distingué vient d'accoucher et ne peut participer à la séance de signatures") semblent également recevables.
Amusant : le Larousse en ligne présente sous la définition du terme footballisitique la prononciation de la pratique musicale du cor (prononciation"corné" et non "cornère")
Sinon pourquoi le fil Errare pour ces digressions ? Car nobody being perfect, notre phare de la culture et le modèle du professionnalisme à France Culture, Jean-Noël Jeanneney, oublie l'accent du souvenir dans un subjonctif imparfait ici (ou est-ce son assistant/e à la saisie de texte ?) : « il donnait à Démosthène la figure du dernier grand homme d’Athènes avant que ne disparut sa liberté du fait des conquêtes de Philippe II »; Antoine Perraud fit toute une histoire de ce temps à ce mode, il y a plusieurs lustres, en présentant une émission sur le Corupsis qui se réunissait au bar du subjonctif (voir lointaines archives de l'émission). Actualité de Démosthène
Il y a aussi une faute de frappe, mais on ne va pas chipoter (« la primeur de ses analyses et des ses réflexions. »), car qui ne fait rien ne risque rien, n'est-ce pas Alain F. et d'autres dont la page se résume à du vide ou à une ligne de noms propres (Tewfik Hakem réussit néanmoins à y faire des fautes... pas le cas aujourd'hui, 25 03 14, bien que cette phrase bancale soit une signature maison : « ll nous parle ce matin de son rapport à l'oeuvre et de la façon dont elle a été transcrite pour en faire un pièce contemporaine » Ah, si, pardon, il y a "un pièce"... Donc contrat rempli pour T.H. : faire au moins une faute chaque jour).