Yann Sancatorze a écrit:Cette histoire est une véritable caricature qui semble montée de toute pièce.
Aneffet ça nous a un fameux air de scénario à la Howard Hoax. Avec dans le rôle des conspirateurs : le jeune couple Paola/Durendal
En 11 séquences : comment 2 boutonneux vont piéger un caïd
a) Timothée c'est un ex-petit copain de Paola. Il a lancé il y a 2 ans son Vlog YouTube, so now il voudrait bien lui faire buzzer la mort de l'enfer (qui tue)
b) Paola servira de piège à miel. Les deux comploteurs ourdissent leur coup
c) un dimanche dans l'émission Le gai savouar, Paola attire sur le jeunot quelque foudre de l'ancien par une manipe que n'eut pas désavouée Edwy Plenel : un extrait isolé de son contexte lui-même déjà particulièrement idiot.
d) après l'émission, le duo masqué Paola/Timothée réagit en feignant d'assaisonner la groupie du caïd sur la page de l'émission au moyen de 36 signatures bidon évidemment, puisque Paola joue dans les deux camps.
e) un membre comparse du gang (le grand frère ou à défaut le paternel de l'un des deux malfaiteurs) expédie à Raphy une assez bonne lettre au titre du Droit de réponse
f) quand la lettre arrive au bunker car c'est ainsi qu'on surnomme le repaire du caïd, ce dernier piqué au vif sort son artillerie lourde ou plutôt il tourne la clé de contact de son rouleau-compresseur conceptuel pour écrabouiller ce moustique.
g) hélas pour lui, c'était sans prendre le temps de contrôler la vraisemblance du courrier : une buse comme ce boutonneux peut-elle avoir rédigé avec aussi peu de fautes et autant de justesse (tout au plus quelques maladresses) la longue lettre du Droit de réponse ?
h) il est trop tard, la machine est lancée. Au volant de son char d'assaut, Raphy se précipite malencontreusement dans les sables mouvants de la dialectique foireuse et surdimensionnée : il n'a pas tout à fait traité le jeunot de populo-fasciste mais c'est tout comme.
i) tout le monde rigole
j) Carla Bruni a honte pour leur enfant - par compassion Nicolas Sarkozy envoie à Raphaël un billet d'avion pour Clipperton.
k) Paola gagne son pari et reconquiert les faveurs du jeune homme (c'était l'enjeu du montage) pour qui elle espère la destinée d'un futur producteur de cinéma, et pour elle les couvertures de Navet-Magazine.
(épilogue, violons, regard amer du vieux schnock de 40 berges -car à 40 berges pour ces djeunz on est déjà plus vieux qu'un mort- bloqué dans la cabine de son caterpillar- et crépuscule sur le jeune couple vainqueur)
Budget de la production : deux ronds. (ce que vaut toute cette affaire)
Misère c'est donc ça, la télé de Raphaël Enthoven ?
C'est donc là le niveau de l'élite de la crème du meilleur de nos bêtes à concours ? Celui qui prétend instruire le pays. Celui qui ambitionne de remplacer Finkielkraut à Polytechnique ? Ils vont se bidonner, les binoclards de l'X et il faut prévoir un repli vers les cours concurrents.
On comprend mieux dès lors ce qui l'oppose au djeun Durendal : la peur de la concurrence. Raphaël n'avait pas remarqué l'indigence sémiologique du jeune challenger, et pour cause : le morveux même pas normalien et pis, même pas prof d'université. Cela dit, la gaffe est peut-être venue de Paola puisque c'est bien elle qui a déniché l'extrait sur Godard et l'a recyclé pour incendier le web-vidéaste.
Mais c'est tellement gros qu'on cherche une explication cachée. Non c'est pas possible une telle
Quant à la vulgarité, si celle de Durendal vous laisse les bras ballants, que dire d'une émission de France Culture qui, chaque semaine après le chapeau d'intro, s'ouvre immanquablement par un tonitruant "Who's that bitch ?" immédiatement suivi du coup d'envoi par Paola ?
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Effectivement. Avant de visionner le moutard j'en étais là et j'y suis encore. D'ailleurs, à s'écharper ainsi avec un fanzineux immature, la réponse d'Enthoven n'en est que plus indigne.
Raphy qui n'a jamais rien produit de personnel en philosophie si ce n'est les évanouissements de ses groupies énamourées, gagnerait à s'interroger sur la situation, sur ce que vaut sa position, sur ce qu'elle révèle de lui à plusieurs titres.
Un bien piètre philosophe que celui qui ne tolère pas la critique.
Bien piètre encore pour globaliser à partir d'un cas.
Bien peu digne de ses prédécesseurs, quand il juge
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