Nessie a écrit:Voici une semaine sur le paysage sonore. J'écoute le début des deux premiers numéros. Dans les deux cas, impossible de tenir plus de quelques minutes.
Même chose de mon côté, sauf que j'ai commencé par le premier, suite au signalement du sujet et qu'après l'écoute pénible des 10 premières minutes et du picorage dans les dix suivantes, je me suis immédiatement désabonné du podcast sans écouter le 2e numéro.
Nessie a écrit:L'important est de faire souffrir l'auditeur : toutes les 30 secondes déjà l'auditeur il doit se farcir le rire de Laurentin enfin question bruit on ne se plaindra pas trop car il est largement plus supportable que le rire con d'Hélène Hazéra. Mais pourquoi est-ce que Laurentin se fend la pipe à chaque détail que lui sort son invité, là c'est le mystère. Ah ah ah vous travaillez depuis 37 ans comme c'est drôle !! (oui on est tous morts de rire). L'invité auto-centré à mort il faut dire que c'est son heure de gloire, et qui abuse du 'moi-je' : << je suis entré dans le métier en rencontrant ma voisine dans l'ascenseur elle était femme de bruiteur >>> (laurentin se marre il faut dire que c'est hilarant, quasi une scène de farce, non ? Non, ah bon, bon on enchaine sur le prochain rire).
La réponse la plus probable à votre question est que Laurentin ne savait rien du sujet (le retour des producteurs tournants est urgent) et qu'il devait meubler. Voilà des symptômes qui ne trompent pas : le rire, la bonne humeur factice, la sollicitation d'anecdotes personnelles sont les signes chez le producteur (ou l'animateur, le conférencier, le professeur, etc) d'une absence de savoir sur le sujet et d'un manque de préparation, lequel peut être dû à une trop grande confiance en soi ou à un soutien sans faille en interne. Le rire, ça fait passer des secondes (qui permettent de trouver comment rebondir), ça rassure par le retour mimétique et complaisant de l'interlocuteur (l'invité ne va pas tirer une tronche si le présentateur s'esclaffe).
Vous aurez noté l'emploi de formules de la communication phatique (ben quoi, on est sur
Regards sur France Culture pas au courrier de RTL...) collant aux paroles de l'invité, voire s'y surimposant : "mmhhh, oui, hum, bien sûr, c'est ça", etc. On aurait dit deux personnes au téléphone, alors qu'ils étaient assis face à face dans le studio. Ajoutez à cela une prise de parole sous forme d'interruption brouillonne de l'invité.
En signifiant sa présence sous cette forme, E. Laurentin a opté pour la stratégie de fragmentation de l'entretien qui est une sorte de sauvetage personnel un peu désespéré quand on a peur de ne pas savoir quoi dire. Fragmenter donne l'illusion d'une dynamique et permet plus facilement de répéter les mêmes choses, des formules, des bribes ressassées. C'est la stratégie rudimentaire des intervenants qui n'ont rien à dire.
Vous avez aussi remarqué le nombre de fois que Laurentin a prononcé clairement le nom de son invité (présent non pour sa notoriété, mais pour un savoir-faire) durant les 20 premières minutes ? Beaucoup trop pour que ce soit innocent : cela permet de se raccrocher à du connu et fait gagner des secondes (c'est ridicule, mais quand l'inquiétude de ne pas être à la hauteur vous stresse, vous avez des réactions irrationnelles)
Toute l'analyse que vous faites de la langue employée est intéressante, là aussi elle trahit le vite fait mal fait.
Je n'écoutais pas cette émission depuis longtemps, je ne regrette pas de m'être abstenu, mais je suis désolé pour les auditeurs qui attendent de la qualité durant cette heure-là (et aussi pour les producteurs en herbe ou chevronnés qui sauraient la dispenser).