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La Direction de France Culture et son projet culturel    Page 31 sur 49

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Philaunet 


Admin

301
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Pas d'Ar vor pour Arvor en été, mais Skyros - Sam 20 Juin 2015, 23:02

Merci à Jean-Luuc pour la mention suivante
Jean-Luuc a écrit:Dans le Figaro de ce jour, (peut-être y aura t-il une mise en ligne de cet entretien recueilli par C. Jamet), l'on apprend entre autre, que :

pour cet été, il n'y a pas de ligne directrice, mais une conviction : en été, on écoute la radio différemment. Les auditeurs ne sont plus en voiture mais se réveillent tardivement et prennent leur temps. Nous donnons la priorité aux programmes longs, que l'on peut réécouter en podcast. Moi y compris ! Tous les étés, je me rends sur l'île grecque de Skyros. (...) (...)

L'article du 17 juin est devenu consultable ici :  la grille d'été et les projets de rentrée de la station.

C'est Constance Jamet qui interroge Poivre. Elle est adaptée à la tâche et lui au rôle, vu  que la journaliste anime le blog "Peopolitquement vôtre" (Paris Match en a peur...). Nombre de commentaires : zéro.

Je note comme vous ces premiers mots de l'entretien qui en disent vraiment, mais vraiment long sur ce que le directeur pense des auditeurs de la station : ils écoutent FC en voiture le matin et en été ils font la grasse matinée (sur une île grecque).  

Je note cette autre intéressante information au milieu de l'abyssal rien : « La matinale s'ouvrira à des disciplines jusqu'ici peu représentées sur notre antenne: l'histoire de l'art avec le journaliste du Figaro Adrien Goetz (...) ».

Comme ça on est sûr que Le Figaro ne va pas poser de questions dérangeantes dans cette interview et plus généralement se poser des questions sur France Culture. La politique du directeur : j'arrose les médias privés pour qu'ils me laissent tranquilles (et ça réussit, y compris avec Médiapart, n'est-ce pas M. Plenel  ? Au fait combien est payé le genre chronique/sermon  hebdomadaire ?).

À la dernière question « Pouvez-vous nous en dire en plus sur ce que nous entendrons en septembre? », pas de réponse, sinon "l'événement" Répliques.  Nous entendrons... aussi la publication d'une collection* tirée d'émissions (ça devient une manie après les NCC !). France Culture ne fait pas que décliner tout court, elle décline ses bavardages radio en papier.


* Nous allons également publier, avec Albin Michel, une collection d'ouvrages tirée des «Racines du ciel», de Frédéric Lenoir, à raison de trois ou quatre titres par an.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

302
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OPA, de désespoir en consternation - Mer 01 Juil 2015, 13:46

Suite de la tournée des interviews de fin d'année :

http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/france-culture-veut-faire-des-choses-moins-amidonnees_1693789.html

France Culture veut "faire des choses moins amidonnées"


Paris - Olivier Poivre d'Arvor, patron de France Culture, prépare pour la rentrée une radio moins "amidonnée", ouverte à l'audience mondiale francophone et aux étudiants, en misant sur une antenne rajeunie, le retour de la musique et davantage de poésie.

Q: France Culture lance "Fiction Pop", une collection originale qui fait la part belle à la musique, signe-t-elle aussi son retour sur vos ondes '


R: "Je crois que le mot +musique+ appartient au vocabulaire de la culture.

Il y avait 15 heures de programme musical par semaine auparavant sur cette chaîne et tout cela a disparu. Et je me suis rendu compte que les gens le regrettaient. On peut inventer des choses, personne ne nous interdit grand-chose. On a des créateurs talentueux, des comédiens, des réalisateurs, et les orchestres de Radio France. L'idée est venue d'unir les compétences et de faire des choses moins amidonnées, essayer de rapprocher les genres.

Au-delà des "Fiction Pop", on a donc remis de la musique dans les émissions de la saison 2015/2016. A partir de septembre, on crée une tranche quotidienne de 15h à 16h consacrée à la musique, une grande nouveauté. On va le faire sur des thématiques, pour écouter ce que la musique peut raconter du monde".

"Quant à la poésie, il y avait une émission qui ne lui donnait pas la place qu'elle mérite, "Ca rime à quoi" le dimanche à 20H. On va créer à la place une émission d'une heure mieux positionnée sur la grille, plus dynamique. Et on va même en ajouter, puisque tout au long de l'année L'acteur Jacques Bonaffé va lire chaque jour pendant cinq minutes une oeuvre de poésie de 44 poètes contemporains".

Q: Vous lancez France Culture à la conquête de la jeunesse '

R: "Il s'agit de faire entendre des voix neuves, assurer la relève, avec des producteurs plus jeunes. Diriger une chaîne, c'est faire des choix. Desgens comme Aurélie Charon qui va faire une nouvelle émission, Marie Richeux, et d'autres sont des voix importantes, elles ont trente ans. Elles parleront bien de leur époque.

Nous poursuivons notre conquête du public d'étudiants, parce que l'on fournit des éléments de connaissance, de la réflexion, du débat public.

A la suite d'une rencontre récente avec le président de la République, où j'ai souligné l'importance de l'éducation artistique, j'ai proposé un projet que j'ai présenté au 1er ministre, aux ministres de la Culture et de l'Education qui s'appelle "A l'école des créateurs" et qui devrait être lancé en septembre. Il s'agira de permettre à 50 grandes figures de la culture d'aller, à raison de quatre fois par an, dans une classe de collège, dits prioritaires ou pas, pour fabriquer une oeuvre, un film avec un cinéaste, un livre avec un écrivain, etc. en partenariat avec France Culture. Je voudrais que France TV nous rejoigne, je voudrais essayer de convaincre France bleu de s'y associer aussi parce qu'on va travailler en région".

Q: France Culture souhaite aussi conquérir la jeunesse à l'étranger '

R: "Le public francophone promet des opportunités de développement pour les 20 ans à venir. Avec une population de 200 millions aujourd'hui, 700 millions en 2050 et personne ne s'intéresse à elle. C'est un public jeune, principalement dans l'Afrique subsaharienne, qui va être super éduqué en tout cas bien davantage. A partir de janvier 2016 nous proposerons une offre, France Culture Monde, en partie produite avec de grands experts, au coeur du monde francophone et que l'on n'entend jamais, pour faire une radio +moins ethnocentrée, mois franco-française+, il faut ouvrir les portes afin+ qu'elle puisse être écoutée".




Il est difficile aujourd'hui d'imaginer que FC puisse un jour se relever de tout cela, il faudrait une prise de conscience interne, et personne ne semble en position de force pour pouvoir le faire aujourd'hui. Peut-on rêver, un jour, d'une reprise en conjointe du CSA, de la fameuse "tutelle" (qui reste dans un silence confortable, évitant ainsi d'avoir à subir une colère habilement transférée contre le président de RF)?
OPA n'a jamais réellement été directeur de France Culture, il aurait fallu pour cela veiller à composer une grille qui soit compatible avec les missions de la station, et s'adressant de la façon la plus universelle possible au plus grand nombre possible d'auditeurs curieux, tout en restant une radio d'offre. Démission totale sur ce sujet.
Non, il fait ce qu'il a toujours fait :
- se fantasmer en grand patron de groupe de presse international (mais public et subventionné) en multipliant les petits satellites inutiles (il suffit d'aller voir France Culture Plus, ces petits exposés "pour les jeunes" qui n'intéressent personne), sonder les catégories d'auditeurs à ajouter, avancer des pions, se constituer un "carnet" et une réputation, favoriser des réseaux et des partenariats pour faire jouer une situation d'hégémonie
- gérer sa station comme une fondation culturelle francophone, avec le recrutement de célébrités et la multiplication des plateformes de diffusion d'artistes oubliables, interchangeables, obscurs, à simple objectif de promotion (OPA le grand mécène des arts actuels).
Les auditeurs existants sont totalement absents de sa réflexion, de même que son coeur de métier, la radio. Conquête et promotion... Il n'a jamais dirigé France Culture. Il a simplement repris une radio culturelle riche d'une longue histoire pour la vider progressivement, et la remplir avec une "nouvelle génération" qui n'est ni prête, ni formée, ni curieuse, ni exigeante. Il s'agit simplement pour lui de cocher des cases et de se faire un nom. Tout ce qu'on peut espérer, c'est que lorsque la "tutelle" changera de mains, que celle-ci soit déjà bien au courant de la situation, et qu'elle le remplace le plus rapidement possible avec une figure historique de la station, et qu'une nouvelle grille soit entièrement reconstruite. Mais c'est un scénario des plus improbables...

ZZZZZZZZ 


Invité

303
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Mais quelles figures historiques ? - Mer 01 Juil 2015, 17:44

Yann Sancatorze a écrit:Tout ce qu'on peut espérer, c'est que lorsque la "tutelle" changera de mains, que celle-ci soit déjà bien au courant de la situation, et qu'elle le remplace le plus rapidement possible avec une figure historique de la station, et qu'une nouvelle grille soit entièrement reconstruite. Mais c'est un scénario des plus improbables...

Votre idée me séduit, mais quelle "figure historique" pourrait selon vous faire l'affaire ? Quant à moi, je suggérerais volontiers les noms suivants : Olivier Germain-Thomas, Jean Lebrun... ou Jean-Marie Borzeix, pourquoi pas !

stein 


304
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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Mer 01 Juil 2015, 20:18

vu sur le site Actualitté   :des commentaires d' André Velter (recueillis par Nicolas Gary) qui sans doute a contribué au virage à 180° d' OPA. Au lieu d'une émission de 30' , puis de pas d'émission du tout , une émission d'une heure...
Une productrice néanmoins  reste sur le carreau. Sans doute trop intellectuelle..
extraits:
   

]« Nous sommes tous dans une période où les questions engendrent d’autres questions sans trop entrevoir de réponses. Paradoxalement, vous interrogez le responsable d’une collection qui n’est pas en difficulté, avec des ouvrages de référence, mais aussi des recueils singuliers, jusque là presque confidentiels, qui se diffusent à grande échelle. Ce n’est pas là une raison pour manquer de lucidité et ne pas constater que l’évolution actuelle n’est guère favorable. Même à court terme, rien n’est garanti », nous explique-t-il.

Et l’évolution, au futur proche, rime avec la suppression dès la rentrée de septembre de l’émission de Sophie Nauleau, Ça rime à quoi, sur France Culture. Cette décision « qui, en effet ne rime à rien, ne fait que suivre la débâcle éthique, culturelle et civilisationnelle d’une société en état de coma médiatique triomphant ; elle accentue le mouvement déjà constaté dans l’ensemble de la presse où les chroniques poétiques ont disparu ou ont été réduites à des brèves dérisoires. Deux exceptions cependant : N ° 1 et la remarquable page conçue par Louis Chevaillier, et le court poème cité par Télérama. Qu’il n’y ait plus d’émission régulière spécifiquement consacrée aux poètes et à leur parole sur une antenne qui, depuis son origine, avait la poésie au cœur, sinon dans ses gènes, est pitoyable. Je pense à ce qu’un homme comme Alain Trutat avait orchestré pendant des décennies, à la place qu’il avait réservée aux aventuriers des mots, à ceux qui parlent, pensent et vivent comme personne. Désormais, aux commandes de la chaîne paradent des nains de jardin qui n’ont pour obsession que de façonner cette radio à leur image. »

   Les moins de trente ans auraient du mal à croire qu’au siècle dernier il y avait une émission quotidienne de poésie sur France Culture. Il pourraient demander : de quel siècle parle-t-on ? D’un temps jadis qui, précisément, n’a pas trente ans. Aujourd’hui, c’est au choix l’indifférence, la morgue ou l’inculture journalistique qui prévalent ; alors que l’audience de la poésie, dans le pays, n’a jamais été aussi avérée.

La place d’écrire, la place de parler : « Les moins de trente ans auraient du mal à croire qu’au siècle dernier il y avait une émission quotidienne de poésie sur France Culture. Il pourraient demander : de quel siècle parle-t-on ? D’un temps jadis qui, précisément, n’a pas trente ans. Aujourd’hui, c’est au choix l’indifférence, la morgue ou l

Et France Culture ? « J’accepte d’en parler, précise André Velter, mais j’entends le faire en toute clarté. Sophie Nauleau est ma compagne. Je sais que cela peut suffire à mettre en doute l’objectivité de mes propos alors que son émission vient d’être supprimée. Pourtant, ayant été le producteur de Poésie sur Parole, des Poétiques, d’Orphée Studio (et j’en passe), je pense avoir une écoute assez professionnelle pour ne pas être tributaire de mes émotions ni de ma colère. D’autant que pendant les sept années de Ça rime à quoi, je ne suis jamais venu y présenter l’un de mes livres : juste deux interventions pour évoquer mon ami Serge Sautreau, qui venait de mourir, et Tomas Tranströmer, qui venait d’obtenir le Nobel. Un tel scrupule est plutôt démodé j’en conviens… »


   Sans doute parce qu’il faut, consciemment ou non, donner des gages à l’amnésie programmée. C’est partout le même rideau de fumée : “Les Lumières” en option au collège, la poésie en option sur France Culture ! On annonce un saupoudrage de poèmes dits par des comédiens et des sessions de rattrapage pendant les vacances d’été…

En quoi cette émission était-elle unique et par là indispensable ? « On y entendait la parole des poètes eux-mêmes, et cette parole n’ayant rien de commun avec le bavardage ambiant, elle requérait une qualité de questionnement et d’écoute tout à fait singulière, une attention qui pour être bienveillante n’en était pas moins vive, vigilante, alertée. Chacune de ces émissions, tout en étant totalement ancrée dans la création présente, constituait déjà des éléments de mémoire. Je vous pose la question : n’aimeriez-vous pas entendre Nerval, Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Apollinaire, et pourquoi pas Villon, Louise Labé, Théophile de Viau et tant d’autres, vous parlez de leurs poèmes et les lire à voix haute ? C’est de cela que répondait Ça rime à quoi, avec les poètes d’aujourd’hui. »
Mais alors, pourquoi se priver d’une telle émission ? « Sans doute parce qu’il faut, consciemment ou non, donner des gages à l’amnésie programmée. C’est partout le même rideau de fumée : “Les Lumières” en option au collège, la poésie en option sur France Culture ! On annonce un saupoudrage de poèmes dits par des comédiens et des sessions de rattrapage pendant les vacances d’été… »

stein 


305
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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Mer 01 Juil 2015, 20:23

et puis cette protestation adressée à Olivier Poivre d'Arvor de Jean Pierre Siméon reprise par le site Actualité ...

"Monsieur le Directeur,


J'ai appris avec stupéfaction et consternation la suppression de l'émission Ça rime à quoi, seul magazine consacré à l'actualité poétique de tous les média audio-visuels nationaux, tant publics que privés.


Cette exception était l'honneur de France Culture précisément, et aussi son devoir, étant donné l'exclusion dont pâtit la production éditoriale poétique dans les lieux uniquement régis par la loi de l'audimat.


Si nous ne pouvons qu'approuver par ailleurs le retour sur l'antenne de lectures quotidiennes de poésie, cette initiative ne saurait que s'ajouter, et non se substituer au magazine d'information et de réflexion que Sophie Nauleau animait avec la plus grande compétence. On ne saurait objecter qu'il y a d'autres émissions d'actualité littéraire, l'expérience ayant prouvé mille fois qu'étant donné la place de la fiction et des essais, la poésie en est quasiment toujours la grande absente.


Au nom de tous ceux, nombreux, qui aujourd'hui se battent pour maintenir une place à la poésie dans l'espace public, je me permets de vous demander de reconsidérer une décision qu'ils ne peuvent admettre.



Jean-Pierre Siméon

directeur artistique du Printemps des Poètes"

stein 


306
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Correction - Mer 01 Juil 2015, 20:45

Des commentaires qui sans doute ont contribué...

Anselme 


Invité

307
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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Mer 01 Juil 2015, 21:34

OPA est surement débordé par le programme de Laure Adler "Faire de France Culture une radio comme une autre", sur lequel il s'invente la surenchère de faire de France Culture un média comme un autre. Avec ses satellites-hochets comme FC plus ou FC papier, OPA se paie sur denier public des périphériques qui dans le monde privé donne Le Monde 2 ou Next pour Libé. En gros, encore de la gesticulation creuse, mais hélas sans sanction économique (quoique).
Le dernier problème d'OPA reste le nom de cette radio : France (trop franco-français), et Culture (trop mal à la tête). Dans l'immédiat, il joue France CultureS, mais s'il dure, on ira dans le dur.
@ Yann Sancatorze : l'alternance politique n'y fera rien. Ce qu'est en train de bricoler OPA est un objet mou, un brouet à commentaire creux, un média bavard dans lequel la nouvelle garde de droite pourra aisément faire son nid. Car même un petit machiavel inculte sait que le bilan politique d'une Sonia Kronlund est défavorable aux pieds sur terre. La seule vraie torpille viendrait hélas du FN qui s'empresserait de rebaptiser FC en Culture France.
Parti comme c'est, cette radio fermera (=fusionnera) plus vite qu'on ne le croit. Hélas, il n'y aura pour ça que des bonnes raisons éditoriales et budgétaires. Les arguments viendront également de gauche et de droite. Le grand perdant sera l'auditeur, as usual.

Nessie 

Nessie

308
Répondre en citant  
Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Mer 01 Juil 2015, 22:15

ZZZZZZZZ a écrit:
Yann Sancatorze a écrit:Tout ce qu'on peut espérer, c'est que lorsque la "tutelle" changera de mains, que celle-ci soit déjà bien au courant de la situation, et qu'elle le remplace le plus rapidement possible avec une figure historique de la station, et qu'une nouvelle grille soit entièrement reconstruite. Mais c'est un scénario des plus improbables...

Votre idée me séduit, mais quelle "figure historique" pourrait selon vous faire l'affaire ? Quant à moi, je suggérerais volontiers les noms suivants : Olivier Germain-Thomas, Jean Lebrun... ou Jean-Marie Borzeix, pourquoi pas !

Il faudra quelqu'un de relativement jeune. Le Philippe Meyer d'il y a 15 ans aurait fait un excellent directeur du programme. Actuellement, il n'y croit plus.

Lebrun a fait partie des saboteurs, qui ne conçoivent aucune émission sans que le rythme n'en soit cassé par des gugusseries (exemple : son élève Marc Voinchet) et Borzeix quant à lui a été freiné par Trutat sinon son programme idéal aurait été plus proche de France Inter.

Inutile d'espérer rappeler Veinstein, qui a énergiquement refusé le poste il y a 20 ans. Dans l'organigramme actuel, Blandine Masson aurait le bon profil. Si l'on cherche le véritable danger à l'intérieur de la maison, il faut redouter la promotion de Raphaël Enthoven, qui ferait certainement mieux que Poivrinet (pas difficile) mais si c'est pour retrouver à toute heure les défauts dont il a alourdi les Nouvô Chemins, alors non merci. Idem pour Frédéric Mitterand, excellent profil et même idéal sauf que son passé de producteur radio et télé plaide en sa défaveur : dégoulinade de crème pipole en bidons ouverts non merci, non merci NON MERCI !

Pour moi la figure idéale serait Alain Finkielkraut mais je n'ai pas envie de hâter l'infarctus terminal de notre Pollux alors non.

Ah, encore un nom Jeanne-Martine Vacher.... ?


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Jean-Luuc 


Invité

309
Répondre en citant  
Des partenariats à la pelle - Jeu 02 Juil 2015, 00:42

Sur la page des émissions de FC, on peut noter l’apparition des émissions d’été 2015. Parmi les 33 nouvelles disponibles, on peut noter que 19 sont produites en partenariat avec un institut culturel ou un journal.

Pour mémoire, on relèvera que :

Comédie Française-Ecoles d’acteurs est associée à la Comédie Française (ce qui peut à la rigeur aller de soi).
http://www.franceculture.fr/emission-comedie-francaise-ecoles-d-acteurs-2

Contre-histoire de la philosophie : La résistance au nihilisme, à Le Point.
http://www.franceculture.fr/emission-contre-histoire-de-la-philosophie-la-resistance-au-nihilisme

Un été d’écrivains, avec Le magazine littéraire
http://www.franceculture.fr/emission-un-ete-d-ecrivains

Forum Le Monde Le Mans, avec Le Monde
http://www.franceculture.fr/emission-forum-le-monde-le-mans-2

Du grain à moudre d’été, avec Alternatives économiques et Le Parisien
http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-d-ete-2

Grande traversée : A la recherche Winston Churchill, avec L’express
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-a-la-recherche-de-winston-churchill

Idem pour Grande traversée Fernand Braudel, l’historien monde
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-fernand-braudel-l-historien-monde

Grande traversée : Dans l’ombre du Vatican, avec La Croix
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-dans-l-ombre-du-vatican

Grande traversée : L’invention du climat, avec Le Parisien
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-l-invention-du-climat

Grande traversée : Les hommes aux semelles de vent, Itinérances en Méditerranée, avec le Un
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-les-hommes-aux-semelles-de-vent-itinerances-en-mediterranee

Grande traversée : Rimbaud en mille morceaux, avec Le Point
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-rimbaud-en-mille-morceaux

Grande traversée : Simone de Beauvoir, absolument, avec L’Obs
www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-simone-de-beauvoir-absolument

Grande traversée : Woody Allen, stories, avec Le Figaro
http://www.franceculture.fr/emission-grande-traversee-woody-allen-stories

Les matins d’été, avec Libération
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-d-ete-2

Idem pour Nasawiyat
http://www.franceculture.fr/emission-nasawiyat-0

La plage d’été, avec Deezer
http://www.franceculture.fr/emission-la-plage-musicale

Le pouvoir imaginaire, avec Philosophie magazine
http://www.franceculture.fr/emission-le-pouvoir-imaginaire

Les rencontres de Pétrarque avec Le Monde
http://www.franceculture.fr/emission-les-rencontres-de-petrarque-2

Une semaine dans le monde, avec Courrier International et Le Figaro
http://www.franceculture.fr/emission-une-semaine-dans-le-monde-0

Et last but not least, une petite pré-promo d’un livre à paraître en octobre 2015, qu’on achètera dès les chroniques terminées, si l’on en croit la présentation de l’émission : "La visite au Louvre" :

Cette chronique deviendra un livre, 100 chefs-d’oeuvre du Louvre racontent l’histoire du monde, qui paraîtra au mois d’octobre 2015, publié en coédition par Beaux-Arts Magazine Editions et les éditions du musée du Louvre, on y retrouvera les oeuvres qui ponctuent cette visite d’été, mais de nombreuses autres aussi.

http://www.franceculture.fr/emission-la-visite-au-louvre

J'ai conscience que les partenariats sont tout aussi présents dans l'année, et je ne me suis pas penché sur la totalité des émissions pour en évaluer le pourcentage. On peut cependant se demander quel impact ont ces partenariats sur le contenu des émissions. Quelle est la nature de l'échange proposé entre le "partenaire" et FC, a fortiori, les producteurs concernés ? Comment ces partenariats se sont-ils imposés ? Pourquoi sont-ils si nombreux (parfois jusqu'à deux par émission) ? Qu'y gagne l'auditeur, mis à part de la pub inappropriée (au moins sur le site, avec la présence des bandeaux) ?

S'accompagner d'une marque est la preuve que FC n'est plus capable de subvenir seule à la production de ses émissions. Et si les dotations de l'Etat pour Radio France diminuent, comment expliquer ces publications papier ("FC Papier" (à combien cette revue s'écoule t-elle ?), la future collection "Les racines du ciel" (pour quoi faire ?)) et autres projets inutilement coûteux, entrevus dans ces mots ? :

j'ai proposé un projet que j'ai présenté au 1er ministre, aux ministres de la Culture et de l'Education qui s'appelle "A l'école des créateurs" et qui devrait être lancé en septembre. Il s'agira de permettre à 50 grandes figures de la culture d'aller, à raison de quatre fois par an, dans une classe de collège, dits prioritaires ou pas, pour fabriquer une oeuvre, un film avec un cinéaste, un livre avec un écrivain, etc. en partenariat avec France Culture.

Pas d'inquiétude, le partenariat, c'est simple comme bonjour : Je voudrais que France TV nous rejoigne, je voudrais essayer de convaincre France bleu de s'y associer aussi parce qu'on va travailler en région.

Ces partenariats à haute dose, où les formes pullulent (papier, télé bientôt qui sait, photos des invités qui envahissent le site, et qui, n'en doutons pas, seront bientôt remplacées par des photos professionnelles dûment rémunérées) relèguent la radio trop loin derrière l'image.

Anselme 


Invité

310
Répondre en citant  
Chapeau bas - Jeu 02 Juil 2015, 00:56

Jean-Luuc, Merci à vous.
Salutaire pensum (bon sang que vous êtes méritant) qui permet de mesurer l'indépendance (et la dispersion) de France Culture.

Nessie 

Nessie

311
Répondre en citant  
Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Jeu 02 Juil 2015, 06:45

Après Anselme je plussoie, et je remarque en particulier ceci :
Jean-Luuc a écrit:
S'accompagner d'une marque est la preuve que FC n'est plus capable de subvenir seule à la production de ses émissions. Et si les dotations de l'Etat pour Radio France diminuent, comment expliquer ces publications papier ("FC Papier" (à combien cette revue s'écoule t-elle ?), la future collection "Les racines du ciel" (pour quoi faire ?)) et autres projets inutilement coûteux, entrevus dans ces mots ? :

j'ai proposé un projet que j'ai présenté au 1er ministre, aux ministres de la Culture et de l'Education qui s'appelle "A l'école des créateurs" et qui devrait être lancé en septembre. Il s'agira de permettre à 50 grandes figures de la culture d'aller, à raison de quatre fois par an, dans une classe de collège, dits prioritaires ou pas, pour fabriquer une oeuvre, un film avec un cinéaste, un livre avec un écrivain, etc. en partenariat avec France Culture.

Le pire des partenariats étant celui-ci à mon sens, parce qu'il dissimule sous le service public un rapprochement de plus avec le politique, ou plutôt avec l'une des deux ailes du monde politique. Avec l'autre aile c'eût été tout aussi dommageable quoique furieusement improbable. Avec OPA le fauteuil directorial de FC est plus que jamais celui d'un candidat à la lieutenance politique. On le savait de Laure Adler, on le savait de Kessler. C'est encore plus évident maintenant et en un sens c'est mieux comme ça : au moins les choses sont de plus en plus claires. Et l'inquiétant serait que tout le monde trouve ça normal. Après la séparation de l'église et de l'Etat, on avait réussi à séparer l'Etat et l'audiovisuel public. Cette indépendance n'est plus qu'un souvenir et c'est une catastrophe autant pour l'information que pour la culture. Or les deux sont des parts essentielles de la démocratie. C'est dire que la nôtre se porte de plus en plus mal.


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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel -

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