Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Pour moi, c'est d'accord.

Bonjour à toutes et à tous, qu'en pensent Agathe, Yann, François, Nessie, Masterkey et d'autres motivé-es ? J'essaye d'écrire quelques points au cours de cette semaine et le soumet sur cette page.

Une interview d'OPA a eu lieu dans le journal d'Antoire Mercier ce midi.
L'émission est écoutable ici : http://www.franceculture.com/emission-journal-de-12h30-nicolas-sarkozy-se-dit-attentif-aux-preoccupations-qui-se-sont-exprimees-s, il faut naviguer directement à la moitié de l'émission pour attraper le début de l'entretien.

Le ton y est très convenu, OPA n'y révèle pas grand-chose de ses projets, comme on pouvait s'y attendre si tôt après sa prise de fonction (on le voit mal annoncer un grand chambardement ou critiquer ouvertement l'existant en plein journal et en direct devant l'auditeur).

Un aspect surprenant de l'entretien est le l'accord du journaliste et d'OPA pour louer les qualités inactuelles, le recul, le détachement de France Culture. OPA explique que l'auditeur ne sent pas la différence entre les émissions et le journal, animé avec humour et de façon culturelle! FC se regarde visiblement dans un miroir particulier qui lui renvoie une image vieille de 10 ans : ces qualités dont on s'enorgueillit si fréquemment, et a peu près chaque fois que FC parle d'elle, sont en totale contradiction avec sa pratique réelle.

Quand même, et là, je ne sais pas ce qui a bruit exactement : Antoine Mercier évoque vers la fin de son questionnaire l'avis des auditeurs qui, dit-il, débattent de la place prise par l'actualité et de celle accordé à l'intemporel. Ca ressemble fort à ce qui a pu de dire et se lire ici ou sur d'autres blogs.
OPA s'en sort par une pirouette dialectique, la question n'étant d'après lui pas de trancher entre les deux, mais d'être à la fois dans l'innovation, dans la modulation du temps (ces expressions lui appartiennent, je ne chargerai pas de leur fournir un sens), etc.

Au final, on sent bien que peu de choses pouvaient être dites à cette occasion, qu'il y a toujours cette espèce de méthode Coué du discours qui consiste à dire "nous sommes particuliers", "une exception du PAF", "dans le temps long" et toutes sortes de formules qui apparaissent aujourd'hui aussi décalées qu'un discours soviétique sur les vertus de la démocratie.

On pourrait aussi imaginer (rêver ?) que ces qualités louées par OPA ne soient pas seulement un satisfecit adressé à la radio actuelle, et dans ce cas complètement dépourvu de sens, mais des intentions glissés en faveur de ces directions-là (pour de bon), quelques formes de messages aux auditeurs et/ou aux producteurs sous couvert de compliments obligés...

De toute façon, pour cette année à mon avis, il n'y aura pas beaucoup d'effets au changement de tête : la grille est fixée, les équipes en place, il faudra attendre l'été prochain pour voir ce à quoi on peut s'attendre pour de bon.

Je pense qu'il s'agit aussi de se concilier le personnel de FC, et de leur donner bonne impression en forme d'encouragements. Ce que tu dis ("nous sommes particuliers" etc.) a été repris maintes et maintes fois pendant X conférences de presse, et l'écart se creuse entre conception de la station et expérience réelle d'écoute. Certains invités d'émission également quelquefois profitent de leur passage pour louer une station qui n'existe quasiment plus, on se demande si dans ce cas-là il s'agit de calcul (se faire réinviter) ou de naïveté ou absence d'écoute...

salut yann, je crois savoir votre lucidité et votre pugnacité… mais vous n'y croyez pas à la lettre ouverte ?

Inquiétudes...

http://www.lefigaro.fr/medias/2010/09/10/04002-20100910ARTFIG00361-olivier-poivre-d-arvor-invite-du-buzz-media.php

merci yann, ya de quoi, on va se déchaîner (quitter la chaine ????)

"France Culture s'ouvre vers l'extérieur… A la mi-décembre, la radio se délocalisera dans le département de Seine Saint-Denis." dixit OPA. On imagine le grand timonier Lebrun aux manettes… mais pourquoi pas en Lozère, sur le plateau du Larzac, sur l'île de Porquerolles, au fond d'une mine !!! ??? Il n'aura pas fallu 8 jours au dir. pour inventer ce que d'autres ont déjà fait de la matinale à la nuit. Bonne nouvelle PPDA ne fera pas la météo (lire l'émission littéraire !!!!)

"être monté si haut être tombé si bas" s'exclame le président Lebrun (c'est la lettre quotidienne de FC qui nous l'apprend) Diantre Jean Lebrun serait passé président !!!??? De RF ? De France-Culture ? Aurait-il fait une O.P.A. sur O.P.A. ? Aurait-il un coup de nostalg'du FC d'autrefois ??? Ben non s'agit du président de la République du temps du Maréchal… Faudra sans doute attendre un peu pour qu'Hees soit remplacé par Lebrun ? Pi ça risque pas de se faire car ça doit pas trop être le genre du malouin. Que devient son blog ?? Rien depuis le 10 mai !!! Le 10 mai, le 10 mai, rassurez-moi ça n'a rien à voir avec la commémo du 10 mai… 1936 qui aurait vu Jean Lebrun sombrer dans une grosse dépression les illusions du Front Populaire l'ayant définitivement désespéré au point d'arrêter d'écrire ???

suite à l'article du figaro relevé par yann O.P.A. nous proposera les "24 h" bon ben en juin ça va faire vroum vroum … au Mans avec Aude Lavigne dans la bagnole…

De toutes façons, ne rêvons pas, ou plutôt sachons que nous rêvons et donc tâchons de rêver activement et utilement, puisque c'est le projet qui se développe dans ce fil.

Quand je dis "ne rêvons pas", ça veut dire ceci : le nouveau directeur des programmes se trouve forcément déjà sous l'influence des tâcherons qui ont saboté la station depuis 10 ans, ou qui ont profité du sabotage. Ça veut dire qu'à peine arrivé il est forcément déjà passablement intoxiqué par le culte de l'audience, par les tics branchy des branchés et la focalisation idéologique des pleureuses maison, enfin -et ça on le voit dès maintenant avec cette annonce à pleurer- par les âneries dantesques d'un Jean Lebrun toujours prêt à jouer les ventilateurs sur tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une estrade sur le territoire.

Il me semble qu'une chose importante, sinon la première chose à faire passer comme message, en tous cas UN sinon LE prérequis pour que la suite de nos réclamations soit sinon acceptée, mais au moins entendue et comprise, ça serait un message disant en substance : << Soyons (lire : soyez) conscient que la couleur actuelle de France Culture n'est telle que depuis 10 ans. Le programme façonné dans les années 90 était davantage conforme à un véritable projet culturel, et il a séduit et attiré un très grand nombre d'auditeurs, en rompant avec une certaine austérité qu'on avait reprochée à la station, mais qui remonte aux années pré-80. >>

Ma première question serait donc : comment faire passer un tel message ?

Dans un second temps, l'objectif pourrait être d'amener le nouveau patron à écouter non pas seulement les bonnes idées des actuels barons qui (soyons Bourdieusien, rien que pour cette fois) défendent leur bout de gras et leur territoire, mais d'aller plonger oh rien qu'un peu dans le programme d'avant, en se posant explicitement la question "Est-ce que ça n'était pas davantage culturel ?". Un atout : ces émissions, vu son âge, il y a de grandes chances qu'il les ait entendues jadis et qu'il les reconnaisse. Et qu'en écoutant successivement une Grande table, un rENdEZ-vOUS et un Panorama, il ne mette pas trop longtemps à sentir la différence de sérieux et de qualité.

Mais comment répondre à la question de la qualité culturelle, autrement qu'avec du flair, du pif, l'air du temps, le doigt mouillé, et les autres déformations de l'humeur ? Réponse : ça suppose d'avoir une définition correcte de ce qu'est la culture, et de ce qu'est la vocation réelle d'une radio culturelle. Cette définition, est-ce que nous, nous l'avons ? Objectivement, je n'en suis pas bien certain. C'est pour ça que j'ai ouvert un second fil dans le forum principal, pour compléter celui-ci.