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Quelle est la vocation de France Culture ?    Page 11 sur 31

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Mitsouko 


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France Culture, la culture sans estomac. - Sam 29 Oct 2011, 11:08

(...) Les livres abordés ici peuvent être l'occasion de s'apercevoir que, de plus en plus, les choix éditoriaux tendent à brouiller les pistes. Des ouvrages médiocres , simples produits d'opérations publicitaires, sont présentés par leurs éditeurs, de manière explicite ou implicite, comme de la "vraie littérature".En France et dans les pays occidentaux, la demande de consommation culturelle se généralise. On se bouscule aux expositions et dans les musées. On s'arrache le Goncourt, qu'on ne lit pas, ou qu'on offre. Il s'agit donc de fournir à un public élargi, qui désire pénétrer le cercle des amateurs cultivés, quelque-chose qui puisse passer pour de la vraie littérature (en fournir vraiment serait plus compliqué. Un auteur au plein sens du terme met du temps à se faire admettre, il ne rapporte pas vite. ) Il n'est pas nécessaire que de tels textes soient lisibles, il faut simplement que les livres soient achetés. Le public n'a pas réellement besoin de lire le livre qu'il a acquis : il suffit, par une promotion adroite, de parvenir à le convaincre qu'il est devenu détenteur d'une valeur symbolique, qui se nomme littérature. On s'emploie donc à lui fournir, non pas de la littérature, mais une image de littérature. Il y a des écrivains pour fabriquer ces textes médiocres qu'éditeurs et journalistes ont habitué le public à considérer comme de la création. (...)

La littérature sans estomac.

C'est en 2002 que Pierre Jourde écrivait ce qui précède dans l'avant-propos à son pamphlet sur le monde des lettres. Dans la suite de son livre, Jourde passe au crible un certain nombre de ces auteurs fabriqués.

Gardons cette citation, remplaçons le mot littérature par celui de "culture" et nous aurons une définition efficace de ce qu'est désormais le rôle de France Culture.

"il suffit, par une promotion adroite, de parvenir à le convaincre qu'il est devenu détenteur d'une valeur symbolique, qui se nomme culture. On s'emploie donc à lui fournir, non pas de la culture, mais une image de culture".

Le simple nom de cette radio fonctionne déjà comme un repère symbolique et une fonction magistrale qui donne confiance. Si c'est France Culture plutôt que France Inter, la valeur symbolique "culture" marche à plein comme une estampille.
Sur ce forum, les émissions de promotion culturelle qui remplissent cette fonction ( Rendez-vous ; La dispute ; Grande table) nous agacent pas leur bavardage et ce qu'on y sent souvent de connivence ou de fausse insolence.

On a pu croire jusqu'à il y a peu que France Culture se tenait relativement en marge de ce système. Ce n'est, sauf dans quelques marges, plus le cas.
L'arrivée à sa tête d'Olivier Poivre d'Arvor et son désir "d'ouverture" ont davantage encore banalisé la radio et en matière d'ouverture, ce sont les journalistes de la place de Paris qui se trouvent invités à faire leur tour de piste sur France Culture.
Elément qui ressert les liens incestueux de ce milieu et dont on ne peut que soupçonner qu'il n'existe qu' afin de créer tout un réseau de clientélisme avec renvoi d'ascenseur en ligne de mire.

Force est de constater que France Culture n'innove plus, elle recycle et semble bien curieusement craindre que son public ne saigne de l'oreille si elle s'éloigne de la vulgate des pages culturelles que personne ne lit ou presque. Ce presque est le reste des journalistes culturels.

Philaunet 

Philaunet
Admin

102
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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? - Ven 11 Mai 2012, 11:58

On allait écrire une ode à France Culture après comparaison avec une chaîne étrangère et puis on a ouvert son poste à 11h ce 11 mai, pour se laisser surprendre, comme Masterkey, par une émission en direct. Je suspends l'ode et laudes (petit exercice de phonétique pour nos journalistes) pour renvoyer vers les trois premières minutes de "Culturesmonde" (tout attaché, ça fait original) : http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-culturesmonde-2012-05-11

Trois minutes emblématiques d'une vacuité annoncée. Inutile de se demander si la vocation de France Culture est de faire entendre les propos sur ce sujet ("le bilan du président sortant en matière de relations avec le Brésil, la Chine, etc, et ce qu'on peut attendre en la matière du président nouvellement élu"). Si le titre peut éventuellement susciter une légitime curiosité, la présentation radiophonique l'abolit. Le brassage de vent comme remplissage de la grille de France Culture...

Mitsouko 

Mitsouko

103
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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? - Ven 11 Mai 2012, 12:58

Philaunet a écrit:On allait écrire une ode à France Culture après comparaison avec une chaîne étrangère et puis on a ouvert son poste à 11h ce 11 mai, pour se laisser surprendre, comme Masterkey, par une émission en direct. Je suspends l'ode et laudes (petit exercice de phonétique pour nos journalistes) pour renvoyer vers les trois premières minutes de "Culturesmonde" (tout attaché, ça fait original) : http://www.franceculture.fr/emission-culturesmonde-culturesmonde-2012-05-11

Trois minutes emblématiques d'une vacuité annoncée. Inutile de se demander si la vocation de France Culture est de faire entendre les propos sur ce sujet ("le bilan du président sortant en matière de relations avec le Brésil, la Chine, etc, et ce qu'on peut attendre en la matière du président nouvellement élu"). Si le titre peut éventuellement susciter une légitime curiosité, la présentation radiophonique l'abolit. Le brassage de vent comme remplissage de la grille de France Culture...

Ca sent le remplissage à plein nez ! Le gars qui n'a ni travaillé, ni problématisé son introduction. Je me demande si ce n'est pas une faiblesse intrinsèque au médium radiophonique : on peut toujours y bavasser pour faire passer le temps. Si, avec un peu de chance, l'auditeur écoute d'une oreille distraite ou n'entend pas car ces banalités sont débitées dans un bruit d'essorage de machine à laver, hop ! Ni entendu, ni connu !

A l'écrit, le lecteur est plus concentré et le délayage plus flagrant. C'est sans doute pour cela que tous ces journalistes sont à la radio. Un choix par défaut ?

Nessie 

Nessie

104
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De Michel Cazenave à Guy Marchand - Jeu 28 Juin 2012, 02:21

Voici une réponse à ricardow qui, dans le Bistrot politique de notre Conservatoire, a exposé ses idées sur l'Europe politique
Bonjour à vous c'est très intéressant comme point de vue, c'est à dire comme réflexion et comme opinion. Mais un forum de discussion radiophonique pourrait (je dis bien 'pourrait') ne pas être le lieu le plus judicieux pour donner cette analyse en lecture à... à qui au fait ?

Ah oui : aux auditeurs de France Culture qui se trouvent saturés d'actualité, au prétexte qu'ils auraient besoin qu'on leur raconte le monde. "Qu'on leur raconte le monde" = je cite une discussion personnelle en novembre 2010 avec le directeur du programme, un certain Guy Marchand. Ouais. Comme si le meilleur moyen de faire connaitre le monde, c'était un journalisme qui repeint l'actualité aux couleurs d'une idéologie, celle qui a été choisie par la rédaction comme la seule bonne (les autres sont, au choix : dépassée, orientée, nauséabonde.... j'en passe).

La vocation de France Culture ? Initialement : "mettre la culture à la portée de tous" . Et là je cite les mots exacts de Michel Cazenave, dans une discussion ayant eu lieu en novembre 2011, avec le conférencier qui, à peine sa dernière phrase bouclée, voyait et entendait dans un concert de bruits de chaise toute l'assistance refluer à l'autre bout de la salle non dans un accès de panique, mais subitement alléchée par un buffet de tartes salées et sucrées organisé dans la pure tradition des pique-nique parisiens coopératifs car c'est ainsi que se passe une journée d'études made in Addor : bon enfant, attiré par la boustifaille plutôt que focalisé sur le sujet. Pour ne pas boucler ce paragraphe par une vacherie, signalons que Cazenave dans sa remarque, pense la radio à partir de sa 'fonction', tandis que Guy Marchand pense la radio dans le cadre d'une vaste mission où la fonction d'une radio culturelle se dilue, perd de sa définition, de son sens, de sa substance.

Au moins le désaccord est clair. Pour l'un : mettre la culture à la portée de tous. Pour l'autre : raconter le monde. Si on lit au mieux : aider à comprendre le monde. Un philosophe aurait pu glisser en loucedé que si la culture sert à comprendre le monde, inversement tout ce qu'on invoque pour vous faire comprendre le monde n'est pas nécessairement de la culture. Dans cette époque où nos oreilles ne cessent de carrilloner sous l'effet des concerts de verbiage, eh bien d'y ajouter celui que nous sert France Culture ça n'apporte rien, sauf une couche de bruit supplémentaire.

Si la culture, le savoir, la connaissance et la sagesse de toute la philosophie doivent nous permettre de mieux vivre en nous aidant à mieux comprendre notre monde, ça n'est certainement pas en saturant l'auditeur par de l'information archi-biaisée qu'on y parviendra. Information biaisée par la revendication permanente dont cette chaine se fait l'écho, comme un comique concert de militantisme. Au point où nous en sommes rendus, en 12 années de dégradation du programme confié successivement à une hystérique, un apparatchik, un météore du journalisme, et un diplomate crooner tous les 4 carriéristes en diable, au point où nous en sommes rendus disais-je, c'est qu'il y a toujours de moins en moins de culture dans le programme de France Culture. Ce qui a pris la place du programme culturel, c'est non pas la connaissance ni la compréhension du 'monde' mais une certaine image du monde, celle qu'un groupe d'idéologues en short s'est donné pour mission de nous enfoncer dans le ciboulot à toute force. Cette image mérite son analyse ainsi que sa critique, et ce sont là quelques-unes des raisons d'être de ce forum. Cette analyse et cette critique réclament un peu de culture radiophonique, comme de juste. Car si la culture sert à comprendre le présent, en revanche on ne fait pas de la culture en délayant interminablement des considérations sur le présent.

Nessie 

Nessie

105
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Les misérables de la culture - Mer 26 Déc 2012, 14:14

Il est quand même marrant Vincent Lemerre qui présente avant-hier dans Tout feu tout flamme le super-méga-hyper-hypra-cool-tip-top cadeau des Fêtes que France Culture a préparé pour ses auditeurs : "Les misérables" de... euh... j'ai un trou là, ah oui, de Victor Hugo. Un cadeau ? Beuh. 3 remarques.

1./ Les Misérab's on les a déjà tous les jours dans 'Les pieds sur terre' tss tss a part ça, pas du tout polarisés hein, à la Direction des programmes, non-non-non-non-non pas du tout en train de pédaler à fond la caisse dans le même sillon, hein...

Et puis :
2./ Mais au fait on se fout de qui ? Les Misérables c'est un monument de la littérature nationale, non ? Et il s'étale sur combien : 800 pages ? 1200 pages ? Alors tout ça sera condensé en 15 fois 25 minutes ? Ca doit bien représenter 60 pages, c'est ça ? Le reader's digest est enfoncé pour le coup !

Mais enfin, c'est kamème de la culleture nan ?
Alors vzètes jamais contents ?
3./ Ben c'est pas qu'on n'est pas contents, mais je comprends pas qu'on nous présente comme un cadeau ce qui ressortit à la mission ordinaire de la chaine : la culture (rappel pour les Linotte qui l'auraient oublié).

Ah booooon ! Ca veut dire que la culture à France Culture, il faut maintenant considérer ça comme un bonus de l'actuuuu ?

Bon, eh bien super l'info M'sieu Lemerre.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

106
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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? - Mer 26 Déc 2012, 16:20

Il a terminé sur une jolie petite formule : "Mais on va pas parler que de Noël quand même à France Culture, pasque Emmanuel Laurentin va diffuser un documentaire sur Charles Dickens.". C'est vrai, il n'y avais sans doute pas de rapport entre la semaine de Noël et le documentaire sur l'auteur du Chant de Noël.

Nessie 

Nessie

107
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Consommation de signe - Ven 12 Avr 2013, 00:11

Le succès de France Culture pourrait s'expliquer par un banal snobisme de son nouvel auditoire, avec un niveau d'exigence assez bas. Ca expliquerait que l'audience s'élève alors que la qualité baisse. Les néo-auditeurs sont flattés/se flattent tout seuls en écoutant une radio pourvoyeuse de distinction, et ne se rendent pas compte de la daube qu'on leur refile : le triplement des noms par Martin Quénéhen, la pose emphatique de Laure Adler, le bavardage destructuré chez Laporte ou Goumarre, et injectée du matin au soir dans les news une idéologie dignes d'adolescents romantiques engagés en politique.

La nouvelle vocation de France Culture se résumerait alors, tout simplement, à offrir du signe à consommer, signe de distinction et signe d'appartenance ; et à être par elle-même ce signe. Reposant sur sa réputation, le succès ne serait pas entaché par la médiocrité de son programme. Les néo-auditeurs qui n'ont jamais été sincèrement ou profondément demandeurs de culture, occupés à se goberger en écoutant ce qu'ils croient en être, ces gens là n'ont aucune raison de se conduire en auditeurs exigeants. Au contraire. Leur seul intérêt est d'ouvrir leurs oreilles comme des entonnoirs pendant que la chaîne suit sa vocation neuve en y déversant cette soupe.



Dernière édition par Nessie le Ven 12 Avr 2013, 20:52, édité 1 fois

masterkey 

masterkey
Admin

108
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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? - Ven 12 Avr 2013, 17:53

Possible explication, mais je me demande à quel point cette audience nouvelle et brillante est tirée par l'écoute des tranches 7h-9h, et dans une moindre mesure 17h-20h. Je ne suis pas sûr qu'il y ait tant d'auditeurs supplémentaires sur les nouveaux chemins, fabriques, etc., et encore moins Lundis de l'histoire, Salon noir et autres programmes peu mis en avant et non-relayés sur Twitter/Facebook.

Et sur la matinale, on peut tempérer le jugement à porter sur ces nouveaux auditeurs en jetant un coup d'oreille au délabrement des épiceries concurrentes (hors programmes musicaux, pour lesquels il y a quand même pas mal de choix). C'est un exercice que je suis parfois contraint de faire, pour le mauvais comme pour le pire, quand je voyage avec des proches ou des connaissances, dont les habitudes (probablement plus que les goûts) vont à Europe 1, RMC ou France Inter.

Je trouve les programme matinaux de ces chaînes assez lamentable, dans la forme comme le fond, du limite écoutable en cas de grève (France Inter) à l'exercice de résistance à l'agression sonore (RMC, sans doute desservie par l'outrance de l'amplification appliquée derrière le micro).

J'ai pourtant été "élevé" à Europe 1 et France Inter il y a 20-25 ans, mais les matinales d'aujourd'hui sur ces chaînes me paraissent insupportables, bien pire que celle pourtant corsée de Voinchet. Dès lors, je comprends pour ma part assez bien ce qu'un habitué de ces médias peut trouver de mieux en découvrant la matinale de FC (que jamais ce genre de commentaire ne soit pris pour un compliment adressé aux matins de FC !)

Bref, pour en revenir et finir sur la part des matins dans l'audience de la chaîne, je n'en ai pas le chiffre, mais sur le site de Médiamétrie , on trouve ce rapport sur l'audience radio en Île-de-France pour la période septembre-décembre 2012. Il nous indique que toute radios confondue, l'audience moyenne de la tranche 7h-9h est de 24% des sondés, et celle de la tranche 5h-24h, de 12%. Le 7-9, est donc deux fois plus écoutée que le reste de la journée (hors nuit).

Si c'est le cas pour France Culture, le reste de la journée hors 7h-9h clapote peut-être toujours dans le moins de 1% d'audience cumulée, que Médiamétrie ne s'ennuie pas à relever.

http://www.regardfc.com

masterkey 

masterkey
Admin

109
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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? - Ven 12 Avr 2013, 18:10

(suite)

Au fait, tant qu'on parle de l'audience de cette matinale, OPA avait fait grand cas et grand bruit de ce franchissement du Mach 2 (un double *bang*, pour le bruit, probablement), la barrière des 2% (2,1) d'audience cumulée en semaine pour France Culture.

Étonnant qu'on ne nous ait pas fait le même spectacle pour le re-franchissement de ce seuil en sens inverse, audience repassée à 1,9% (retour un an en arrière) selon le dernier baromètre Médiamétrie : http://www.mediametrie.fr/radio/communiques/telecharger.php?f=da8ce53cf0240070ce6c69c48cd588ee

C'est pour pouvoir nous refaire le coup de trompette la prochaine fois qu'on repasse les deux % ? Ou Marc Voinchet s'est-il reçu un discret coup de baguette sur les doigts et pour punition la réécoute en boucle des vieux numéros de Baddou (le supplice !) et de ses propres exploits ultra-deuxpourcentins ?

http://www.regardfc.com

masterkey 

masterkey
Admin

110
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L'audience de France Culture en baisse ! - Mar 16 Avr 2013, 18:01

(Pas de raison de ne pas se mettre au titre racoleur ici aussi)
Dans le fil du dirlo, à propos de ses derniers cris de joies poussés dans la matinale (cris que je n'ai point ouïs) en déballant les derniers chiffres d'audience aux oreilles ébahies de l'auditeur, j'ai cité un mini-historique de ces chiffres, consultables par tous sur le site de http://www.mediametrie.fr pour rappeler que si les 2% d'audience cumulée ont été atteints, après 1,9% dans l'enquête Médiamétrie précédente, ces 1,9% suivaient eux-même une enquête relevant 2,1%, et que donc entre ces deux périodes, il était difficile de venir claironner une hausse de l'audience.

Sur le plus long terme, un autre type d'enquête que celle connue sous le nom de 126 000 Radio de Médiamétrie, est celle nommée Panel. Dans la première, l'enquête d'audience tente d'établir la proportion d'auditeurs qui sont tombés et restés sur France Culture au moins une minute dans la journée (chiffre à vérifier, je n'ai plus ma source en tête là-dessus). Chaque jour, de nouveaux auditeurs sont sondés.

Dans le Panel, l'étude concerne un ensemble d'auditeurs "panélisés" dont on sonde le comportement radiophonique sur une plus longue période, 3 semaines. Médiamétrie sort ainsi une audience cumulée sur 5 jours (lundi-vendredi), 7 jours (lundi-dimanche) et sur 3 semaines, ce que la radio va considérer peu ou prou comme un taux de pénétration de l'auditoire (prenez-le comme bon vous semble, vous dirait Marc Voinchet). C'est donc une étude au plus long cours sur l'auditeur, et elle est effectuée moins souvent que la 126 000.

Le panel le plus récent libré par Médiamétrie, c'est celui qui porte sur les périodes Septembre-Octobre 2011 et Janvier-Février 2012 (ici au complet).

Voici ses résultats (2011-2012) :
Station5 jours7 jours21 jours
France Culture4,4%5,2%8,8%

Les plus anciens résultats du Panel Radio de Médiamétrie que j'ai pu trouver sont ceux portant sur les périodes du 7 au 29 octobre 2000 et du 13 janvier au 4 février 2001. Soit probablement même avant que les comportements des auditeurs pré-L.A. n'aient été totalement bouleversés (j'imagine qu'il y a eu une certaine période d'inertie après la rentrée 99 avant que l'auditoire ne change en profondeur).

Cette enquête, on la trouve encore en ligne ici.
Voici les chiffres qu'elle donne (2000-2001) :
Station5 jours7 jours21 jours
France Culture4,4%5,4%10,3%

Eh oui, *boum* fait la baudruche des résultats balancés à longueur d'antenne (puis *pchit* bien sûr), en 2000/2001, l'audience cumulée sur 3 semaines, mesurée par une enquête au long cours, dépassait les 10%, contrairement à aujourd'hui, où l'on rame péniblement à 8,8% !

Bien joué, la brochette des directeurs du III° millénaire, quels visionnaires vous fûtes pour votre radio. Tout ça en perdant une bonne partie du savoir-faire maison et en sacrifiant la moitié des programme sur l'autel du présentisme et de l'actuel ? Pas mal.

Enfin comme le dit le dernier en poste ici dans son Dossier de presse, la journée en cumulée (le meilleur chiffre) c'est un peu moins d'un million d'auditeurs, dont 550 000 pour les Matins (actu/info) et 250 000 pour la Grande Table (au mieux, promotion/actualité culturelle). Si vous retirez les auditeurs du Grain à moudre (actu/info) et du Rendez-Vous (divertissement/spectacle) (oui, j'évite pudiquement la dispute), combien reste-t-il d'auditeurs en semaine, sur le million, pour les émissions culturelles, désormais renvoyées aux cases les moins fréquentées ? 20 000 ?

http://www.regardfc.com

Philaunet 

Philaunet
Admin

111
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Élitisme - Sam 03 Aoû 2013, 11:58

Le 5 septembre 2010 en lançant le présent fil de discussion
Nessie a écrit:La vocation de France Culture, là est la question de fond qu'on traite dans ce forum.
(...)
D'autres pensent que le France Culture regretté par ceux qui l'ont écouté dans les 90's, était (ou bien serait aujourd'hui ?) une radio vieillote et élitiste.
"Élitiste !" Depuis plusieurs décennies, l'insulte systématique des paresseux adressée à quiconque défend la qualité et l'originalité.

Dans le riche et stimulant débat " Peut-on penser le bonheur ?" organisé en 1984 par Roger Pillaudin avec Kenneth White et Robert Misrahi, et conclu par des questions du public (grand merci, Philippe Garbit, pour ce choix de la Nuit du 22 juillet 2013 https://regardfc.1fr1.net/t131p600-programmes-de-nuit-sur-france-culture#14839 ) on entend ceci de Kenneth White qui pourrait s'appliquer à une orientation saine de France Culture :

Membre du public : "(...) on n'est quand même pas l'élite qui doit décider pour les autres."

Kenneth White : "Les choses les plus neuves viennent quelquefois de quelqu'un, d'une personne, de quelques personnes, deux ou trois, les choses les plus neuves.  Ce n'est pas élitiste que de reconnaître ça. Seulement, je crois connaître l'histoire, l'histoire  de la culture. Est élitiste celui, voilà comment je définirais le mot et je ne l'aime pas, est élitiste ce quelqu'un ou ces trois personnes qui disent "Nous, nous avons tout compris et nous serons toujours les seuls à tout comprendre", ça c'est être élitiste. Dire que nous savons quelque chose qui nous intéresse, [que] ça pourrait intéresser d'autres et tenter la chose (...) si ça intéresse trois personnes aujourd'hui, trente demain,, trois cents après, là vous avez un changement de culture, et éventuellement de politique, mais ce n'est pas de l'élitisme (...)."

Il semble, sauf exceptions, que ce soit le contraire qui prime actuellement. Ce sont les dépêches AFP, les modes de millions de personnes et ce qu'on voit partout sur les écrans et dans les magazines, que les émissions de FC prennent en marche pour les paraphraser (ou selon le vocabulaire de la Novlangue d'OPA et de ses affidés, pour les "décrypter").

Au lieu d'être à la pointe de la création et de la diffusion des savoirs, FC est, sauf en de rares oasis, à la remorque de l'actualité et des tendances.

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Re: Quelle est la vocation de France Culture ? -

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