Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

En fait on doit pouvoir discerner entre les emplois fautifs de la virgule avant le pronom relatif (indépendamment de son inflation comme tic d'écriture) et les cas où elle peut être conseillée ou même requise. La virgule est prohibée quand elle sépare ce qui ne doit pas l'être et isole une partie de proposition devenue incomplète. Mais elle peut être conseillée pour mettre en relief une partie de la phrase.

Le problème c'est que ce choix demande une compréhension fine du texte. Or les enseignants risquent d'oublier que chez l'adulte, l'usage de la langue est le plus souvent retourné à l'irréfléchi sinon au réflexe. Et là où il y a de quoi hurler, c'est quand on a le sentiment de plus en plus net que c'est le cas même chez des gens dont le métier est la production de matériau verbal. Je pense en premier lieu à certains des comédiens de chez la petite Richeux, qui pourtant sortent du fameux Consse ; et je pense aussi aux radioteurs ici épinglés, dont tout indique que malgré leur agrégation de Lettres ou de Langue (voyez des Delaporte, des Clarini, des Trappenard) ils ont tout oublié de la grammaire scolaire car malgré leur statut d'ex-étudiants d'élite ils s'expriment moins bien que des postiers de la IVe République (âge d'or de la Poste il est vrai).

Et quand je dis 'malgré', vu l'idéologie courante chez les animaux de séminaire, peut-être faudrait-il plutôt dire "à cause". Ainsi je me souviens de m'être fait fusiller (à l'eau tiède de la structurale) dans une discussion en TD de linguistique pour avoir mentionné ce simple fait que les verbes "être" et "avoir" n'étaient pas que des auxiliaires, et d'ailleurs pas les seuls verbes auxiliaires dans le système verbal français. Ma faute immense était d'en être resté accroché à ce concept d'auxiliaires, concept méprisable parce que scolaire. Je me demande même par quelle distraction ma camarade quand elle m'a répondu que c'était là une notion dépassée, a oublié d'ajouter que c'était un concept bourgeois. Franchement il ne manquait plus que ça pour que son intervention furibarde soit complète et puisse être classée "trois étoiles" dans mon sornettier de la semaine.

J'ai hésité à déposer ce billet dans le fil consacré à Monseigneur Plenel. Comme je n'ai pas le talent d'ironie de Munstead, et que l'affaire concerne finalement 3 (trois !) crhoniques, je le dépose ici.

Alors c'est une fois de plus redoublant de tartufferie et de morale creuse, que Plenel a livré ce matin un numéro de langue de bois assaisonné des plus hauts sentiments. Au service de quoi ? Au service d'un procès, évidemment, Nième épisode dans l'interminable feuilleton du Rwanda. En l'occurrence il s'agissait de faire porter à la France non seulement la complicité à tous les niveaux (à défaut de l'entièreté des faits) mais plus finement et mieux que ça encore : tout le racisme endémique dans ce pays. Racisme pourtant répandu dans toute l'Afrique y compris là où la colonisation a été à la fois d'origine et de nature entièrement différente. Mais ce faisant, Plenel est dans la note générale de la station car la même théorie délirante a été présentée il y a quelques jours dans la chronique de 6h35 "L'essai du jour". C'était en ouverture du vendredi doloriste, journée entièrement consacré au Rwanda. Il faut dire que ce génocide est un des boulevards arpenté généreusement par tous les tâcherons de la chaîne soucieux de flatter les marottes maison: exploitation des massacres pour faire du sensationnel, et culpabilisation des classes dominantes ou plus exactement de quiconque n'oeuvre pas à les déboulonner. Ca fait des années que la spécialiste maison Laure de Vulpian, surnommée "Madame Génocide", fait ses choux gras sur ces deux tableaux.

Pas surprenant de la part de notre Tartuffe du mercredi, mais désolant vendredi dernier à 6h35 : un connaisseur de la littérature ethnologique comme l'est Munier, c'est étonnant de le voir colporter et encore plus gober de telles âneries. Enfin pas si étonnant quand on sait que le cher Munier n'est pas avare de rumeurs propagandistes au service de la lutte des classes. Sauf que là, la théorie est gratinée dans le genre : le racisme en Afrique comme sous-produit du colonialisme qui y a introduit la domination de classe ; voila qui vaut son poids en jus de citrouille. J'aimerais avoir là-dessus le commentaire d'un Balandier, peu suspect de sympathie pour le colonialisme.

Or figurez-vous que ce même vendredi, il y avait la chronique de Védrine lequel bien sûr va à l'encontre de la théorie maison qui accable toute la France (y compris vous et moi, par contagion) pour sa responsabilité dans ces massacres. Védrine implicitement désigné complice plus ou moins direct par tout ce petit monde y compris ce lèche-cul de Voinchet. Comme par hasard la chronique de Védrine qui réfute la chose n'apparait pas dans les podcast de la semaine. Bonjour le pluralisme.

Ici on constate une fois de plus que France Culture c'est le degré zéro de la déontologie journalistique, et logé dans le service public en plus, bravo ! Le CSA aurait dû depuis longtemps limoger le directeur du programme et rappeler à l'ordre la Rédaction. Le CSA qui n'a rien fait, porte la responsabilité de ces fautes bien plus que vous et moi qui aurions élu Mitterand ne portons la responsabilité des crimes dans lesquels Laure de Vulpian et Edwy Plenel tentent de mouiller le pays. Mais rassurez-vous : eux même n'y croient pas une seconde. C'est juste que le sensationnel et la culpabilisation sont des ressorts efficaces pour qui cherche à capter l'attention. La plus grande part des dérives de la presse s'explique par le seul marché de l'attention. Et France Culture avec son Directeur obsédé par l'audience, a les deux pieds là-dedans

Philippe Meyer a livré hier matin une fort savoureuse chronique sur un élément peu connu de la vie de Carlo Emilio Gadda : ses années passées à la radio italienne. Années de riche expérience, d'où il avait tiré la matière d'un petit manuel : "L'art d'écrire pour la radio". Ce manuel devint une référence et un viatique d'une qualité tellement reconnue qu'il était joint à tout nouveau contrat signé à la RAI. Quand on entend la bouillie verbale que livrent nombre des microteurs de France Culture en lisant des chroniques mal torchées, mal pensées, mal balancées, on regrette que Gadda n'ait pas choisi d'émigrer en France pour s'y faire embaucher à la radio. La chronique de Meyer ou plutôt la diatribe est savoureuse et bien envoyée. Et la claque pourrait être sonore bien au delà de la radio, je veux dire un peu partout sur le web où l'on enfile des perles de langue et de rédaction et notamment ici. J'adresse cette vacherie à moi-même et je la prends pour moi. Donc en ce qui me concerne moi-même myself perso je m'efforcerai d'en tenir compte.
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Signalons encore ceci : ça n'est pas la première fois que Meyer se paye la maison Radio, et les yeux dans les yeux, même. Car il fut même une matinale où Olivier Poivre d'Arvor était venu placer son bouquin, en bon directeur soucieux de cultiver l'auditeur. Eh bien ce jour-là Meyer se paya outre la baraque et son boss, le luxe de rappeler dans sa chronique que Jean-François Revel quand il était directeur de L'Express, y avait expressément édicté la règle suivante : aucun de ses livres ne serait jamais évoqués dans l'hebdomadaire qu'il dirigeait. Le poivre se dégonfla lentement sur sa chaise. Les techniciens derrière leur vitre écrasèrent une larme d'émotion. Couturier commença à rédiger une note pour l'académie Albert Londres. Même Voinchet déchiré entre le rôle du lèche-cul du boss et celui de faux-derche maison, félicita sournoisement le gros Phi-phi pour son courage. A tous il leur répondit d'un air tout patelin : "Le ciel vous tienne en joie"

Xavier Delaporte, agrégé de lettres modernes, ne sait pas qu'on dit "un média" et non "un medium". Pourtant il est nul en latin, alors qu'on n'aille pas nous faire accroire que c'est par purisme de latiniste. Encore qu'on sera pas surpris un de ces 4 matins de l'entendre dire qu'il trouve 'super-chouette' -car il parle comme ça Xav'e- le design des nouveaux lavabi (c'est bien connu que le latiniste puriste doit dire "un lavabo, des lavabi").

Dans sa chronique des mediums numériques ce matin, Xavier Delaporte n'a pas parlé de tables tournantes, mais il a fait l'éloge des mediums parallèles, marginaux, qui contribuent à l'information citoyenne (comprendre l'information à l'usage du citoyen). C'est presque avec des larmes d'émotion dans son élocution de crocodile jouvenceau qu'il a fait l'éloge des sites  et blogs s'intéressant à tel ou tel pan de l'actualité dont personne ne parle. Alors ceux-là, leur utilité est certaine ness pas.

Eh oui. Et il sait de quoi il parle, Xav'e puisqu'il connait très bien un de ces sites, qui s'intéresse à la nullité de son propre service public à lui car ce site c'est notre forum : Regards FC. Et de Regards FC eh bien Xav'e il en parle même parfois enfin il en parle disons qu'il nous félicite pour notre aptitude au mépris quand bien même elle le vise lui régulièrement il est vraiment sympa Xav'e faudra penser à le remercier tiens on lui enverra un bon de réduction pour l'achat d'un carton de Nutella.

Il est nommé rédac' chef numérique à Rue89, et arrête donc Place de la Toile (nom qui m'évoque toujours l'endroit où je range mes serpillères). Ce nouveau poste lui conviendra sans doute parfaitement : il s'agit d'être à la fois peu soucieux des formes et gentiment engagé. Garde-t-il cependant sa chronique aux Matins?

ADADA
IMAMI
ANONA

Lançons donc un partenariat entre Olivier Poivre d'Arvor et ceci :
http://www.institut-polaire.fr/

Je n'apprécie pas mais alors pas du tout la façon dont Voinchet a lancé la chronique de Delaporte ce matin. Pour une fois elle était enregistrée : la voix est un peu posée, le débit est moins erratique, les interruptions immatures sont absentes du coup on n'est plus à la cantoche de la fac et d'ailleurs on remarque l'absence des habituels relents de nutella pas encore totalement avalé s'échappant des hauts-parleurs.

Enregistrée donc, et pourquoi pas ? Ca n'est pas un problème.
Mais une chronique enregistrée, on n'a pas besoin de l'annoncer en feignant d'avoir le chroniqueur face à soi.  On ne feint pas de parler à un Xav'e présent alors qu'il est absent. On peut très bien s'en tirer autrement sans se foutre du monde.

Il suffisait de dire "Nous écoutons maintenant la chronique de Xavier Delaporte".

Oui on peut aussi donner des leçons de morale, dans ce forum : Marc Voinchet est-il possible d'arrêter parfois de vous foutre de la gueule de vos auditeurs sitiplit.

Pan sur mon bec quand j'ai écrit dans un ancien post que Caroline Fourest était sérieuse...J'avoue ne l'écouter que très rarement car ses prises de position m'exaspèrent le plus souvent mais j'essaie d'être objective! je l'avais admirée quand elle était partie à l'assaut de Tariq Ramadan, avec beaucoup de courage.
Elle est parfois sérieuse mais son militantisme lui fait oublier toute réserve et honnêteté.