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La chronique des chroniques    Page 11 sur 45

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Nessie 


101
Répondre en citant  
Ma pitié pour vous est infinie comme ma patience, ainsi que le prouve ma longue et amicale réponse ... - Mer 22 Fév 2012, 11:31

Eh bien merci pour cette agression qui contient elle-même sa part d'attaque personnelle et d'invective, du moins au sens vicié du mot tel que vous-même l'avez employé. Je suppose que vous désirez une réponse dans le même registre, hélas je n'ai pas l'intention de vous agresser même en retour. Au contraire c'est avec sollicitude que je relèverai 3 erreurs grossières dans vos 5 lignes (louable densité) ainsi qu'une quatrième, pardonnable. Je commence par le pire pour finir par le moins grave. J'ajoute que l'ensemble vaut comme défense de mon point de vue sur l'exercice journalistique considéré. Merci de ne pas le prendre mal, cher ami :

a) vous parlez de paranoia là où votre reproche aurait pu être -notez la modalisation de prudence- l'abus d'interprétation. Au pire j'admets verser parfois dans cet abus-là. Mais dans le cas qui nous occupe, non je ne crois pas, et cela j'y reviendrai. En ce qui concerne la paranoïa mon vieux, là c'est autre chose et l'abus est de votre côté : pourquoi user du lexique psychiatrique ? Pour invectiver sans en avoir l'air ? Pour faire genre ? Le noyau sémantique de la paranoia c'est le délire de persécution, fréquemment accompagné d'un imaginaire fantastique. En quoi ai-je joué ici le persécuté ? Votre usage du terme est franchement abusif, dépassant la dérive déjà pénible du sens figuré. Serait-ce par un goût tout rhétorique de l'emphase ? Vous ne gagnez rien à pratiquer ici cet excès que nous endurons bien assez dans nos médias, par exemple (restons dans l'abus du même lexique) quand les Trissotins de FC et d'ailleurs usent à profusion de l'adjectif "schizophrénique" pour qualifier une conduite ou un propos qu'eux-mêmes et parfois eux seuls jugent contradictoire, voire auto-contradictoire, ou même **paradoxal**. Cette emphase prétentieuse et déplacée qui est un mal français, l'humoriste Robert Beauvais l'avait étiquetée "syndrôme du garde-champêtre" (activité estimable, dois-je ajouter pour rester politiquement correct avant d'avoir sur le dos tous les syndicats de garde-champêtre). Je profite de cette conversation amicale et de votre éloignement pour me documenter : avez-vous remarqué la même dérive dans la middle-intelligentsia Etats-Unienne ?

b) invective : là encore il me semble que vous avez bien mal choisi le mot. Si j'avais envoyé à Cécile de Kervasdoué un qualificatif infamant ou insultant, sous la forme [Cette ... de Cécile de K] ou encore [Cécile de K. est une ...] alors oui il y aurait eu invective. Rien de tout cela : j'ai accollé à sa production journalistique de ce jour-là deux qualificatifs violents et réfléchis (je les justifierai sur demande), qui ne déteignent sur elle que pour le lecteur qui pratique l'amalgame. Si tel est votre cas vous m'en voyez désolé, mais je ne suis pas votre gardien même si de votre côté vous jouez parfois à être le mien. Par ailleurs je lui reconnais d'autres qualités journalistiques, saluées en d'autres posts que j'ai pris soin de lienter dans celui-là. Il n'y a donc pas d'invective à la personne, mais la qualification, aussi violente que j'ai pu la faire, de son intervention d'hier matin, parce que je la juge inadmissible.

Je revendique le droit à la critique percutante, voire violente. Je réserve cette critique aux pires moments du programme. Le reste du temps, sans forcer mon naturel j'écris avec mesure, et en faisant la part des choses même quand je commente le travail de Cécile de Kervasdoué.

c) votre troisième erreur grossière : en recrutant la remarque de Brice Couturier vous amalgamez 2 choses qui n'ont rien à voir : a) la couverture de l'événement ; et b) sa complexité, et la réalité des faits. Ce qui s'est passé dans la prison de .. .. .. est de l'ordre de la guerre des gangs. S'il avait fallu résumer l'info en quelques mots, là eut été la formule juste. Que l'épisode ait eu lieu en prison oblige à ajouter l'élément de mutinerie et celui de la corruption. En écoutant la chronique je n'ai entendu que le troisième. Il se trouve que cette réduction rejoint une certaine dérive journalistique, usuelle sur la chaine, ce qui me permet de passer élégamment à :

d) votre erreur légère : aneffet j'ai étendu le sens de cette chronique à une critique implicite du système carcéral. Cette extension figurez-vous que j'y ai pensé en écrivant mes 2 paragraphes, et je l'ai maintenue. Pourquoi ? Parce que la rédaction de France culture est coutumière de ces manipulations sémantiques : Tuerie + Prison = Critique de la prison. Cette critique est évidemment nécessaire, encore faudrait-il qu'elle tombe à bon escient. Est-ce par habitude ou par lassitude que j'ai reconnu ici un élément du paradigme idéologique de France Culture : la pose de justicier et de défenseur des faibles, entendez les exclus, les dominés, les sans-grade, les exploités, les victimes, les malades, les handicapés, les taulards. remarquez que j'en passe, de même que je passe sur les effets pervers de cette posture morale, effets considérables. Il se trouve que cette posture forme un couple avec la soupçonnite accusatoire, un autre vice fort présent à France Culture sous l'influence de toute une part de notre intelligentsia. Cette double posture qui se voudrait vertueuse, est en fait aussi commode que manichéenne : on trouve à France Culture autant de Tartufferie que de Trissottinisme. Et parce que les donneurs de leçon ne se sentent plus, le combat est allègrement étendu pas seulement dans le temps (au détriment du bon sens, d'ailleurs), mais aussi dans l'espace : à toute la planète. Et pourquoi pas au système solaire, on se le demande, ou même à la galaxie (soyons raisonnables et n'allons pas jusqu'à l'Univers entier). Je trouve que Cécile de Kervasdoué, pendant les 2 années où j'ai écouté sa revue de presse, s'est montrée en harmonie constante avec le paradigme idéologique de France Culture, donc régulièrement avec ce manichéisme victimaire lourdaud et son symétrique accusatoire. De là le saut que j'ai fait, et que je ferai encore. Je reconnais qu'il y a dans ma critique une forme d'interprétation : celle de l'extension. Pour s'autoriser cela, il faut une longue expérience d'écoute ayant abouti à une certaine lassitude. Je suppose -ou dois-je l'espérer- que vous en êtes dépourvu.

Je conclurai ma réponse cordiale par un conseil : c'est avec un grand plaisir que je vous lis et encore plus si vous êtes là pour me contredire, éventuellement dans l'intention de me donner des leçons ou même une raclée. Mais si vous voulez que votre leçon porte, de grâce, surveillez votre vocabulaire. Non pour demeurer poli car ce choix vous appartient, mais au moins pour être pertinent et gagner (je n'ai pas écrit 'conserver') quelque crédibilité. Puisque vous semblez soucieux de cette dernière qualité pour les autres, je suppose que la vôtre pourrait vous intéresser.

Pour finir, je réitère sous forme de credo :
- Je revendique le droit à la critique, occasionnellement acide ; et quand le besoin s'en fait sentir, je la fais percutante, même violente. Ceux qui n'aiment pas cela peuvent se rebiffer, mais ça serait bien qu'ils le fassent avec discernement et avec le même ton mesuré qu'ils aimeraient me voir adopter. En clair : je n'ai rien contre les censeurs mais ça serait judicieux qu'ils me censent avec bon sens.

Eh bien mon cher Alain je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de m'expliquer car voyez-vous j'ai toujours peur d'être lu de travers (ma paranoia, certainement). On recommence quand vous voulez...

Amitiés de votre

Nessie



Dernière édition par Nessie le Mer 22 Fév 2012, 13:16, édité 1 fois

Alain Machefert 


102
Répondre en citant  
Rhétorique non convaincante - Jeu 23 Fév 2012, 07:23

Non, Nessie, votre rhétorique ne m'a pas convaincu. Les termes que j'ai utilisés dans ma réaction à votre commentaitre me semblent, aprés relecture, bien refléter ma pensée. Il faut bien entendu les contenir dans ce contexte d'une réponse précise à un commentaire précis. Vous pouvez en penser ce que vous voudrez, leur imprécision, leur vacuité, leur fausseté; cela ne changera pas le fait que je les assume. Et si vous le permettez, tout en tenant compte de vos conseils amicaux, je resterai juge de ce qui est crédible, censé, et mesuré.
En ce qui concerne votre question:
"Avez-vous remarqué la même dérive dans la middle-intelligentsia Etats-Unienne ?", je la trouve un peu "tendancieuse" ("Leading" comme on dit dans les tribunaux americains). Et l'on pourrait trés bien la retourner en formulant la question suivante: avez-vous remarque la dérive de certains milieux français à utiliser le terme de "politiquement correcte"?
Il est en tout cas curieux qu'Alain Finkelkraut, défenseur à juste titre de la langue française, abuse de cet anglicisme.

Nessie 

Nessie

103
Répondre en citant  
J'espère seulement que tu n'es pas prof de français, sinon l'Utah francophile est mal barré - Jeu 23 Fév 2012, 13:41

Donc tu n'as rien à me répondre, sinon envoyer un jugement de disqualification. Le piquant est qu'il est lui-même 'rhétorique' (lire : un effet sans contenu) contrairement à ce que tu taxes de 'rhétorique' simplement parce que tu es sec et n'as rien à y répondre sinon que tu persévères dans l'erreur. Je prends bonne note de ce que tu es bouché à l'émeri, que tu recours à des tricks de disqualification, et que tu trouve 'tendancieuse' une question qui, elle était parfaitement 'rhétorique' puisqu'elle n'appelait pas de ta part une réponse mais un minuscule auto-examen. Apparemment cet exercice t'es inconnu, alors ça restera ma seule tentative. Quant aux remarques sur le lexique j'en ai fini puisque je constate qu'elles sont faites en pure perte.

Tout de même laisse moi te dire poliment que je trouve ton style de dialogue un peu con. Pas toi non, mais ton style. A peine débarqué dans ce forum te voila déjà occupé à jouer le coq invasif et à tisser de la querelle personnelle au moins autant qu'à parler du sujet du forum : la radio. Pour répondre à ton dernier post en ce moment même, franchement je me fais violence, et pire : je sors de ma doctrine de forumeur. Car depuis que RegardsFC a été ouvert, ma ligne a été -est encore- qu'on peut écrire de la critique sur un ton mordant et occasionnellement agressif, tandis que le dialogue lui, gagne à demeurer respectueux. Et si après l'éjection de nos 3 trolls, 2 divas sont partis d'ici en claquant la porte parce qu'on avait osé les contredire, c'est non d'avoir été maltraités, mais dérangés dans leur narcissisme souffreteux. Je pense à un qui insultait directement les producteurs, bien plus dur que moi, et qui n'avait pas toléré qu'on creuse un peu sa critique. Quant au second qui se montrait connement agressif, il n'avait pas digéré qu'on lui réponde dans des termes semblables aux siens quoique pas plus mordants certes ironiques résultat il a claqué la porte après 3 jours de non-dialogue. Sans regrets de mon côté.

Mais peu importe : le lecteur du forum jugera lequel de nous deux fait de la rhétorique, lequel parle du sujet tandis que l'autre détourne le dialogue en censurant autrui. J'avais cru comprendre que tu étais intéressé par le dialogue plus que par le débat. Je vois que je me suis trompé : jusqu'à preuve du contraire maintenant je saurai que c'est tout autant un gout de la polémique stérile qui motive ta présence en forum. Mais qu'est-ce que tu veux que ça me fasse, que tu ne changes pas d'avis après m'avoir lu ? Franchement c'est le degré zéro de la réponse, ça ! C'est la dynamique de la scène de ménage ou de l'engueulade de pochard transportée dans un forum. Pitié, pitié, on n'est pas là pour ça !

Un forum est un lieu de dialogue, pas un bistrot de pochards.
La vie de forum ne doit pas être un substitut à la scène de ménage.
Le dialogue sur le sujet (la radio), n'est pas la chicane d'épithètes entre forumeurs.

Bref alain tu me fais un peu perdre mon temps or j'en ai besoin pour parler radio. A l'avenir en cas de nécessité, c'est-à-dire quand tu seras dans ta veine de polémique stérile, je te répondrai de façon brève en imitant le ton que toi-même emploies, par exemple par un jugement sec je sais pas, moi, ah si : de débilité ou de non-crédibilité (exemples non limitatifs). Puisque c'est ça ta méthode, surement que ça te plaira. Moi ça ne me déplait pas au contraire comme tu as vu, j'aime bien répondre. Simplement, le dialogue de sourds n'est pas mon truc. Et si c'est pour que tu en fasses une pelote récurrente et inguérissable avec des réponses aussi vides que la dernière, alors c'est à nouveau mon tour de te dire : "non merci".



Dernière édition par Nessie le Jeu 23 Fév 2012, 13:51, édité 2 fois

Nessie 

Nessie

104
Répondre en citant  
Politiquement correct - Goto Finkielkraut - Jeu 23 Fév 2012, 13:45

Alain Machefert a écrit:[...] la question suivante: avez-vous remarque la dérive de certains milieux français à utiliser le terme de "politiquement correcte"?
Il est en tout cas curieux qu'Alain Finkelkraut, défenseur à juste titre de la langue française, abuse de cet anglicisme.

Alain je n'ai pas pu vraiment vous répondre, par manque de compétence ou peut-être par manque d'intérêt ou parce que je n'en ai plus le temps. Comme vous l'avez si finement noté, il m'arrive de l'employer cette formule, peut-être à tort, peut-être le temps de placer un trait d'ironie.

Mais comme votre remarque portait aussi sur Finkielkraut et que ma présence ici est motivée par le sujet du forum (la radio), ça m'a inspiré une autre réponse, que j'ai placée dans le fil ouvert sur Finkielkraut

Pour lire cette réponse, il suffit de clicker sur ce lien.

Nessie 

Nessie

105
Répondre en citant  
Condorcet et Condorcet - Part I - Ven 24 Fév 2012, 15:33

Ce matin, un doublé non de bartavelles, mais de Condorcet. Un coup absent un coup présent, un coup qualitatif, un coup quantitatif, de quoi s'agit-il ?
A 7h35 le billet politique d'Hubert Huertas, dont je conseille l'écoute : [son mp3="http://download.od.tv-radio.com/france_culture_ondemand/sites/default/files/sons/2012/02/s08/Le_billet_politique_Hubert_Huertas--PODCAST--NET_cc734260-636b-45c2-bb1c-c806cac55b50_FC.mp3" debut="00:00" fin="60:00"]
Délaissant pour une fois son petit jeu de la consigne de vote, Hubert Huertas commente les mécanismes de l'élection. On y apprend ou on y retrouve que le scrutin uni-nominal à deux tours est porteur d'effets pervers, qui d'ailleurs ne sont pas sans rappeler les injustices (ou les incohérences) du jeu "le maillon faible". En résumé et en clair : le meilleur candidat peut se trouver éliminé avant le dernier tour, et pas seulement par malchance ou maladresse, mais par habileté tactique ou après jeux d'alliance des concurrents. Car les stratégies mises en oeuvre sont, comme le dit Hubert, du "billard à trois bandes". De là il passe à des expériences de simulation, où les comptes sont faits différemment : dans l'une on peut mettre plusieurs bulletins, dans l'autre les candidats sont tous évalués sur un dipôle. Et en appliquant le mécanisme à l'élection de 2007, on, trouve au bout du compte un vainqueur ... qui n'était pas arrivé au deuxième tour cette année-là. Oui ça fait réfléchir. Mais Huertas n'a que 3 minutes et l'exposé est très succinct, donc on ne sait pas :
a) si dans ces expériences le résultat satisfait au principe de majorité (50%). Principe qui pourrait d'ailleurs être remis en cause, mais justement il faut en parler.
b) si dans le calcul qui ordonne les préférences, le paradoxe de Condorcet s'en trouve évacué, ou s'il fout en l'air l'expérience en la rendant inapplicable ? On n'en sait rien et on ne peut même pas tenter de deviner car il en a dit vraiment trop peu.

./...



Dernière édition par Nessie le Ven 24 Fév 2012, 16:10, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

106
Répondre en citant  
Condorcet et Condorcet - Part II - Ven 24 Fév 2012, 15:40

./...

Et juste à la suite, voici Danièle Sallenave (là on demande s'ils se sont donnés le mot) qui dit avoir été alertée par un courriel sur la démocratie majoritaire . Bien inspirée par un blogueur dont elle ne donnera pas le nom, elle invoque la nécessité d'un supplément de sens à la stricte comptabilité du vote : à quoi ça rime de compter des voix si elles sont données n'importe comment ? Bien joué madame l'académicienne, c'est un peu comme les résultats qu'on vous donne avec 10% d'incertitude mais avec 3 chiffres après la virgule. En clair, il faut non seulement voter en connaissance de cause, mais en connaissance des principes. D'ailleurs nous sommes probablement tous fautifs dans une certaine mesure : "nous ne consacrons pas le temps qu'il faudrait à nous instruire nous même ni à nous instruire mutuellement" dit-elle à la fin avec son ton d'institutrice religieuse un peu pète-sec mais justement, ce matin elle l'est un peu moins que d'habitude ?

De sa chronique je retiens la préconisation de... Condorcet précisément : il faudrait étendre aux adultes l'instruction civique. Et permanente encore, non ? Car "comment les citoyens organiseraient au mieux leurs droits s'ils ne sont pas éclairés ?". Voila qui me rappelle nos discussions d'il y a 4 ans, sur le permis de voter. Je signale ça tout à fait délibérément, car ça pourrait faire une belle entrée au Conversatoire.

Et j'en isole délibérément la phrase qui m'a convaincu d'en dire deux mots ici : << L'enthousiaste ignorant n'est pas un homme : c'est la plus terribles des bêtes féroces >> . Coup de pot, Huertas ce matin n'était pas en phase militante.
Du coup j'ai bien apprécié leur doublé, dont voici le second coup : [son mp3="http://download.od.tv-radio.com/france_culture_ondemand/sites/default/files/sons/2012/02/s08/Les_idees_claires_de_Daniele_Sallenave--PODCAST--NET_123f5e7b-ff16-4a81-acc6-6a7aaf0aea4f_FC.mp3" debut="00:10" fin="60:00"]

Alain Machefert 


107
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Condorcet - Part 3 - Sam 25 Fév 2012, 19:16

Trois remarques sur la "Méthode" Condorcet.

1. C'est plus le mathématicien Condorcet que le philosophe Condorcet qui préconise cette méthode. Les nombreuses difficultés pratiques de sa méthode, sans même parler de ses difficultes conceptuelles et donc d'explications pour les votants, la rende pratiquement impossible à mettre en place. (Cf les nombreux travaux des probabilistes français ou américains).
2. Intuitivement, sa méthode me semble favoriser les candidats du centre, conceptuellement. Pas de surprise donc que Bayrou soit "l'élu virtuel" de 2007.
3. Quelque soit la méthode, le problême de l' instruction civique reste posé.

PS. Merci Nessie, d'avoir apporter toutes ces infos. FC ferait oeuvre utile en consacrant des émissions à des sujets de ce genre (Méthodes de vote, instruction civique, etc..) plutôt qu'un copier-coller des matinales des autres radios.

Nessie 

Nessie

108
Répondre en citant  
La liberté selon Sylvain Bourmeau - Jeu 15 Mar 2012, 10:18

Très amusant quoiqu'un peu mystérieux, le malaise aussi surjoué que mal joué par Sylvain Bourmeau qui ne comprend pas qu'un éditeur comme P.O.L. "pour qui j'ai un immense respect" dit-il (s'il veut le torpiller il commence bien) en vienne à éditer de nouveau Renaud Camus, 12 ans après la fameuse querelle des Juifs au Panorama de France Culture.

En passant, on voit qu'une fois de plus Bourmeau désinforme : contrairement à ce qu'il en dit dans son résumé de l'affaire, Renaud Camus n'avait pas écrit en ces termes qu'il y avait trop de juifs au Panorama. Il s'agissait d'une controverse intérieure à son lui-même perso himself de Renaud-Camus, sur l'air de : "diable diable, comment en suis-je arrivé à me faire cette réflexion en écoutant le Panorama, alors que je ne me suis jamais senti un poil (mouillé ou sec) d'antisémitisme ? ". Dans son Journal Camus avait donc saisi l'occasion d'un petit coup d'automatisme mental pour se livrer à une digression introspective, sur le mode habituel de son nombrilisme. A lire l'ensemble (longtemps après, quand les pages censurées furent finalement publiées) on put voir qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat, et d'ailleurs pas de quoi non plus publier une page de journal intime. Mais du côté de la ligue des vertueux pas question laisser passer ça. En l'an 2000, nos chasseurs de sorcière ne s'en sont pas privés, au premier rang desquels celui qui produisait dans le créneau 12h13h30 sur France Culture une pitoyable contrefaçon du Panorama : Sylvain Bourmeau.

Gag : c'est Finkielkraut qui avait du monter au créneau pour défendre Renaud Camus, et justement dans l'émission de Bourmeau. Alors que dans un premier temps Finkie avait exigé de Laure Adler que le règlement de compte entre FC et Camus se passe dans Répliques où, logiquement, le salaud allait se retrouver réduit en copeaux. Problème : Finkie rencontre Camus et comprend que toute cette affaire est une nouvelle cabale des dévots. Que les pages censurées ne sont pas antisémites. Au passage il se rend compte que Camus écrit mieux que Bourmeau ne parle. Et que même quand il pète Camus est plus clair que Bourmeau quand il lit (laborieusement). Et les deux hommes deviennent amis, misère !!!!!!!!! (jemesclame). Il y a donc des gens qui savent changer d'avis... et d'autres qui à 12 ans d'écart, diffusent le même mensonge. Du coup le numéro de la Suite dans les idées prendra l'allure non de la correction méritée pour Camus, mais de la remise en place de Bourmeau par Finkie. 5 ans plus tard le premier saisira l'occasion d'un piège tendu par Haaretz au second, pour demander, au micro et en direct, que ce dernier quitte France Culture car telle est la conception de la liberté chez Sylvain Bourmeau.

Quant à sa conception de la vérité, en voici un autre exemple, par antiphrase puisque ce matin, Bourmeau nous dit : 10 ans plus tard, POL publie de nouveau Camus ? Bigre, quelle bourde ! En fait Otchakovski-Laurens n'a jamais renié Camus. Il aurait suffit à Bourmeau d'ouvrir un livre de Camus (avec des gants et une pince à linge sur le nez, on suppose que les Tartuffes le sont aussi pour eux-mêmes) et de jeter un coup d'oeil rapide au dumêmauteur pour constater que Camus a continué de publier chez POL dans l'intervalle. Mais Bourmeau qui se présente comme journaliste, semble ignorer ce b-a-ba du journalisme : vérifier.

Et puis de difficulté à avaler sa salive ou à ranger son mouchoir on ne sait plus, finalement on n'entend rien de bien clair ce matin dans cette Nième salade verbale de Bourmeau. Il faudrait dire / ne pas dire (?? - je m'interroge) que Camus se présente aux élections avec un programme loufoque de xénophobisme ? Ou alors il faudrait ne pas l'éditer ? Ou alors Paul "immense-respect" Otchakovsky-Laurens tire des larmes de déception à Bourmeau car pour publier un écrivain xénophobe alors il faudrait être soi même un affreux raciste, non ? Mais non puis que POL c'est ... aaargh on le sent le court-circuit dans la caboche du bon petit élève d'Edwy Plenel, là, reprenons ah oui : Sylvain Bourmeau est pour la liberté d'expression entendons-nous bien donc même les gens qui ne votent pas comme lui ont tout de même le droit d'écrire en plus de celui de respirer mais si possible il vaudrait mieux qu'ils ne publient pas dans les maisons d'édition que Sylvain Bourmeau il aime, ah là on y est, et même en fait le mieux ça serait que ces gens ils aient une maison d'édition rien que pour eux et si possible reconnaissable avec en logo un truc comme avec une croix gammée par exemple là ils auraient le droit mais au moins ça serait clair, ouf.

De qui se moque-t-on ?



Dernière édition par Nessie le Lun 14 Mai 2012, 00:02, édité 1 fois

Mitsouko 

Mitsouko

109
Répondre en citant  
Le Bourmeau nouveau est arrivé. - Ven 16 Mar 2012, 12:38

Nessie, j'ai lu votre post sur le bourmeau-nouveau qui a poussé son coup de gueule chez Voinchet car le bourmeau-nouveau est immaculé.
J'ai eu vent du scandale Renaud Camus mais de loin, par rumeur. Je n'avais jamais cherché à savoir de quoi il retournait car cet auteur me laisse assez indifférente. Une fois encore, hélas, je note qu'à des fins de polémique à peu de frais, tout cela a été "instrumentalisé". J'ai aussi écouté le "Tout faux, tout flemme" de Bourmeau. On entend Brice Couturier intervenir pour dire que Cameus Renaud aurait écrit (dit ?) que la judaïté des critiques du "Panorama" les empêchait de comprendre la culture française. Peut-être leur aurait-elle donné une acuité et une finesse particulières pour comprendre les Belles (Lettres) étrangères ... Ce point n'est pas précisé.
Ma question à vos lumières : est-ce vrai ou sont-ce encore des propos tronqués, déformés, mensongers ?

Nessie 

Nessie

110
Répondre en citant  
Re: La chronique des chroniques - Ven 16 Mar 2012, 13:27

@ Mitsouko

J'avais inconsciemment censuré cette partie, tout occupé que j'étais à fulminer contre Bourmeau. Couturier a peut-être de bons souvenirs, car les passages incriminés ont finalement été publiés quelques années après la polémique, ce qui a achevé de dégonfler cette fétide baudruche où ne subsistait qu'un fantôme d'âme. En tous cas, ils sont déjà plus précis que ceux de Bourmeau, tout occupé à mimer la marquise et ses vapeurs. Mais est-ce que les souvenirs de Couturier viennent des extraits soigneusement sélectionnés en 2000 pour torpiller le Narcisse, ou bien de la parution tardive en 2005, là je n'en ai pas la moindre idée. En tous cas, c'est sinon tronqué, du moins sélectionné. Couturier pour être juste, aurait du aller au bout de l'affaire. Je n'ose rien imaginer de ses rapports avec Bourmeau.

A part ça dans cette affaire, j'ai peur que nous n'ayons tous été manipulés même Finkie en passant. Pris dans son entier la page de Camus était à peine attaquable. Mais il y a gagné au passage un sacré coup de pub. Quant à se trouver sali ou pourchassé, je pense qu'au pire il s'en tamponne : au mieux ça le met en lumière donc en joie. Je soupçonnerais également Fayard d'y avoir fait sa pub. Alors, les dévots de la capitale instrumentalisés par un arriviste plus fin qu'eux ? Bref l'affaire est répugnante à sa façon, autre que celle de Bourmeau qui à l'occasion reprend son costume de Prince des andouilles. C'est dommage, et de fait son touffeux touffe l'âme n'arrive pas à la semelle de ce qu'il finalement réussi à faire de "la suite dans les idées" (je n'écris pas cela pour fayoter cancoillotte ni pour le contredire à plaisir : j'apprécie réellement La suite dans les idées du samedi midi).

Philaunet 

Philaunet
Admin

111
Répondre en citant  
Bourmeau nous bourre le mou - Ven 16 Mar 2012, 18:21

Tout à fait par hasard, je tombe sur les trois dernières minutes avant 9h où j'entends ce personnage dire en quoi il est important de revenir sur cette question du Panorama, etc. Nessie vous avez tout dit. Antoine Spire dans "L'Obsession des origines" (éditions Verticales novembre 2000) reprend toute "l'affaire" et cite les propos de Renaud Camus pages 13 et 14, en insufflant à toute cette prétendue affaire une importance exagérée dans ses commentaires, lesquels ne sont pas inintéressants en soi (nonobstant le style outrancier de Spire qui a été l'un des chevaliers des droits de l'homme à France Culture dans les années 1990 dans son émission hebdomadaire "Voix du silence" à laquelle on pouvait reconnaître des qualités).

Voir aussi à ce sujet la déclaration collective d'un certain nombre d'intellectuels dans le Monde du 25 mai 2000.

Franchement, France Culture a-t-elle vocation à se focaliser sur de vains propos qui occupent tant d'heures d'antenne au détriment des émissions de savoir et de patrimoine ? Que ces parasites aillent à France Inter ou au diable. Les Couturier, pour ne mentionner que celui qui focalise l'attention de certains contributeurs, et les autres de tous bords ne pourraient-ils pas céder le micro de France Culture (oui, CULTURE) à des historiens de l'art, des scientifiques, des littéraires, des penseurs, des linguistes, des urbanistes, des voyageurs, des peintres, je ne sais ? Non, on a, quasiment à toute heure du matin, du midi et du soir, une profusion d'opinionistes, d'éditorialistes auto-déclarés qui croient que leurs points de vue de prêcheurs tantôt sur le déclin de la société tantôt sur la (dé)composition du pays intéressent quelqu'un. C'est du rien, du vent. Mais ça occupe, ça distrait, ça fait écrire et perdre du temps. Du passe-temps qui détourne l'auditeur de l'essentiel : la culture. C'est pourquoi je m'arrête là.

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Répondre en citant  
Re: La chronique des chroniques -

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