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Répliques, Alain Finkielkraut    Page 26 sur 67

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Philaunet En ligne


Admin

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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Ven 28 Déc 2012, 23:07

C'était quand même une bien belle émission que cet "Entre deux langues" et la seconde partie de 25 minutes tout à fait stimulante qui appelle à une rectification de ce que l'on pouvait déduire de la première partie.

D'abord Finkielkraut a l'honnêteté de dire à un moment qu'il ne veut pas s'engager sur un terrain du fait de son ignorance. Il est rare qu'un producteur avoue celle-ci. Et puis quand Alain Finkiekraut annonce "Je vais me faire l'avocat de la défense face aux deux parties civiles" sur le sujet de Heidegger, l'inquiétude initiale disparaît quand une belle réflexion à trois s'instaure sur la langue de Heidegger (Wismann comble Finkielkraut d'aise quand il dit "Heidegger ne pense pas faux, il écrit faux, c'est une prose laide" et d'y trouver des résonances avec le manifeste de Rosenberg. Goldschmidt, lui, applaudit et approuve Wismann tout au long de sa magistrale réflexion)

Goldschmidt qui a eu visiblement besoin de sentir un climat de réflexion pour nuancer son propos ne radote plus, il propose une manière d'envisager le français et la culture française qui suscite la réflexion, à défaut d'approbation immédiate (La Bruyère inventant la psychanalyse avant Freud). On soupçonne d'ailleurs un tantinet Wismann d'un peu de complaisance vis-à-vis du public français qui l'écoute, car il en rajoute sur ce que Goldschmidt appelle "la gentillesse du français" en parlant du français comme "langue de civilisation" (bien évidemment au rebours de l'allemand qui par sa précision ne laisserait pas de place à la complicité des esprits en conversation, comme le français sait le faire avec des mots polysémiques, type "ardeur" chez Racine). Je ne suis pas sûr que des spécialistes de stylistique comparée suivraient ces assertions, mais cela reste stimulant (quand on connaît les deux langues).

Nessie a écrit: Donc pas d'engueulade au programme pour cette fois. Tout au plus à la 48ème Finkie ne peut s'empêcher de vitupérer la dégradation du niveau de civilité en même temps que le recul de la langue. Fidèle à ses obsessions il choisit de taper sur le rap, et il le fait avec une fourberie aussi rare que bien venue puisqu'il y dénonce un cas de LTI. Ce faisant il recycle un argument massue du gauchisme contemporain : ce Klemperer que Munier, Noodle-man et Eric Hazan recrutent au service de leur pulsion-Godwin pour fustiger le jargon du capitalisme, Finkie l'emploie pour stigmatiser le rap. C'est savoureux et bien trouvé mais c'est quand même salement hors-sujet donc il est heureux que ça ne dure que le temps d'une incise.
Pas entièrement d'accord avec vous, Finkielkraut dit :

"Quand je vous écoute l'un et l'autre parler de cette élégance, de cette politesse, de cette grâce française, je me demande si elle n'est pas quand même un peu menacée (...) il y a une forme de français qui est tout à fait opposée au français que vous décrivez et qui d'ailleurs, comment dire, est parfois célébrée sur cette antenne, c'est le rap, ça rappelle la LTI dont Klemperer disait "tout en elle est harangue, sommation, galvanisation", donc cette syntaxe française, je prie Dieu qu'elle soit préservée (...)"

Pas hors sujet donc, car il s'agit de savoir de quel emploi de la langue les deux invités parlent quand ils la portent au pinacle. Là où Finkielkraut se trompe, c'est quand il mentionne de façon moutonnière la LTI, qu'il pense que le rap tue la syntaxe française et que ce genre musical est illégitimement célébré sur France Culture.

Ce qui tue la syntaxe française, ce n'est pas le rap, c'est par exemple Marie Richeux, Sophie Nauleau, Éric Chaverou (cf fil Petits textes post 53) et d'autres, qui écrivent des descriptifs bourrés de fautes et à la logique corrompue sur le site de France Culture, des types d'écrits qui imprègnent la manière d'user de la langue chez les prétendues élites.

Nessie a écrit: je pense qu'on peut (...) conseiller [l'émission d'hier matin avec Heinz Wismann et Georges-Arthur Goldschmidt] à l'auditeur gourmand de culture, car elle est fidèle à l'intitulé de notre fil : Répliques comme refuge radiophonique.
Complètement.

PS. Il a été deux fois fait mention de François Dufay qui a mené l'entretien avec Goldschmidt. On sent tout le monde consterné, et je le suis tout autant qu'eux, par cette disparition brutale due à un chauffard il y a trois ans. François Dufay, splendide styliste, a écrit de très beaux textes d'introduction pour un livre publié chez Lattès en 2009 : "Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français"

On notera aussi, pour ceux que les questions de traduction intéressent, que Georges-Arthur Goldschmidt a donné une belle traduction du Lenz de Georg Büchner aux éditions La vagabonde en 2003 (version bilingue)

Alain Machefert 


252
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Dim 30 Déc 2012, 16:56

En "tueur" de la syntaxe française, n'oublions pas Nicolas Sarkozy, beaucoup plus écouté, et donc plus nocif, que les producteurs de FC.

Philaunet En ligne

Philaunet
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253
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Dim 30 Déc 2012, 17:34

L'ancien président de la République n'était pas un prescripteur en matière de langue française (quoique protecteur de l'Académie française par sa fonction). Son rôle n'était pas de donner un exemple en matière de correction de la langue (et en cela il n'a pas failli) au contraire de la reine d'Angleterre dont la langue établit une norme ("The Queen's English").

Comme il s'agit ici d'un blog intitulé Regard sur France Culture et qu'on préférerait que Finkielkraut fasse d'abord le ménage dans la maison qui l'emploie depuis plus de vingt ans, je m'en tiens autant que possible à ce que l'on peut entendre et lire de la part d'employés payés pour présenter des descriptifs d'émissions à des lecteurs d'une radio qui s'appelle France Culture.

Enfin, repensant à ces pauvres textes (cf fil Petits textes), et comparant quotidiennement le site de FC avec des sites de radios culturelles anglaises et allemandes, j'y vois une différence notable qui rappelle la distinction faite classiquement entre les types de journalisme. En Angleterre (et en Allemagne) séparation des faits et des opinions, en France confusion.

D'où la liberté que s'arrogent certains employés de FC de faire des présentations à travers une prose très personnelle qu'ils croient originale. La French touch, quoi... Le plus important n'étant pas d'informer mais de se mettre en avant comme rédacteur "décalé". Au lieu de servir, on se sert.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

254
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''L'art de lire'', un bon titre pour ce numéro ? - Dim 27 Jan 2013, 12:18

Non, je ne me lancerai pas le premier sur le dernier numéro de "Répliques" où Alain Finkielkraut devise avec Jean Starobinski en son logis genevois.
http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-art-de-lire-2013-01-26

Après l'écoute, j'ai repris Les Confessions dans mon Folio jauni acheté il y a quarante ans (on ne veut pas être technophobe et Finkielkrautolâtre, mais je ne crois pas qu'un lecteur actuel sur liseuse aura le sentiment du temps qui passe donné par un vieux livre en téléchargeant de nouveau le texte sur on ne sait quel support dans quarante ans).

C'est tout.

Ah non, ceci : Alain Finkielkraut a dû avaler bon nombre de couleuvres pour garder sa tribune sur FC au cours des 25 dernières années. On sent d'ailleurs son dégoût de devoir faire, en fin d'émission, la promotion de la manifestation "L'année vue par la philo" par van Reeth & co, ces jours-ci.

Mais l'étiquette de son podcast qui apparaît sur le MP3 ou sur Itunes, pleine de dérision et de ridicule, confine véritablement à l'affront. Se pliera-t-il ou demandera-t-il réparation ?

Nessie 

Nessie

255
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Ven 08 Fév 2013, 22:17

Un sujet inattendu, il y a de cela quelques samedis : ni littéraire ni vraiment philosophique, mais un sujet de société ; sans pour autant donner lieu à dérive polémique ou à engueulade : l'évolution des pratiques funéraires. Très atypique donc pour cette case du samedi matin.

Ca concerne qui : tout le monde.
Ca intéressera qui ? Les lecteurs de Louis-Vincent Thomas.
Et tous ceux qui ont été confronté à ces pratiques, qui se sont installées en 10 ans. Elles ont des choses à nous dire, semble-t-il.

Je signale ce numéro du samedi 19 janvier à ceux qui s'intéressent à l'anthropologie de la mort, et qui seraient passés à côté parce que ça fait trop longtemps qu'ils ont été surpris par Finkie pour la dernière fois.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

256
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Répliques, en cours - Jeu 14 Fév 2013, 14:40

Nessie a écrit:Un sujet inattendu, il y a de cela quelques samedis (...) : l'évolution des pratiques funéraires. Très atypique donc pour cette case du samedi matin. Je signale ce numéro (...) parce que ça fait trop longtemps qu'ils ont été surpris par Finkie pour la dernière fois.
On n'a pas été surpris par Finkielkraut, mais pas du tout, au contraire. Enfin, durant les 20 premières minutes pour l'instant.

D'abord ce ton de marche funèbre, cette lenteur quasi risible d'articulation qui ferait passer Christine Goémé pour une Speedy Gonzales de la parole, voilà qui ne surprend pas.

Donc, "Je parle, tout le monde m'écoute bien j'espère, parce que ce que je dis est grave et important". Et que dit notre visionnaire de l'apocalyspe presque now : qu'une chose affreuse, effffffroyable même, est en route : la banalisation de la crémation. Y a plus de rites, y a plus de croyances, y a plus que de l'hygiénisme.

Discussion circulaire et épuisante autour de ce constat répété sous diverses formes avec, de la part de l'invité Damien Le Guay, une emphase, un soulignement de son propos à coups répétés de "Extrêmement" et de "Extrême" qui vous laissent pantelants (ou voudraient vous laissez tels pour vous éviter de vous/lui poser certaines questions).

Quand j'entends le mot "violent" pour tout ou n'importe quoi et que Finkielkraut opine du chef, je ne suis pas surpris, on est dans le paradigme habituel de l'effet qui masque une certaine ou complète ignorance (on s'aperçoit vite que D. Le Guay ne veut pas, car il ne sait pas, répondre à des questions).

Exemple de l'emploi du terme "violent" à 13'20 : "Le procédé technique de la réduction du corps, que ce soit sous la forme de crémation ou sous forme d'inhumation, c'est aussi violent l'un que l'autre". Et Finkielkraut de poursuivre d'un "voilà, c'est ça", car notre annonciateur de l'apocalypse approuve toujours l'emploi du mot "violent", dont il n'est pas avare lui-même, pour juger d'une évolution ou d'un phénomène qui a l'heur de lui déplaire.

Pour le reste du contenu (on doute qu'il soit conséquent), plus tard. Mais plus généralement : dans notre monde accéléré, la lenteur de l'articulation passe pour refléter un effort de pensée ou une profondeur. Si Michaël Edwards est si apprécié, c'est en partie pour son articulation très, très lente, à l'instar de François Cheng avant lui, tous deux perdant néanmoins de leur charme quand l'épreuve de l'écrit montre leur (manque d' ?) originalité intellectuelle. Par parenthèse, Cioran disait une chose intéressante à propos des écrivains étrangers rédigeant dans une langue étrangère : c'est qu'ils ne peuvent avoir de véritable style personnel, car ils cherchent à écrire le plus correctement possible, de manière académique, sans faire de faute, c'est-à-dire sans décalage par rapport à une norme donnée. Edwards, Cheng, Makine, même combat... pour la préciosité, qui aveugle sur la minceur du contenu (je sens que je ne vais pas me faire beaucoup d'amis avec ceci, et je jure que l'on ne m'a pas envoyé en service commandé pour provoquer des réactions ulcérées afin de faire exploser le compteur des visites permettant peut-être de rendre le site plus rémunérateur par la publicité qui y est vue, ce contre quoi je n'ai rien à objecter vu le temps passé par les administrateurs à nous régaler).


Alain Machefert 


257
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Jeu 14 Fév 2013, 17:41

Philaunet a écrit:Par parenthèse, Cioran disait une chose intéressante à propos des écrivains étrangers rédigeant dans une langue étrangère : c'est qu'ils ne peuvent avoir de véritable style personnel, car ils cherchent à écrire le plus correctement possible, de manière académique, sans faire de faute, c'est-à-dire sans décalage par rapport à une norme donnée.

Il est bien vrai que Ionesco ou Beckett ou le même Cioran, écrivant en Français, n'avait pas de véritable style personnel !!!!

Sur le reste, notamment la lenteur d'articulation, je reste également circonspect. Au contraire d'un Raphael Enthoven, qui me semble jouer de son timbre vocal et de son rytme, la "lenteur" de Michael Edwards me semble tout à fait naturelle. Sur la profondeur intellectuelle, je vous conseille de ré-écouter les Nouveaux Chemins consacrés à Shakespeare.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

258
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L'évolution des pratiques funéraires : émission mortelle. - Ven 15 Fév 2013, 18:33

Nessie a écrit:Un sujet inattendu, il y a de cela quelques samedis : ni littéraire ni vraiment philosophique, mais un sujet de société ; sans pour autant donner lieu à dérive polémique ou à engueulade : l'évolution des pratiques funéraires.
Achtung, sortie de gonds. Dendurosensibles s'abstenir.

Pourquoi avoir terminé l'écoute de cette émission qui commençait si mal ? Pour ne pas commettre d'injustice au cas où une inflexion de ton ou de contenu aurait lieu entre la 20e et la 50e et aussi, dans le droit fil de l'éthique de l'écoute nessienne, pour accepter d'entendre et éventuellement de comprendre une autre manière de voir que la nôtre propre.

Pas de dérive polémique, ni d'engueulade, vous avez raison. Tout le monde était en effet d'accord, sous le magistère d'Alain Finkielkraut, pour dire que la crémation qui a pour conséquence de "priver le survivant de cette dernière demeure [où se recueillir], c'est (...) une violence extroooooordinaire qui lui est faite" (A.F.)

Qu'a été finalement cette émission ? Un bourrage de crâne. Une suite d'injonctions et de condamnations morales, étayées par le crédo de Finkielkraut contre ce satané et puant individualisme démocratique (voir 38' à 40', particulièrement).

Comme je l'ai écrit plus haut, tout a tourné autour de la disparition des rites (avec des généralisations sur l'absence de rites lors de la crémation, de la dépression des survivants lors de cette nouvelle pratique - ils sont "en grande difficulté", scandé trois fois), de l'absence de croyances (avec un des invités édité au Cerf, on sait où l'on va, remarquez pas besoin de savoir qui l'édite, il suffit d'écouter pour entendre un argumentaire sommaire sur l'indispensable préservation de l'inhumation religieuse) et de cette insupportable liberté des gens à ne pas vouloir installer leur squelette dans un cercueil au cimetière, ce qui empêche les survivants de faire le deuil.

Non, encore une fois, pas de dérive polémique et d'engueulade, on a assisté à un sermon à trois voix qui aurait eu, selon moi, sa place le dimanche matin.

Alain Finkielkraut a brillé par l'accentuation forcée des premières syllabes des mots (sachant qu'en français, c'est la dernière syllabe d'un mot ou d'un groupe de mots qui est accentuée naturellement), comme un journaliste de France Info, pour nous marteler sans pitié son opinion privée qu'il a résumée dans la dernière minute avec Le Guay en duo harmonieux (en italique) en concluant ainsi les paroles de l'invité selon qui "les bons rites font les bons deuils" : "(...) D'où l'obligation de ne pas abandonner les formes - exactement - , les cérémonies, - exactement -, les rites. Merci beaucoup."

Une émission pauvre dans la tradition des débats qui ne sont que l'exposition à peine déguisée du point de vue ou de l'idéologie du producteur.

Si un logiciel, le permettait, Nessie, je vous enverrais la traduction des émissions radiophoniques de la semaine qu'ARD a consacrée à la mort du 17 au 23 novembre dernier : http://www.ard.de/rootnavi/home/ard-themenwoche-2012/-/id=2600698/nid=2600698/did=2600790/153v4mk/index.html
J'en ai écouté une dizaine d'heures. De l'information solide et de la réflexion, avec des penseurs, des théologiens, des médecins, des endeuillés, des mourants, etc. Des échanges stimulants et constructifs respectueux des auditeurs. Et jamais de prêchi-prêcha. Une pratique et une éthique à des années-lumières de la longue plainte et de l'injonction morale qu'est ce numéro de Répliques.

Alain Machefert 


259
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Sam 16 Fév 2013, 01:07

Philaunet a écrit:Dendurosensibles s'abstenir.
Mais pas du tout.
J'ai été également surpris de la surprise de Nessie. Car si le sujet pouvait être original, la position d'Alain Finkelkraut, bien droit dans ses bottes, fut, elle, sans aucune surprise: réactionnaire.

Nessie 

Nessie

260
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Sam 16 Fév 2013, 01:35

Alain Machefert a écrit:
Philaunet a écrit:Dendurosensibles s'abstenir.
Mais pas du tout. J'ai été également surpris de la surprise de Nessie. Car si le sujet pouvait être original, la position d'Alain Finkelkraut, bien droit dans ses bottes, fut, elle, sans aucune surprise: réactionnaire.

A y réfléchir je trouve ça rigolo : Finkie s'essaie au sujet de société dépassionné et ... il nous le re-passionne en partant lui-même en croisade contre la crémation ! Reconnaissez que ça a quelque chose de loufoque, et de névrotique en plus. De la part d'un FFP (faisant fonction de philosophe) on pouvait attendre davantage de recul. Je signale que dans un forum précédent où ça ne s'embarrassait pas de finesse, un finkiophobe ou un finkiophile gaffeur avait ouvert un fil intitulé "Faut-il brûler Alain FInkielkraut". Je vous laisse imaginer les réactions.

J'ai donc trouvé sa prise de position un rien gnangnan, et vite horripilante surtout renforcée par sa fameuse manie des accents hyper-émotionnels placés sur les syllabes d'attaque. Et parallèlement j'ai trouvé outrageusement commerçante l'attitude du représentant du service commercial du Père Lachaise, qui vendait son produit avec un mélange de bonne humeur et componction.

En ce qui me concerne le seul intérêt de l'émission, qui ne saurait se placer dans le cadre d'un débat, c'est l'évolution des pratiques. Sans nécessiter spécialement un reportage dans le vécu (Sur les docks en fait de plutôt bons en la matière, souvent pendant la première semaine de novembre), mais un oeil ethnographique purement documentaire, avec une couche aussi fine que possible d'interprétation psychologique, est-ce possible ? En écoutant l'émission peut-être distraitement, il m'avait semblé que le troisième participant apportait cela, et qu'il me suffirait de le réécouter avec attention pour y gagner quelque information. Je me suis peut-être trompé.

Pour les curieux, je renvoie au travail de quelqu'un comme Patrick Baudry (pas le type qui a demandé à se faire enterrer dans l'espace non je parle du sociologue, auteur de 'La place des morts'), homme dont je me méfie, pourtant, vu sa proximité avec un courant où ça ne lésine pas sur le délire littéraire envahissant l'enquête sociologique. Il aurait probablement fait l'invité idéal face au flagellant et au commerçant.

Alain Machefert 


261
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Sam 16 Fév 2013, 04:23

Les interventions de Philaunet et de Nessie m'ont permis de mieux cerner l'origine de mon malaise en écoutant l'émission. En fait, ce malaise n'est pas venu de l'approche attendue d'Alain Finkelkraut (réaction), ni de celle de Damien le Guay (thèse anti-crémation) mais bien dans la faiblesse du deuxième invité, François Michaud Nérard, dont je n'ai pas pu saisir l'approche. La discussion s'en est vu déséquilibrée, car nous avions en presence deux personnes contre la crémation et une on ne sait trop où.
Je pense que ce déséquilibre n'était pas volontaire de la part d'AF. Il ne pouvait probablement pas anticiper cette faiblesse. Par contre, il aurait dû s'en rendre compte au cours de l'émission et opter pour une position plus mesurée. C'est donc plus son rôle d'animateur de l'émission que je critique que sa prise de position, même si elle était attendue.
En ce qui concerne "Faut-il ....AF", absolument pas. Il fait plutôt oeuvre de service publique en défendant des thèses peu répandues sur FC. Je le dis d'autant plus volontiers que je me trouve vraiment trés souvent en opposition aux idees qu'il défend.

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Re: Répliques, Alain Finkielkraut -

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