Grand merci pour ce texte d'introduction à la série, téléchargeable sur le site. Musique en mémoire est une de ces émissions de qualité qui permettent de patienter jusqu'à ce que France Culture soit réformée de fond en comble...fred de rouen(https://regardfc.1fr1.net/t12p30-radio-suisse-romande#26669) a écrit:Les voix qui sortent de ces urnes ne sont pas de celles que l'on dépouille dans la fébrilité d'un dimanche de mai. Non.
Elles constituent la première tentative d'un musée de la voix. C'est en 1907 qu' Alfred Clark, président de la compagnie française du Gramophone, fait don de vingt-quatre disques à l'opéra Garnier - disques déposés dans des urnes de plomb. La consigne est stricte, ces urnes ne devront pas être ouvertes avant cent ans. Un second don est effectué en 1912. Confiées à la Bibliothèque nationale à la suite de travaux en 1989, deux de ces urnes seront ouvertes en 2008 au terme d'une opération délicate.
En janvier 2016, Musique en mémoire proposait en nouvelle diffusion une série de 5 épisodes, intitulée Les urnes de l'Opéra de Paris. Série passionnante qui mêle à l'exposé des motivations scientifiques, commerciales et esthétiques du projet, des considérations sur la vie musicale et les artistes lyriques du début du siècle. On apprécie la rigueur avec laquelle Elizabeth Giuliani, directrice du département de la Musique à la Bibliothèque Nationale de France, retrace le contexte historique et artistique, ainsi que la richesse de ses commentaires.
Les épisodes sont jalonnés d'extraits musicaux sortis, entre autres, de ces urnes. C'est bien à l'émouvante naissance des "collectionneurs de voix" que nous assistons au fil de cette série.
Si l'on souhaite poursuivre l'exploration ou réécouter les disques centenaires, on peut cheminer à son rythme sur le site de la BnF consacré à ces voix ensevelies.
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Admin
41Les voix ensevelies - Dim 04 Sep 2016, 08:48
Philaunet
Admin
42Michel Pastoureau, les couleurs, les emblèmes, les animaux - Dim 04 Sep 2016, 14:00
Michel Pastoureau ! Déjà en 1977 sur France Culture et toujours aussi disponible pour dispenser son immense savoir à travers un récit clair, articulé, passionnant pour tout dire. Un des grands historiens capables de donner le goût de la culture à l'auditeur, même profane (voir les billets écrits à son sujet en tapant son nom dans la fenêtre de recherche).
Le voici dans un entretien de haute volée en duplex avec Anik Schuin qui n'est pas une inconnue sur ce forum * . C'était dans l'émission Le Grand entretien : "Le Roi tué par un cochon" **, rediffusé le 25.12.2015. Un vrai cadeau de Noël !
En fin d'entretien, Anik Schuin ne manque pas de remarquer que le savant offre dans son livre une forme de synthèse de ses trois grands spécialités : l'histoire des emblèmes, l'histoire des couleurs et l'histoire sociale des animaux. Le sujet du livre traité ici se nourrit des quarante années de patientes études historiques de l'auteur et cela s'entend pour le meilleur.
*****
* En 2009, trois semaines après la création de ce forum, ce billet de Nessie Georges Nivat évoque Soljénitsyne et cet autre Penser entre les langues : Heinz Wismann
** "Le bleu est la couleur de la France. Dans ce rôle ses origines sont anciennes: elles se situent vers le milieu du XIIe siècle, lorsque le roi Louis VII adopte deux attributs de la Vierge, le lis et l'azur, pour en faire les premières armoiries royales. Par ce choix, non seulement il rend hommage à la mère du Christ, patronne du royaume, mais surtout il tente d'effacer le souvenir d'une mort infâme qui, quelque temps plus tôt, a souillé tout ensemble la dynastie capétienne et la monarchie française: celle de son frère aîné Philippe, jeune roi de quinze ans, déjà sacré et associé au trône, tombé de cheval le 13 octobre 1131 à cause d'un misérable cochon de ferme vagabondant dans une rue de Paris.
L'ouvrage de Michel Pastoureau raconte cet événement insolite, oublié de tous les livres d'histoire, et étudie dans la longue durée ses multiples conséquences. À bien des égards, cet accident provoqué par un animal impur et méprisé, que les chroniques qualifient de porcus diabolicus, loin d'être anecdotique, apparaît comme un événement fondateur." [source: éditeur]
Le voici dans un entretien de haute volée en duplex avec Anik Schuin qui n'est pas une inconnue sur ce forum * . C'était dans l'émission Le Grand entretien : "Le Roi tué par un cochon" **, rediffusé le 25.12.2015. Un vrai cadeau de Noël !
En fin d'entretien, Anik Schuin ne manque pas de remarquer que le savant offre dans son livre une forme de synthèse de ses trois grands spécialités : l'histoire des emblèmes, l'histoire des couleurs et l'histoire sociale des animaux. Le sujet du livre traité ici se nourrit des quarante années de patientes études historiques de l'auteur et cela s'entend pour le meilleur.
*****
* En 2009, trois semaines après la création de ce forum, ce billet de Nessie Georges Nivat évoque Soljénitsyne et cet autre Penser entre les langues : Heinz Wismann
** "Le bleu est la couleur de la France. Dans ce rôle ses origines sont anciennes: elles se situent vers le milieu du XIIe siècle, lorsque le roi Louis VII adopte deux attributs de la Vierge, le lis et l'azur, pour en faire les premières armoiries royales. Par ce choix, non seulement il rend hommage à la mère du Christ, patronne du royaume, mais surtout il tente d'effacer le souvenir d'une mort infâme qui, quelque temps plus tôt, a souillé tout ensemble la dynastie capétienne et la monarchie française: celle de son frère aîné Philippe, jeune roi de quinze ans, déjà sacré et associé au trône, tombé de cheval le 13 octobre 1131 à cause d'un misérable cochon de ferme vagabondant dans une rue de Paris.
L'ouvrage de Michel Pastoureau raconte cet événement insolite, oublié de tous les livres d'histoire, et étudie dans la longue durée ses multiples conséquences. À bien des égards, cet accident provoqué par un animal impur et méprisé, que les chroniques qualifient de porcus diabolicus, loin d'être anecdotique, apparaît comme un événement fondateur." [source: éditeur]
Jean-Luuc
43Re: Radio Suisse Romande - Dim 16 Oct 2016, 06:15
fred de rouen(https://regardfc.1fr1.net/t12p30-radio-suisse-romande#26669) a écrit:Les voix qui sortent de ces urnes ne sont pas de celles que l'on dépouille dans la fébrilité d'un dimanche de mai. Non.
Elles constituent la première tentative d'un musée de la voix. C'est en 1907 qu' Alfred Clark, président de la compagnie française du Gramophone, fait don de vingt-quatre disques à l'opéra Garnier - disques déposés dans des urnes de plomb. La consigne est stricte, ces urnes ne devront pas être ouvertes avant cent ans. Un second don est effectué en 1912. Confiées à la Bibliothèque nationale à la suite de travaux en 1989, deux de ces urnes seront ouvertes en 2008 au terme d'une opération délicate.
En janvier 2016, Musique en mémoire proposait en nouvelle diffusion une série de 5 épisodes, intitulée Les urnes de l'Opéra de Paris. Série passionnante qui mêle à l'exposé des motivations scientifiques, commerciales et esthétiques du projet, des considérations sur la vie musicale et les artistes lyriques du début du siècle. On apprécie la rigueur avec laquelle Elizabeth Giuliani, directrice du département de la Musique à la Bibliothèque Nationale de France, retrace le contexte historique et artistique, ainsi que la richesse de ses commentaires.
Les épisodes sont jalonnés d'extraits musicaux sortis, entre autres, de ces urnes. C'est bien à l'émouvante naissance des "collectionneurs de voix" que nous assistons au fil de cette série.
Si l'on souhaite poursuivre l'exploration ou réécouter les disques centenaires, on peut cheminer à son rythme sur le site de la BnF consacré à ces voix ensevelies.
Merci pour ce conseil d'écoute et cette introduction synthétisant parfaitement la complexité des questions posées par ce voyage dans le temps. Les cinq numéros proposés par Serene Regard de 55 mn sont passionnants de bout en bout, clairs, soucieux de prendre le temps et d'expliquer sous des angles distincts ce que renferment ces marmites en plomb. Avant de lancer la série (et plus particulièrement l'écoute du troisième numéro), il ne serait pas inutile de jeter un oeil à ce court film qui aidera l'imagination à fixer des images plus parlantes.
P.S. : citons pour être exhaustif, outre les interventions de Elizabeth Giuliani, celles de Xavier Loyant, responsable de la section conservation à la BNF (n°3 et 4) et de Luc Verrier, spécialiste de la numérisation à la BNF (n°5). Ci-dessous les cinq numéros tous écoutables :
Les urnes de l'opéra de Paris 1/5 (11 janvier 2016)
2/5 (12 janvier 2016)
3/5 (13 janvier 2016)
4/5 (14 janvier 2016)
5/5 (15 janvier 2016)
Philaunet
Admin
44« Écouter et conserver ! » - Sam 29 Oct 2016, 20:11
Versus-écouter - Ecouter et conserver ! de la RTS, le 26 09 2016, devrait piquer la curiosité des collectionneurs de sons...
"La première transcription de mouvements vibratoires acoustiques fut réalisée en 1807, sur la surface d'un cylindre. Depuis, l'homme n'a cessé de rechercher les moyens de rendre la parole, la musique, les sons éternels. Du cylindre de phonographe au disque dur, innombrables sont les supports sonores qui ont chaque fois supplanté le précédent: microsillon, cd, dat, minidisc et la musicassette! La Phonothèque nationale a pour devoir d'offrir une pérennité à ces documents, de même que les riches archives de nos radios.
Peut-on dès lors considérer que le procédé de numérisation nous permet d'assurer l'éternité à nos documents sonores les plus précieux?
Pour faire un état des lieux: Patricia Hérold, responsable de la numérisation à la RTS et Pio Pellizzari, directeur de la Phonothèque nationale. "
"La première transcription de mouvements vibratoires acoustiques fut réalisée en 1807, sur la surface d'un cylindre. Depuis, l'homme n'a cessé de rechercher les moyens de rendre la parole, la musique, les sons éternels. Du cylindre de phonographe au disque dur, innombrables sont les supports sonores qui ont chaque fois supplanté le précédent: microsillon, cd, dat, minidisc et la musicassette! La Phonothèque nationale a pour devoir d'offrir une pérennité à ces documents, de même que les riches archives de nos radios.
Peut-on dès lors considérer que le procédé de numérisation nous permet d'assurer l'éternité à nos documents sonores les plus précieux?
Pour faire un état des lieux: Patricia Hérold, responsable de la numérisation à la RTS et Pio Pellizzari, directeur de la Phonothèque nationale. "
Philaunet
Admin
45Lionel Duroy : « L’Absente » - Sam 05 Nov 2016, 18:39
Dans le cadre de la nouvelle émission d'Espace 2 Versus-lire, Sylvie Tanette s'entretenait le 21.10.2016 avec Lionel Duroy pour son roman « L’Absente » ( Ed. Julliard)*.
Il faut écouter la parole de l'écrivain qui avait déjà marqué les esprits dans Hors-Champs (cf. Lionel Duroy - le Mar 05 Mai 2015) et dans Du jour au lendemain (cf. Nessie Lionel Duroy - Emission du 26 septembre 2012). Des choses essentielles sont (re)dites, dans cet entretien, sur la famille et l'enfance. Le roman adopte un nouveau ton, celui de l'humour, selon Sylvie Tanette. Petite (= grosse) réserve sur l'autre productrice qui encadre l'entretien et qui lit (sans grand art) de brefs extraits du roman : les gros sabots (que l'on retrouve dans toutes les émissions "Versus"). Mais 90% de l'émission est constituée du discours de l'écrivain, on peut donc y aller sans hésiter.
Question : maintenant que l'entretien autobiographique et littéraire a disparu depuis le départ de Laure Adler, ex- Hors-Champs, chez qui un écrivain de cette trempe pourrait-il être reçu à France Culture? Je vois des noms, notamment le midi, mais ils ne rassurent pas. Le mieux : une série d'À voix nue avec un producteur sensible, genre qui ne court pas les couloirs à France Culture (mais illustré par Philippe Bresson interrogeant Fanny Ardant) .
* A cause de son divorce, Augustin Revel a dû vendre sa maison. Il a entassé ses biens les plus précieux dans sa voiture et, désemparé, il erre durant plusieurs jours sur les routes, s’égarant dans la région de Verdun, à la recherche de quelques souvenirs. Il a la sensation de devenir fou, pense à mettre fin à ses jours. Alors lui reviennent en mémoire des épisodes de son enfance, et notamment la folie dans laquelle a sombré sa mère, issue de la grande bourgeoisie, lorsque la famille a été expulsée de son appartement de Neuilly pour cause de dettes. La honte du déclassement, la peur de l’avenir, le sentiment d’avoir tout perdu, pour la première fois Augustin commence à comprendre sa mère, et pose sur elle un regard neuf.
Ce texte extrêmement romanesque confirme le talent de Lionel Duroy à croiser des émotions universelles à partir de son histoire personnelle.
Il faut écouter la parole de l'écrivain qui avait déjà marqué les esprits dans Hors-Champs (cf. Lionel Duroy - le Mar 05 Mai 2015) et dans Du jour au lendemain (cf. Nessie Lionel Duroy - Emission du 26 septembre 2012). Des choses essentielles sont (re)dites, dans cet entretien, sur la famille et l'enfance. Le roman adopte un nouveau ton, celui de l'humour, selon Sylvie Tanette. Petite (= grosse) réserve sur l'autre productrice qui encadre l'entretien et qui lit (sans grand art) de brefs extraits du roman : les gros sabots (que l'on retrouve dans toutes les émissions "Versus"). Mais 90% de l'émission est constituée du discours de l'écrivain, on peut donc y aller sans hésiter.
Question : maintenant que l'entretien autobiographique et littéraire a disparu depuis le départ de Laure Adler, ex- Hors-Champs, chez qui un écrivain de cette trempe pourrait-il être reçu à France Culture? Je vois des noms, notamment le midi, mais ils ne rassurent pas. Le mieux : une série d'À voix nue avec un producteur sensible, genre qui ne court pas les couloirs à France Culture (mais illustré par Philippe Bresson interrogeant Fanny Ardant) .
* A cause de son divorce, Augustin Revel a dû vendre sa maison. Il a entassé ses biens les plus précieux dans sa voiture et, désemparé, il erre durant plusieurs jours sur les routes, s’égarant dans la région de Verdun, à la recherche de quelques souvenirs. Il a la sensation de devenir fou, pense à mettre fin à ses jours. Alors lui reviennent en mémoire des épisodes de son enfance, et notamment la folie dans laquelle a sombré sa mère, issue de la grande bourgeoisie, lorsque la famille a été expulsée de son appartement de Neuilly pour cause de dettes. La honte du déclassement, la peur de l’avenir, le sentiment d’avoir tout perdu, pour la première fois Augustin commence à comprendre sa mère, et pose sur elle un regard neuf.
Ce texte extrêmement romanesque confirme le talent de Lionel Duroy à croiser des émotions universelles à partir de son histoire personnelle.
Philaunet
Admin
462017 année Telemann, avec Gilles Cantagrel - Sam 29 Juil 2017, 09:23
Grand merci encore pour cette mention et pour tous les conseils issus de votre exploration de la RTS. Le dernier de ces conseils portait sur une émission du 23 juin dernier de la série Versus-écouter 2017 année Telemann* où vous avez repéré le grand musicologue et historien Gilles Cantagrel.fred de rouen(https://regardfc.1fr1.net/t12p30-radio-suisse-romande#26669) a écrit:Les voix qui sortent de ces urnes ne sont pas de celles que l'on dépouille dans la fébrilité d'un dimanche de mai. Non.
Elles constituent la première tentative d'un musée de la voix. C'est en 1907 qu' Alfred Clark, président de la compagnie française du Gramophone, fait don de vingt-quatre disques à l'opéra Garnier - disques déposés dans des urnes de plomb. La consigne est stricte, ces urnes ne devront pas être ouvertes avant cent ans. Un second don est effectué en 1912. Confiées à la Bibliothèque nationale à la suite de travaux en 1989, deux de ces urnes seront ouvertes en 2008 au terme d'une opération délicate.
En janvier 2016, Musique en mémoire proposait en nouvelle diffusion une série de 5 épisodes, intitulée Les urnes de l'Opéra de Paris. Série passionnante qui mêle à l'exposé des motivations scientifiques, commerciales et esthétiques du projet, des considérations sur la vie musicale et les artistes lyriques du début du siècle. On apprécie la rigueur avec laquelle Elizabeth Giuliani, directrice du département de la Musique à la Bibliothèque Nationale de France, retrace le contexte historique et artistique, ainsi que la richesse de ses commentaires.
Les épisodes sont jalonnés d'extraits musicaux sortis, entre autres, de ces urnes. C'est bien à l'émouvante naissance des "collectionneurs de voix" que nous assistons au fil de cette série.
Si l'on souhaite poursuivre l'exploration ou réécouter les disques centenaires, on peut cheminer à son rythme sur le site de la BnF consacré à ces voix ensevelies.
C'est toujours un plaisir de retrouver cet ancien directeur de France Musique, producteur de nombreuses et passionnantes émissions (dont les 172 numéros des Contes du jeudi), conférencier hors pair à la passion intacte, remercié il y a quelques années par la direction de la chaîne parce qu'ayant atteint l'âge "canonique" de 70 ans...
Dans cette émission de la RTS, on a le droit de passer l'introduction pour commencer l'écoute avec la première pièce musicale suivie de l'entretien entre le journaliste et le musicologue illustré d’œuvres de Telemann.
Dénichez-nous encore de telles pépites !
* 25 juin 1767: à lʹâge canonique de 86 ans disparaît une figure musicale qui aura marqué son temps, Georg Philipp Telemann.
Pris comme de frénésie dès son jeune âge, il court lʹEurope, compose dans tous les genres pour tous les instruments, fonde des orchestres, édite lui-même ses œuvres, dirige la musique de la plus grande ville des Allemagnes, et laisse plus de mille œuvres vocales, autant dʹinstrumentales, dʹune constance de qualité étonnante.
Si cette prolixité a jusquʹici empêché dʹenregistrer lʹintégralité de son œuvre, Telemann est aujourdʹhui redécouvert comme un musicien plein dʹesprit, toujours agréable aux interprètes comme au public dont il se souciait beaucoup. Gilles Cantagrel, qui lui a consacré une monographie en 2005 (éditions Papillon), rend hommage à ce "célèbre inconnu".
Philaunet
Admin
47Alain Finkielkraut - Sam 28 Oct 2017, 21:07
Un entretien où Alain Finkielkraut livre ses réflexions à Charles Siegel avec une clarté, une application et un calme qui suscitent une attention admirative. C'était le 26 janvier 2014 dans l'(émission de la RTS Comme il vous plaira, intitulée Alain Finkielkraut, philosophe (toujours téléchargeable) avec un descriptif* qui ne rend malheureusement pas justice à la richesse des réflexions du producteur de Répliques . Deux heures comme hors du temps radiophonique contemporain où le silence est un invité de marque.
******************
* Tourmenté, intense, excessif, taxé de réactionnaire par certains, l'homme déconcerte et suscite les polémiques. Certains de ses propos seraient suspects s'ils étaient dits par un autre.
Ils ne sont que le reflet des inquiétudes d'un homme ébranlé par l'évolution de la société où il vit, où il a le sentiment de n'avoir plus de place. Sincère et fiévreux, sensible et grave, il a le courage de prendre le contre-pied du "politiquement correct". Son dernier livre, L'Identité malheureuse, est son plus grand succès. De quoi s'interroger.
******************
* Tourmenté, intense, excessif, taxé de réactionnaire par certains, l'homme déconcerte et suscite les polémiques. Certains de ses propos seraient suspects s'ils étaient dits par un autre.
Ils ne sont que le reflet des inquiétudes d'un homme ébranlé par l'évolution de la société où il vit, où il a le sentiment de n'avoir plus de place. Sincère et fiévreux, sensible et grave, il a le courage de prendre le contre-pied du "politiquement correct". Son dernier livre, L'Identité malheureuse, est son plus grand succès. De quoi s'interroger.
fred de rouen
48''Requiem'' d'Anna Akhmatova - Mer 08 Nov 2017, 16:35
Chez nos amis d’Espace 2 (RTS), l’émission de David Collin, Le Labo, nous offre régulièrement de singuliers et remarquables documentaires au service desquels le producteur et son équipe mettent toute leur intelligence radiophonique et leur savoir-faire. Ce fut encore le cas le dimanche 08 octobre avec ce numéro intitulé sobrement : "Requiem" d'Anna Akhmatova. Ceux qui ne connaissent pas la poétesse russe pourront trouver dans cet article quelques outils pour essarter un peu sa vie et son oeuvre.
L’émission s’ouvre par la lecture d’un beau texte de Nicolas Bouvier, intitulé Un requiem venu du froid, reproduit ci-dessous :
La lecture, pas plus que le voyage, n’est une activité gratuite ou innocente. Certains livres vous rendent un entrain de vivre ou d’écrire qu’on craignait d’avoir perdu. D’autres vous agressent, vous dévoient, vous font mettre quelques chemises dans un sac et disparaître, disons, une bonne année. Il y a enfin ceux, souvent de brefs recueils de poèmes, où le tragi-comique et la gravité absolue de l’existence sont posés sur la table, comme une main de poker, dans une évidence si implacable qu’on les referme avec un mélange de terreur et de gratitude en se disant : pas un mot de plus. Et pendant quelques jours on se retrouve interdit de lecture, passant et repassant dans son cœur quelques lignes ou quelques vers, qui par une alchimie qui nous échappe, transforment le plus obscur chagrin, charbon arraché à mains nues au fond de la mine, en cristal. J’ai fait, il y a bien longtemps, cette expérience, en tombant sur cette phrase dans un poème de Vladimir Holan : « Il y a le destin, et ce qui ne tremble pas en lui n’est pas solide. » À la fois promesse et énigme qui n’a cessé de m’habiter, depuis quarante ans. Même choc quelques années plus tard avec la poésie du goulag, Ossip Mandelstam et surtout Anna Akhmatova. J’ai terminé son Requiem en me promettant de ne plus rien lire d’elle mais de m’en tenir à ce testament superbe, viatique, qui avec quelques autres, suffira bien à combler le temps qui me reste. J’ai tenu parole. Si j’ai par la suite lu sur elle et ses misérables tribulations, sous la terreur stalinienne, je n‘ai rien voulu connaître de l’œuvre des années frivoles et heureuses de « la gaie pêcheresse de Tsarskoïe Selo ». C’est elle qui se décrit ainsi. Je voulais rester sur ce glas, sur ce désastre de tout un peuple murmuré à la frontière du silence.
« Silencieusement s’écoule le Don
La lune jaune entre dans la maison
Son bonnet de travers
La lune jaune voit une ombre
Cette femme est malade
Cette femme est seule
Fils en prison, mari dans la tombe
Priez pour moi. »
On atteint ici le dépouillement absolu, la dernière douane au-delà de laquelle le langage bascule et disparaît dans le blanc. On est dans un registre mineur, proche du haïku japonais ou des mantras tantriques qui ont, comme presque toute formulation, valeur conjuratoire. Cette lune jaune, au bonnet de travers, si juste dans sa cocasserie désespérée, atteste que quelque part la vie pulse encore, que le projet des geôliers et des bourreaux est tenu en échec, et que la poésie est l’ultime recours contre la solitude et la mort, parce qu’elle se partage, et surtout dans le monde slave, où elle est plus souvent récitée que lue.
L’émission se poursuit par une série d’éléments biographiques et culturels – lecture de Jacques Roman - qui forment récit et contextualisent l’œuvre d’Anna Akhmatova. Ces éléments alternent avec la lecture de fragments autobiographiques – lecture de Delphine Horst - à valeur explicative ou commentative. L’ensemble se décline avec une grande fluidité, la voix féminine apportant un contrepoint fécond à la narration historique. En guise d’exemple :
[son mp3="https://rtsww-a-d.rts.ch/espace-2/programmes/le-labo/2017/le-labo_20171008_full_le-labo_652a2fe3-87c4-4e33-9b8c-6f64dec460ad-128k.mp3" debut="11:54" fin="14:21"]
La seconde moitié de l’émission est consacrée à la lecture d’extraits du Requiem, regroupant des poèmes écrits entre 1935 et 1957 . Le montage et la réalisation donnent tout leur sens aux propos de Nicolas Bouvier : On atteint ici le dépouillement absolu, la dernière douane au-delà de laquelle le langage bascule et disparaît dans le blanc. On est dans un registre mineur, proche du haïku japonais ou des mantras tantriques qui ont, comme presque toute formulation, valeur conjuratoire.
[son mp3="https://rtsww-a-d.rts.ch/espace-2/programmes/le-labo/2017/le-labo_20171008_full_le-labo_652a2fe3-87c4-4e33-9b8c-6f64dec460ad-128k.mp3" debut="33:25" fin="34:50"]
La poésie et la beauté – fussent-elles crépusculaires – ont toute leur place sur les radios culturelles.
L’émission s’ouvre par la lecture d’un beau texte de Nicolas Bouvier, intitulé Un requiem venu du froid, reproduit ci-dessous :
La lecture, pas plus que le voyage, n’est une activité gratuite ou innocente. Certains livres vous rendent un entrain de vivre ou d’écrire qu’on craignait d’avoir perdu. D’autres vous agressent, vous dévoient, vous font mettre quelques chemises dans un sac et disparaître, disons, une bonne année. Il y a enfin ceux, souvent de brefs recueils de poèmes, où le tragi-comique et la gravité absolue de l’existence sont posés sur la table, comme une main de poker, dans une évidence si implacable qu’on les referme avec un mélange de terreur et de gratitude en se disant : pas un mot de plus. Et pendant quelques jours on se retrouve interdit de lecture, passant et repassant dans son cœur quelques lignes ou quelques vers, qui par une alchimie qui nous échappe, transforment le plus obscur chagrin, charbon arraché à mains nues au fond de la mine, en cristal. J’ai fait, il y a bien longtemps, cette expérience, en tombant sur cette phrase dans un poème de Vladimir Holan : « Il y a le destin, et ce qui ne tremble pas en lui n’est pas solide. » À la fois promesse et énigme qui n’a cessé de m’habiter, depuis quarante ans. Même choc quelques années plus tard avec la poésie du goulag, Ossip Mandelstam et surtout Anna Akhmatova. J’ai terminé son Requiem en me promettant de ne plus rien lire d’elle mais de m’en tenir à ce testament superbe, viatique, qui avec quelques autres, suffira bien à combler le temps qui me reste. J’ai tenu parole. Si j’ai par la suite lu sur elle et ses misérables tribulations, sous la terreur stalinienne, je n‘ai rien voulu connaître de l’œuvre des années frivoles et heureuses de « la gaie pêcheresse de Tsarskoïe Selo ». C’est elle qui se décrit ainsi. Je voulais rester sur ce glas, sur ce désastre de tout un peuple murmuré à la frontière du silence.
« Silencieusement s’écoule le Don
La lune jaune entre dans la maison
Son bonnet de travers
La lune jaune voit une ombre
Cette femme est malade
Cette femme est seule
Fils en prison, mari dans la tombe
Priez pour moi. »
On atteint ici le dépouillement absolu, la dernière douane au-delà de laquelle le langage bascule et disparaît dans le blanc. On est dans un registre mineur, proche du haïku japonais ou des mantras tantriques qui ont, comme presque toute formulation, valeur conjuratoire. Cette lune jaune, au bonnet de travers, si juste dans sa cocasserie désespérée, atteste que quelque part la vie pulse encore, que le projet des geôliers et des bourreaux est tenu en échec, et que la poésie est l’ultime recours contre la solitude et la mort, parce qu’elle se partage, et surtout dans le monde slave, où elle est plus souvent récitée que lue.
L’émission se poursuit par une série d’éléments biographiques et culturels – lecture de Jacques Roman - qui forment récit et contextualisent l’œuvre d’Anna Akhmatova. Ces éléments alternent avec la lecture de fragments autobiographiques – lecture de Delphine Horst - à valeur explicative ou commentative. L’ensemble se décline avec une grande fluidité, la voix féminine apportant un contrepoint fécond à la narration historique. En guise d’exemple :
[son mp3="https://rtsww-a-d.rts.ch/espace-2/programmes/le-labo/2017/le-labo_20171008_full_le-labo_652a2fe3-87c4-4e33-9b8c-6f64dec460ad-128k.mp3" debut="11:54" fin="14:21"]
La seconde moitié de l’émission est consacrée à la lecture d’extraits du Requiem, regroupant des poèmes écrits entre 1935 et 1957 . Le montage et la réalisation donnent tout leur sens aux propos de Nicolas Bouvier : On atteint ici le dépouillement absolu, la dernière douane au-delà de laquelle le langage bascule et disparaît dans le blanc. On est dans un registre mineur, proche du haïku japonais ou des mantras tantriques qui ont, comme presque toute formulation, valeur conjuratoire.
[son mp3="https://rtsww-a-d.rts.ch/espace-2/programmes/le-labo/2017/le-labo_20171008_full_le-labo_652a2fe3-87c4-4e33-9b8c-6f64dec460ad-128k.mp3" debut="33:25" fin="34:50"]
La poésie et la beauté – fussent-elles crépusculaires – ont toute leur place sur les radios culturelles.
Philaunet
Admin
49La flûte mystique dʹHariprasad Chaurasia - Jeu 09 Nov 2017, 17:28
Deux heures de concert avec le joueur de flûte bansuri Hariprasad Chaurasia, accompagné du tabliste Subhankar Banerjee, par dessus-le marché ! Quand on trouve cela par hasard grâce à Fred de Rouen qui nous emmenait récemment plusieurs années en arrière sur les traces de Rachmaninov dans les archives de la RTS, on crie hourra ! Le concert donc : La flûte mystique dʹHariprasad Chaurasia (L'écoute des mondes, 07.08.2016)
srg.copyright.image: Shriram Vernekar - The Times Of India / AFP
La présentation de la station :
La flûte mystique dʹHariprasad Chaurasia
Diffusion du concert enregistré le 28 novembre 2015 à lʹOctogone de Pully dans le cadre de la programmation de lʹassociation Amdathtra ; entretien avec lʹartiste. Pandit Hariprasad Chaurasia est sans aucun doute le plus grand maître vivant de la flûte bansuri, mais aussi un de ceux qui ont contribué à en faire un instrument classique à part entière. Sa musique est empreinte de spiritualité et chacun de ses concerts est un pur moment dʹheureuse émotion.
Nouvelle diffusion du 28 février 2016.
Mais et surtout la présentation du concert sur la page de l'association AMDATHTRA, dont la programmation mérite une exploration en long et en large.
INDE LA FLÛTE ENCHANTÉE DE CHAURASIA
Hariprasad Chaurasia flûte bansuri
Vivek Sonar flûte bansuri
Subhankar Banerjee tabla
Bhawani Shankar pakhawaj
Amdathtra en collaboration avec Ial Indian Association Lausanne & Vox Infantis
Hariprasad Chaurasia, l’un des plus grands musiciens contemporains, a popularisé sur tous les continents « l’instrument le plus simple du monde » portant au sommet de l’art classique la flûte. Sa destinée musicale exemplaire faite de constance, de ténacité, de clairvoyance, d’intuition et d’ouverture sur le monde, porte en elle la quête perpétuelle d’une musique universelle grâce à la magie du souffle. Musique de chambre empreinte d’une spiritualité digne de J.S. Bach, dans laquelle dominent la science et l’imagination du soliste développant la composition comme on construit une fugue.
Un souffle divin anime ce génie des muses, fils d’un lutteur d’Allahabad, si humain et proche de nous, qui nous immerge dans une vérité sonore confondante dès l’attaque enveloppée des premières notes.
Chaurasia, redisons-le, est l’un des plus grands instrumentistes du siècle, tous genres confondus.
Ne pas manquer la vidéo de 22 minutes sur la page de présentation de l'association qui propose l'extrait d'un autre concert avec l'extraordinaire tabliste Pandit Vijay Ghate MERU Concert live - Hariprasad Chaurasia - Raga Kirwani on Bamboo Flute
Pour qui voudrait écouter une évocation biographique et musicale d'Hariprasad Chaurasia, il faut demander à France Culture de rediffuser un mémorable numéro de Surpris par la nuit du 14 mars 2003 (Tourtrol/Veinstein) et à France Musique* de sortir de ses cartons un concert de musique traditionnelle de l'Inde du 20 décembre 1993 diffusé le 10 janvier 1994, présentation de Gérard Tourtrol (précisions au cas où la suggestion serait prise au sérieux...).
Chaurasia est né en 1938, Radio France va peut-être attendre sa disparition pour s'intéresser à lui ? L'Inde et sa culture, en effet, quel intérêt ? Soupir...
* Voir aussi Ragas lovely - le Dim 21 Sep 2014
srg.copyright.image: Shriram Vernekar - The Times Of India / AFP
La présentation de la station :
La flûte mystique dʹHariprasad Chaurasia
Diffusion du concert enregistré le 28 novembre 2015 à lʹOctogone de Pully dans le cadre de la programmation de lʹassociation Amdathtra ; entretien avec lʹartiste. Pandit Hariprasad Chaurasia est sans aucun doute le plus grand maître vivant de la flûte bansuri, mais aussi un de ceux qui ont contribué à en faire un instrument classique à part entière. Sa musique est empreinte de spiritualité et chacun de ses concerts est un pur moment dʹheureuse émotion.
Nouvelle diffusion du 28 février 2016.
Mais et surtout la présentation du concert sur la page de l'association AMDATHTRA, dont la programmation mérite une exploration en long et en large.
INDE LA FLÛTE ENCHANTÉE DE CHAURASIA
Hariprasad Chaurasia flûte bansuri
Vivek Sonar flûte bansuri
Subhankar Banerjee tabla
Bhawani Shankar pakhawaj
Amdathtra en collaboration avec Ial Indian Association Lausanne & Vox Infantis
Hariprasad Chaurasia, l’un des plus grands musiciens contemporains, a popularisé sur tous les continents « l’instrument le plus simple du monde » portant au sommet de l’art classique la flûte. Sa destinée musicale exemplaire faite de constance, de ténacité, de clairvoyance, d’intuition et d’ouverture sur le monde, porte en elle la quête perpétuelle d’une musique universelle grâce à la magie du souffle. Musique de chambre empreinte d’une spiritualité digne de J.S. Bach, dans laquelle dominent la science et l’imagination du soliste développant la composition comme on construit une fugue.
Un souffle divin anime ce génie des muses, fils d’un lutteur d’Allahabad, si humain et proche de nous, qui nous immerge dans une vérité sonore confondante dès l’attaque enveloppée des premières notes.
Chaurasia, redisons-le, est l’un des plus grands instrumentistes du siècle, tous genres confondus.
Ne pas manquer la vidéo de 22 minutes sur la page de présentation de l'association qui propose l'extrait d'un autre concert avec l'extraordinaire tabliste Pandit Vijay Ghate MERU Concert live - Hariprasad Chaurasia - Raga Kirwani on Bamboo Flute
Pour qui voudrait écouter une évocation biographique et musicale d'Hariprasad Chaurasia, il faut demander à France Culture de rediffuser un mémorable numéro de Surpris par la nuit du 14 mars 2003 (Tourtrol/Veinstein) et à France Musique* de sortir de ses cartons un concert de musique traditionnelle de l'Inde du 20 décembre 1993 diffusé le 10 janvier 1994, présentation de Gérard Tourtrol (précisions au cas où la suggestion serait prise au sérieux...).
Chaurasia est né en 1938, Radio France va peut-être attendre sa disparition pour s'intéresser à lui ? L'Inde et sa culture, en effet, quel intérêt ? Soupir...
* Voir aussi Ragas lovely - le Dim 21 Sep 2014
fred de rouen
50La flûte en Inde - Jeu 09 Nov 2017, 17:54
Grand merci à vous, Philaunet. Vos contributions sont autant d'invitations à de fécondes déambulations.
Que l'on peut poursuivre, un souffle plus loin, en écoutant cet ancien numéro de Carnet de voyage, de 2014, intitulé : Souffle et inflexions du bambou : la flûte en Inde.
Que l'on peut poursuivre, un souffle plus loin, en écoutant cet ancien numéro de Carnet de voyage, de 2014, intitulé : Souffle et inflexions du bambou : la flûte en Inde.
fred de rouen
51Cécile dorée - Ven 24 Nov 2017, 09:55
Philaunet attirait notre attention récemment sur le patronage de sainte Cécile pour la musique et la rareté des sources fiables.
L'émission Versus-écouter, chez nos amis d'Espace 2 (RTS) proposait cette semaine un numéro consacré à Cécile dorée. On peut entendre, au cours de cette émission riche et documentée, les propos de Luca Ricossa, professeur de chant grégorien à Genève.
L'émission Versus-écouter, chez nos amis d'Espace 2 (RTS) proposait cette semaine un numéro consacré à Cécile dorée. On peut entendre, au cours de cette émission riche et documentée, les propos de Luca Ricossa, professeur de chant grégorien à Genève.
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