Le choix des intervenants n est pas judicieux, il y a des personnalités que l on a plus envie d entendre vu le rôle qui a été le leur dans la politique à des postes ministériels notamment. Il est nécessaire de varier les intervenants pour être plus crédible et inspirer une meilleure confiance dans les médias.
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L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) Page 24 sur 27
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231Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Dim 08 Avr 2018, 11:18
pierre bourduge
Invité
232esprit public du 8/4 - Dim 08 Avr 2018, 13:41
Bien triste d'entendre tous les participants donner un point de vue unanime sur la grève actuelle. Nous serions dans la nostalgie des chemins de fer, la CGT défendrait avant tout son pouvoir (je ne suis pas cégétiste, mais quelle organisation ne défend pas son pouvoir, son influence qui est d'abord faite de ceux et celles qui la suivent ?), et en résumé : la privatisation (sans d'ailleurs que le mot ait vraiment été prononcé) faut y aller! Ce qui est triste aussi c'est que les personnes qui ont la parole dans l'émission (parmi lesquels certains que j'apprécie beaucoup, Mr Hubert Vedrine entre autres) donnent forcément à ce qu'ils disent avec de beaux mots et des phrases bien construites une forme d'autorité qui s'impose d'elle-même comme une vérité. Enfin il y avait un ton de conviction générale partagée très désagréable. Les problèmes des trains en Angleterre ? On ne pense qu'à nous et qu'on est les meilleurs. Pas un mot sur l'unité syndicale et politique qui s'amorce (...sans qu'on sache ce que ça donnera encore), sur la suppression des petites lignes, sur les responsables de la dette (c'est pas les cheminots, il me semble), etc... et aucun regard bien-sûr (non, pas bien-sûr, car je m'attendais à autre chose de cette émission que j'apprécie et qui s'est beaucoup améliorée), aucun regard du côté des orientations libérales et essentiellement tournées vers une gestion économique du pays par le pouvoir. Un pouvoir, oui, bien plus fort que celui d'un syndicat, qui "ordonnance" à son gré, face à la vilaine CGT, qui peut avoir ses défauts (quelle organisation ou association n'en a pas ?), face aux grévistes cheminots, mais aussi face aux personnels des Ehpad, des hopitaux, d'Air France, aux éboueurs, aux étudiants, aux avocats, face enfin à une unité retrouvée, même fragile, des syndicats et partis "de gauche"... un pouvoir, enfin, soutenu comme par hasard par un Medef qui sait étrangement se faire discret (un rien à dire ! satisfait). La grève des cheminots est l'arbre qui cache la forêt de tous ceux et celles qui souffrent de ce productivisme financier dans leurs conditions de travail, de salaires et de vie. Mais elle existe cette forêt et la gueguerre CGT/CFDT (qui n'ont pas la même vision des choses, ce qui est la moindre des choses dans une démocratie) présentée par Mr Vedrine comme expliquant ce qui se passe actuellement est un peu simpliste. J' aurais aimé sur France Culture que toutes ces choses soient un peu abordées et que le débat soit un peu plus contradictoire (il l'était d'ailleurs du temps de Philippe Meyer, de façon inégale il est vrai, avec la présence du journaliste du Monde dont je n'ai pas le nom en tête). Monsieur Wajdi Mouawad était là, c'est vrai, mais même si ce monsieur est plus que concerné par les choses du monde - son dernier spectacle "Notre innocence" est absolument magnifique, fait d'intelligence et de coeur et donnant lieu de bout en bout à une beauté et à une force artistiques, que je n'avais personnellement pas rencontrées, dans un tout autre univers imaginaire, depuis "la Dame aux Camélias" mis en scène par Frank Castorf - donc ce grand artiste parlait lui, comme par hasard de la souffrance des gens, des enfants assassinés, et n'étant pas débatteur de profession, ne pouvait pas bien sûr être le contradicteur politique (et heureusement). Donc tous dans le même sens. C'est joué. On doit aller dans ce sens-là. Y en a pas d'autres. On connait la chanson depuis un moment. Et ceux et celles qui sont au premier rang de ce mouvement ou qui l'accompagnent du mieux qu'ils peuvent n'ont rien compris. Alors France Culture, qui êtes une station formidable, qui donne la parole à des gens formidables, où on se sent être encore intelligent et le devenir un peu plus, ouvrez un peu plus la parole politique à de tels débats (en fait ce n'en était pas un, on nous faisait la leçon), ce que vous faites d'ailleurs très bien dans beaucoup d'autres émissions. Et puis quand même, vous vous appelez "L'esprit public"...vous savez bien que le mouvement actuel veut défendre "le service public". Cordialement. Je continuerai à me nourrir le plus souvent possible sur votre antenne. Promis.
Philaunet
Admin
233RFC différent de FC - Dim 08 Avr 2018, 14:04
Bonjour Pierre Bourduge ci-dessus. Vous vous êtes trompé de canal. Ce n'est pas France Culture ici, mais une plateforme privée de discussion sur la mission de France Culture, ses qualités et ses défauts. Le forum donne aussi la place aux commentaires sur les autres radios culturelles, francophones ou non.
Le médiateur recevrait certainement avec plaisir votre point de vue dans sa rubrique courrier ici : http://mediateur.radiofrance.fr/messages/
Vous êtes évidemment le bienvenu sur ce forum. Il est possible que vous y trouviez contradiction, vu votre analyse globale.
Vous trouverez, entre autres, dans ce post (de ce même fil) un avis sur le dramaturge commentateur de l'actualité Wajdi Mouawad dans la matinale comme un coucou dans un igloo à phoques en alaska le samedi 15 Avr 2017.
Le médiateur recevrait certainement avec plaisir votre point de vue dans sa rubrique courrier ici : http://mediateur.radiofrance.fr/messages/
Vous êtes évidemment le bienvenu sur ce forum. Il est possible que vous y trouviez contradiction, vu votre analyse globale.
Vous trouverez, entre autres, dans ce post (de ce même fil) un avis sur le dramaturge commentateur de l'actualité Wajdi Mouawad dans la matinale comme un coucou dans un igloo à phoques en alaska le samedi 15 Avr 2017.
Enfin, la présence de Monsieur Wajdi Mouawad chez Marie Richeux pour la promotion du spectacle "Notre innocence" s'est attiré ce commentaire, bien gentillet à la relecture, vu le tissu d'âneries que constitue l'ensemble des citations du metteur en scène : Par les temps qui courent du 28 mars 2018.Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t609p400-l-anerie-du-jour#28231)(https://regardfc.1fr1.net/t609p400-l-anerie-du-jour#28231) a écrit: (...) J'essayais d'écouter ce que Pascal Ory pouvait bien avoir à dire sur l'identité, ce sujet si rarement traité dans les émissions de France Ex-Culture. La présence de Wajdi Mouawad, enfant chéri de la chaine sur-présent dans les émissions de poésie théâtreuse (engagée) et de théâtre poétique (engagé), me faisait redouter le pire. A l'écoute de sa sortie sur la représentation sociale du québecois -la langue comme la personne- chez le français social-raciste, force m'est de reconnaître que je n'ai pas été déçu. (...) A l'écoute d'une théorie aussi décoiffante que celle de Wajdi Mouawad -et surtout envoyée sur un ton aussi affirmé- quand on se respecte en tant que sociologue la moindre des réactions est de réclamer quelque étayage. (...) Mais le plus sûr est qu'en général, la plupart des français s'en soucient autant que de leur premier Larousse du débutant et ont autre chose à penser que la place de leur langue dans les élites de la francophonie, chose dont Wajdi Mouawad en bon enfant chéri de France Culture, devrait aller s'enquérir in situ dans les pays du maghreb. Anattendant ce jour, formulons une hypothèse pour dégager en touche : peut-être Wajdi Mouawad, homme dont les voyages intercontinentaux sont payés par les subventions à la culture, a-t-il réellement observé cette aversion .... chez les français expatriés au Québec, dont il est à redouter que leur arrogance (sans parler de leur accent français à la con) leur attire quelque animosité symétrique en provenance des cousins de la Belle province. Dès lors, soyons résolument Weberiens plutôt que Bourdieusiens, mettons nous un peu à la place des gens et ne multiplions point les hypothèses au-delà du nécessaire, au risque certes de ne plus avoir grand chose à dire qui fasse ronronner d'aise le producteur de France In-Culture et son auditeur imaginaire.
Philaunet
Admin
234Présentation à charge - Dim 29 Avr 2018, 09:06
Personne n'a-t-il dit à Sandrine Treiner, directrice, que le rôle de France Culture n'est pas de se faire l'accusateur public du pouvoir en place ?
Les titres (questions fermées) Diplomatie : les pas de deux règlent-ils les problèmes du monde ? / Banlieues : la boîte à idées est-elle inopérante ? sont suivis, sur la page de l'émission, d'une présentation ironique et sarcastique ("le docteur Borloo") des initiatives de l'exécutif.
Pourquoi l'argent public du Ministère de la Culture est-il consacré à ce qui relève du militantisme politique ? Pourquoi la radio culturelle se fait-elle durant deux jours entreprise de formation à l'engagement politique, par exemple dans 1968 - 2018, L’Esprit de Mai en public au Centre Pompidou à Paris ou encore dans Converger pour mieux lutter ?, émission qui se réjouit ouvertement des contestations sociales les plus visibles ?
N'y a-t-il plus de domaines du savoir et de l'expérience à explorer aujourd'hui pour qu'il faille transformer l'antenne en forum de discussion et de propagande politiques du matin au soir ?
La réponse est "si, il y en a, et de nombreux". Il suffit de regarder ce que font les antennes culturelles d'autres pays où il serait impensable de voir des producteurs se servir du micro comme tribune politique.
Les titres (questions fermées) Diplomatie : les pas de deux règlent-ils les problèmes du monde ? / Banlieues : la boîte à idées est-elle inopérante ? sont suivis, sur la page de l'émission, d'une présentation ironique et sarcastique ("le docteur Borloo") des initiatives de l'exécutif.
Pourquoi l'argent public du Ministère de la Culture est-il consacré à ce qui relève du militantisme politique ? Pourquoi la radio culturelle se fait-elle durant deux jours entreprise de formation à l'engagement politique, par exemple dans 1968 - 2018, L’Esprit de Mai en public au Centre Pompidou à Paris ou encore dans Converger pour mieux lutter ?, émission qui se réjouit ouvertement des contestations sociales les plus visibles ?
N'y a-t-il plus de domaines du savoir et de l'expérience à explorer aujourd'hui pour qu'il faille transformer l'antenne en forum de discussion et de propagande politiques du matin au soir ?
La réponse est "si, il y en a, et de nombreux". Il suffit de regarder ce que font les antennes culturelles d'autres pays où il serait impensable de voir des producteurs se servir du micro comme tribune politique.
Philaunet
Admin
235Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Lun 04 Juin 2018, 18:53
D'une certaine Françoise Le Sourd (qui écoute pourtant "énormément" FC) au courrier de Radio France :
remarques suite à l’esprit public
Françoise LE SOURD 04/06/2018 10:06 France Culture
France Culture est une très belle chaine de radio (que j'écoute énormément)..mais je suis quand même souvent choquée de l'entre soi pratiqué, au sens où journalistes et "spécialistes" s'invitent réciproquement. Exemple aujourd'hui Christine Ockrent : cette dame de 74 ans qui bénéficie déjà d'une émission hebdomadaire est invitée aujourd'hui à l'esprit public ..N'y aurait-il pas de jeune journaliste susceptible de renouveler un peule débat ? Les fonds publics ne pourraient-ils alimenter un peu d'autres personnes ? Dans de nombreux jobs, quelles soient vos compétences on vous met à la retraite bien avant, d'autant que les commentaires de cette dame ne sont pas extraordinairement pertinents ou documentés (en tout cas pas plus que bien d'autres).
Sortez de vos cercles salonnards et parisiens ! C'est très vrai aussi lorsque sur vos ondes on recommande un spectacle ou une expo !
Merci !
Sur l'entre-soi : oui, les présentateurs s'entre-invitent, mais ce n'est pas si fréquent.
Sur l'âge (74 ans) : l'insistance est gênante. Une station qui cultive le jeunisme niais n'attend que ce genre de commentaire pour infantiliser cette chaîne avec des post-lycéennes de niveau médiocre. C'est la non-pertinence des interventions de Christine Ockrent qu'il fallait mettre en premier.
Sur les "cercles salonnards et parisiens" : pas seulement parisiens. Il faut se rappeler que Bobigny est la ville où bat le cœur de la station, la Seine-Saint-Denis étant le territoire à labourer par excellence.
Plus généralement : le centralisme fait que Paris et les départements limitrophes sont privilégiés (question de déplacement rapide aussi). L'image de radio locale est donc pleinement justifiée pour ce qui concerne France Culture.
Ce qu'il faudrait dans la grande réforme de l'audiovisuel, à l'instar de ce qui existe dans un pays fédéral voisin : une radio culturelle publique par région chapeautée par une coordination nationale. Cela créerait de l'émulation et de la variété. Mais réduire le personnel du bunker de Radio France à Paris pour engager des gens de talent situés dans d'autres régions (le partage des studios de France Bleu/France 3 suffirait...) : quand les poules auront des dents.
remarques suite à l’esprit public
Françoise LE SOURD 04/06/2018 10:06 France Culture
France Culture est une très belle chaine de radio (que j'écoute énormément)..mais je suis quand même souvent choquée de l'entre soi pratiqué, au sens où journalistes et "spécialistes" s'invitent réciproquement. Exemple aujourd'hui Christine Ockrent : cette dame de 74 ans qui bénéficie déjà d'une émission hebdomadaire est invitée aujourd'hui à l'esprit public ..N'y aurait-il pas de jeune journaliste susceptible de renouveler un peule débat ? Les fonds publics ne pourraient-ils alimenter un peu d'autres personnes ? Dans de nombreux jobs, quelles soient vos compétences on vous met à la retraite bien avant, d'autant que les commentaires de cette dame ne sont pas extraordinairement pertinents ou documentés (en tout cas pas plus que bien d'autres).
Sortez de vos cercles salonnards et parisiens ! C'est très vrai aussi lorsque sur vos ondes on recommande un spectacle ou une expo !
Merci !
*************
Sur l'entre-soi : oui, les présentateurs s'entre-invitent, mais ce n'est pas si fréquent.
Sur l'âge (74 ans) : l'insistance est gênante. Une station qui cultive le jeunisme niais n'attend que ce genre de commentaire pour infantiliser cette chaîne avec des post-lycéennes de niveau médiocre. C'est la non-pertinence des interventions de Christine Ockrent qu'il fallait mettre en premier.
Sur les "cercles salonnards et parisiens" : pas seulement parisiens. Il faut se rappeler que Bobigny est la ville où bat le cœur de la station, la Seine-Saint-Denis étant le territoire à labourer par excellence.
Plus généralement : le centralisme fait que Paris et les départements limitrophes sont privilégiés (question de déplacement rapide aussi). L'image de radio locale est donc pleinement justifiée pour ce qui concerne France Culture.
Ce qu'il faudrait dans la grande réforme de l'audiovisuel, à l'instar de ce qui existe dans un pays fédéral voisin : une radio culturelle publique par région chapeautée par une coordination nationale. Cela créerait de l'émulation et de la variété. Mais réduire le personnel du bunker de Radio France à Paris pour engager des gens de talent situés dans d'autres régions (le partage des studios de France Bleu/France 3 suffirait...) : quand les poules auront des dents.
Philaunet
Admin
236Une auditrice, la productrice, puis Nessie - Mar 05 Juin 2018, 12:27
A propos de l’Esprit public Lucette Belle de B. 05/06/2018 8:06 France Culture
Bonjour,
J’écoute l’Esprit public tous les dimanches et je souhaiterais faire une critique qui a déjà été remontée – vigoureusement - par un auditeur ces jours derniers.
Il s’agit des interventions très fréquentes d’Emily Aubry pendant l’exposé des invités, interventions très gênantes à l’écoute et en définitive inutiles : les invités ont généralement une très bonne maitrise du sujet débattu et savent exprimer leur pensée avec beaucoup de clarté. Sylvie Kaufmann, Daniel Cohen, Thierry Pech, Hubert Védrine, François-Xavier Lamy – pour ne citer que des piliers de l’émission – de ce point de vue passent très bien à la radio. Une fois le sujet posé, ils pourraient être laissés la bride sur le cou. Le cours de l’émission gagnerait en fluidité.
Il serait intéressant d’avoir sur ce point une réponse d’Emily Aubry.
Très cordialement,
Lucette Belle de B.
Bonjour,
Voici la réponse d’Émilie Aubry :
« Chère Madame,
Merci pour votre écoute et votre message.
Ma réponse en quelques mots: animer un débat c’est…animer un débat: travailler les dossiers en amont, poser des problématiques, prévoir une trame, pour coordonner ensuite le jour de l’émission les échanges des invités et organiser leur progression par des questions qui structurent et relancent.
Je crois que nous sommes nombreux sur France Culture à partager cette définition du métier d’animateur/journaliste.
Très cordialement.
Emilie Aubry »
Et en avril 2017, à propos de Plan large,
Bonjour,
J’écoute l’Esprit public tous les dimanches et je souhaiterais faire une critique qui a déjà été remontée – vigoureusement - par un auditeur ces jours derniers.
Il s’agit des interventions très fréquentes d’Emily Aubry pendant l’exposé des invités, interventions très gênantes à l’écoute et en définitive inutiles : les invités ont généralement une très bonne maitrise du sujet débattu et savent exprimer leur pensée avec beaucoup de clarté. Sylvie Kaufmann, Daniel Cohen, Thierry Pech, Hubert Védrine, François-Xavier Lamy – pour ne citer que des piliers de l’émission – de ce point de vue passent très bien à la radio. Une fois le sujet posé, ils pourraient être laissés la bride sur le cou. Le cours de l’émission gagnerait en fluidité.
Il serait intéressant d’avoir sur ce point une réponse d’Emily Aubry.
Très cordialement,
Lucette Belle de B.
Bonjour,
Voici la réponse d’Émilie Aubry :
« Chère Madame,
Merci pour votre écoute et votre message.
Ma réponse en quelques mots: animer un débat c’est…animer un débat: travailler les dossiers en amont, poser des problématiques, prévoir une trame, pour coordonner ensuite le jour de l’émission les échanges des invités et organiser leur progression par des questions qui structurent et relancent.
Je crois que nous sommes nombreux sur France Culture à partager cette définition du métier d’animateur/journaliste.
Très cordialement.
Emilie Aubry »
******************
Et en avril 2017, à propos de Plan large,
Belle prémonition du meilleur connaisseur des trente dernières années (au moins) de cette chaîne.Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t793-du-cinema-a-la-radio-plan-large-d-antoine-guillot#28232) a écrit:8 mois d'existence, une trentaine de numéros. Pour qui accepte de se laisser tenter, il y a de quoi tester. Autant l'admettre d'emblée : le test est concluant mais il n'est pas très bon. J'ai pris les émissions dans leur ordre chronologique. Parvenu non sans peine au milieu du mois de janvier, je m'interroge sur l'intérêt qu'il y aurait à poursuivre l'inventaire. Je vais le faire pourtant, car la moisson n'est pas nulle. ./... (...)
Cela dit, j'aurais aussi pu conserver dans mon dossier des horreurs radiophoniques les interventions de la 4e chroniqueuse Emilie Aubry pour servir un jour à la critique fondamentale de la chaîne, tant son style oral, qui semble directement calqué sur celui de Martin Quénéhen, abuse des effets de voix, des clichés-choc (ou plutôt qui se voudraient tels : fable complètement sensible et poétique / acteur-fétiche / film culte / musique cultissime), au service du n'importe quoi. A titre d'exemple, je vous invite à écouter la fin de celle-ci où elle réussit l'exploit de présenter une réédition d'un vieux Kurosawa en parlant de tout sauf de Kurosawa : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10198-28.01.2017-ITEMA_21211667-0.mp3" debut="54:55" fin="58:40"]
Bon, d'accord, il s'agit de Yojimbo, dont les supporters de Sergio Leone savent que ce dernier en avait repris la trame pour scénariser son premier western. Emilie réussit donc à mélanger le tout pour en sortir une assimilation de Sergio Leone à un cow-boy sans foi ni loi, plus un procès rétrospectif en plagiat, enfin la condamnation morale de Clint Eastwood forcément détestable puisque soutien de Donald Trump dont le film préféré serait 'Le bon la brute et le truand' vous voyez tout se tient, c'est aveuglant, "mais bon bref je m'égare, voila qui nous éloigne beaucoup trop de Kurosawa".
Oui, Emilie s'égare mais c'est l'auditeur qui s'éloigne après un tel enfilage d'âneries qui le laisse les bras ballants. Finalement elle n'a quasi rien dit de Yojimbo sinon que le film a été plagié par la partie la plus détestable du monde occidental. On comprend qu'Emilie Aubry est un produit de la sphère culturelle de son époque, où l'on ajoute la vanité à la vacuité. On s'attend à la retrouver l'an prochain en productrice titulaire. (...)
gloub
237Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Jeu 28 Juin 2018, 16:18
Bonjour,
Je suis heureux qu'Emilie Aubry se donne la peine de répondre à un post, il ne me semble pas qu'elle l'ait fait pour un post précédent – à moins qu'il faille lui adresser directement ses remarques, et j'ignore comment puisque, assez prudemment sans doute, France Culture a supprimé depuis quelque temps la possibilité de poster des commentaires sur la page des émissions.
Pour autant, sa réponse, si elle a le mérite de la cohérence avec sa façon de mener les débats, ne me satisfait pas.
Comme je l'ai dit précédemment, cette attitude interventionniste contribue pour beaucoup à saboter ce qui faisait l’intérêt de l'Esprit Public canal historique : l'effacement du producteur derrière ses invités, à qui il laissait le soin de construire leur propos à l'issue d'une solide synthèse préalable.
Emilie Aubry fait l'inverse : en leur posant des questions à tour de rôle, elle les prive de cette liberté de construire leur argumentaire.
Et en cela elle a raison : elle "anime un débat" dont les invités sont d’ailleurs nommés "visiteurs" suivant cet idiome gnangnan qui lui est propre et se veut chaleureux mais ne contribue qu'à dévaloriser l'émission et ses contributeurs.
A cet égard, l’usage intransitif des verbes structurer et relancer dans la réponse d'Emilie Aubry est significatif : habituellement on structure quelque chose et on relance quelqu'un.
Pas Emilie Aubry, qui pose "des questions qui structurent et relancent". Il faut croire qu’elle ne structure rien ni ne relance personne.
C’est ce que révèle une de ses questions-fétiche : « quel commentaire cela vous inspire-t-il ? ». Question impensable dans la formule Philippe Meyer qui ne se privait pas de fustiger le journalisme de douanier qui demande à son interviewé : « qu’avez-vous à déclarer ? ».
Ultime indice de cette incapacité à défendre sa pratique : le recours final à l’argument d’autorité « nous sommes nombreux sur France Culture à partager cette définition du métier d’animateur/journaliste ». Dirait-elle : « nous sommes nombreux sur France Culture à ne pas lire les livres de nos invités » ? (insinuation gratuite de ma part, destinée à prouver l’inanité de la plaidoirie).
Mais en fait, ce qui m’amenait était autre chose.
J’écoute en général en podcast et avec retard les émissions de France Culture.
Je viens donc seulement d’écouter l’Esprit Public du 20 mai, qui faisait coup double en invitant deux de ses plus mauvais contributeurs : Wajdi Mouawad et Elisabeth Roudinesco (Philippe Meyer l’avait dénoncée à l’antenne pour avoir inventé une citation de Jean-François Revel destinée à le discréditer. Son statut actuel d’invitée régulière n’est qu’une trahison de plus de l’esprit de l’émission).
Mais cette fois, Mme Roudinesco s’est surpassée en affirmant que (comparé à Mai 68), nous vivions dans une société « terrifiante du point de vue des inégalités…il y a des gens de plus en plus pauvres et des gens de plus en plus riches ».
Philippe Manière lui a rétorqué poliment que son propos n’était « pas conforme à la réalité statistique », que la France « est l’un des pays où les inégalités sont les plus stables dans le temps, après redistribution » (*), sans nier que le sentiment d’une montée des inégalités soit fort dans le pays.
ER : « l’économie n’est pas une science dure, la moitié des économistes pensent le contraire de vous »
PhM : « non, les chiffres sont les chiffres »
ER : « …vous n’avez qu’à lire Piketty et autres… »
PhM : « Piketty ne parle pas des inégalités de revenus »
ER : « écoutez : ça n’est pas exact ».
Autrement dit, pour les besoins de sa cause, ER invente une réalité alternative en direct.
Et pourtant, je suis sûr qu’elle sera réinvitée…
(*) je suis d’ailleurs allé vérifier : https://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9galit%C3%A9s_de_revenu_en_France#%C3%89volution_des_in%C3%A9galit%C3%A9s_de_revenu
Je suis heureux qu'Emilie Aubry se donne la peine de répondre à un post, il ne me semble pas qu'elle l'ait fait pour un post précédent – à moins qu'il faille lui adresser directement ses remarques, et j'ignore comment puisque, assez prudemment sans doute, France Culture a supprimé depuis quelque temps la possibilité de poster des commentaires sur la page des émissions.
Pour autant, sa réponse, si elle a le mérite de la cohérence avec sa façon de mener les débats, ne me satisfait pas.
Comme je l'ai dit précédemment, cette attitude interventionniste contribue pour beaucoup à saboter ce qui faisait l’intérêt de l'Esprit Public canal historique : l'effacement du producteur derrière ses invités, à qui il laissait le soin de construire leur propos à l'issue d'une solide synthèse préalable.
Emilie Aubry fait l'inverse : en leur posant des questions à tour de rôle, elle les prive de cette liberté de construire leur argumentaire.
Et en cela elle a raison : elle "anime un débat" dont les invités sont d’ailleurs nommés "visiteurs" suivant cet idiome gnangnan qui lui est propre et se veut chaleureux mais ne contribue qu'à dévaloriser l'émission et ses contributeurs.
A cet égard, l’usage intransitif des verbes structurer et relancer dans la réponse d'Emilie Aubry est significatif : habituellement on structure quelque chose et on relance quelqu'un.
Pas Emilie Aubry, qui pose "des questions qui structurent et relancent". Il faut croire qu’elle ne structure rien ni ne relance personne.
C’est ce que révèle une de ses questions-fétiche : « quel commentaire cela vous inspire-t-il ? ». Question impensable dans la formule Philippe Meyer qui ne se privait pas de fustiger le journalisme de douanier qui demande à son interviewé : « qu’avez-vous à déclarer ? ».
Ultime indice de cette incapacité à défendre sa pratique : le recours final à l’argument d’autorité « nous sommes nombreux sur France Culture à partager cette définition du métier d’animateur/journaliste ». Dirait-elle : « nous sommes nombreux sur France Culture à ne pas lire les livres de nos invités » ? (insinuation gratuite de ma part, destinée à prouver l’inanité de la plaidoirie).
Mais en fait, ce qui m’amenait était autre chose.
J’écoute en général en podcast et avec retard les émissions de France Culture.
Je viens donc seulement d’écouter l’Esprit Public du 20 mai, qui faisait coup double en invitant deux de ses plus mauvais contributeurs : Wajdi Mouawad et Elisabeth Roudinesco (Philippe Meyer l’avait dénoncée à l’antenne pour avoir inventé une citation de Jean-François Revel destinée à le discréditer. Son statut actuel d’invitée régulière n’est qu’une trahison de plus de l’esprit de l’émission).
Mais cette fois, Mme Roudinesco s’est surpassée en affirmant que (comparé à Mai 68), nous vivions dans une société « terrifiante du point de vue des inégalités…il y a des gens de plus en plus pauvres et des gens de plus en plus riches ».
Philippe Manière lui a rétorqué poliment que son propos n’était « pas conforme à la réalité statistique », que la France « est l’un des pays où les inégalités sont les plus stables dans le temps, après redistribution » (*), sans nier que le sentiment d’une montée des inégalités soit fort dans le pays.
ER : « l’économie n’est pas une science dure, la moitié des économistes pensent le contraire de vous »
PhM : « non, les chiffres sont les chiffres »
ER : « …vous n’avez qu’à lire Piketty et autres… »
PhM : « Piketty ne parle pas des inégalités de revenus »
ER : « écoutez : ça n’est pas exact ».
Autrement dit, pour les besoins de sa cause, ER invente une réalité alternative en direct.
Et pourtant, je suis sûr qu’elle sera réinvitée…
(*) je suis d’ailleurs allé vérifier : https://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9galit%C3%A9s_de_revenu_en_France#%C3%89volution_des_in%C3%A9galit%C3%A9s_de_revenu
mcheva2
Invité
238et non, animer ce n'est pas ça! - Mar 25 Sep 2018, 13:36
Heureusement non, il n'y a pas tant de journalistes pour se permettre de telles choses ! Interrompre les invités, terminer leur phrase, mettre vos mots dans leur bouche, essayer de synthétiser leurs idées, ce n'est pas animer, ce n'est pas coordonner... Il arrive maintenant fréquemment que trois personnes parlent en même temps, inaudible, insupportable...Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t126p230-l-esprit-public-depuis-septembre-2017-emilie-aubry#30695) a écrit:A propos de l’Esprit public Lucette Belle de B. 05/06/2018 8:06 France Culture
Bonjour,
J’écoute l’Esprit public tous les dimanches et je souhaiterais faire une critique qui a déjà été remontée – vigoureusement - par un auditeur ces jours derniers.
Il s’agit des interventions très fréquentes d’Emily Aubry pendant l’exposé des invités, interventions très gênantes à l’écoute et en définitive inutiles : les invités ont généralement une très bonne maitrise du sujet débattu et savent exprimer leur pensée avec beaucoup de clarté. Sylvie Kaufmann, Daniel Cohen, Thierry Pech, Hubert Védrine, François-Xavier Lamy – pour ne citer que des piliers de l’émission – de ce point de vue passent très bien à la radio. Une fois le sujet posé, ils pourraient être laissés la bride sur le cou. Le cours de l’émission gagnerait en fluidité.
Il serait intéressant d’avoir sur ce point une réponse d’Emily Aubry.
Très cordialement,
Lucette Belle de B.
Bonjour,
Voici la réponse d’Émilie Aubry :
« Chère Madame,
Merci pour votre écoute et votre message.
Ma réponse en quelques mots: animer un débat c’est…animer un débat: travailler les dossiers en amont, poser des problématiques, prévoir une trame, pour coordonner ensuite le jour de l’émission les échanges des invités et organiser leur progression par des questions qui structurent et relancent.
Je crois que nous sommes nombreux sur France Culture à partager cette définition du métier d’animateur/journaliste.
Très cordialement.
Emilie Aubry »
gloub
239Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Lun 12 Nov 2018, 21:00
Nouvelle manifestation de la béhèfèmisation de l’Esprit Public façon Emilie Aubry : dans son émission du 4 novembre, elle demandait à ses invités de commenter (car chez elle on n’analyse pas, on commente), l’ « itinérance mémorielle » d’Emmanuel Macron à l’occasion du Centenaire de l’Armistice de 1918.
Autrement dit : commenter un événement qui n’avait pas encore eu lieu, poussant même le bouchon jusqu’à leur demander ce que les Français allaient en retenir.
A ce jeu, pourquoi ne pas occuper dès maintenant l’antenne avec des débats sur les résultats des futures élections européennes, ou sur le vainqueur de la Coupe du Monde de football de 2022 au Qatar…
Autrement dit : commenter un événement qui n’avait pas encore eu lieu, poussant même le bouchon jusqu’à leur demander ce que les Français allaient en retenir.
A ce jeu, pourquoi ne pas occuper dès maintenant l’antenne avec des débats sur les résultats des futures élections européennes, ou sur le vainqueur de la Coupe du Monde de football de 2022 au Qatar…
modigliani
240Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Mar 12 Fév 2019, 18:30
MME Aubry pourrait-elle se taire un peu et laisser les invités exposer leurs points de vue suffisamment étayés bien plus compétents qu'elle ?
Philaunet
Admin
241Re: L'esprit public (depuis septembre 2017 : Emilie Aubry) - Mar 12 Fév 2019, 18:35
Vous pourriez le demander ici (plus efficace, certainement) : http://mediateur.radiofrance.fr/mediateur/modigliani(https://regardfc.1fr1.net/t126p230-l-esprit-public-depuis-septembre-2017-emilie-aubry#32295) a écrit:MME Aubry pourrait-elle se taire un peu et laisser les invités exposer leurs points de vue suffisamment étayés bien plus compétents qu'elle ?
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