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Accueil / Regards sur France Culture

Radio mémoire    Page 1 sur 3

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Radio mémoire - Mar 01 Juin 2021, 17:58

Un seul petit touitte made in F.C. en hommage, la misère. Et à l’heure où ce billet est publié, rien sur le site de France Culture. Et pourtant c’est logique quand on y pense une seconde.
Romain Bouteille est réduit à deux trois clichés, parce qu’il s’est peu montré sur les écrans, tévés et cinés. Donc tout ce qui n’est pas image n’existe pas.
L’acteur postillonnant – les premiers rangs des petites salles où il jouaient étaient copieusement arrosés – avait une présence absolument unique sur scène, dans le sens où son apparition seule en imposait déjà beaucoup. Il était capable même de rebondir avec panache sur ses trous de mémoire, une spécialité.
Son style d’écriture, complètement baroque, tarabiscoté au possible (certains spectacles sont écrits en plus en alexandrins) prenait son inspiration chez des auteurs comme Lewis Carroll.

                                                                                            Radio mémoire Opera858

A la radio, France Culture renvoie à son Bon plaisir de 1990, sans doute la seule émission de radio où il possible de l'entendre longuement.
Dans cette émission de 3 heures, Henri Laborit confond Romain Bouteille avec Roland Dubillard, croyant qu’il était l’auteur des dialogues de Grégoire et Amédée diffusés sur les ondes dans les années 50.
Transition toute trouvée pour renvoyer à la pièce beethovénienne (comprend qui veut) Le jardin aux betteraves (1976) où l’on retrouve Romain Bouteille aux côtés de Michel Bouquet, Maria Machado, Claude Piéplu et son auteur, Roland Dubillard.

Pour finir, le Tribunal des flagrants délires du 21 novembre 1980 où il fut acquitté.

                                                           Radio mémoire Opera859

La chanson qui clôt l’émission, dont il est l’auteur, donne à entendre un Romain Bouteille proche de ce que l’on pouvait voir sur scène, n’hésitant pas à user de quelques petites improvisations et digressions inattendues, ni à avoir des trous de mémoire bien sûr, pour le plus grand plaisir du public, et des auditeurs.

Ci-dessous, une scène de la pièce Le graphique de Boscop de Sotha, où Bouteille parodie un chanteur pathétique des années 70.
En maître de cérémonie, un autre acteur du Café de la Gare qui fit aussi les beaux jours des Papous dans la tête de Bertrand Jérôme et Françoise Treussard, Patrice Minet.

                                                                            

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René de Obaldia - Ven 23 Juil 2021, 17:07

A défaut de diffuser l’œuvre radiophonique de René de Obaldia, France Culture propose quatre entretiens. Oublions le Hors-champs, où l’écrivain re-raconte ce qu’il a déjà raconté en plus développé dans A voix nue.

Remis à l’écoute très récemment, revoici donc A voix nue de 2010, en compagnie de Philippe Garbit.

Toujours disponibles : Entretiens de Royaumont, avec Claude Mourthé (24-05-1971), et un numéro du 24-07-1970 de La boîte de Pandore par Jean-François Noël.

Retour quand même à Hors-champs, dont certains propos ont été retranscrits sur la page du site, notamment celui-ci :
« Les écrivains actuels ne disent que ce qu'ils disent. Il n'y a plus d'imaginaire vraiment, il n'y a plus de provocation, c'est souvent axé sur son propre nombril. »
Nous pourrions l’appeler le syndrome « Proust/Céline », où le plumitif est persuadé que chaque évènement de sa vie est exceptionnel et universel et qu’à ce titre il mérite d’être offert à la face du monde. La différence par rapport aux deux modèles ? La fadeur du style, c’est-à-dire l’essentiel, un petit syle transparent afin de mieux coller au réel, un stylounet, un petit stylounet.


René de Obaldia a souvent travaillé pour la radio, et de plus il existe une version radiophonique de nombreuses de ses pièces, diffusées essentiellement sur France Culture et son ancêtre France III-National.
Pas mis sur la page consacrée à l’auteur sur le site : Genousie, de même que son adaptation du Centenaire avec Pierre Dux (cf parties 1, 2, 3 & 4) et Le général inconnu, déjà brièvement signalé à la fin de ce billet. Attention la pièce Urbi et orbi n'est plus disponible nulle part, l'INA, en devenant Madelen, a jeté aux oubliettes une partie importante de son catalogue radio.


René de Obaldia fut aussi producteur et animateur d’une émission sur France IV Haute fidélité en 1960/61, Un livre vous parle, où il présentait une œuvre dont des extraits étaient lus. La série comporte 22 émissions d’une heure.
Et l’auteur d’un Atelier de Création Radiophonique (05-10-1980) réalisé avec la participation de l’ensemble des radios européennes et même un peu au-delà : Belgique, Grande Bretagne, Hollande, Irlande, Norvège, Allemagne, Suisse, Espagne, Suède, Yougoslavie, Australie, Italie, France.
Impossible d’avoir plus de détails, mais il semblerait qu’à chaque pays participant fut échu une partie de la pièce.
L’obscur procès du docteur Ménard, stéréoglotte et polyphone, une œuvre dont il existe deux versions, celle pour la RAI et celle pour la radio française.
La version française de ce « film radiophonique » est réalisée par René Jentet. Une de ses dernières réalisations ?

Le France Culture actuel essaie au mieux de ne pas faire connaître ce que peut être l’art radiophonique, et réduit la voilure à la diffusion d’entretiens, surtout ne pas faire croire aux auditeurs qu’il est possible de faire aussi des choses plus créatives.
Les entretiens, y’a qu’ça d’vrai. Et puis surtout, oui, surtout, ça coûte pas cher.

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''Un roi prisonnier de Fantômas'', France Inter, 1973 - Jeu 28 Avr 2022, 18:59

Fantômas à la radio
Étrangement, il faut attendre les années 70 pour avoir un ample feuilleton radio narrant plusieurs aventures du célèbre malfaiteur.
Entre le 8 mai et le 12 juillet 1973, France Inter va proposer une première aventure. A la rentrée de la même année, donc en octobre, reprise du feuilleton. Jusqu'au 16 août 1974, ce sont quatre nouvelles aventures qui vont se succéder. Puis la direction (Jacques Sallebert) décidera de mettre définitivement fin à Fantômas.
La durée de chaque épisode est de dix minutes environ, ce qui est la norme sur les radios généralistes. Seule France Culture avait innové dès 1963 avec des feuilletons plus ambitieux (France Culture oblige) dont chaque épisode durait une demi-heure, ce qui est toujours le cas aujourd'hui, même si l'ambition a un peu foutu le camp, embarquant avec elle un certain savoir-faire.

Le feuilleton Fantômas était diffusé avant le journal de 19h, une heure de grande écoute. Dans les épisodes 38 et 39, exceptionnellement nous entendons un annonceur, José Artur, donnant un générique. Fantômas prenait la suite de son émission "Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de soi". (Source Radioscope)
L'adaptation est signée  Henri Béhar, grand spécialiste, non de littérature populaire, mais du Surréalisme, sachant qu'entre le surréalisme et Fantômas il existe bien des liens.
La réalisation de Claude Mourthé est fluide, le rythme est enlevé, d'autant plus qu'en moins de dix minutes il faut que l'histoire avance, que les rebondissements s'enchaînent. Il est aidé par la musique de François de Roubaix, musique synthétique typique des années 70 qui a mal vieilli, et par l'adaptation qui ajoute un personnage fort intéressant, celui du narrateur, joué avec conviction par Jean Rochefort. Son utilisation est originale, puisqu'il sort régulièrement de sa fonction pour encourager les personnages, et même parfois dialoguer avec eux.
La première aventure, dont il est question ici, "Un roi prisonnier de Fantômas" (+cf ici), comprend 48 épisodes.
Le rôle-titre est incarné par un acteur doué pour les imitations, sorte de transformiste vocal extraordinaire, que tous les connaisseurs reconnaîtront immédiatement, quelle que soit la voix qu'il prend. Ce qui permet dès son apparition de reconnaître Fantômas, alors que nous ne sommes pas censés le démasquer.
Roger Carel, car c'est bien lui, ce ne pouvait être que lui, est entouré de : Claude Nicot (Fandor), Alain Mottet (l'inspecteur Juve), Dany Carrel (Marie Pascal), Pierre Tornade (Wulfenimen Kleich), François Guérin (Frédérick Christian de Hesse Weimar), Micheline Dax (Lady Beltham) etc... et brièvement Catherine Rich (Suzy D'Orcel), puisque son personnage meurt au tout début.
Pour les accents germaniques, si l'on peut pardonner à Claude Nicot sa maladresse, car cela fait partie de son personnage (Fandor prend, suite à un quiproquo, la place du roi de Hesse Weimar), ou tolérer l'accent de Pierre Tornade, qui joue un personnage ouvertement caricatural, il est dur d'accepter la voix du roi Frédérick Christian. Tout le monde ne peut pas être Roger Carel.

Les histoires sont des jeux de cache-cache à l'échelle planétaire, où les personnages passent leur temps à se déguiser, où les quiproquos s'enchaînent aux quiproquos. Elles se prêtent très bien à l'adaptation radio.

En écoutant ce Fantômas, on ne peut que le rapprocher d'un autre héros qui par lui fut inspiré, le Furax de Dac et Blanche, les absurdités et les jeux de mots en moins. Deux des acteurs principaux ont participé aux deux aventures : Claude Nicot, qui jouait Théo Courant, et Roger Carel, qui jouait les renforts en interprétant plusieurs personnages.

Chez Furax comme chez Fantômas, nous avons l'impression d'assister à des jeux d'enfants, mais joués par des adultes, avec une histoire et des personnages traités, malgré les invraisemblances, au premier degré.

Autre aventure, sur France Culture cette fois-ci, "La fin de Fantômas" (12-05-1984) durée 2h10, une réalisation de Jean-Jacques Vierne, adaptation de Pierre Dupriez et Serge Martel. Pour les bruitages, encore Louis Amiel (il officie sur le feuilleton de France Inter).
Chanson par Germaine Montero
Musique originale de Louis Bessière
Avec : Philippe Clay (Fantômas), Jean-Marc Thibault (Juve), Yves Rénier (Fandor), et Claude Piéplu, Marie-Hélène Breillat, Marion Game, Germaine Montero, Jacques Dynam, André Oumansky, Catherine Vichniakoff, André Gilles, Jean-Paul Tamaris, Henri Poirier, Gérard Dournel, Jean-Jacques Steen, Sylvie Artel, Maurice Travail, Philippe Derrez, Inès Nazaris...
Fiction encore à l'écoute sur la Nuit spéciale Fantômas du 22-12-2013, il suffit de ne pas rester bloqué à l'annonce de "son indisponible" placardé en haut, et de descendre un peu sur la page.

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Fantômas, suite - Jeu 02 Juin 2022, 21:43

Il convient, avant de revenir sur les quatre autres aventures de Fantômas adaptées par Henri Béhar et réalisées par Claude Mourthé pour France Inter en 1973/74 de revenir sur cette affirmation un brin audacieuse contenue dans le billet précédent et donc ci-dessus :

Étrangement, il faut attendre les années 70 pour avoir un ample feuilleton radio narrant plusieurs aventures du célèbre malfaiteur.

Non, il y eut bien un autre feuilleton Fantômas à la radio, certes beaucoup plus court, mais dont il ne reste aucune trace sonore dans les archives.
En 1946, la Radiodiffusion Française se lançait dans l'aventure avec un feuilleton écrit par Georges Jeannin et réalisé par René Guignard. Dans la revue Radio 46 on nous apprend que Marcel Allain lui-même a assisté aux répétitions de travail. Cela ressemble à un beau coup de pub pour lancer la série...

Marcel Allain avait participé en 1935 à la création du "tout premier feuilleton radiophonique du monde", re-dixit, à juste titre semble-t-il "Radio 46",  "L'homme à la tête coupée" sur Radio-Cité (20 X 15mn).

Le Fantômas de 60 épisodes de 15 mn fut diffusé du mardi 12 novembre 1946 au 17 janvier 1947 à 12h45, du lundi au samedi.
Comme la musique de la série de 1973/74, celle de 1946 baigne dans la mode de son époque. En 1973 ce sont les synthétiseurs, et en 1946 les ondes Martenot.
Nous ne pouvons nous fier qu'aux critiques d'époque parues dans Radio Loisirs et dans Radio 46, et que rapporte l'ouvrage de Jacques Baudou "Radio Mystère – Le théâtre policier radiophonique" (INA-Encrage, 1997), ouvrage sans lequel ce billet n'existerait pas.
Apparemment le feuilleton eut un succès mitigé, pour reprendre le terme utilisé par Jacques Baudou, ce qui explique peut-être sa disparition pure et simple après ces 60 épisodes.
Le feuilleton est qualifié d'"indigeste et incompréhensible dès les premiers épisodes" par Radio-Loisirs. Jacques Baudou tempère quelque peu ce jugement négatif en précisant que ce magazine était affilié à Témoignage chrétien, qui portait un regard fort sévère sur les intrigues criminelles à la morale douteuse.
Autre témoignage d'époque, celui paru dans le courrier des lecteurs de Radio 46, signé une certaine "demoiselle de Saint Barthelemy-de-Beaurepaire" et qui salue "une intrigue bien découpée, (...) et une interprétation parfaite".
Comme il n'existe aucun enregistrement, nous nous contenterons de ces quelques citations.

Fantômas, feuilleton en 60 épisodes, adaptation par Georges Jeannin réalisé par René Guignard, 1946-47.
avec Paul Bernard (Fantômas) , Alexandre Rignault (Juve), Paul Raysse, Emile Genevoix, Michel Thierry, Jeanne Hardeyn, Robert Moncade (Fandor), Jacqueline Morane (Lady Beltham), Rachel Lise, Antoine Marin, Pierre Olivier, Jacques Vades, Talmont, Lucien Parys, Henri Mairet, Jean-Louis Ruchon, Armand Perceval, Jacques Sarthou, Simone Gauthier (Teddy = Hélène = la fille de Fantômas), Colette Ripert, Renée Byr, Pierre Risch, Robert Franck, Robert Chandeau, Léon Arvel, Julienne Paroli, Alphonse Garcia, Georges Seaulieu, Robert Jourdan, Jean Topart, Simone Damaury, Ginette d'Yd, Jacqueline Dufrane, Hubert Buthion, Martine Audrain, Marcel Gueline, Marcel Lupovici, Michel Piccoli, Philippe Grey, Jean-Charles Thibault, Jean-Jacques Dreux, Charles Lemarchand, Christiane Regnault.

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Fantômas -3- - Ven 10 Juin 2022, 20:10

Suite du billet du 28 avril et de celui du 2 juin

Fantômas adaptation Henri Béhar, réalisation Claude Mourthé (France Inter)
2- Le policier apache, 45 épisodes, du 01-10 au 30-11-1973
3- Le pendu de Londres, 55 épisodes, du 04-12-1973 au 19-02-1974
4- La fille de Fantômas, 60 épisodes, du 21-02 au 22-05-1974
5- Le fiacre de nuit, 48 épisodes, du 23-05 au 16-08-1974

Fantômas, après la pause estivale, revint à la même heure sur France Inter durant l'année 1973/1974.
Dans l'ouvrage de Jacques Baudou déjà cité précédemment, il est juste précisé que la direction décida de ne pas reconduire le feuilleton l'année suivante, alors que d'autres adaptations étaient prévues. Ce qui est confirmé par le dernier épisode du "Fiacre de nuit", qui s'arrête sur une nouvelle évaporation de Fantômas, et aussi de sa fille Hélène. Fandor et Juve nous promettent de repartir illico à leur recherche.

La musique synthétique est sans doute ce qui a le plus mal vieilli dans la série. A partir de la seconde aventure, le générique reprend un couplet de la Complainte de Fantômas de Robert Desnos non pas sur une mélodie de Kurt Weill, mais de François de Roubaix. Le chanteur demeure inconnu à ce jour. Peut-être est-ce le compositeur...
Tous les couplets sont repris, chaque épisode reprenant l'un d'eux.

La suite évite les défauts de la première aventure adaptée par Henri Béhar, et évite les accents germaniques caricaturaux, voire maladroits.
Quelques accents anglais dans "Le policier apache", où Roger Carel – Fantômas – déguise sa voix avec un naturel confondant.
A chaque aventure la série rebondit avec de nouveaux personnages, qui font souvent disparaître pendant longtemps nos personnages principaux, soit Fantômas, Juve, et Fandor. Même Lady Beltham apparaît fort peu, et change même d'incarnation dans "Le fiacre de nuit". Là voilà avec la voix de Barbara Sommers, et non plus de Micheline Dax.
A partir du "Pendu de Londres", il n'est plus trop fait appel au talent de transformiste vocal de Roger Carel, qui demeure quand même impeccable, comme le reste de la distribution.
Jean Rochefort est toujours le narrateur. Henri Béhar va en user avec encore plus d'audace. Ce narrateur ne va pas se contenter d'expliquer l'action en train de se dérouler, mais d'intervenir carrément, de dialoguer avec les personnages, porter son avis sur l'action, et même se sentir parfois déboussolé par les événements dramatiques qu'il peine à comprendre.

Jean Rochefort est délectable, usant d'intonations dramatiques accentuées – amusantes mais jamais parodiques ou second degré.
Une lassitude s'installe quand même dans la dernière partie, où il répète les mêmes astuces jusqu'à plus soif, lassant du même coup les auditeurs. Son idée de prononcer avec emphase le "e" final muet de ses phrases est plaisante, mais perd de sa fraîcheur à force d'être usée jusqu'à la corde.

Pour les aventures :
Dans "Le policier apache", Fantômas prend la place de Tom Bob, qui disparaîtra à la fin pour mieux réapparaître dans "Le pendu de Londres".

"La fille de Fantômas" est sans doute l'aventure la plus réussie, la plus originale des cinq aventures de notre feuilleton.
Après la résurrection de Fantômas, dont le récit nous est offert grâce à l'intervention du réalisateur, Claude Mourthé, qui se rend compte qu'il serait bon de rembobiner la bande pour que nous puissions comprendre comment Fantômas du trépas est revenu à la vie, nous partons en Afrique du Sud où les péripéties les plus exotiques se succèdent
Apparaît un nouveau personnage, Teddy (Rosine Favey), personnage androgyne à la personnalité multiple, comme son père.
Le personnage de Jupiter (Ambroise M'Bia) utilise le cliché du "bon nègre fidèle et naïf". Il finira lynché.
Cette aventure est la plus riche en actions : incendie d'un entrepôt, séjour de Fandor dans un hôpital psychiatrique (le Lunatic Hospital !), découverte d'un crâne mystérieux renfermant le secret de la naissance de la fille de Fantômas, et qui va tomber dans un nid de serpents, attaque sanglante dans un cimetière...
"Le fiacre de nuit", qui recèle aussi son lot de découvertes macabres, marque un retour à Paris. Retour aussi de l'ancienne bande de Fantômas, Œil de Bœuf (Guy Piérauld) et Bec de Gaz (Philippe Clay, qui interprétera Fantômas dans "La fin de Fantômas" en 1984 sur France Culture). Le jargon parigot est bien rendu, les acteurs sont parfaits.

Les actions les plus violentes, les péripéties le plus terribles ne sont pas édulcorées, comme ce fut le cas dans d'autres adaptations (Louis Feuillade par ex.).

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Cause toujours tu m'intéresses par Andrew Orr (Nuits magnétiques, 18, 19, 20 & 21-06-1991) 1/3 - Lun 13 Fév 2023, 19:09

Nuits magnétiques - Cause toujours tu m'intéresses (18, 19, 20 & 21-06-1991)
par Andrew Orr,  réalisation Bruno Sourcis

Fresque tragique de cinq heures et quatre minutes qui raconte l’histoire de la radio de 1970 à 1991.
Andrew Orr, qui a dans les années 70 signé plusieurs excellents Ateliers de Création Radiophonique, partit au début des années 80 sur Radio Nova. Il fit en 1991 un crochet par Radio France pour ces quatre Nuits magnétiques au montage virtuose, brassant une foule d’extraits d’enregistrements de toutes les époques (du début des années 30 à 1991), des interventions variées, venant aussi bien de Radio France que des radios libres et privées.
L’art du montage est à son plus haut, car les enchaînements ne sont jamais innocents.
Chaque partie commence par un « je me souviens » qui nous ramène à la radio des années 50/60.
Janine Marc-Pezet revient aux années 30/40. Nous entendons un bout de la première fiction (nous entendrons aussi le générique d'une fiction de Roger Richard, qui fut aussi critique radio à Télérama dans les années 50), ainsi que des extraits de reportages (l’attentat contre Laval). La comparaison est faite avec la manière de rendre compte du réel aujourd’hui (1991 ou 2023, peu importe, la situation a juste empiré). France Info, née en 1987, est ouvertement critiquée : multitude de chroniquettes, et aucun souci des journalistes de faire entendre le réel. Il est systématiquement filtré par le journaliste. L’entretien téléphonique suffit. Pas la peine de faire entendre ce qui se passe dans la rue.
Finalement, la radio libre, en 1991, ce serait plutôt les Nuits magnétiques de France Culture…
Et c’est bien ce que démontre finalement cette émission.
La première partie est essentiellement consacrée à ce qui se faisait de plus novateur dans les années 70, l’Atelier de Création Radiophonique, qui, avec ses hauts et ses bas, proposait une radio créative, originale, surprenante. Dans la seconde partie, il sera question de la création des Nuits magnétiques. Alain Veinstein avait obtenu la fin de soirée pour produire ce qu’il souhaitait, sans aucune contrainte, avec l’accord du directeur d’alors, Yves Jaigu.
Ces deux émissions, qui souvent ont été en concurrence, sont au plus près de ce que l’on pouvait souhaiter entendre à la radio. Cette tranche horaire avait été donnée à A. Veinstein car moins écoutée. Il avait carte blanche. A comparer avec France Culture en 2023, mais nous y reviendrons plus tard.
Toujours dans la première partie, les explications de Yann Paranthoën, qui exprime une vision exigeante et ambitieuse de la radio.
Les ACR des années 70, ce sont aussi les œuvres d’un José Pivin ou d’un René Jentet, à mille lieues de ce qui va arriver avec les radios pirates…
Ce qui est fascinant avec la partie sur les radios pirates, c’est l’énergie dépensée pour produire du vide. L’émission montre que ces jeunes se sont dépensés sans compter pour acheter du matériel, jouer au chat et la souris avec la police, sans penser qu’il fallait peut-être mettre du contenu dans les programmes.
Ils vont donc faire soit de la libre antenne, soit des concessions envers des partis politiques (Radio verte), soit passer du rock. Pour ce dernier point, l’argument qui consiste à dire que les radios autorisées n’en passait pas ne tient pas trop la route. Un intervenant signale que RTL en passait le soir. Et puis sur France Inter, que dire des émissions de Bernard Lenoir…
Le vide pourtant, c’est ce qui va rester avec les radios privées qui vont s’imposer durant la seconde moitié des années 80 : robinet à musique assaisonné de pubs, usine à DJ (parmi eux, nous pourrons reconnaître le pétillant Antoine de Caunes accompagné du sémillant Jacky), ou, à ne pas négliger, radios politisées comme Radio Libertaire (créée en 1981), ou Radio Courtoisie (créée en 87).

La période 1985/91 est très dure. Andrew Orr nous a fait passer d’une radio de création (première partie) à de la radio business pur et dur. Le montage, très haché, superpose des horreurs radiophoniques pour en mettre en avant le vide absolu. Beaucoup de malice aussi, comme lorsque « Bad » de Michael Jackson est brutalement coupé au moment le plus intense de son refrain.
A ce moment là de l’histoire, Radio France, si l’on met à part France Info, est globalement épargné de tout ce bouzin.

                                                                                                                                                                                                À suivre...


1- Le Palais de Gruyère ou la Radio des années 70 : 1970-1975
avec Évelyne Bouchez, Ana de Carvalho (productrice radio), Maïc Chomel (responsable de la Phonothèque de l'Ina), Michèle Cohen (productrice radio), Michel Créis (technicien à Radio France), René Farabet (producteur à France Culture), Jean-Yves Lafesse (dit Lafesse, animateur de Carbone 14), Patrice Maillard (concepteur de publicité radio), Gérard Mordillat (journaliste), Kaye Mortley (productrice à France Culture), Yann Paranthoën (technicien à Radio France), Janine Pezet (documentaliste), Jean-Loup Rivière (directeur de la revue "L'avant-scène"), Severo Sarduy (producteur radio), Louis-Charles Sirjacq (auteur, traducteur, metteur en scène et scénariste), Jean Thibaudeau (écrivain), Alain Trutat (réalisateur, homme de radio) et Alain Veinstein (producteur radio)
2- La guerre des ondes : la radio des années 1975-1981 ou histoires de pirateries diverses
avec Tony Arno (animateur de Radio Active), Jean-François Bizot (journaliste, rédacteur en chef d'Actuel), Christophe Bourseiller (de Radio mégalo), Michèle Cohen (productrice radio), Michel Créis (technicien à Radio France), Marc Garcia (créateur de Europe 2), Joëlle Girard (archiviste), Ginette Franck, Jean-Marc Fombonne (producteur de radio), Serge Kruger (de Radio Tchatch), Jean-Yves Lafesse (dit Lafesse, animateur de Carbone 14), Antoine Lefébure (de Radio Active), Gilles Martinet (journaliste), Alain Périsset (animateur radio, fondateur de Cité Future et de Cité 96), Louis-Charles Sirjacq (auteur, traducteur, metteur en scène et scénariste), Georges Suffert (journaliste), Patrick Vantroeyen (animateur de Radio Campus à l'université de Jussieu) et Alain Veinstein (producteur à France Culture)
3- J'ouvre la fenêtre et j'écoute le monde : la Bande FM 1981-1985
avec Catherine Arnaud (fondatrice de "Cité 96"), Tony Arno (producteur radio, "Radio Active"), Jean-François Bizot (rédacteur en chef d'Actuel), Christophe Bourseiller (de "Radio Mégalo"), Michèle Cohen (productrice radio), René Farabet (producteur radio, fondateur de l'Atelier de création Radiophonique sur FC), Jean-Marc Fombonne (producteur radio), Marc Garcia (créateur d'Europe 2), Christine Jacquet (écrivain, journaliste radio), Serge Kruger (de Radio Tchatch), Jean-Yves Lafesse (dit Lafesse, animateur de "Carbone 14"), Antoine Lefébure (producteur radio, "Radio Active"), Janine Pezet (documentaliste), Patrice Maillard (concepteur de publicités radiophoniques), Gérard Mordillat (journaliste à Libération), Alain Périsset (producteur radio, fondateur de "Cité Future" et de "Cité 96"), Thierry Plannelle (directeur des programmes de Radio Nova), Joëlle Girard (archiviste), Severo Sarduy (écrivain, producteur radio), Alain Veinstein (producteur à France Culture), Karl Zéro et Julie Coltet
4- Dès que tu fais Heu..., ça va zapper ou la Bande FM de 1985 à 1991 : le temps du lissage et du polissage
avec Myriam Arab, Jean-François Bizot (fondateur de Actuel), Christophe Bourseiller (animateur de Radio Mégalo), Maïc Chomel (responsable de la phonothèque Ina), Michel Créis (technicien à radio France), René Farabet (producteur à France Culture), Jean-Marc Fombonne (producteur radio), Marc Garcia (créateur d'Europe 2), André Heinrich, Joëlle Girard (archiviste), Serge Kruger (de Radio Tchatch), Jean-Yves Lafesse (dit Lafesse, animateur de Carbone 14), Antoine Lefébure (écrivain, producteur radio), Patrice Maillard (concepteur de publicités radiophoniques), Gérard Mordillat (journaliste à Libération), Alain Périsset (producteur radio, fondateur de Cité Future et de Cité 96), Janine Pezet (documentaliste), Thierry Plannelle (directeur des programmes de radio Nova), Catherine Portevin (chef de la rubrique radio à Télérama), Eric de Rugy (directeur média de CLN-BBDO), Louis-Charles Sirjacq (auteur, traducteur, metteur en scène et scénariste), Jean Thibaudeau (écrivain, producteur radio) et Alain Veinstein (producteur à France Culture)



Dernière édition par Curly le Ven 17 Fév 2023, 09:30, édité 1 fois

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Cause toujours tu m'intéresses par Andrew Orr (Nuits magnétiques, 18, 19, 20 & 21-06-1991) 2/3 - Mer 15 Fév 2023, 14:13

Nuits magnétiques - Cause toujours tu m'intéresses (18, 19, 20 & 21-06-1991)
par Andrew Orr,  réalisation Bruno Sourcis

Suite logique mais toujours aussi désordonnée de la précédente partie (logique, non ?) et de sa bifurcation nocturnale.

L’écoute en direct / Les progrès technologiques
Deux points de vue opposés se superposent, celui d’Alain Veinstein et celui de Janine Marc-Pezet. Le premier défend une écoute de la radio en direct. L’auditeur écoute ce qu’il peut, quand il peut. Ne pas confondre écoute en direct et émission en direct…
J. Marc-Pezet, elle, qui, en plus travaille aux archives, pense que l’éphémère peut devenir éternel. Et l’avenir, sur ce point lui donnera raison, même si, plus loin, elle constatera – et pourtant nous sommes en 91 – que pour ce qui concerne le traitement de l’actualité, il ne va rien rester de cette époque : aucun son, juste des chroniques en studio ou des témoignages d’envoyés spéciaux rivés sur leur combiné téléphonique. Que dire aussi des intervenants non francophones dont la voix est quasi intégralement couverte par leur traducteur...
A. Veinstein trouve que l’enregistrement sur cassette - aujourd’hui les podcasts – n’est plus vraiment de la radio. Admettons. Mais cela devient autre chose qui ne manque pas d’intérêt. Certains programmes sont suffisamment riches pour supporter une seconde écoute, et être archivés au même titre qu’une pièce musicale par exemple.
En 1991, il était souvent compliqué d’enregistrer une émission sur cassette, alors que les programmes nécessitaient dans leur fabrication un soin auquel l’écoute unique, et parfois partielle, en direct ne rendait pas toujours justice. Trente ans plus tard,  alors que même France Culture produit des programmes jetables souvent au bout de quelques minutes (je reste poli, nous pourrions parler parfois de quelques secondes) les progrès technologiques permettent de télécharger, d’archiver, de réécouter à l’infini des machins inécoutables, des débats d’actu, des émissions promo, des témoignages intimes qui sans l’emballage France Culture auraient parfaitement leur place sur les chaînes commerciales les plus racoleuses. L’évolution inversement proportionnelle de la technologie et de la qualité des programmes pourrait surprendre, s'il n’y avait avant tout un besoin de produire du commercial, du racoleur, pour satisfaire des besoins médiamétriques.

Christophe Bourseiller / Marc Garcia
Le second est confronté dans l’émission à ses idéaux radiophoniques de jeunesse (début années 70) qu'il laissa bien vite tomber. Seconde moitié des années 80, le voilà grand ordonnateur d’une radio privée (privée de tout, ajoutera plus tard A. Veinstein), Europe 2. Son travail pour cette station, il le considère comme « un exercice de style », belle formule pour désigner de la radio-business.
Le premier, que l’on entend plus souvent dans ces nuits magnétiques,  laisse l’image d’un opportuniste de la radio. Suivant continuellement le sens du vent, sortant des âneries monumentales (« France Musique et France Culture dans les années 70, c’étaient des borborygmes »). Il est actuellement chargé d’une chroniquette le ouik-end sur France Inter, où il sert exactement – il est rôdé dans cet exercice – ce que la chaîne veut entendre.
Il fait partie de ces acteurs des radios libres qui n’avaient rien à dire, et qui continuent à le faire sur toutes les radios qui veulent bien l’employer. Il passa même par France Musique y supprimant les borborygmes dans lesquels elle stagnait, l'amenant à un niveau d'excellence jamais atteint auparavant.

L’utilisation des incidents techniques
Il est possible de mettre en parallèle le début de la première partie et la fin de la quatrième. Un grand écart dans la série.
Entre le début et la fin, ce n’est plus la même radio, plus la même ambition. D’une expression qu’on pourrait qualifier d’artistique, nous débouchons sur un animateur qui bafouille dans un micro pour lancer des disques. L’émission propose alors un montage de plusieurs incidents techniques.
Retour à la première partie. Yann Paranthoën parle justement d’un incident technique survenu lors de l’enregistrement de la chasse au sanglier. Au lieu de pester contre des parasites inopportuns, il les a mis en scène, les a utilisés comme élément dramatique. À l'écoute du résultat final, l’auditeur entend bien que ces coupes accidentelles ne le sont plus.
Le discours d’esthète de Paranthoën (les éléments enregistrés sont pour lui comme des modèles pour un peintre) est totalement hors-sujet par rapport à la radio d’aujourd’hui, y compris France Culture.

                                                                                                                                                                                                                                                À suivre...

1- Le Palais de Gruyère ou la Radio des années 70 : 1970-1975
2- La guerre des ondes : la radio des années 1975-1981 ou histoires de pirateries diverses
3- J'ouvre la fenêtre et j'écoute le monde : la Bande FM 1981-1985
4- Dès que tu fais Heu..., ça va zapper ou la Bande FM de 1985 à 1991 : le temps du lissage et du polissage

Curly 

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Cause toujours tu m'intéresses par Andrew Orr (Nuits magnétiques, 18, 19, 20 & 21-06-1991) 3/3 - Jeu 16 Fév 2023, 08:46

Suite, logique, toujours logique, mais toujours désordonnée, de la première & seconde partie.
Nuits magnétiques - Cause toujours tu m'intéresses (18, 19, 20 & 21-06-1991)
par Andrew Orr,  réalisation Bruno Sourcis

Alain Veinstein / France Culture aujourd’hui
A la fin de la quatrième partie, A. Veinstein se fait visionnaire, et met en garde France Culture contre l’uniformisation de ses programmes, la tentation de faire comme ailleurs pour gratter des points d’audimat. Perdre sa spécificité, dit-il, ce serait se condamner à plus ou moins long terme à une mort certaine.
Eh bien tout cela s’est réalisé, et aujourd’hui France Culture rame dans le sillage de France Inter, et d’autres médias plus commerciaux.
Condamnée à voir son audimat augmenter, elle disparaîtra le jour où la direction de Radio France devra serrer encore plus la ceinture (deux généralistes, à quoi bon ?) et/ou, logique, le jour où l’audimat choira.
Les programmes actuels, qui jouent avec un cahier des charges on ne peut plus imprécis, enchaînent émissions d’actu, émissions sociétales, pratiques pour racoler en abordant les sujets les plus putassiers avec la couverture de la sociologie (les webradios ne font pas mieux), et tunnels de publicités. Car comment appeler autrement des émissions où les producteurs servent d’homme-sandwich pour vendre le livre, ou autre produit, de l’invité ?
La radio étant devenue un robinet, pas seulement à musique, mais à débats politiques, elle est devenue, dans l’esprit de nombreux auditeurs, juste un porte-voix de paroles politiques, militantes. Toutes les matinales – concept aussi ringard que le 20h à la tévé – se ressemblent et ce qui préoccupe beaucoup d’auditeurs, c’est la coloration politique de la chaîne : de droite ? de gauche ?
La radio, est-ce vraiment devenu que ça ? Presque.
France Inter, et donc France Culture, auraient pour programme une playlist entrecoupée d’infos, d’entretiens promo, et de chroniquettes, une matinale d’actu, et bien sûr une multitude de pastilles vidéo pour inonder les réseaux sociaux, avec cet espoir qu'un média tévé en reprenne le plus possible (la gloire), ce serait le bonheur, un idéal de radio. Et quand on regarde les grilles des programmes, nous y sommes presque. Encore un effort.

Le silence de l’interviewer
Michèle Cohen parle d’une chose qui a disparu : du silence de l’interviewer. Le silence dont ont peur les nouvelles générations de producteurs, qui non seulement ont tendance à parler plus que leur invité, tirant ainsi la couverture vers eux, une stratégie qui flatte plus leur égo que l’auditeur et l’invité, et aussi à user de borborygmes de type « mmm...mmm » pour rappeler sans cesse leur présence lorsque leur interlocuteur parle.
M. Cohen rappelle avec justesse cette évidence, soit que le silence est une marque d’écoute, et que c’est par ce silence que l’interviewer marque sa présence.

1- Le Palais de Gruyère ou la Radio des années 70 : 1970-1975
2- La guerre des ondes : la radio des années 1975-1981 ou histoires de pirateries diverses
3- J'ouvre la fenêtre et j'écoute le monde : la Bande FM 1981-1985
4- Dès que tu fais Heu..., ça va zapper ou la Bande FM de 1985 à 1991 : le temps du lissage et du polissage

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Pièces radiophoniques -1- - Jeu 09 Mar 2023, 19:24

Vu l'ampleur que prennent les pilules du bonheur, une déviation vers un fil plus approprié a été mise en place.
Rappel des faits.
Billet du 04-03
Les pièces proposées ci-après sont enregistrées en studio, donc ce sont de vrais "films" radiophoniques, non des captations de pièces.(...) la qualité sonore est irréprochable.
De quoi se passer allègrement de la nullité de la fiction actuelle sur France Culture, qui contrairement au Titanic, n'en finit plus de sombrer.

1- La danse de mort d'August Strindberg (Théâtre populaire juin 44, France Culture, 03-03-1966)
ralisation Arlette Dave
avec Michel Vitold, Claude Génia, Pierre Vaneck, Olga Nilza, Armand Vallé-Valdy, Fanny Marette

2- Un mois à la campagne d'Ivan Tourgueniev (Théâtre populaire juin 44, France Culture, 17-10-1968)
adaptation André Barsacq
réalisation Evelyne Frémy
avec Michel Vitold, Marcel Lestan, Jean-Pierre Leroux, Olivier Hussenot, Pierre Olivier, Jean-Jacques Steen, Catherine Sellers, Maud Rayer, Marie-Thérèse Pillet, Fanny Marette, Olga Nilza, Andrée Gire, Monique Laurie

3- Maison de poupée d'Henrik Ibsen (France Culture, 29-06-1974)
réalisation Bronislaw Horowicz
avec Ludmila Mikaël, Jean-Paul Moulinot, François Chaumette, Claude Winter, Renaud Mary, Isabelle Anderson, Françoise Jacquet
La pièce est suivie d'une petite discussion avec les acteurs.

4- Ubu roi d'Alfred Jarry (Le théâtre où l'on s'amuse, Philippe Soupault, Programme parisien, 05-05-1956)
réalisation Jean Chouquet
avec Jean Richard, Jacques Dufilho (Mère Ubu !), Guy Piérauld, Habib Benglia, Hubert Deschamps, Claude Piéplu, Claude Rich, Yves Duchateau, José Artur, Rosy Varte, Pierre Trabaud, Georges Carmier
L'éditeur André Dimanche a publié une version CD de cette pièce en 1996, en ajoutant une musique à base de synthétiseur totalement inopportune. La voici en version non traficotée, et bien sûr complète.

Billet du 05-03
Suite de la sélection de pièces radiophoniques provenant du site archive.org.

1- Théâtre grec antique
Trois pièces de Sophocle, traduites et présentées par Jacques Lacarrière. Réalisations de Georges Peyrou.
1- Œdipe roi (23-02-1997)
2- Œdipe à Colone (02-03-1997)
3- Antigone (09-03-1997)
avec Gérard Desarthe (Œdipe), Paul Crauchet (le coryphée), Francine Berger (Jocaste), Jean Leuvrais (Tirésias), Georges Claisse (Créon), Claire Lasne (Antigone)...
bruitages Sophie Bissantz
prise de son et mixage Michel Créis

Les Bacchantes d'Euripide (27-02-1969)
adaptation Jean Le Paillot
réalisation Georges Godebert
avec Sylvie Artel, François Chaumette, Jean-Paul Moulinot, Caroline Clerc, Raymond Gérôme, Julien Guiomar, Colette Haumont, Raymond Jourdan, Denis Manuel, Sylvie Moreau, Robert Murzeau, Nathalie Nerval...
musique originale de Serge Kaufman, orchestre de chambre de l'ORTF
chef opérateur du son Jean Jusforgues
mixage et montage Yann Paranthoën

2- Quatre pièces de George Bernard Shaw
Société des Comédiens Français - Androclès et le lion  (27-07-1980)
adaptation Jacques Debouzy
réalisation Georges Gravier
assistante de production Catherine Lemire
avec François Chaumette, René Arrieu, Simon Eine, François Beaulieu, Alain Pralon, Nicolas Silberg, Patrice Kerbrat, Catherine Salviat, Christine Murillot...
En complément, Jacques Sereys lit quelques textes de Bernard Shaw.

Théâtre populaire juin 44 - La profession de madame Warren (07-04-1966)
production Maurice Bertrand
réalisation Arlette Dave
avec Jean Marchat, Jacques Toja, Fernand Fabre, Armand Vallé-Valdy, Jacqueline Porel, Anne Doat, Andrée Gire.

Le théâtre où l'on s'amuse - Le héros et le soldat (Programme National, 05-11-1955)
production Philippe Soupault & Jean Chouquet
réalisation Jean Chouquet
prise de son Jacques Chardonnier
adaptation Henriette Hamon
avec Serge Reggiani, Yves Robert, Évelyne Gabrielli, Yvette Etievant, Jacques Dufilho, Jean Ozenne, Denise Grey, Yves Duchateau.

Société des Comédiens Français – Pygmalion (25-05-1975)
adaptation Claude-André Puget d'après la traduction de Augustin et Henriette Hamon
réalisation Jacques Reynier
avec Jean-Paul Roussillon (Dr Doolittle), Yvonne Gaudeau, Françoise Seigner, Noëlle Paule, Jacques Toja, Michel Etcheverry, Marcel Tristani, Philippe Rondest, Philippe Etesse, Aline Bertrand, Dominique Constanza.

3- Deux autres pièces de Henrik Ibsen (voir la première partie pour "Maison de poupée")
Théâtre populaire juin 44 - Hedda Gabler (16-10-1969)
production Maurice Bertrand
réalisation Évelyne Frémy
traduction Maurice Prozor
avec André Falcon, Catherine Sellers, Jeanne Boitel, Olga Nilza, Arlette Thomas, Jean Topart, Renaud Mary, Fanny Marette.

Peer Gynt de Henrik Ibsen (Programme national, 21-07-1954)
production et réalisation Bronislaw Horowicz
traduction Maurice Prozor
avec Berthe Bovy, Michel Vitold, France Descaut, Jean d'Yd, Jean Topart, Helène Duc, Geneviève Page, Frédéric O'Brady, Georges Chamarat, Yvonne Craissac, Jean Bolo, Yves Duchateau, Lucien Guervil, Claude Morand, Lisette Lemaire, Pierre Marteville, André Héraud, Marguerite Cassan, Yves Peneau, Hubert Prelier, Jean Péméja, Jean-Louis Maury, Régine Chantal.

4-Une autre pièce de August Strindberg (cf première partie pour "La danse de mort")
Théâtre populaire juin 44 - Créanciers (France II Régionale, 17-05-1962)
production Maurice Bertrand
réalisation Roger Dathys
prise de son Jean Pantaloni, collaboration technique Jean (Yann) Paranthoën
bruitages Henri Saint Georges
présentation de la pièce Roger Ikor
avec Mony Dalmès, Jacques Dumesnil, Fernand Fabre, et Fanny Marette.

Billet du 06-03
(...)
Ces morceaux choisis sont souvent des pièces quelque peu oubliées, mais la qualité de la production et, surtout, la distribution, attirent l'attention.

L'émission "Théâtre populaire juin 44" passa sur les ondes entre mars 1948 et décembre 1970.
Entre 1948 et 1964, elle vadrouille sur plusieurs chaînes (Chaîne Parisienne, France II Régionale, France III Nationale...) avant d’atterrir sur France Culture.
Maurice Bertrand, son producteur, signe aussi la présentation des œuvres.
Voici cinq pièces de cette série.

Bolivar de Jules Supervielle (14-05-1970)
réalisation Évelyne Frémy
avec Denis Manuel, Bachir Touré, Maud Rayer, Jacques Degor, Pierre Nègre, André Lesage, Philippe Laudenbach, Olga Nilza, Fanny Marette, Andrée Gire, Marcel Alba, Pierre Ferval, Robert Verany, Annick Bertho, Jacques Maire, Annick Bergoin, Jean-Pierre Helbert.

Ludo de Pierre Scize (11-12-1969)
réalisation Henri Soubeyran
avec Christian Alers,  Régine Blaess, Jean-Roger Caussimon, François Maistre, Andrée Gire, Fanny Marette.
chef opérateur du son Robert Pirelle
collaboration technique Michel Rigal
assistante Colette Chemama
Pierre Scize est aussi l'auteur, avec Jean-Paul Le Chanois, d'une fiction radiophonique bien connue des très nombreux amateurs de pièces radiophoniques : La montre magique (Club d'Essai, Chaîne Nationale, 27-06-1949) une réalisation de Guy Delaunay avec Jean-Louis Barrault, Serge Reggiani, Michel Vitold, Ludmilla Tcherina, Ludmilla Pitoëff, Margo Lion...

Y'avait un prisonnier de Jean Anouilh (Programme Parisien, 16-10-1952)
réalisation Roger Dathys
avec Jacques Dumesnil, Robert Arnoux, Olga Nilza, Bernadette Lange, Dominique Buckhardt, Albert Gercourt, Odette Brianne, Marcel André, Mireille Perrey
prise de son Jean Aurore (?)
bruitages Georges Parsons

L'effet Glapion de Jacques Audiberti (France II Régionale, 15-11-1962)
réalisation Roger Dathys
avec Robert Murzeau, Armand Vallé-Valdy, Jacqueline Gauthier, Anne Laurent, Roger Crouzet
collaboration technique Yann Paranthoën, qui débute alors à la radio et dont le speaker peine à prononcer le nom (= Jean Parantouane)
bruitages Henri Saint Georges

Quoat-Quoat de Jacques Audiberti (Chaîne Parisienne, 20-08-1959)
réalisation Roger Dathys
avec André Reybaz, André Valmy, Georges Cusin, Jeanine Camp, Laure Diana, Armand Vallé-Valdy, Lily Siou, Olga Nilza
collaboration technique Yann Paranthoën
bruitages Henri Saint Georges                                                                                                                                                                       

Pour finir montons dans la stratosphère :
En attendant Godot de Samuel Beckett, version 1979, par la Société des Comédiens Français.
Les douze pistes reprennent les deux CD commercialisés dans les années 90 par l'éditeur André Dimanche.
La première piste du premier CD a été basculée après la pièce (piste 13), il s'agit d'une lettre de Beckett sur le théâtre, lue par Roger Blin.
réalisation Georges Gravier
avec Jean-Paul Roussillon (Estragon), Michel Aumont (Vladimir), Georges Riquier (Lucky), Bernadette Le Saché (le garçon), François Chaumette (Pozzo) et pour les didascalies Jean Dalric. Diffusion le 25-02-1979.

Billet du 07-03
Cette fois-ci, une seule pièce, qui, comme toutes celles signalées dans cette série qui s'annonce longue, est téléchargeable sur la page du site.

Othello de William Shakespeare
En deux parties :
1- Le mariage à Venise (26-02-1970) durée 1h26
2- La machination de Iago (28-02-1970) durée 1h53

réalisation Georges Godebert
traduction de Christine Lalou
musique originale de János Komivec
chef opérateur du son Jean Jusforgue
enregistrement, mixage et montage Pierre Brau
bruitages et ambiances Jean-Jacques Noël
assistants Alain Masse (?) et Jeanine Cholet (?)
avec Bachir Touré (Othello), Willliam Sabatier (Iago), Ludmilla Mikaël (Desdemone), Loleh Bellon (Emilia), Denis Manuel (Cassio), Bernard Valdeneige (Roderigo), Philippe Moreau (Montano), Louis Arbessier (Brabantio), Maurice Chevit, Raymond Jourdan, Raymond Pélissier (les gentilshommes), Julien Bertheau (le doge de Venise)
et dans la seconde partie : Ginette Pigeon (Bianca), Raymond Pélissier (Gratiano), Gilbert Villon (Lodovico).

Et pour aujourd'hui...
Le théâtre où l'on s'amuse (Programme National, 1953-56) par Philippe Soupault et Jean Chouquet.
Le défaut de la série est de souligner lourdement, par les choix d'interprétation, l'aspect comique des pièces. Cela peut fonctionner pour certaines, pas pour d'autres.

Extrait du billet du 14-08-2019
Le théâtre où l'on s'amuse, une émission de Philippe Soupault - Georges Dandin (14-11-1953) avec Jean Richard, Jean-Marc Thibault, Roger Pierre, Maurice Biraud, José Artur, Solange Certain, Jacqueline Porel et Jean-Claude Michel - Réalisation Jean Chouquet
La série utilisait des interprètes issus du cabaret, pour exploiter au maximum leur force comique dans des pièces (souvent) classiques.
Pour Georges Dandin, la pièce est ramenée à une seule dimension, celle de la farce. Jean Richard nous ressort son accent paysan, ce qui n’est une mauvaise idée en soi puisque la différence de classe sociale entre Dandin et sa belle-famille n’en est que plus appuyée. Pour le reste, la pièce est réduite, au propre et au figuré, à un sketch où Georges Dandin essaie par trois fois de prouver sans succès l’infidélité de sa femme. Par conséquent, la dernière réplique de la pièce est d’autant plus surprenante que Jean Richard n’a donné à son personnage aucune épaisseur particulièrement tragique.
Pour accentuer le côté farcesque, à noter que Roger Pierre et Jean-Marc Thibault jouent tout en finesse le couple des beaux-parents.
En introduction, défilé de citations d'auteurs illustres nous livrant leurs pensées sur la pièce. Le illustres sont interprétés par les acteurs de la pièce. Le grotesque et la caricature de leur jeu gênent l'écoute. Cela ne fonctionne pas.
Dans un autre message consacré en partie à un autre "Théâtre où l'on s'amuse" il avait déjà été évoqué le problème de cette série, qui veut fabriquer du rire à tout prix en jouant la surenchère, au risque de fatiguer l'oreille de l'auditeur plus que de l'amuser.
Dans le courrier des auditeurs, on souhaite vivement une retransmission télévisée des pièces présentées. Les attraits de la téloche à l’époque étaient si grands que les auditeurs en ont progressivement oublié ceux de la radio. Certains responsables aux responsabilités les ont beaucoup aidés à bien oublier.

Extrait du billet du 20-06-2019
Les Joyeuses Commères de Windsor (01-06-1955, Chaîne Nationale)
Le Théâtre où l'on s'amuse
Traduction Philippe Soupault - Interprétation Jacques Fabbri, Marthe Mercadier, Jacqueline Porel, Evelyne Kerr, Marguerite Pierry, Pierre Larquey, Jean Temerson, Louis de Funès, Jean-Marie Amato, Hubert Deschamps, René Dupuy, Yves Duchateau, Raymond Devos, Jacques Jouanneau et René Clermont
Réalisation, Jean Chouquet
Déjà, il est vrai que dans cette pièce, Shakespeare a la main lourde, mais la pièce peut toutefois procurer un certain amusement (le final dans la forêt). A l'intrigue traditionnelle du mariage forcé se rajoute celle autour du personnage de Falstaff (Jacques Fabbri), roulé par deux femmes mariées et riches qu'il tente de séduire. Louis de Funès, qui joue Monsieur Ford, le mari d'une des commères, joue un rôle important. Son jeu nerveux et hystérique n'est pas complètement arrivé à maturité, mais il y est presque. 
Il faut que l'auditeur comprenne bien que l'on s'amuse, et c'est le gros problème de cette réalisation. Les acteurs débitent leurs répliques, brillamment certes, mais à toute vitesse, et ils crient, poussent des grognements, des rires de toutes sortes à tout va. Le rythme se veut enlevé, rapide, or, au contraire on patine dans la mélasse.    
La dramatique s'écoute si possible à un faible niveau sonore. Et cela peut, suivant l'humeur de l'auditeur, devenir fatigant.

Sept autres pièces.

Célimare le bien-aimé de Eugène Labiche (06-05-1954)
avec Bernard Blier (Célimare), Marcelle Praince (Mme Colombot), José Artur (Pitois), Nelly Delmas (Emma), Paul Faivre (Colombo)Jacques Dufilho (Vernouillet), Solange Certain (Adeline), Guy Piérauld (Bocardon)

Domino de Marcel Achard (01-10-1955)
avec François Périer (Domino), Simone Renant (Lorette), Marcel André (Heller), José Artur (Crémone), Guy Piérauld (Mirandole), Paule Emmanuel (Christiane), Micheline Gary (Fernande)

Mon bébé de Margaret Mayo (07-04-1956)
avec Michel Serrault (Jimmy Scott), Jean Poiret (William Harrison), Jacqueline Porel (Kathy Harrison), José Artur (Henri), Monique Delaroche (Maggy Scott), Solange Certain (Zoé), Geneviève Morel (Maud), Denise Gence (La directrice), Georges Barmier (Le valet & le policeman)

Le légataire universel de Jean-François Regnard (16-01-1954)
avec Jean-Marc Thibault (Crispin), Pierre Larquey (Géronte), Yves Furet (Eraste), Jane Marken (Madame Argante), Martine Sarcey (Isabelle), Paule Emmanuèle (Lisette), Frédéric O'Brady (Monsieur Clistorel, apothicaire), Jean Ozenne (Monsieur Scrupule, notaire), Georges Carmier (Monsieur Gaspard, notaire), José Artur (les deux laquais)

Le joueur de Jean-François Regnard (05-02-1955)
avec Roger Pierre (Valère, le joueur, amant d'Angélique), Jean-Marc Thibault (Hector, son valet), Pierre Larquey (Géronte, père de Valère), Jacques Morel (Dorante, oncle de Valère et amant d'Angélique), Martine Sarcey (Angélique, amante de Valère), Nelly Delmas (Nérine, suivante d'Angélique), Nicole Vervil (La comtesse, soeur d'Angélique), Jacques Hilling (M. Toutabas, maitre de tric-trac), José Artur (Le marquis), Jean Daguerre (M. Galonnier, tailleur), Madeleine Barbulée (Mme Adam, sellière), Geneviève Morel (Mme la Ressource)

Le rendez-vous de Senlis de Jean Anouilh (29-09-1956)
avec Michel Vitold (Georges), Emmanuelle Riva (Isabelle), José Artur (Robert), Nadine Alari (Barbara), Denise Grey (la mère), Jacques Hilling (le père), Rosy Varte (la comédienne), Guy Piérauld (le comédien), Paul Faivre (le maître d'hôtel), Marguerite Pierry (la propriétaire)

Être ou ne pas être constant de Oscar Wilde (03-06-1954)
avec Jean Poiret (Jack Worthing), Michel Serrault (Algernon Moncrieff), Jean Ozenne (révérend Chasuble), Jacques Jouanneau (Merriman), José Artur (Lane), Jane Marken (Lady Bracknell), Blanchette Brunoy (Gwendolyne Fairfaix), Odette Laure (Cecily Cardew), Madeleine Barbulée (Miss Prism)



Dernière édition par Curly le Sam 18 Mar 2023, 17:01, édité 1 fois

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Pièces radiophoniques -2- - Ven 10 Mar 2023, 19:09

1- Le théâtre où l'on s'amuse, suite et fin.

Les oiseaux d'Aristophane, adaptation Bernard Zimmer (12-12-1953)
avec René Dorin, Jean Carmet, Henri Crémieux, Jacques Provins, Michel Mery, Cora Vaucaire, Jacqueline Brasseur, Perrette Souplex, Isabelle Ehni, Amédée, Maurice Biraud, André Chaumeau, Louis de Funès, Jacques Hilling, Guy Piérauld, Bernard Hubrenne, Christian Lude

Le mariage de Nicolas Gogol, adaptation Philippe Soupault (03-12-1953) [cf aussi archive.org]
avec Pierre Dac (Balthazar Lechiquard), Louis de Funès (Gustave Adolphe Jetebouscule), Mona Goya (Léonie Morbois), Odette Laure (Aglaë), Jacques Legras (le domestique Alphonse), Geneviève Morel (Petronille), Roger Pierre (Alcyde Levacillant), Fernand Rauzena (Dupiedeveau), Michel Serrault (Ladoucette)

Les mentons bleus de Georges Courteline (04-03-1954)
avec  Louis de Funès (Rapétaux), Jean Carmet (Rondouille), Maurice Biraud (monsieur Réfléchi) et Jacques Legras (le garçon)
Les Nuits de France Culture n'ont pas diffusé l'intégralité de cette émission qui contenait en première partie une pièce de Sacha Guitry, "Jean III ou l'irrésistible vocation du fils Montdoucet".

1- Le peintre exigeant de Tristan Bernard / 2- Hortense a dit ''j'm'en fous'' de Georges Feydeau (05-11-1953)
1- avec Jacques Morel (monsieur Gomois), Nicole Vervil (madame Gomois), Frédéric O'Brady (Orxceplotte), Denise Benoit (Lucie), Solange Certain (la bonne), Michèle Gilbert (la cuisinière), Jacques Dynam (Tourillon), Jacques Legras (Henri), José Artur (l'ouvrier)
2- avec Pierre Destailles (Follbraguet, le dentiste), Paule Emanuelle (madame Follbraguet), Sophie Desmarets (Hortense), Fernande Albany (la cuisinière), Maurice Biraud (Jean), Jean-Marc Thibault (Adrien, le valet de chambre), Jacqueline Maillan (madame Dingue), Jacques Hilling (monsieur Leboucq), Roger Pierre (Monsieur Vildamour)

Trois pièces de Eugène Labiche
1- Un jeune homme pressé / 2- L'affaire de la rue de Lourcine / 3- La main leste (03-12-1955)
1- avec Pierre Mondy (monsieur Pontbichet), José Artur (Ernest Dardard), Maurice Biraud (Colardeau)
2- avec Jacques Jouanneau (Justin, le domestique), Jacques Grello (Mistingue), Jean Carmet (monsieur Lenglumé), Hubert Deschamps (Pottard, cousin de Lenglumé), Annette Poivre (madame Lenglumé)
3- avec Gaby Morlay (madame Legrainard), Pierre Larquey (monsieur Legrainard), Serge Reggiani (Ernest Régalas), Nelly Delmas (madame de Pontmêlé), Monique Delaroche (Monique, fille des Legrainard)

2- Celui qui reçoit les gifles de Léonid Andréïev
Léon Ruth a adapté pour la radio un grand nombre de pièces. Les premières conservées dans les archives remontent à 1944.
Il produisit à la fin des années 40/début des années 50 un cycle Shakespeare, sur lequel nous reviendrons ultérieurement.
Il finit, en toute logique, sur France Culture à partir de 1963. Il mourut en 1966.
Cette pièce de Léonid Andréïev est l'avant-dernière qu'il ait produite, dans le cadre d'un cycle consacré au "théâtre dans le théâtre". Il en avait réalisé une première version en 1959 pour France III Nationale, avec déjà Sacha Pitoëff, et Jean Négroni, Philippe Noiret, Robert Moor, Robert Chandeau, Pierre Tornade, Amidou Massaoud, Fernand Fabre, Jean Le Poulain, Daniel Sorano, Jacques Mauclair, Jean-Paul Roussillon, Danièle Delorme, Judith Magre, Carmen Pitoëff et André Alter.

Celui qui reçoit les gifles de Leonid Andreïev (12-05-1966)
production et réalisation Léon Ruth
adaptation de Georges et Ludmilla Pitoëff
présentation de Carlos Semprun Maura
chef opérateur du son Robert Lavoignat
collaboration technique Guy Testa
régie Louis Amiel
assistante de production Yvonne Despoué (?)
avec Sacha Pitoëff (Celui), Jean Bolo (Briquet), Robert Chandeau (un monsieur), Jean-Paul Roussillon (Bésano), René Camoin (le baron), Jacques Mauclair (Jackson), André Gilles (Polly), Maurice Barnay (Tilly), Lionel Baylac (Thomas), Edith Scob (Consuelo), Judith Magre (Zinida), Sylvia Bastou (Angélique), Jacques Jouanneau (Mancini), Chantal Vivier (celle qui voit = didascalies)
La particularité des réalisations de Léon Ruth est d'utiliser le moins possible de bruitages. Les acteurs se suffisent à eux-mêmes.
L'auteur de ces lignes garde un bon souvenir de cette pièce lors de sa diffusion dans les Nuits de France Culture au début des années 90.

La pièce, en plus d'avoir été montée au théâtre en 1920 par les Pitoëff, fut adaptée au cinéma par Victor Sjöström en 1924, avec Lon Chaney dans le rôle titre.

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