Si l'on coupe (mon cas) à la 14e minute suite à la lassitude d'entendre brailler un juge accusateur, on a écouté moins de 10 minutes de la fiction. Il faut en effet compter sur une introduction initiale qui justifie la rediffusion (cf. ci-dessus), puis la présentation toujours aussi infantile et niaise de l'émission diffusée. Bref.Curly(https://regardfc.1fr1.net/t735p330-les-sujets-obsessionnels-de-france-culture-et-ses-icones#39104) a écrit:Ah… la sorcellerie… et puis surtout, les sorcières, ces féministes avant l’heure… (...)
Une Nuit spéciale sorcellerie, la deuxième en six mois, c'est dire l'obsession. Halloween tombe bien, c'est un excellent prétexte pour en rajouter une couche.
Cette nuit spéciale sorcières, ces pionnières du féminisme, déboule dans les nuits, et même dans les jours, dans la programmation de nuit de jour du dimanche aprème.
Et dans cette nuit de nuit et de jour, trois parties d’une série de vingt-cinq. Vu le sujet, il faudrait impérativement (cf Kant) que France Cu diffuse les vingt-deux autres.
La série : « Les grandes heures de la sorcellerie », produite par Catherine Bourdet, qui adapta pour la chaîne dans les années 70 plusieurs récits fantastiques et de science-fiction.
Chaque fiction, interprétée par la fine fleur de la troupe de France Culture de l’époque, est suivie d'un débat avec des historiens.
Sur YouTube, une chaîne a mis en ligne les vingt-cinq émissions. Toutefois la qualité sonore n’est pas au rendez-vous, et les entretiens avec les historiens ont été coupés.
Ainsi, par exemple, « Le procès de Denise Prudhon » dans les nuits du dimanche aprème, douzième partie de la série, d’une durée de 42 mn (source INAthèque) passe à 31 mn sur YouTube. La fiction commence après une rapide introduction.
La diffusion sur France Cu est donc une bonne nouvelle.
Ce qui donne,
Les grandes heures de la sorcellerie (1974)
par Catherine Bourdet
réalisation Henri Soubeyran
adaptations par Henri Soubeyran et Véronique Charaire
12- Le procès de Denise Prudhon, en l'année 1607 (23-04-1974)
Fiction interprétée par Marcelle Ranson, Agathe Natanson, Rachel Salik, Maurice Bourbon, Pascal Mazzotti et Hélène Dieudonné
et pour la partie débat : Emmanuel Le Roy Ladurie, Gaston Ferdière, Armand Danet et Jean Vartier (...)
Le débat qui commence à la 34e minute dure 10 minutes. Il s'écoute. Puis vient pour une dizaine de minutes l'émission "Coda", "Les fiançailles de Satan", diffusé pour la première fois en 1995 [qui] entremêle des lectures du sabbat d'après "La Sorcière" de Jules Michelet et "Les Batailles nocturnes" de Carlo Ginzburg, avec des musiques de Franz Liszt, Charles Ives et Philippe Hersant. Pas mémorable.
On retiendra l'obsession des féministes de la station pour les "sorcières", phénomène très marginal de l'histoire, mais qui permet auxdites militantes de se sentir elles aussi stigmatisées par effet de sororité historique.
La station pourrait s'attacher aux diseuses de bonne aventure, phénomène historique tout à fait intéressant en Europe et ailleurs, mais elle ne le fera pas. Il faudrait en effet aborder le courant de l'irrationnel contemporain, tout ce qui touche aux horoscopes, au tarot, à la chiromancie, etc, domaines fort prisés des femmes d'aujourd'hui (voir la fréquentation des salons qui leur sont consacrés), sans parler des lieux d'emprise sectaire où 90%, sinon 100% des participants sont des femmes, cf "Féminin sacré": les dérives sectaires d'une pratique controversée. Des "dérives" qui, néanmoins, ne méritent pas stigmatisation. Il y a en effet des phénomènes sociaux graves et urgents et n'en font pas partie les réunions payantes d'amies ou de "sœurs" autour de pierres et de bougies.