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La Fiction à France Culture    Page 37 sur 44

Bas de page ↓   

Curly 


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Et maintenant ? Des redif' ! - Sam 16 Oct 2021, 12:04

Mais où est donc passé le département fiction de France Culture ? Il existe encore ?

Redif’ redif’ redif’ !

Les émissions dédiées à la fiction tournent de plus en plus en rond. Les quelques rares nouvelles fictions, dont la production n’arrive pas à la cheville de ce qui fut jusqu’à la fin des années 90 l’un des fleurons de cette chaîne, sont rentabilisées à mort en étant rediffusées, rediffusées, rediffusées.
Une fiction passée dans Théâtre & Scie ? Hop, quelques semaines plus tard vous la retrouvez dans Samedi noir, sans qu’il soit mentionné que c’est une redif’.
Samedi 16 octobre, « Samedi noir », les fables de La Fontaine, pitoyable « concert-fiction » déjà évoqué ici-même.

Nous pouvions y entendre un extrait que je vous remets afin que la souffrance auditive fasse partie de votre univers mental :

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]

« Samedi noir », c’est censé être une fiction à tendance polar, thriller, fantastique, policière, enfin zut, c’est « Samedi noir ». La Fontaine dans « Samedi noir » ?
Vous n’avez pas compris que les subtils programmateurs de la chaîne n’en ont strictement plus rien à foutre ?
La gomme est mise sur le sociétal, sur l’actu, sur le buzz, alors ils ne peuvent être à la fois au four et au moulin !
Toutefois, la fiction n’est ni au four, ni au moulin, mais dans le tiroir en bas à droite au fond de la remise.

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 37 1246

Son pas si indisponible que ça

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 37 2152

Pour la nouvelle diffusion, la page a juste été dupliquée, sans que quiconque prenne la peine de signaler la redif’.
Reprendre en octobre ce qui est toujours dispo depuis mai, c’est juste remplir l’antenne pour cacher la misère. Ceci dit, ce qui est rediffusé n’est pas non plus sans rapport avec la misère, alors on va dire que pour cacher la misère on duplique la misère.

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]

Pour les nouveautés, ça déchire l’imaginaire.
« L’atelier fiction »,  avec des fictions zintimes zet  politiques, parce que le mantra unique de tout l’imaginaire de la chaîne, c’est que l’intime est avant tout politique, et réciproquement.
Donc, samedi 16 octobre : « Stonewall », de David Léon. Le titre contient déjà en germe tout ce que vous pouvez imaginer d’intime et de politique.
« Stonewall est le récit d'une résistance politique. »
Une lecture enregistrée en public car le budget fiction a tellement cramé qu’une fiction élaborée en studio avec tsoin n’est pas possible, ce serait être trop respectueux envers les zauditeurs et ça c’est plus possible, parce que la casounette fiction, elle est moins glamour que les débats d’actu sur l’actu. Pensez-donc, aucun artiss' vient y faire sa promo ! Meeeeeeerde, la poisse !

A propos, « Stonewall » quoi que c’est vraiment ?
« Ce poème dramatique mêle histoire intime, à travers l’aventure amoureuse d’un couple et la relation à une figure paternelle, et histoire politique »
Bingo !

Le lendemain dans Théâââtre & Scies, rebelotte :
« 7 minutes-Comité d'usine »
Déjà diffusée en 2020, cette fiction laboure la vision unique de la société validée par la direction :
« un thriller social qui ouvre une double réflexion sur la valeur marchande du travail et la prise de conscience des mécanismes de domination »

Il reste une case fiction à boucher, car vous avez compris que la fiction c’est du bouche-trou autant que possible, le feuilleton.
Redif’ durant la semaine du 11 au 15 octobre d’une lecture dépressive sur Lou Reed, ce génie de la musique du XXème siècle (les icônes pop = l’histoire de la musique du XXème siècle pour France Culcure), qui en était à sa troisième diffusion à l’antenne depuis 2017, c’est dire l’intensité du génie. Tellement génial que les trois, oui, les trois diffusions sont disponibles à l’écoute !
Du travail de pro, oui, mais du travail de pro qui n’en a rien à secouer de passer toujours les mêmes scies.

La Fiction à France Culture - Page 37 3137La Fiction à France Culture - Page 37 597
La Fiction à France Culture - Page 37 6104


Les trois semaines suivantes, nouvelle diffusion des « Misérables ».
Feuilleton de 2012, déjà rediffusé en 2014 et en 2018.

Depuis la rentrée, l’encéphalogramme de la fiction est presque plat. Les obligations à la fiction, imposées par le cahier des charges, obligent à faire tourner les redif’. Les nouveautés ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Et les quelques doigts en question sont plongés dans la cuve d’acide de la Ligne Générale entièrement dévouée à la lutte des classes, la lutte des sexes, la lutte finale !

Curly 

Curly

362
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Les riches fictions de France Tubercule - Sam 23 Oct 2021, 19:27

Les riches fictions de France Tubercule

Deux options, tout le potentiel de l’imaginaire à votre portée.
Option 1- La gröss cata.
Option 2- Moi, moi, moi et mon rapport à l’autre et tout ça tout ça.

Samedi 23, les deux fictions du soir ont choisi l’option 1.
Et en direct s’il vous plaît, pour un tout économique. Fiction = lecture. Mais en direct.

                                                                    La Fiction à France Culture - Page 37 1248

Whaouuu ! En direct ! A vos podcasts !

Exemple de Zamiatine en 1991 sur la même chaîne (Source INAthèque). Vous allez vous rendre compte d'à quel point nous sommes passés de la misère élitiste à un bon gros programme riche pour le bonheur des familles.

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 37 2_199110

Seconde fiction, toujours option cata.

                                                                            La Fiction à France Culture - Page 37 2154

On peut déjà l'écouter en plus, trop bon. Enfin, n'abusez pas. Précédentes diffusions : 2017, 2019, bref, retour du séisme tous les deux ans. Bien sûr, aucune indication que c'est une nouvelle diffusion, nul ne sait pourquoi. Cacher la misère de la méga baisse de production de fictions ? Meuh non, et pis d'abord, quelle misère ?

Dimanche 24, il reste l’option 2 pour changer a little bit.

                                                                            La Fiction à France Culture - Page 37 3138

L'option 2 déploie sa richesse en deux temps :

1- Moi

                                                            La Fiction à France Culture - Page 37 Moi10

2- Les autres moi

                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 Les_au10

Bonnes soirées !

Curly 

Curly

363
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Du haut de Latour, la fin du monde nous contemple - Mar 16 Nov 2021, 19:56

Latour peut en cacher une autre.
Derrière The Bruno Latour’s Ultimate Experience était planqué "Cosmocolosse", un atelier fiction. Fiction tout seul ça faisait trop plouc, alors que dans « atelier fiction », on questionne les limites de la fiction pour se demander s’il faut s’interroger pour déconstruire un imaginaire à reconstruire parce que là on patauge dans un monde pourri qu’il faut parfumer au Wizard, la bombe qui sent bon mais qui pollue.

                                                                                          

Latour a trouvé un concept extra non polluant et qui sent bon la nature en fête avec les cuicui, les pioupiou, les meuhmeuh qui broutent la beuh à l’état pur.
Le réchauffement climatique, Bruno Latour a pris garde de vous le reformuler en des termes parfumés afin de vous en foutre plein le naze.
Le réchauffement climatique est une occase pour prendre conscience que la terre qu’on broute et l’air qu’on respire, faut quand même faire gaffe avec.
Ce qui donne, en langage Latour (merci Google Trad) :
« Le réchauffement global – l’événement le plus important qui vient vers nous selon les climatologues et les écologistes – est aussi le symptôme de l'irruption de ce nouveau personnage controversé, qu'on appelle Gaia. »

L’art de dire des choses simples avec des termes pompeux, qui pompent, pompent, que c’en est trop, faut sortir la bombinette à bonnes odeurs.

                                                                                            

Gaïa, je ne sais pas si vous connaissez le grec, mais c’est oui bon vous connaissez le grec on va pas tourner autour de Latour.
« Gaïa : de pur objet, celle-ci est devenue sujet, un "Cosmocolosse", et nous objets ridicules que les tempêtes et les catastrophes anéantiront peut-être. »
De la philosophie pure.

« Il y a aussi Noé qui tente de sauver les hommes en lançant le chantier d'une arche gigantesque, les scientifiques et leurs avancées, les climato-sceptiques qui découragent toute initiative en faveur de la réduction de la hausse de la température, James Lovelock, scientifique qui a défendu l'hypothèse Gaïa... Et les êtres humains, perdus entre les différents discours, et prévisions, et que la pièce tente d'interpeller, avant qu'il ne soit trop tard. »
Mais où Bruno Latour va-t-il chercher tout ça ?
James Lovelock n’est pas seulement le gaïaman, c’est aussi, et là les franculturés vont tomber du haut de Latour tellement c’est géant :
« James Lovelock est membre de l'Association des Écologistes Pour le Nucléaire (AEPN), car il estime que cette industrie est bien moins dangereuse pour Gaïa que l'usage des combustibles fossiles et que les craintes qui entourent l'industrie nucléaire sont irrationnelles. » in la préface de J.Lovelock au livre de Bruno Comby "Le nucléaire avenir de l'écologie ? », cf Wikitruc.

Ne tournons pas autour de Latour, l'atelier appuie subtilement sur le champignon collapsologique.

L’atelier bricolage fiction est annoncé comme une « Tragi-comédie climatique et globale ! »
Que nenni, point d’exclamation, nous allons avoir des idées à la pelle, du rire au kilo, et des catastrophes globales en vrac.

L’atelier, après y avoir bien rangé tous les outils et fermé la porte à clé, on va y foutre un mégafeu, et pour masquer la puanteur, on va assaisonner le tout d’un bon coup de Wizard.

                                                                                                 

Curly 

Curly

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Les beaux comptes de France Cultutre - Lun 27 Déc 2021, 11:51

Il est à peine perceptible que les économies sont drastiques sur le plan de la fiction.
Adaptations minimales de textes peu originaux,  lectures en public avec prise de son freelance, interprétations source de souffrance pour l’auditeur…
A peine perceptible.
La nouveauté consiste à se payer une fiction sans payer les acteurs qui y jouent. Comment est-ce possible ? Simple, suffit de trouver un partenariat avec une école de théâtre et d’offrir l’opportunité aux élèves de passer sur les ondes. Le contenu : la lecture de contes de Grimm enregistrée à Avignon. Avignon, pour faire frémir les apprentis comédiens. Trop classe Avignon.

                                                                                                    La Fiction à France Culture - Page 37 Oper1122

                                                                                   La Fiction à France Culture - Page 37 Oper1123

Le truc avait été déjà tenté plus tôt, sans succès – le résultat se fait attendre – lorsque la direction avait demandé aux enseignants d’envoyer les podcasts conçus avec leurs élèves.

                            La Fiction à France Culture - Page 37 Oper1124

                                La Fiction à France Culture - Page 37 Oper1125

Leur faire miroiter un passage sur une antenne « prestigieuse » n’a pas suffi. En tout cas pour l’instant. Peut-être que le côté « je remplis ma grille gratos » ça se voyait un peu trop. Le coup des concours (combien de concours la station lance-t-elle, toujours au profit des éditeurs, partenaires économiques bien plus que culturels ?), des partenariats avec les écoles, c’est du tout bon, les heureux élus ont l’impression de gagner le gros lot sans se rendre compte qu’ils sont juste exploités par le Grand Capital, pourtant si critiqué par l'ensemble des programmes de la chaîne.

Le bénéfice est double, et inattaquable au prime abord : montrer que la station aide la création dans les quatre coins de l’hexagone, et montrer à la tutelle que ça coûte que dalle ou presque.
Avant que la direction d’il y a vingt ans ne décide de casser la fiction, il y a avait des « équipes de réalisation », et les acteurs employés étaient de vrais acteurs, souvent de grandes voix – issues du théâtre, du cinéma, du doublage.
Proposer les contes de Grimm lus par des apprentis comédiens, en public et en extérieur, c’est bien gentil, mais à l’arrivée, qui c’est qui souffre ? L’auditeur. Parce que ce travail sans aucun doute pédagogiquement intéressant ne gagne rien à être présenté à un public aussi vaste, et parce que pour couronner le tout la prise de son en extérieur est absolument dégueulasse. Cour du Musée Calvet ? Sans doute mais ce n’est pas précisé, ça ne mérite pas. Il a été décidé par l’équipe fiction d’écrire juste « enregistré à Avignon ». Quand ce n’est pas à Paris, quel intérêt y a-t-il à préciser ?

Présenter un travail d’école, où les élèves butent sur le texte – rien que la lecture pose problème, et ne parlons pas de l’intonation - montre le mépris de la direction envers la fiction.
Une telle interprétation serait présentée dans un autre cadre – télé, ciné, théâtre -, nul ne l’accepterait. Mais à France Culturre, ça passe, parce que l’auditeur est une serpillière sur laquelle on s’essuie, et que les pauvres élèves sont de bonnes poires qui ont permis à la direction de remplir à moindre coût une heure d’antenne.

Curly 

Curly

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Les Hauts de Hurlevent - Ven 14 Jan 2022, 19:22

Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë
Difficile de se pâmer à l’écoute de ce feuilleton. Pourtant, tout n’est pas catastrophique : la musique, sobre – piano / violoncelle – parvient à s’intégrer de manière crédible dans l’histoire. Par contre, que dire du reste ? Mieux vaut ne pas s’étaler trop en longueur.
C’est le type même de feuilleton que l’on aimerait bien aimer, mais l’interprétation est trop inégale, nous sommes parfois à la limite de l’ânonnement. Les voix masculines sont interchangeables, sans véritable caractère, et pour les voix féminines ce n’est guère mieux, à part Clotilde Mollet dans le rôle de Mrs Dean, qui en raison des exigences du rôle a une voix plus mâture.
La réalisation : pour créer une ambiance bien comme il faut,  une seule idée qui, forcément, au bout d’un certain temps lasse autant que les voix : rafales de vent – ça caille dehors – et le feu qui crépite – fait chaud dedans.
L’adaptation est on ne peut plus classique, il s’agit plus d’un montage du texte d’Emily Brontë que d’un travail vraiment de réécriture. Du coup, ce qui est bon à la lecture ne l’est pas nécessairement en radio. Et par exemple quand dans le premier épisode le narrateur décrit les gestes des personnages, cela aurait pu être réécrit de manière plus efficace, c’est-à-dire pensé pour la radio.
Cette réalisation est poussiéreuse, académique. Une énorme régression. Il y eut à France Culture des réalisateurs de fiction qui ont fait preuve de plus d’inventivité, même dans l’adaptation de classiques, et qui ont pour certains su créer une écriture originale purement radiophonique, surprenante, déjouant les attentes des auditeurs. Citons rapidement Claude Mourthé,  Jeanne Rollin-Weiss, José Pivin, René Jentet.  

Ma patience a eu des limites, l’éponge fut jetée après le quatrième épisode.


Générique donné par le site de France Culture :
Hurlevent des monts, traduction Pierre Leyris
Réalisation et adaptation Juliette Heymann
Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière
Musique originale de Denis Chouillet
Avec : Clotilde Mollet (Mrs Dean), Guillaume Durieux (Heathcliff), Laurent Cléry (Lockwood), Audrey Bonnet (Cathy), Leslie Menu (Catherine), Jean-Claude Frissung  (Joseph), Amandine Gay (Mrs Dean jeune), Eugène Marcuse (Heathcliff jeune), Valérie Moinet (Mrs Earnshaw), Laurent Lederer (Mr Earnshaw), Adrien Serre (Hindley jeune), **Pauline Ziadé (**Heathcliff enfant), Suzanne Lachartre (Cathy enfant), Clément Bresson de la comédie française  (Hindley), Jérémy Lewin (Edgar Linton jeune), **Dominique Parent (**Robert), Emilia Ca'Zorzi  (Isabelle enfant),Nathalie Kanoui (Mrs Linton), Charles Borg  (Mr Linton), Amélie Jalliet (Zillah), Sylvain Deguillame (Hareton), Brice Hillairet (Linton), Arnaud Aldigé (Edgar Linton), Melissa Barbaud (Isabelle), Christine Pignet (La servante de Hurlevent), Jehanne Carillon (La servante du manoir), Arsène Jouet (Linton enfant), Albert Gonzales Gelot (Hareton enfant), Gabriel Loubrieu (Le petit pâtre), Sébastien Faglain (Le paysan)

Et les voix de : Cécilia Dassonneville, Mathilde Choisy, Morgane Hainaux, Serge Roumy, Paul Nouhailler et Damien Paisant.
Bruitages : Sophie Bissantz
Musique originale et piano : Denis Chouillet, violoncelle : Elena Andreyev
Prise de son, montage et mixage : Antoine Viossat, Barnard Lagnel, Elise Leu et Manon Houssin
Assistant à la réalisation : Pablo Valero

Curly 

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57, rue de Varenne par François Pérache & Cédric Aussir - suite - Mar 15 Fév 2022, 11:00

Suite du billet du 3 janvier 2020 où un compte-rendu nuancé des cinq saisons était proposé.
Cette suite sera moins nuancée mais tout aussi désordonnée. Elle n'efface en aucun cas ce qui a été écrit en 2020. Les paroles s'envolent, les écrits font ce que vous savez.

57, rue de Varennes - L'ordre et le désordre (diffusion du 14 au 18 février 2022)

Tout aurait pu se terminer à la fin de la « saison » (terminologie piquée aux séries tévé…) précédente. La révolte grondait, les révélations concernant la mort du ministre Bélanski laissait la fin ouverte sur une nouvelle très grosse crise.
Ce qu’il y a de bien sur la page du feuilleton, c’est que les rédacteurs du soit-disant résumé vous offrent le dénouement sur un plateau.

L’écoute de ce feuilleton reste réjouissante, et avec cette série de maintenant trente épisodes, voilà la seule réalisation d'importance originale (pensez, ce n’est même pas une adaptation !) de la chaîne, qui donne un petit aperçu de ce que pourrait être une radio de création. Les possibilités offertes par la radio en tant qu’art et non en tant que passe-plats ont été ces dernières années coulées dans le béton pour le tout actu/tout promo. Pourtant dans les années 70/80, France Culture avait su aller loin, bien au-delà de ce que propose actuellement France Culture. Un peu comme si le cinéma 100 ans après son invention était redevenu muet... D'accord, la comparaison est tirée par les cheveux, mais elle n'est, j'espère, pas muette.

Toujours donc de petites vignettes qui défilent à un rythme soutenu, avec des bons mots, souvent acides. L’auteur brasse les éléments de langage qui ont défilé ces derniers mois chez les politiques en changeant leur sens. Il prend tout ce qui s’est déroulé depuis deux ans pour le mélanger, le caricaturer à loisir.
Il n’y a pas de virus, Dieu merci, mais un état d’urgence avec conseil des ministres en visio, et un Pablo Mercadal confiné chez lui pour des raisons autres que sanitaires.
Le personnage un peu fadasse de Camille Fournier prend de l’épaisseur en devenant tout aussi vorace que les autres, ce qui n'était pas flagrant dans la précédente saison, où il cachait alors bien son jeu.

Comme dans chaque saison, un pastiche, encore réussi, celui de l’allocution présidentielle.

L’auteur choisit la seule fin possible à cette histoire. Le point de départ, celui de la première saison, la mort de Bélanski, reste au devant de la scène, rejoint par de nouvelles révélations sur celle du président Rimoux.
Les personnages sont embarqués sur un paquebot constamment en train de sombrer. Les naufrages se succèdent, et seuls les plus forts en sortent vivants. En ce qui les concerne, rien ne peut être définitivement bouclé à la fin.

Les idées du moment passent dans la moulinette de la satire, avec un humour grinçant qui surprend au regard des programmes habituels de la chaîne, toujours au premier degré et sans jamais une once d’humour, ou alors de l’humour bas de plafond, ce qui ne compte pas.

Parfois, et c’est l’une des forces de la série finalement, ce n’est pas l’avancée de l’intrigue qui est au devant du micro, mais les petits à côté qui donnent lieu à des scènes enlevées. La proximité avec les comédies italiennes acides des années 60/70 est perceptible.

Cette saison a la particularité de contenir une longue analepse qui se passe bien avant la mort du président Rimoux, à la fin du quatrième épisode et au début du cinquième.

L’auteur de la citation, donnée au début du dernier épisode, et d’où est extrait le titre de la saison, « L’ordre et le désordre », n’est pas donné.
Or, petit pied de nez, ce n’est pas une citation de Charles Maurras, auteur de « L’ordre et le désordre » , mais de Paul Valéry.

Générique donné sur la page du feuilleton. L'interprétation, excellente, est dominée par Hervé Pierre, magistral P-Y Gerland.

                                                         La Fiction à France Culture - Page 37 Oper1194

François Pérache & Cédric Aussir ont réalisé pour France Culture une autre fiction, qui hélas n'est plus disponible actuellement à l'écoute, et qui ne fut que fort peu promue par la chaîne lors de sa diffusion en octobre 2020 : Les palmes.

Curly 

Curly

367
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Gatsby le Kéké, le retour de la revanche du retour de la revanche du retour ! - Mar 01 Mar 2022, 19:51

Monomaniaque, France Culturututure est prête à réenregistrer la même chose, et à la rediffuser à foison dans la foulée . (Pas mal l’allitération, non ? Non ? Vous trouvez pas ? Eh bien enlevez-la si vous en êtes capable, ou alors ne la lisez pas. Vous l’avez lue ? Oubliez-la, cette parenthèse est faite pour vous aider. En fait non, finalement, c’est plutôt l’inverse. On va quand même continuer après avoir fermé au préalable la parenthèse ouverte juste pour vous énerver
La Ligne Générale a décidé un beau jour de 2018 d’adapter Gatsby le Magnifique de Francis Scott (avec deux t) Fitzgerald (avec un seul t), d’engager un rappeur pour le rôle parce ça fait super cool mais why not, mais qui joue la comédie comme moi de la viole de gambe. Vous ne m’avez jamais entendu jouer de la viole de gambe ? Veinards, vous ne savez pas combien la vie est belle. Profitez-en. Ceux qui m’ont entendu l’ont hélas oublié.

L’histoire commence en 2018. Chut… ça commence…

                                                                                                                               La Fiction à France Culture - Page 37 1274

Mais ce n’était que le début… Gatsby le Kéké arrivait au galop…
                                                                                                                                       
                                                                                                            La Fiction à France Culture - Page 37 2175

                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 3152

                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 4128
                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 5105

                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 5a10
                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 6112
                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 797
                                                                                           La Fiction à France Culture - Page 37 894

C'était trop. Il fallait varier les plaisirs. Alors il y eut une pause.

                                                                                                   La Fiction à France Culture - Page 37 973

Et après la pause, la reprise de la reprise à l’antenne, dans un nouvel enregistrement, celui enregistré à la Maison de la Radio

                                                                                                   La Fiction à France Culture - Page 37 1057

Après la même fiction réenregistrée, une nouvelle pause s’imposait. La même.

                                                                                                  La Fiction à France Culture - Page 37 11104

Ah… Avignon 2020...Une programmation de rêve… et le come-back de

                                                                                                 La Fiction à France Culture - Page 37 1275

Suivi de son indispensable complément de service

                                                                                                 La Fiction à France Culture - Page 37 1431


Et nous arrivons clopin-clopinant en 2022 à

                                                                                              La Fiction à France Culture - Page 37 1529
               
Il est temps de nous quitter, et je t... hein, quoi que qu'est-ce ? Stop !

Breaking news !
Prochainement sur France Cltlture,

                                                                                   La Fiction à France Culture - Page 37 1625

Curly 

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De l'autre côté de l'enfer de Noël Simsolo - L'hommage de l'équipe fiction à René de Obaldia - Dim 06 Mar 2022, 11:58

Nouvelle nouvelle nouvelle (on ne compte plus) diffusion de la fiction
« De l'autre côté de l'enfer » de Noël Simsolo
Générique complet donné sur le site :
Réalisation Pascal Deux
Avec Marc Barbé (Alain Zorsky), Marie Kauffmann (Sandra), Marie-Odile Weiss (Carole), Christophe Reymond (Frederic Rodiot), Christophe Odent  (Pierre Couvat), Luc-Antoine Diquero (Jacques Grivier ), Pierre Baux (Louis Moreau), Christophe Brault (Paul Chaland), Philippe Berodot (Henri Querlin ), Adina Cartianu (Ava Querlin), Johanna Nizard (Linda), Christophe Vandevelde (Guy Corial), Valentin de Carbonnières (Marc Rosaire), Grégoire Oestermann (Mathieu Vinard), Jean-Claude Dauphin (Le Tigre), Rares Ienasoaie  (L'homme Blond), Matthieu Rauchvarge (Le père de Sandra), Antojo (Le serveur chez Linda)
Et les voix de Benjamin Auberger, Valentine Atlan, Léo Reynaud, Jérôme Chappatte, Patrick Hauthier, Valérie Moinet, Norbert Ferrer, Mathilde Martinage, Jean-François Gross, Amanda Langlet, François Bérard, Sébastien Thevenet, Ange Amiel, Sylvain Gautier, Mateus De Macedo.
Bruitages : Bertrand Amiel
Musique : Damien Salançon
Prise de son / montage et mixage : Olivier Dupré, Pierre Henry et Yannick Magnin
Assistantes à la réalisation : Louise Loubrieu et Clémence Gross


Noël Simsolo, ancien producteur occasionnel de la chaîne, a aussi écrit plusieurs polars pour la radio. Le dernier, celui-ci, date de 2016. Il fut décidé de commander à l’auteur trois nouvelles aventures pour ce héros fatigué. La rediffusion du 6 mars sera suivie les prochaines semaines des nouveaux épisodes.
L’idée d’étirer la série, nous l’espérons, même si par principe ce n’est pas une idée follement originale, permettra à son auteur d’étoffer son personnage.
Car pour l’instant, cette fiction ne sort pas trop des sentiers battus, des stéréotypes de la série noire version années 70/80, celle qui était dominée par des auteurs tels que Jean-Patrick Manchette, Didier Daeninckx ou Jean-Bernard Pouy.
L’histoire, plutôt bien interprétée, combine les classiques du genre : réseau de prostitution, complot politique, services secrets, enquête policière, et bien sûr, la trahison de l'ami fidèle. Les ingrédients de ce que l’on pourrait appeler une série B radiophonique. Certainement est-ce l’ambition de son auteur.
Seulement dans une bonne série B, nous attendons l’étincelle qui va atomiser les clichés pour susciter un intérêt accru. Ici, cela reste au niveau de la série B tout ce qu’il y a de classique, sans l’étincelle. Sans doute était-ce aussi l’ambition de l’auteur.
Le héros fatigué est un espion à la retraite, qui n’attend plus grand-chose de la vie, et qui va se retrouver au cœur d’une affaire d’envergure suite à la mort d’une prostituée qu’il avait accueillie chez lui la veille, et qui, à la fin, malgré la résolution heureuse mais sanglante de l’affaire, n’en sort que plus accablé par le destin. Les surprises de l’intrigue sont celles que l’on attend, et du coup ce ne sont plus vraiment des surprises. Le double dénouement – à l’intrigue politique Noël Simsolo a rajouté une histoire secondaire, celle d’une prostituée, Sandra, qui va aider notre héros - est celui que l’on attend d’une série B qui se respecte.
Noël Simsolo va-t-il passer à la vitesse supérieure ? Il ne faut jurer de rien, mais pour le coup ce serait surprenant. Nous le saurons les prochaines semaines.
Hélas, la réalisation abuse d’une musique originale pas vraiment originale non plus, puisque les nappes de synthé soulignant les moments dramatiques nous renvoient à son usage abusif dans de nombreuses séries TV.

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Dans Théââtre & Scies est annoncé, avec un sacré retard à l’allumage, un hommage à René de Obaldia.

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 37 2177

« En hommage à René de Obaldia disparu à l’âge de 103 ans le 27 janvier 2022, nous avons choisi de diffuser Genousie, sa toute première pièce créée à la radio en 1957. »
« Nous avons choisi ... » Choisi rien du tout.
Alors que dans un billet précédent il a été indiqué que l’œuvre quasi (je mets quasi par prudence) intégrale de René de Obaldia a été enregistrée par la radio, et que plusieurs pièces ont été spécifiquement écrites pour elle, que ne choisit pas l’équipe de Théââtre & Scies ? « Genousie », toujours la même pièce, multidiffusée depuis de années, toujours à portée de mains et d’oreilles et qui évite de faire un choix dans l’œuvre radiophonique de Obaldia qui doit faire dodo bien comme il faut dans les placards de l’INA.

« Genousie » a été diffusée dans Théâââtre & Scies le 13 juillet 2019, et dans les Nuits le 5 septembre 2016, le 14 juin 2014 et le 27 janvier 2014, rien que ça.
Faut-il attendre sagement le 13 mars qu'hommage soit rendu, alors que la diffusion de 2016 dans les Nuits vous attend encore ?

                                                                                        La Fiction à France Culture - Page 37 1277

Pour cette nouvelle nouvelle nouvelle nouvelle diffusion hommage, la page du site est ornée d’une image moche offerte par des iconographes qui ne savent manifestement pas ce qu’ils illustrent, et qui visiblement n’en ont rien à foutre.

                                                                                    La Fiction à France Culture - Page 37 3154

Il y avait « pays imaginaire » dans la présentation ? Allez, vite sur Getty, et c’est torché.

La Fiction à France Culture - Page 37 4130


Pour la seconde heure Théââtre & Scies se rattrape quelque peu avec Le général inconnu, mais pas dans la version réalisée par José Pivin, avec Claude Piéplu dans le rôle titre, encore disponible dans les Nuits. Nous aurons celle diffusée le 16 mars 1969 dans Lectures à une voix, l'émission de Michel Polac où un seul acteur, ou auteur, lisait une pièce en public, jouant de fait tous les personnages. Dans cette version, René de Obaldia est le lecteur/interprète.

Curly 

Curly

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« La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains. » - Ven 11 Mar 2022, 19:25

Il est rare de renvoyer à l’écoute d’un « Atelier fiction » du samedi soir, case fiction sinistrée par la sinistrose, reflet des angoisses torturées de la Ligne Générale, où le souci de respecter les thèmes imposés (en gros la peur des catastrophes polymorphes) passe par le non souci absolu du fond comme de la forme. Tant que le trouillomètre est gonflé à bloc, tout va bien, et peu importe si le résultat est une bouillie informe, magnifiée par la concordance parfaite entre la catastrophe du fond et la catastrophe de la forme.

Depuis début 2022, nous avons eu en l’espace de deux mois et demi seulement – seulement ! Imaginez fin décembre !

Concert Fiction - Ça va ! Poèmes d’Octobre de Vladimir Maïakovski
Le poète chante l’épopée bolchévique, avant la pleine conscience du désastre qui le conduira au suicide.

"Iphigénie" de Jean-René Lemoine
Cette pièce évoque la puissance et la fragilité de l'être face à l'écroulement de son univers

"8 Novembre" de Hakim Bah
Plongeon dans les années sombres de la Guinée sous le règne de Sékou Touré.

"Et Dieu ne pesait pas lourd" de Dieudonné Niangouna
Monologue de Dieudonné Niangouna en forme de pamphlet sur l’état du monde d’aujourd’hui tel qu’il ne va pas…!

Fin du monde ? de Cécile Wajsbrot
Une méditation onirique et radiophonique sur la fin des temps.

"Ali après" d'Alban Lefranc
Cassius Clay, a été dans les années 60 et 70 un grand agitateur de foules. Sa technique pugilistique en apparence suicidaire, ses déclarations fracassantes, son engagement contre la guerre du Vietnam et aux côtés des Black Muslims : tout concourait à faire de lui un formidable catalyseur de haines et de passions.  

"Comme un zeppelin en flammes dans son vol de retour" de Simon Diard
" Un silence irréel où plus rien d'hostile ne pénètre son cerveau ramassé sur lui-même dans la position à adopter en cas de crash"

"Le Point sur la carte" de Benjamin Abitan
un docu-fiction (...) mêlant (…) les questionnements politiques et intimes.

"Le livre de l’inquiétude" de Fernando Pessoa
Denis Lavant a choisi de lire (...) des extraits de "Livre(s) de l'inquiétude"
Denis Lavant s'est intéressé au Baron de Teive, aristocrate commençant à rédiger son journal au moment où il a décidé de se suicider.

"By Heart" de Tiago Rodrigues
Un acte de résistance artistique et politique, tout autant qu’une lutte contre le temps, l’oubli, le vieillissement, contre l’absence et la disparition.

Promis, je les ai tous mis, pas un atelier ne manque. On croirait à une parodie de caricature.

La semaine prochaine, retour du programme normal avec

"Le Télégraphe céleste" de Claire Richard
Claire Richard (...) s'intéresse aux croisements entre intime et politique.

Le croisement intime et politique, un croisement bidon : y'a pas d'crois'ment nom de Dieu !
On vous le hurle dans les tympans toute la journée, sainte ou pas : l’intime EST politique !
A force de manier les clichés à la pelle, normal que les pinceaux finissent par s’emmêler.

Tout ça pour en arriver à l’atelier fiction du 12, qui, lui, mérite d’être distingué. Une anomalie normale car datant de 1998, produite par André Velter, qui proposait quotidiennement des lectures de poèmes (« Poésie sur parole »). Je précise parce qu’aujourd’hui, la poésie, c’est une demi-heure de discussion promo sur laquelle nous jetterons un voile pudique.

A l’écoute, donc, le numéro de « Poésie studio » du 25 mai 1998, où Jacques Roubaud lisait des poèmes de son recueil « La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains. »
réalisation Claude Guerre
musique originale Christian Rosset
avec Jacques Labarrière (improvisations au piano)

Curly 

Curly

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De l’autre côté de l’enfer - Federico Garcia Lorca - Lun 28 Mar 2022, 18:18

« Samedi noir »
Il convenait de revenir sur la suite de la série de Noël Simsolo « De l’autre côté de l’enfer », puisqu'un billet était déjà revenu sur le premier épisode.
Quatre autres histoires, « L’écho des ténèbres », « La bête immonde », « Mensonges Blues » et « Le nouveau tigre » cette dernière étant une lecture de dix minutes proposée en complément.
Pas de quoi sauter au plafond, même si demeurent les qualités d'interprétation mentionnées dans le premier billet.
Les clichés s’accumulent et se ressemblent. Sitôt écouté, sitôt oublié.
Le plus gros ratage se trouve dans « L’écho des ténèbres », où le gros méchant pas beau décide de raconter sa méchante histoire en décidant de mettre en fond sonore une chanson des Moody Blues. Inutilement grandiloquent, et déjà vu, lu, entendu dans des séries B, voire Z.


« L’atelier fiction »
Bien mieux, et sans aucun rapport heureusement, une nouvelle diffusion d’un « Orphée Studio » de André Velter, récital de poèmes de Federico Garcia Lorca, enregistré le 21 novembre 2002 au Théâtre de l’Aquarium, et dont la version radiophonique fut diffusée le 20 août de l’année suivante.
Seul le titre est peu inspiré : « Le poème du siècle dernier, parcours de Federico Garcia Lorca » 
Les poèmes viennent du recueil « Impressions et paysages ».

L’émission se présente comme un petit spectacle, mais uniquement pour les oreilles. Bien qu’enregistré en public, la réalisation (de Claude Guerre) gomme totalement cette présence. Pas de micro dans le public semble-t-il. Même pas d’applaudissements à la fin.
Les textes sont lus à trois voix. Quelques passages chantés, et présence, aussi importante que les textes, de la guitare de Pedro Soler.
Les acteurs : Anne Alvaro, Quentin Baillot, Eric Elmosnino.
Trois voix qui se suivent, s’entremêlent ou se répondent. Le récital, en tout cas dans sa version radiophonique, est finement construit.
On distinguera la voix à fort caractère de Anne Alvaro, grave et fragile, tremblante, sans cesse donnant l’impression qu’elle va s’éteindre. Une voix qui a un style. A ne pas confondre avec les voix de standardistes immatures, et donc interchangeables, qui ont envahi les programmes de France Culture.

Philaunet 

Philaunet
Admin

371
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Dostoïevski salopé - Mer 30 Mar 2022, 07:34

La malhonnêteté de France Culture vis-à-vis de ses auditeurs ? Quotidienne. Un exemple : omettre que la lecture d'une œuvre a été faite en public et non en studio. Avec Les carnets du sous-sol de Fiodor Dostoïevski France Culture diffuse donc la captation d'un spectacle (sans date), et non une production de studio dirigée, enregistrée et montée par une équipe de professionnels. C'est dire la différence... Mais du moment que l'on abat la carte Chéreau, il n'y a plus rien à dire, n'est-ce pas ? Sinon que l'écoute de cette lecture est un supplice (peut-être est-ce le but). La prise de son est mauvaise (mais qu se soucie de ce "détail" ?), l'acteur a une mauvaise élocution et dérape, on entend des rires niais quand il n'y a aucune matière à se gondoler, bref, du remplissage de grille opportuniste (voyez, on diffuse un auteur russe !).

Pour se remettre : Un homme, une ville - Fiodor Dostoievski à Pétersbourg [1979] par Jean Montalbetti - Avec Jacques Catteau - Réalisation Jean-Claude Loiseau (que ces noms sont synonymes de qualité disparue !). Ou encore L'effrayant, l’effrayé (09-01-1966) Par Arthur Adamov - Réalisation René Jentet.

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