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La Fiction à France Culture    Page 36 sur 44

Bas de page ↓   

Curly 


351
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''Le rendez-vous de la médiatrice'', une fiction France Culture - Jeu 24 Juin 2021, 18:46

Le duo formé par la médiatrice et la direction de France Culture est devenu un grand moment de non-communication avec les auditeurs. Les lettres lues semblent venir d’auditeurs avertis qui font par miracle toujours passer la Ligne Générale de la chaîne comme une lettre à la poste.
Le duo du 24 juin, sur les fictions de France Culture :
«J’adore votre radio et les interviews sont toutes formidables et d’un niveau éblouissant. En revanche, Les fictions et les choix esthétiques n’ont pas bougé depuis 40 ans (bruitages, types de voix, montage) Quel est le cahier des charges esthétiques des fictions ? Non pas le choix des textes qui est souvent très intéressant mais la réalisation. »
Lettre-type de critique constructive qui semble sortir d’une fiction plus que de la réalité.
1- Tout est génial. Pas la peine de donner un contre-exemple (il y en a beaucoup de fort précis sur ce forum), ce serait trop long. Tout est éblouissant.
2- Le bémol : la fiction.
A quoi voit-on que cette lettre sent bon la fiction de propagande ?
Le jugement à l’emporte-pièce, et qui va à rebours de la pensée du « c’était mieux avant » que combat la direction actuelle. Logique.
Non, au contraire, c’est pareil qu’avant. En raison de réductions budgétaires drastiques, la fiction a beaucoup perdu de sa superbe, mais pour noyer la poiscaille, publions et lisons une lettre qui va dans le sens contraire.
3- La réponse de la direction, qui d’entrée prend l’anonyme auditeur pour une buse.
Alors soit cet auditeur est bidon et le manque de respect en ce cas s’explique aisément, soit cet auditeur est réel, et la direction ne lui porte qu’un respect relatif.

La réponse de la direction : « Qu’il (l'auditeur) n’a pas eu de chance ? Je ne sais pas ce qu’il a écouté. Je me demande même si c’était sur notre antenne pour vous dire la vérité. »
En gros, la direction traite cet auditeur de débile.
Parce qu’en 2021, la fiction déborde de créativité : adaptations vivantes et dynamiques, réalisations fulgurantes, acteurs de premiers plans, feuilletons fleuves déployant toutes leurs magnificences. Ça ne s'entend pas, alors Dieu merci la direction est là pour nous imposer ce que nous devons en penser.

« France Culture n’a cessé d’inventer de nouvelles formes, des formes en musique. Ça a pris la forme de grands concerts familiaux, de concerts fictions. Récemment, il y a eu les fables de La Fontaine, Ernest et Célestine. Je pense que ce sont des formes extrêmement modernes. »
En quoi est-ce moderne ? Nous ne le saurons pas, car toute la magie des éléments de langage réside dans le fait que le sens importe peu, le tout est que le mot en mette plein les mirettes.

Les fables de La Fontaine et un conte de Daniel Pennac, c’est moderne. Et en plus y’a de la musique avec, alors nom de Dieu que c’est moderne !

« La fiction a lancé aussi toute une collection de podcasts que j’invite nos auditeurs à écouter. Ce sont des podcasts généralement tournés en son binaural en 3D »

La technologie est une chose, ce qu'on en fait en est une autre.

« j’ai plutôt le sentiment que la fiction, précisément, s’est beaucoup renouvelée et du reste, elle a pris une envergure dans cette maison, et dans notre proposition globale qui est extrêmement importante, je crois qu’il y en a pour tous les publics. »
Magnifique proposition globale de jargon technocratique qui ravira effectivement tous les publics.

Pour conclure sur la fiction, la lettre de l’auditeur perplexe -réel ou fictionnel - est jetée à la broyeuse, et la médiatrice de prononcer cette phrase ailée au sujet de la fiction : « Et elle est plébiscitée par les auditeurs qui nous le disent également. »
Très belle phrase, d’une grande précision.

Nous passerons sur la suite de ce duo, qui vend la grille d’été comme si c’était une promo de tomates au rayon fruits et légumes de votre supermarché de proximité.

Pour montrer que la fiction de France Culture est d’une puissance de frappe phénoménale, nous nous contenterons de quelques exemples, car c’est grâce à des exemples concrets que la réalité se fracasse sur la propagande directionnelle.

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]

Le feuilleton de la semaine, Jim Morrison Indoors/Outdoors de Christine Spianti [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-21.06.2021-ITEMA_22706313-2015C3480E0008.mp3" debut="06:52" fin="08:56"]

Un renouvellement de la forme post-moderniste qui réinvente la notion d’ennui dans son sens le plus large.

A titre de comparaison, voici le début de 120 rue de la Gare d’après Léo Malet, diffusé récemment dans les Nuits. Réalisé en 1982 par Jean-Jacques Vierne, nous entendons nettement que le progrès est allé dans le bon sens, celui de la réduction budgétaire. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-01.01.2020-ITEMA_22243503-2019C3372E0701.mp3" debut="02:38" fin="10:44"]

Philaunet 

Philaunet
Admin

352
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Re: La Fiction à France Culture - Jeu 24 Juin 2021, 23:12

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#37116) a écrit:Le duo formé par la médiatrice et la direction de France Culture est devenu un grand moment de non-communication avec les auditeurs. Les lettres lues semblent venir d’auditeurs avertis qui font par miracle toujours passer la Ligne Générale de la chaîne comme une lettre à la poste.

Le duo du 24 juin, sur les fictions de France Culture (....)

Pour montrer que la fiction de France Culture est d’une puissance de frappe phénoménale, nous nous contenterons de quelques exemples, car c’est grâce à des exemples concrets que la réalité se fracasse sur la propagande directionnelle.

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]
Mais que c'est mauvais, mauvais, mauvais !  Et c'est ce que promeut la Direction ? C'est absolument consternant.

Puisqu'il est question de rendre musicales les fables de La Fontaine :



Avec Django Reinhardt, et le quintette du hot club de France en 1942. + Version remasterisée.

Philaunet 

Philaunet
Admin

353
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Re: La Fiction à France Culture - Sam 26 Juin 2021, 08:07

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#37116) a écrit:Le duo formé par la médiatrice et la direction de France Culture est devenu un grand moment de non-communication avec les auditeurs. Les lettres lues semblent venir d’auditeurs avertis qui font par miracle toujours passer la Ligne Générale de la chaîne comme une lettre à la poste.
Le duo du 24 juin, sur les fictions de France Culture :
«J’adore votre radio et les interviews sont toutes formidables et d’un niveau éblouissant. En revanche, Les fictions et les choix esthétiques n’ont pas bougé depuis 40 ans (bruitages, types de voix, montage) Quel est le cahier des charges esthétiques des fictions ? Non pas le choix des textes qui est souvent très intéressant mais la réalisation. »
(...)
Pour montrer que la fiction de France Culture est d’une puissance de frappe phénoménale, nous nous contenterons de quelques exemples, car c’est grâce à des exemples concrets que la réalité se fracasse sur la propagande directionnelle.
(...)
Le feuilleton de la semaine, Jim Morrison Indoors/Outdoors de Christine Spianti [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-21.06.2021-ITEMA_22706313-2015C3480E0008.mp3" debut="06:52" fin="08:56"]

Un renouvellement de la forme post-moderniste qui réinvente la notion d’ennui dans son sens le plus large.(...)
C'est l'esthétique de la parole durassienne appliquée à tout texte, avec cette élocution où la dernière syllabe est précipitée, prononcée dans un souffle, pour faire "définitif" : je n'ai rien à dire ou à exprimer, alors je retiens la dernière syllabe pour attirer l'attention et masquer le vide de l'expression.

Cela fait des années que des lectrices se croient intelligentes de détimbrer leur voix, de lui donner ce côté rauque et caverneux pour faire inspiré alors que ce n’est que l'expression de l'affectation et de la vacuité, synonymes de France Culture dans les fictions contemporaines.



munstead 


354
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Re: La Fiction à France Culture - Sam 26 Juin 2021, 11:13

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t452p350-la-fiction-a-france-culture#37119) a écrit:
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#37116) a écrit: (...) Le feuilleton de la semaine, Jim Morrison Indoors/Outdoors de Christine Spianti [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-21.06.2021-ITEMA_22706313-2015C3480E0008.mp3" debut="06:52" fin="08:56"]

Un renouvellement de la forme post-moderniste qui réinvente la notion d’ennui dans son sens le plus large.(...)
C'est l'esthétique de la parole durassienne appliquée à tout texte, avec cette élocution où la dernière syllabe est précipitée, prononcée dans un souffle, pour faire "définitif" : je n'ai rien à dire ou à exprimer, alors je retiens la dernière syllabe pour attirer l'attention et masquer le vide de l'expression.

Cela fait des années que des lectrices se croient intelligentes de détimbrer leur voix, de lui donner ce côté rauque et caverneux pour faire inspiré alors que ce n’est que l'expression de l'affectation et de la vacuité, synonymes de France Culture dans les fictions contemporaines.


Merci Curly et Philaunet. Je rencontre en ce moment quelques problèmes pour m'endormir, mais à 10 heures du matin, en écoutant, grâce à vous, le feuilleton de la semaine, Jim Morrison Indoors/Outdoors de Christine Spianti, et en fermant les yeux, je suis tombé dans un sommeil quasi profond en 2'03. Juré, vécu!
Même les clichés sur la "vraie perle noire" (mais café au lait) n'ont pas freiné ma plongée dans les abîmes de Morphée. Merci.

Curly 

Curly

355
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L'hôtel Saint-Pol et quelques autres feuilletons. - Mer 28 Juil 2021, 12:25

Les programmes d’été mettent en avant quatre grands feuilletons. Aucun n’est une nouveauté. Mais avec les quatre sur l’affichette moche, ils peuvent donner l’impression d’un déploiement créatif estival. Tout est dans l’impression.
Intéressant, les quatre mis bout à bout donnent une idée de l’évolution de la fiction sur France Culture au cours de quatre décennies.
Le site à chaque fois présente les textes adaptés, et non les feuilletons, confondant lecture et écoute. La direction actuelle joue au libraire, la radio n’est qu’un moyen pour vendre des livres.

Les deux feuilletons « Sous le volcan » d’après Malcolm Lowry et « Le quatuor d’Alexandrie » d’après Lawrence Durrell, respectivement de 2004 et 2007, réalisés par Christine Bernard-Sugy, souffrent d’une interprétation inégale. Dans les années 2000, la fiction sur France Culture a déjà du plomb dans l’aile.

De 1983 date « L’hôtel Saint-Pol » d’après Michel Zévaco. La qualité de la production est toute différente. La luxuriance est au rendez-vous, et l’interprétation comme la réalisation, sans compter l’adaptation par deux spécialistes du roman populaire que sont Serge Martel et Pierre Dupriez (cf par ex. ) font de ce feuilleton une réussite.
Complètement rocambolesque, l’histoire se déroule, après un prologue agité en 1395, fin 1407, et met en scène le roi fou Charles VI dont le trône et la vie sont convoités par son ignominieuse femme Isabeau de Bavière et son amant le duc de Bourgogne dit aussi Jean Sans Peur. Enlèvements, combats, héros invincible, l’inépuisable Hardy de Passavant, et même, cerise sur le gâteau, sorcellerie avec résurrections à la clé, les péripéties n’ont peur de rien, et surtout pas du plus improbable.
Charles VI, Hardy et la douce héroïne Roselys/Odette ont beau être victimes de nombreuses tentatives de meurtre, ils s’en sortent toujours in extremis.
Zévaco, qui accumule à peu près tous les poncifs possibles, n’y va pas de main morte, et l’interprétation fonce tête baissée dans ce déploiement d’invraisemblances avec une énergie et un amusement palpables.
Même si l’on entend nettement que le tigre de compagnie de la reine a la voix du bruiteur, nous avons envie d’y croire à fond.
Les autres bruitages par contre (duels à l’épée, chevaux…) sont faits de manière plus convaincante.
Présenté comme un « feuilleton d’été en 32 épisodes », il fut diffusé à l’origine du 19 septembre au 1er novembre 1983. France Culture était alors dirigé par Yves Jaigu, qui lui ne ménageait pas ses forces pour faire de France Culture une radio culturelle.
En 1983, pas de podcast. Il fallait ne pas louper la diffusion en flux, ce qui n’était pas évident. Ces programmes, aujourd’hui, en devenant des podcasts, trouvent certainement bien plus d’auditeurs qu’ils n’en ont trouvé à l’époque.

Le générique :
réalisation Evelyne Frémy – assistante Marie-Rose Derouët
bruitages Alain Platiau et Frédéric Antoine
prise de son Hervé Leveau
collaboration technique Jacqueline Duchamp
adaptation Serge Martel et Pierre Dupriez
musique Pierre-Max Dubois
les musiciens : Christian Dufour, alto, Marc Massuet, alto, Sylvia Abramowicz, flûte à bec, Yanet Puech, flûte, Denis Roussel, hautbois, René Sicart, basson, Michel Souleillet, trompette, Patrick Moureaux, trompette, Claude Gleizé, trombone, Jacques Bieze, trombone, Claude Zibi, guitare, Agnès Massuet, harpe, Nin Le Quan, percussions, Olivier Dubois de Lhermont, timbales.
avec Yves-Marie Maurin, Jean-Paul Zehnacker, Bérangère Dautun, Catherine Laborde, Renée Faure, Sylvie Artel, l’incontournable Linette Lemercier (pour jouer Hardy de Passavant enfant dans les premiers épisodes, évidemment), Maurice Travail, Anne Robin, Alain Christie, Diane Dehgan, Jean-Paul Cisife, Yves Arcanel, Liliane Gaudet, Jacques Maire, Guy Dhers, Lionel Prevel, Christian Zanetti, André Oumanski, Régine Blaess, Danielle Volle, Annick Allières, Ginette Franck, Anne Alexandre, Jacques Bretonnière, Monique Martial, Michel Derville, Germaine Lafaille, Claude Pasquier, Nicolas Bremont, Francine Olivier, Martin Trévières, Nadia Barentin, Fred Personne, Roland Ménard, Gaétan Jor, Jacques Ciron, Marie-Hélène Breillat, Jean-Pierre Leroux, Michel Morano, Jean Amos, Yves Pignot, Maurice Sarfati, Jean Leuvrais, Bernard Valdeneige, Bertrand Beautheac, Guy Marly, Francine Bouffard, Annick Jarry, Jacques Charby, Gilles Warga, Sylvain Clément, Jean-Paul Richepin, Jean-Paul Tamaris, Jean Péméja, Bruno Allain, Jack Bérard, Jacques Born, Michel Clainchy, Daniel Dhubert, Jean Le Mouël, Anne Doat, Philippe Etesse, Emmanuel Franval, René Breuil, Marie-Jeanne Gardien, Patrice Keller, Catherine Lafond, Claude Pasquier, Fred Descamps, Sophie Jeney, Fernand Guiot, Jean-Noël Sissia, Jeanne Herviale, Vincent Villenave, Véronique Valmont, Hubert Bution, Michèle Amiel, Maurice Bourbon, Philippe Moreau, Martine Lainé, Jean Coste, Georges Lucas, Claude Pascadel, Lise Cornier, Christine Cayzac, Françoise Jacquet, Pierre Decazes, Gérard Dournel, Christiane Lasquin, Pierre Garin, Vincent Grass, Dominique Toutlemonde, et Serge Martel (le narrateur semble-t-il).

Le dernier feuilleton date de décembre 1971, et fut déjà diffusé dans les Nuits : « Bouvard & Pécuchet » avec Michel Galabru et Jacques Duby. Adaptation de Michel Manoll, et réalisation de Georges Godebert. Interprétation sans faille, et réalisation impeccable. Il fut déjà mentionné dans d'autres billets.

Un dernier, dans les Nuits, « Jacques le Fataliste », là aussi c’est une nouvelle diffusion de novembre 1963 (pas pour France Culture mais pour RTF Promotion) Premier épisode ici.
Cf ce billet :
Jacques le Fataliste et son maître 1/10 (11/11/1963 RTF Promotion)
De Denis Diderot - Adaptation Roger Pillaudin - Bruitage Robert Maufras - Interprétation Jean-Pierre Cassel (Jacques), Jean-Roger Caussimon (son maître), Judith Magre, Maurice Nasil, Jacques Morel, Yves Peneau, Jean Péméja, Pierre Peyrou et Jacques Dumesnil (Diderot) - Réalisation Henri Soubeyran
En dix épisodes de durées variables, le récit de Diderot, à la radio, n’a presque pas besoin d’être vraiment adapté, seulement coupé par ci par là. Les longs dialogues entre Jacques et son maître, les récits interrompus, tout passe comme sur des roulettes. L’équipe s’est même permis d’en rajouter un peu, puisque Jean-Roger Caussimon dans les trois derniers épisodes est remplacé par un autre acteur, qui interprétait déjà un personnage secondaire dans le feuilleton.
L’ensemble est enlevé, dynamique (...)

Philaunet 

Philaunet
Admin

356
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De la poésie... - Dim 19 Sep 2021, 12:11

C'est beau la poésie des œuvres d'imagination (de presque imagination) à France Culture :

Par un extraordinaire acte d’imagination, nous voici transportés dans l’univers intérieur d’une jeune fille violée et réduite en esclavage par les djihadistes nigérians. Elle leur échappe et, avec acharnement et ténacité, entreprend de reconstruire sa vie brisée.

"Girl" de Edna O'Brien Le 19/09/2021 Fictions / Théâtre et Cie

Curly 

Curly

357
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La fiction sous respirateur artificiel - Lun 27 Sep 2021, 17:04

Que faire quand les fictions deviennent une obligation du cahier des charges, au même titre que les émissions religieuses, et qu’elles sont moins vendeuses que les moulinés de commentaires d’actu coulés dans le moule des chaînes d’actu ?
Bin oui, dans une fiction, y'a pas de livre à vendre, zut de zut, alors que dans un brouet d'actu, on peut y fourrer plein d'invités qui viennent parler de leur livre à acheter, et en plus ça coûte cher, il faut payer des acteurs, des techniciens... quelle horreur.
Le service public en est-il encore un quand les programmes tapinent bassement pour faire de l’audimat ? Que faire quand le seul objectif est de faire monter le chiffre d’audience à moindre frais ?

La Une, flashée en ce jour vers 17h :

                                                        La Fiction à France Culture - Page 36 Opera947

Les auditeurs qui applaudissent savent-ils seulement ce que pourrait être une chaîne comme France Culture ?
Alors la fiction, non seulement la direction des programmes la fourre sous le tapis, mais en plus elle nous les reprogramme en nouvelle diffusion en faisant croire que c’est du tout neuf.
Les nouveautés sont d’une pauvreté affligeante : des fictions qui tournent autour des problèmes d’actualités, semi-fictions, semi-reportages afin de se rapprocher un maximum des autres programmes d’actu qui constituent la majeure partie de la grille. Quand ce n'est pas le cas, ce sont bien souvent (tout le temps ?) des rediff' plus anciennes.

Sinon, la grille recase en flux ce qu’elle a déjà servi en podcast nattes & tifs il y a quelques mois.
Les seules nouveautés de la rentrée : les lectures d’Avignon, les 3/4 d’entre elles en nouvelle diffusion, sans que ce soit précisé bien sûr. Déjà diffusées cet été – une éternité – les voilà dans la grille de rentrée, toutes neuves toutes pimpantes.
La qualité de certaines de ces lectures a été mise en valeur plus haut dans le fil des programmes d'été (cf la dernière partie de ce billet).
La semaine prochaine, après le podcast nattes & tifs remaquillé en feuilleton de la semaine « Les disparus de Bas-Vourlans » un machin sans idée dont il a déjà été question ici, nous passerons à une rediff’ de 2017, « Baltimore, une année au cœur du crime » de David Simon, un reportage-fiction.
Ce qui nous amènera au mois d’octobre avec une seule nouvelle fiction produite par la chaîne :  « Autour du monde » d’après Laurent Mauvignier, qui a la chance de bien se fondre dans les programmes : esclavage économique sur fond de Fukushima.
Les lectures d’Avignon, elles, auront bien servi, deux fois pour la majorité d’entre elles. Du remplissage.
Le samedi 2 octobre dans « Samedi noir », après les lectures, voici « Le château » d’après Kafka », en deux parties. La fiction date de 2010, mais ce n'est pas signalé sur le site.

Absolument aucune idée, aucune imagination. Et surtout, pour les nouveautés une pléthore de fictions engagées dans l’actu pour bien coller à une grille uniforme.
Est exclu de la grille tout ce qui ne relève pas d’un réalisme le plus cru, l’humour, la fantaisie… bref, une foule de choses.
Une vision de la fiction rabougrie, sectaire. Tout ce qui ne rentre pas dans la Ligne Générale, on coupe.

La direction actuelle peut se targuer d’une belle victoire, celle d’avoir mis sous respirateur artificiel le département fiction de la chaîne, au nom d’une idéologie « tout actu » et « anti-élite » (notion populiste rappelons-le). Les tarabiscotages littéraires, c'est pour les gros intellos. L'art ça doit être simple, bien coller au réel, et le réel, c'est l'actu, bien entendu !

Si un doute persiste, veuillez consulter les programmes des fictions des années 60 aux années 90.

Philaunet 

Philaunet
Admin

358
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De la nunucherie en stock - Dim 03 Oct 2021, 13:53

Instructif pour mesurer le niveau de nunucherie et de ridicule qu'atteint France Culture dans ses "Ateliers Fiction", le numéro "Je reviens de loin" de Claudine Galea (43 minutes). Les télérameuses doivent forcément aimer. À vérifier.

Qui peut écouter plus de 7 minutes (de 6' à 7', c'est corsé) cette mise en onde d'un texte dont on imagine par la lecture qui en est faite qu'il ne brille pas par l'imagination ou l'humour ? La misère totale. Et c'est censé s'adresser à des jeunes de 12 à 17 ans de l'IdF (parce que plus âgés, non , à l'exception de Marie Richeux) ?

De la même chanceuse à qui Céline Geoffroy et Mary Simon (les hommes ne savent pas faire de radio, c'est un fait, entériné par la directrice et ses collaboratrices) offre une heure de radio publique promotionnelle : "Désordres" autrefois sous l'autre nom "Allô Macha" :  "Ils ont 20, 50 ou 80 ans, s’adressent à l’être aimé par le biais du téléphone, des écrans et des chansons, pour tenter de circonscrire les désordres de l’amour". Extrait : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21813-02.10.2021-ITEMA_22793791-2021C18016E0019-21.mp3" debut="00:00 fin="02:20"]

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p350-la-fiction-a-france-culture#37285) a écrit:(...) Les nouveautés sont d’une pauvreté affligeante : des fictions qui tournent autour des problèmes d’actualités, semi-fictions, semi-reportages afin de se rapprocher un maximum des autres programmes d’actu qui constituent la majeure partie de la grille. Quand ce n'est pas le cas, ce sont bien souvent (tout le temps ?) des rediff' plus anciennes.
(...)
Absolument aucune idée, aucune imagination. Et surtout, pour les nouveautés une pléthore de fictions engagées dans l’actu pour bien coller à une grille uniforme.
Est exclu de la grille tout ce qui ne relève pas d’un réalisme le plus cru, l’humour, la fantaisie… bref, une foule de choses.
Une vision de la fiction rabougrie, sectaire. Tout ce qui ne rentre pas dans la Ligne Générale, on coupe.

La direction actuelle peut se targuer d’une belle victoire, celle d’avoir mis sous respirateur artificiel le département fiction de la chaîne, au nom d’une idéologie « tout actu » et « anti-élite » (notion populiste rappelons-le). Les tarabiscotages littéraires, c'est pour les gros intellos. L'art ça doit être simple, bien coller au réel, et le réel, c'est l'actu, bien entendu !

Si un doute persiste, veuillez consulter les programmes des fictions des années 60 aux années 90.

Curly 

Curly

359
Répondre en citant  
Pince-Oreilles magiques - Mer 06 Oct 2021, 14:50

Suite du billet du 1er mai 2020.

Sans prévenir, en catimini, voilà la mise en ligne d’une série d’ « Histoires du Pince Oreille ».
Pas de touittes fracassants, rien sur la Une dévouée à l’actu. Rien. Les enfants peuvent toujours courir. Les enfants sur la Une actuellement, ce ne sont que proies pour pédophiles. A part l’actu, rien d’autre n’existe.
La série « Loup y es-tu ? » existe pourtant, il faut fouiller un peu, et on tombe sur sept histoires mises en ligne le 27 septembre dernier. Les émissions datent de 1995, forcément. Pour l’aujourd’hui, il faudra se coltiner « L’île au trésor » (admirez toujours l’originalité des choix de textes), concert-fiction conçu pour rentabiliser un max la production : orchestre National de France, engagé pour jouer une musique de film planplan en tapis sonore, public payant pour faire un peu rentrer les pépettes, et donc enregistrement public qui boucle le tout en une prise et paf pouf pif c’est emballé. (cf plusieurs billets en remontant ce fil, le dernier billet étant celui où l'on peut entendre une fable de La Fontaine sinistrée)
Mais ne médisons pas, la diffusion n’est pas encore diffusée, et vous pouvez toujours imaginer que ce sera différent des autres concerts-fictions.
Vous verrez, ce ne sera que meilleur, à condition de ne pas vous confronter à la réalité du programme. Mais nous médisons encore, halala, quels mauvais esprits.

La série « Loup y es-tu », revenons-zy. Et confrontons nous aussi la réalité des programmes de 1995 à la mise en ligne récente.
« Loup y es-tu », une série de Catherine de la Clergerie réalisée par Jacques Taroni, musique originale Christian Paccoud, bruitages Catherine Ledoux. Source Inatheque comme d’habitude.

1995 :
1ère émission, du 2 décembre :
- Lettre du loup des vosges aux français de Prince Sadruddin Aga Khan, avec Vicky Messica
- Un petit loup de plus de Marie-Hélène Delval, avec Vicky Messica, Marccel Tassimot, Vincent Grass, Maurice Antoni, Michèle Amiel.
- L'enfant de la forêt profonde de Bernard Clavel, d'après un conte russe. Avec Marcel Tassimot, Dimitri Rafalsky, Thomas Rivière, Dominique Lacarrière, Florence Bott.

2nde émission, du 9 décembre :
Le roman de Renart, de Samivel :
- Le loup et les anguilles avec Dominique Lacarrière, Vicky Messica, Charles Gonzalès, Yves Arcanel, Marcel Tassimot.
- La pêche d'Ysengrin avec Dominique Lacarrière, Vicky Messica, Charles Gonzalès, Thomas Rivière, Jacques Maire
- Les malheurs d'Ysengrin avec Dominique Lacarrière, Vicky Messica, Charles Gonzalès

3ème, du 16 décembre :
- Marlaguette de Marie Colmont avec Yves Arcanel, Vicky Messica, Serge Crouzet
- Le grillon, le loup et les abeilles de Daniel Segala avec Yves Arcanel, Vicky Messica, Thomas Rivière, Dominique Lacarrière
Trois textes de Gianni Rodari avec Vincent Grass, Yves Arcanel
- Il n'y a plus de grand-père
- Les trois petits cochons
- Le petit chaperon

4ème, du 23 décembre :
Le loup de Marcel Aymé, avec Fred Personne, Jacques Maire, Sandrine Le Berre, Catherine Therouenne

5ème & dernière, du 30 décembre :
Loup y es-tu de Catherine de La Clergerie avec Florence Bott, Serge Crouzet, Brigitte Bavuz Jeanne Cellard

Ce qui nous fait treize histoires.

2021
Seules sept d’entre elles ont été mises en ligne. C’est un remontage, et un remontage qui fut sans douleur, puisqu’il n’a demandé aucun effort. Économique, vite fait.
Personne n’a eu l’idée pourtant vaguement  bonne de mettre en ligne les cinq émissions en intégralité ? Non.
Ce qui s’est passé est bien simple. Le remontage en sept histoires est celui effectué lors de la publication en un double alboum CD en 1998. La chaîne a pris les deux CD, et a mis chaque plage en ligne, dans le même ordre en plus.

La version CD, prise sur un site de vente en ligne :

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 36 1243

La version France Culrtule :

La Fiction à France Culture - Page 36 2149La Fiction à France Culture - Page 36 3134

Pour faire un chiffre bien rond (?), la chaîne a ajouté une huitième histoire :
"Les oreilles magiques" : La princesse grenouille
Aucun générique pour cette émission du 20/02/1988 produite par Annie Epelboin et réalisée par Étienne Vallès, déshabillée de son générique, et qui vient tout droit d’un autre alboum CD contenant cinq histoires de la série « Les oreilles magiques ».
                  
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France Culture ne se donne même plus la peine de produire des créations originales (ah...les concerts-fictions…), ni même d’aller piocher dans ses archives, elle reprend tels quels les CD Radio France, disponibles dans le commerce, et dans à peu près toutes les bibliothèques municipales.

Et j’allais oublier le plus amusant : Étienne Vallès, le réalisateur, a mis en ligne sur YouTube la totalité du double CD.

                                                                                

Philaunet 

Philaunet
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Un ridicule achevé que personne n'a suivi jusqu'au bout sauf les acteurs - Mar 12 Oct 2021, 14:52

Avant de commenter brièvement plus bas,
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#36609) a écrit:Pour créer un podcast nattes & tifs pas original, la recette de France Tuctuc est :
- vous prenez tous les lieux communs et les clichés qui marchent bien auprès du grand public d'après des études formelles faites auprès de panels rentrés dans des camemberts multicolores.
- vous en prenez plusieurs au hasard, jusqu’à ce que l’arc narratif soit formé tout bien comme il faut.
- vous passez à l’écriture, où vous vous disciplinez pour ne strictement rien faire de ces clichés car il ne faut surtout pas surprendre l’auditeur, sans ça vous foutez les camemberts en l'air.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#36609) a écrit:Les clichetons tirés au sort, même pas dignes d’un atelier d’écriture de collège, sont :
- le réchauffement climatique, pour faire un peu actu in the wind.
- deux squelettes au fond d’un lac : ce qui donne une cold case à réchauffer, comme dans les séries à la chaîne de la tévé.
- des enquêteurs mal assortis  - un curé et deux ados - mais qui vont s’entendre, coooooooooooooooooool.
- des secrets de famille cachés - parce que ce sont des secrets - vont être découverts, parce que sinon l'intrigue pédale dans la s'moule.
- des lettres de corbeau.
- la fin se termine parce que c'est la fin, et par la révélation du secret via un mystérieux carnet secret retrouvé lu avec conviction par une voix d'élève de CM2 qui défonce nos nerfs avec une révélation de taille : ces salopiauds de villageois ont assassiné les parents de Ahmed.
Une scène d’aveu hystérique, comme dans les vieilles sagas de l’été de TF1.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#36609) a écrit:Résultat : Les disparus de Bas-Vourlans, une intrigue de roman jeunesse en mal d’inspiration que vous qualifiez dans un élan de créativité proprement inouïe de « série policière pleine de rebondissements et de mystère ».
On a donc essayé ces "Disparus" sans avoir relu auparavant cette recension. Trois minutes plus tard, le podcast était envoyé à la poubelle.

Qui peut croire deux secondes à l'incarnation d'un prêtre par l'acteur qui l'interprète ? Ce dernier a le ton interchangeable des assistants de commissaires dans les séries télé. C'est d'un ridicule ! Les dialogues sont tout aussi peu crédibles. Rien ne marche. C'est dire le niveau de jugement de ceux qui ont autorisé cette diffusion sur les ondes de France Culture.

Peut-être que cette production est, encore une fois, destinée à remplir le cahier des charges "Fictions" et à faire travailler des acteurs, mais non à être écoutée ? Qui en effet a pu suivre en entier ces deux heures en 11 parties ? France Culture ne fait pas donner les trompettes de la renommée sur ses "fictions" via les habituelles louanges dithyrambiques chez la médiatrice...

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#36609) a écrit:Surtout démultipliez le nombre d’épisodes en les faisant le plus court possible : l’attention du poisson rouge ne dépassant pas trop les 10mn (les études sont informelles). Et pis ça donne l’impression que c’est plus long.

Comme générique, vous mettez quatre notes qui se répètent ad lib parce que ça fait mystérieux. Les clichés sont, eux, formels.

L’interprétation sera évidemment de tout second ordre, mes oreilles sont aussi formelles.

Mais si vous aimez les séries françouaises de TF1 et France 2, vous ne serez pas dépaysés.
La Direction AJT – pour une obscure histoire de pulpe que si elle touche le fond y’a tout qui pète – sait que chercher le public des séries qui enfilent les clichés au km, c’est se donner une chance de faire péter le compteur des téléchargements. A nous les graphiques glorieux, les camemberts coulants de bonheur.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t452p340-la-fiction-a-france-culture#36609) a écrit:En parlant de camembert, vous gagnerez aussi l’étiquette qui va avec !

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Curly 

Curly

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Et maintenant ? Des redif' ! - Sam 16 Oct 2021, 12:04

Mais où est donc passé le département fiction de France Culture ? Il existe encore ?

Redif’ redif’ redif’ !

Les émissions dédiées à la fiction tournent de plus en plus en rond. Les quelques rares nouvelles fictions, dont la production n’arrive pas à la cheville de ce qui fut jusqu’à la fin des années 90 l’un des fleurons de cette chaîne, sont rentabilisées à mort en étant rediffusées, rediffusées, rediffusées.
Une fiction passée dans Théâtre & Scie ? Hop, quelques semaines plus tard vous la retrouvez dans Samedi noir, sans qu’il soit mentionné que c’est une redif’.
Samedi 16 octobre, « Samedi noir », les fables de La Fontaine, pitoyable « concert-fiction » déjà évoqué ici-même.

Nous pouvions y entendre un extrait que je vous remets afin que la souffrance auditive fasse partie de votre univers mental :

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]

« Samedi noir », c’est censé être une fiction à tendance polar, thriller, fantastique, policière, enfin zut, c’est « Samedi noir ». La Fontaine dans « Samedi noir » ?
Vous n’avez pas compris que les subtils programmateurs de la chaîne n’en ont strictement plus rien à foutre ?
La gomme est mise sur le sociétal, sur l’actu, sur le buzz, alors ils ne peuvent être à la fois au four et au moulin !
Toutefois, la fiction n’est ni au four, ni au moulin, mais dans le tiroir en bas à droite au fond de la remise.

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Son pas si indisponible que ça

                                                                                La Fiction à France Culture - Page 36 2152

Pour la nouvelle diffusion, la page a juste été dupliquée, sans que quiconque prenne la peine de signaler la redif’.
Reprendre en octobre ce qui est toujours dispo depuis mai, c’est juste remplir l’antenne pour cacher la misère. Ceci dit, ce qui est rediffusé n’est pas non plus sans rapport avec la misère, alors on va dire que pour cacher la misère on duplique la misère.

Les fables de La Fontaine. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13026-30.05.2021-ITEMA_22683932-2021C11356E0020.mp3" debut="37:54" fin="45:40"]

Pour les nouveautés, ça déchire l’imaginaire.
« L’atelier fiction »,  avec des fictions zintimes zet  politiques, parce que le mantra unique de tout l’imaginaire de la chaîne, c’est que l’intime est avant tout politique, et réciproquement.
Donc, samedi 16 octobre : « Stonewall », de David Léon. Le titre contient déjà en germe tout ce que vous pouvez imaginer d’intime et de politique.
« Stonewall est le récit d'une résistance politique. »
Une lecture enregistrée en public car le budget fiction a tellement cramé qu’une fiction élaborée en studio avec tsoin n’est pas possible, ce serait être trop respectueux envers les zauditeurs et ça c’est plus possible, parce que la casounette fiction, elle est moins glamour que les débats d’actu sur l’actu. Pensez-donc, aucun artiss' vient y faire sa promo ! Meeeeeeerde, la poisse !

A propos, « Stonewall » quoi que c’est vraiment ?
« Ce poème dramatique mêle histoire intime, à travers l’aventure amoureuse d’un couple et la relation à une figure paternelle, et histoire politique »
Bingo !

Le lendemain dans Théâââtre & Scies, rebelotte :
« 7 minutes-Comité d'usine »
Déjà diffusée en 2020, cette fiction laboure la vision unique de la société validée par la direction :
« un thriller social qui ouvre une double réflexion sur la valeur marchande du travail et la prise de conscience des mécanismes de domination »

Il reste une case fiction à boucher, car vous avez compris que la fiction c’est du bouche-trou autant que possible, le feuilleton.
Redif’ durant la semaine du 11 au 15 octobre d’une lecture dépressive sur Lou Reed, ce génie de la musique du XXème siècle (les icônes pop = l’histoire de la musique du XXème siècle pour France Culcure), qui en était à sa troisième diffusion à l’antenne depuis 2017, c’est dire l’intensité du génie. Tellement génial que les trois, oui, les trois diffusions sont disponibles à l’écoute !
Du travail de pro, oui, mais du travail de pro qui n’en a rien à secouer de passer toujours les mêmes scies.

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Les trois semaines suivantes, nouvelle diffusion des « Misérables ».
Feuilleton de 2012, déjà rediffusé en 2014 et en 2018.

Depuis la rentrée, l’encéphalogramme de la fiction est presque plat. Les obligations à la fiction, imposées par le cahier des charges, obligent à faire tourner les redif’. Les nouveautés ne se comptent même pas sur les doigts d’une main. Et les quelques doigts en question sont plongés dans la cuve d’acide de la Ligne Générale entièrement dévouée à la lutte des classes, la lutte des sexes, la lutte finale !

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