Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t94p790-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#31642) a écrit:Merci pour le message complet ci-dessus dont j'extrais :
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p790-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#31630) a écrit: (...) Sur le 11 novembre, la rédaction a trouvé l'angle d'attaque négatif qu'elle aime tant. (...) Cette fois, c'est le multilatéralisme cette vieille lubie du PR. Tenez, même un dirigeant de la Banque mondiale nous explique que les ouvriers des aciéries de sa ville natale n'ont pas profité de l'ouverture des frontières. Il s'agit de globalisation, d'économie, pas de multilatéralisme? Et alors?
Steven Boyer a fait un petit montage entre sonneries aux morts et insultes au PR ("Vous êtes un escroc!"). Très élégant, très fin. Le PR est accusé d'avoir voulu courir deux lièvres à la fois dans son périple et l'on retiendra (on, c'est FC) essentiellement les récriminations de certains dont la retraitée "massacrée" par la hausse de CSG sans doute. Bref on est en pleine objectivité. (...)
[
Fin de citation]
S'agissait-il de cela (votre Steven presque Gouaillier le laisse supposer) :
Le Reportage de la rédaction 12 11 2018 "
Semaine de commémorations : Emmanuel Macron entre souvenirs et couacs" (...)
Retour sur cette séquence, donc, puisque l'ami L. de la Rédaction n'aime pas qu'on s'interroge sur ses productions.
La séquence durait 4'54'', introduction d'Erner comprise. Jusqu'à 2'35'' le montage laisse croire que durant toute la durée de ses déplacements, le Président de la République (PR) a été accueilli par des insultes ou des critiques. Le monteur du reportage a donc créé une opposition (ah le binaire, seul moyen d'accéder aux cerveaux faibles des auditeurs...) entre le cérémonial et les interpellations, les deux semblant égaux en intensité. Était-ce bien le cas ?
À 2'35, M. Gouaillier parle de "tristesse" en introduisant un témoignage auquel il faut bien tendre l'oreille (qui le peut le matin à cette heure-là ?) et l'on est étonné, vu l'intro, de tomber sur les paroles de ce président d'Anciens combattants condamnant les critiques visant le PR en cette circonstance. Munstead, l'aviez-vous noté ? Puis nouveau témoignage satisfait sur la présence de Mme Merkel. Enfin, brève "analyse" d'un spécialiste en communication jugeant qu'EM a eu tort de jouer sur deux tableaux, le commémoratif et la rencontre sur le terrain avec des Français (je suppose que s'il n'y était pas allé, le même aurait estimé qu'il aurait été dans sa tour d'ivoire...).
Qu'est-ce qui reste d'une séquence de 5 minutes ? Ce qui est le plus audible, à savoir la parole du présentateur et du spécialiste (à fort volume dans des studios). Puis l'introduction et surtout la conclusion qui donne la couleur définitive de la séquence et ce qui reste en mémoire.
Que veut faire passer M. Gouaillier en fin de séquence ? Que les livres d'histoire retiendront la commémoration, mais pas les invectives. En filigrane, c'est un regret du journaliste.
À l'écoute de cette séquence, j'avancerai que M. Gouaillier a conçu un reportage à charge contre le Président de la République tout en intégrant des éléments à décharge, peu audibles et présentés de manière ambiguë, afin de feindre un équilibre. Sa conclusion (sur un ton neutre) sous-entendant que l'histoire retiendra les discours solennels mais pas les quelques imprécations sur le prix de l'essence (le devrait-elle donc ?) est un nouvel exemple de la torsion de l'information en vue de créer un récit politique conforme aux convictions de son auteur.