Pas toute la critique, pas toute : « Le Semeur » : le récit historique vire au roman Harlequin "Ligoté par des conventions narratives surannées, Le Semeur troque son originalité potentielle pour une romance nunuche, ornementée par les chromos rebattus de la vie paysanne. L’ensemble, qui aurait pu respirer ou la truculence ou la subversion, se perd dans une approche précautionneuse, pétrie d’une bienséance timide et d’un sensualisme hygiénique.munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p530-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#29631) a écrit: (...) Erner continue à faire ce qu'il appelle un billet d'humeur tous les matins, juste avant 7 H. Aujourd'hui, le vaillant combattant des petits travers de notre société s'attaque à Star Wars
On pourrait lui suggérer d'autres cibles , plus actuelles, le film Le Semeur, par exemple, une minauderie féministe où tous les éléments de la bonne pensée parisienne (Xe, XI, XVIIIe arrdts) sont illustrés presqu'à la Hamilton (Oooops, excusez-moi): fraîches paysannes, toutes belles, merveilleusement habillées de cotonnades assorties, intérieurs rustiques mais si confortables, beaucoup de goût avec si peu, nourriture saine et simple, pichets d'eau claire, moissons en chantant (je sais mieux me servir d'une faux que toutes ces jeunes filles en fleur réunies), émois, regards, mâle pas très clair et pas très courageux, maternité, matriarcat, à bas l'Empereur et son coup d'État, répression brutale des forces de l'ordre, retour au pays, ce si beau pays.Tout y est. La critique a trouvé ça très bien, y compris FC. (...)
La faute, sans doute, à une artificialité de chaque instant. Marine Francen s’emmêle les pinceaux dans une reconstitution d’époque laborieuse, donnant l’impression que l’action se déroule dans un musée (tout est propre, même les étables). L’interprétation hasardeuse et les dialogues lourdauds n’arrangent rien à l’affaire de cette vignette historique qui vire peu à peu au roman Harlequin."
Mais le journaliste de Télérama, lui, (avec FC c'est blanc bonnet et bonnet blanc) a trouvé cela "formidable".
Quant à la réalisatrice de ce premier film (avec quel argent ? Oui, vive le CNC...), elle répond dans une interview-fleuve à Allociné à cette question :
Votre film est politique. Il sort au moment où une affaire de mœurs secoue l’industrie hollywoodienne. Ça compte, pour vous ?
M.F. : Au-delà des thématiques politiques brassées dans le film, je suis contente qu’un film puisse porter ces valeurs non pas en scandant une idéologie mais en montrant des gens qui font des choix de vie et de résistance. Oui, c’est un film très politique. Avant tout, mon film demande : "Qu’est-ce qu'’être une femme ?". Quand on enlève tout, le contexte historique, culturel, etc., que reste-t-il ? Pourquoi se sent-on une femme et pas un homme ? Qu’est-ce qui fait la différence ? C’est ça qui traverse le film et c’est vrai que l’actualité et mon film résonnent. Mais mon film n’est pas là pour répondre à une éventuelle question. Cependant, c’est un film écrit et réalisé par une femme, avec essentiellement des femmes, produit par une femme, distribué en France et à l’international par des femmes. C’est vraiment un film de femmes, sur les femmes et qui pose un regard sincère, cru et simple sur ce que c’est qu’être une femme. Il est aussi très loin de la diabolisation des hommes que j’essaie de fuir à tout prix.
On voit mal comment FC aurait pu ne pas aimer...
Ce n'est pas un film avec la mère Denis...