C'est de ceci que vous vouliez parler, donc : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/14310-12.09.2016-ITEMA_21073572-6.mp3" debut="03:15" fin="04:58"]munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p290-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#26846) a écrit:Quelqu'un aura-t-il le courage de dire à Hakim Kasmi qu'il parle trop vite, beaucoup trop vite. À 12H30 sa correspondance survoltée sur Alstom était absolument incompréhensible. Ou alors, deviendrais-je sourd? Vais-je devoir quitter Regards sur FC? Un journaliste non voyant qui s'adresse à des sourds… Quelle image!
Journal 12h30 du 12 09 2016 "François Hollande fixe au gouvernement l'objectif de maintenir des activités ferroviaires d'Alstom à Belfort, dont le groupe a annoncé l'arrêt la semaine dernière. Précisions d'Hakim Kasmi".
Effectivement, on note qu'entre des passages ralentis, Hakim Kasmi envoie quelques salves de mots presque inarticulés. Il y a un style derrière cela, je crois, celui d'établir des contrastes et ce n'est pas sans intérêt. Ici l'effet est moyen, mais on peut dire que le ton est largement au-dessus de la moyenne et en tous les cas professionnel, comparé à ce que je proposerai de faire entendre plus tard chez une correspondante.
J'ignorais qu'Hakim Kasmi était aveugle. À cette occasion, j'ai trouvé ceci qui nous dit de belles choses sur le rapport qu'entretiennent les aveugles (ou non-voyants, si c'est le mot obligatoire) avec la radio et sur la radio tout court :
L'association Valentin Haüy Au service des aveugles et des mal-voyants :''C'est en reportage à l'extérieur, puis au sein de sa rédaction à France Culture, que nous découvrirons le travail d'Hakim Kasmi, jeune journaliste non-voyant, chargé des sujets éducation/société au journal de France Culture. L'occasion de découvrir un enfant de la radio devenu grand, qui se dit « heureux comme un gosse dans un magasin de bonbons » depuis qu'il est parvenu à faire sa place au sein de la plus prestigieuse des radios françaises.
La plupart des non-voyants se définissent comme des enfants de la radio. A la différence des autres médias, celui-ci est en effet le seul qui leur a toujours été pleinement accessible. Pas besoin d'un tiers, comme en presse écrite ou en télé, pour en savourer la richesse et la diversité, nul besoin non plus d'une quelconque technologie, synthèse vocale, comme pour internet, pour en devenir un « consommateur » aguerri. Du fait de cette pleine accessibilité, la radio a souvent été la première source d'information des déficients visuels. Comme le dira un des personnages de ce documentaire : « la radio est ma deuxième maman et ma première maîtresse ». Enfances baignées de voix, de programmes, d'infos et de divertissements, qui leur permirent de se faire, sans intermédiaire aucun, leur propre idée du monde...voilà ce qui explique certainement le lien, profondément affectif, que les déficients visuels ont tissé avec les ondes. Ce documentaire raconte donc une histoire d'amour, entre une communauté de non-voyants et un média qu'on croirait « fait pour eux »''.