Journal de 18h du jeudi 16 février [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10060-16.02.2023-ITEMA_23290071-2023C10069S0047-21.mp3" debut="14:40" fin="17:08"]
Extrait du rapport Alcens cité en ouverture des explications de Fiona Moghaddam :
« Malgré la passion de Sandrine Treiner pour la chaîne et sa vision pour l’éditorial les audiences ne se font ni au prix ni grâce à la souffrance au travail. »
Ce n’est pas la fin de la phrase qui est à discuter, encore qu’avec les auditeurs, le rapport autoritaire y était aussi, il n’y a qu’à prendre les interventions à l’antenne de la direction, dans les Matins ou dans les Rendez-vous de la médiatrice. Cet autoritarisme était largement palpable et a même été signalé moult fois ici-même, sur le ton de la dérision. Mais les auditeurs, eux, n’avaient pas affaire directement avec la direction...
Revenons plutôt au début de la phrase.
La « vision pour l’éditorial », il faut voir à quoi elle ressemble, elle est tout aussi pitoyable que la gestion du personnel. Le rapport, forcément, ne creuse pas le sujet, mais signale l’objectif ultime de cette vision : les audiences.
La vision était simple : tout pour l’audimat, quitte à achever France Culture en tant que radio culturelle pour en faire un mix de radio associative, de débats d’actu au format pompé sur les chaînes info, et d'entretiens promo (des publi-émissions), avec toujours moins de création et toujours plus de racolage.
Une vision qui continue de s’étaler généreusement dans les programmes. Une vision qui ne fera jamais l’objet d’un audit parce que le seul objectif fixé par Radio France à France Cu, c’est l’audimat. L’audimat à tout prix. Et plus ce prix est bas, plus il racole. Il racole des auditeurs, plus nombreux, qui croient écouter une radio culturelle alors qu’en réalité la chaîne propose le même contenu qu’ailleurs (on ne compte plus les doublons France Inter / France Cu). Le racolage via les cases docu fait appel au voyeurisme le plus éculé : témoignages intimes, sordides… Tout est bon pour l’audimat. France Cu enrobe le tout dans de la sociologie, mais l’écoute ne trompe pas : même « trucs » que dans les docus que l’on peut voir sur certaines chaînes de la TNT, l’image en moins of course, avec nappage de musique qui fout la trouille, montage haché, propos anxiogènes, et quand ce n’est pas assez anxiogène on rajoute une couche de musique à trouille…
Cette semaine dans les programmes :
- Mauvais genre : avec Hélène Frappat, qui fait le tour de la grille pour vendre son livre, comme quoi il y a bien martelage de pub sur cette chaîne.
- Répliques & concordance des temps : deux scies avec migrants et méritocratie. Non pas que les sujets ne soient pas inintéressants, mais c'est du matraquage. Parce que les sujets sont vendeurs, clivants ? D'après vous...
L'invité de Concordance, J-P Demoule, est venu parler du même sujet dans Carbone 14 l'année dernière, et les deux sociologues (quelle surprise, des sociologues !) de Finkie ont été multi-invités (sur le même sujet doit-on préciser) sur France Cu ces derniers mois.
- Fictions : que des rediffusions.
- Après Mengele, les requins, avec comme accroche visuelle sur le site un vulgaire pompage de l’affiche des Dents de la mer.
- Et, pêle-mêle, des émissions vulgaires dont voici les titres :
De FTX à la crise des cryptomonnaies : une faillite de la croyance ?
Vivons-nous la fin de la conversation ?
Pourquoi Gaston Bachelard aujourd'hui ?
Agar Agar : "Musique et jeu vidéo sont des arts de l’espace"
Qu'est-ce qu'une rencontre amoureuse aujourd'hui ?
“Le Dit du Genji” : quel est le premier roman de l’histoire (selon Google) ?
Y a-t-il un âge pour faire de la politique ?
Julie Doucet : "J’étais comme une bouteille d’encre renversée sur le papier"
Seynabou Sonko :"J’ai l’impression de travailler en partenariat avec le silence et le temps"
Grabuge à l’Assemblée : une poussée de fièvre démocratique ?
L'amour est-il asocial ?
La Grande Sophie fait le pont en chansons entre les époques
L’amour est-il toujours décevant ?
Travail, bien-être, planète
Pourquoi l’affaire Pierre Palmade suscite-t-elle autant de commentaires ?
Retraites, inégalités, climat… Faut-il taxer les ultra-riches et les super-profits ?
ChatGPT, Bard ou Ernie : quelle IA va l’emporter ?
Bourgeoise de mère en fille
ChatGPT, l'école doit-elle revoir sa copie ?
Jeanne Candel : "Quand je crée, j’aime le risque vertigineux d’aller vers ce que je ne connais pas"
Etc... etc...
Il faut atteindre le quota obligatoire de moulinades sur la biodiversité, le féminisme radical (« total » nous dit Didine inspirée) ou l’anticapitalisme.
Ne pas s'étonner si un beau jour, peut-être pas si lointain, la direction de Radio France décide de supprimer France Cu, ou de la fusionner avec France Musique. France Cu l'aura bien cherché.
A force de faire pareil qu'ailleurs, de ne plus être une radio culturelle, elle devient totalement dispensable.
Extrait du rapport Alcens cité en ouverture des explications de Fiona Moghaddam :
« Malgré la passion de Sandrine Treiner pour la chaîne et sa vision pour l’éditorial les audiences ne se font ni au prix ni grâce à la souffrance au travail. »
Ce n’est pas la fin de la phrase qui est à discuter, encore qu’avec les auditeurs, le rapport autoritaire y était aussi, il n’y a qu’à prendre les interventions à l’antenne de la direction, dans les Matins ou dans les Rendez-vous de la médiatrice. Cet autoritarisme était largement palpable et a même été signalé moult fois ici-même, sur le ton de la dérision. Mais les auditeurs, eux, n’avaient pas affaire directement avec la direction...
Revenons plutôt au début de la phrase.
La « vision pour l’éditorial », il faut voir à quoi elle ressemble, elle est tout aussi pitoyable que la gestion du personnel. Le rapport, forcément, ne creuse pas le sujet, mais signale l’objectif ultime de cette vision : les audiences.
La vision était simple : tout pour l’audimat, quitte à achever France Culture en tant que radio culturelle pour en faire un mix de radio associative, de débats d’actu au format pompé sur les chaînes info, et d'entretiens promo (des publi-émissions), avec toujours moins de création et toujours plus de racolage.
Une vision qui continue de s’étaler généreusement dans les programmes. Une vision qui ne fera jamais l’objet d’un audit parce que le seul objectif fixé par Radio France à France Cu, c’est l’audimat. L’audimat à tout prix. Et plus ce prix est bas, plus il racole. Il racole des auditeurs, plus nombreux, qui croient écouter une radio culturelle alors qu’en réalité la chaîne propose le même contenu qu’ailleurs (on ne compte plus les doublons France Inter / France Cu). Le racolage via les cases docu fait appel au voyeurisme le plus éculé : témoignages intimes, sordides… Tout est bon pour l’audimat. France Cu enrobe le tout dans de la sociologie, mais l’écoute ne trompe pas : même « trucs » que dans les docus que l’on peut voir sur certaines chaînes de la TNT, l’image en moins of course, avec nappage de musique qui fout la trouille, montage haché, propos anxiogènes, et quand ce n’est pas assez anxiogène on rajoute une couche de musique à trouille…
Cette semaine dans les programmes :
- Mauvais genre : avec Hélène Frappat, qui fait le tour de la grille pour vendre son livre, comme quoi il y a bien martelage de pub sur cette chaîne.
- Répliques & concordance des temps : deux scies avec migrants et méritocratie. Non pas que les sujets ne soient pas inintéressants, mais c'est du matraquage. Parce que les sujets sont vendeurs, clivants ? D'après vous...
L'invité de Concordance, J-P Demoule, est venu parler du même sujet dans Carbone 14 l'année dernière, et les deux sociologues (quelle surprise, des sociologues !) de Finkie ont été multi-invités (sur le même sujet doit-on préciser) sur France Cu ces derniers mois.
- Fictions : que des rediffusions.
- Après Mengele, les requins, avec comme accroche visuelle sur le site un vulgaire pompage de l’affiche des Dents de la mer.
- Et, pêle-mêle, des émissions vulgaires dont voici les titres :
De FTX à la crise des cryptomonnaies : une faillite de la croyance ?
Vivons-nous la fin de la conversation ?
Pourquoi Gaston Bachelard aujourd'hui ?
Agar Agar : "Musique et jeu vidéo sont des arts de l’espace"
Qu'est-ce qu'une rencontre amoureuse aujourd'hui ?
“Le Dit du Genji” : quel est le premier roman de l’histoire (selon Google) ?
Y a-t-il un âge pour faire de la politique ?
Julie Doucet : "J’étais comme une bouteille d’encre renversée sur le papier"
Seynabou Sonko :"J’ai l’impression de travailler en partenariat avec le silence et le temps"
Grabuge à l’Assemblée : une poussée de fièvre démocratique ?
L'amour est-il asocial ?
La Grande Sophie fait le pont en chansons entre les époques
L’amour est-il toujours décevant ?
Travail, bien-être, planète
Pourquoi l’affaire Pierre Palmade suscite-t-elle autant de commentaires ?
Retraites, inégalités, climat… Faut-il taxer les ultra-riches et les super-profits ?
ChatGPT, Bard ou Ernie : quelle IA va l’emporter ?
Bourgeoise de mère en fille
ChatGPT, l'école doit-elle revoir sa copie ?
Jeanne Candel : "Quand je crée, j’aime le risque vertigineux d’aller vers ce que je ne connais pas"
Etc... etc...
Il faut atteindre le quota obligatoire de moulinades sur la biodiversité, le féminisme radical (« total » nous dit Didine inspirée) ou l’anticapitalisme.
Ne pas s'étonner si un beau jour, peut-être pas si lointain, la direction de Radio France décide de supprimer France Cu, ou de la fusionner avec France Musique. France Cu l'aura bien cherché.
A force de faire pareil qu'ailleurs, de ne plus être une radio culturelle, elle devient totalement dispensable.