Mardis du cinéma - Le cinéma et le cirque (15/10/1985) par Simone Douek - Avec Annie Fratellini (artiste, clown, comédienne, chanteuse), Paul Adrian (bibliothécaire, historiographe), Pierre Étaix (cinéaste, clown, dessinateur, affichiste), Nicolas Bataille (comédien, metteur en scène), Pierre-Robert Levy (spécialiste du cirque) et Geneviève de Kermabon (trapéziste) - Avec les voix de Françoise Rosay et François Périer - Réalisation Maurice Audran
Le sujet est souvent survolé. Il y avait matière pour plusieurs émissions. Beaucoup de films et peu de temps, alors qu’en plus le sujet est double : les films sur le cirque et l’apport du monde du cirque au cinéma.
L’intervenant le plus intéressant, celui d’ailleurs à qui la productrice laisse le plus volontiers la parole, est Pierre Etaix. Les films qu’il a tournés ne constituent qu’une partie de son œuvre, mais il revient sur l’impossibilité (la sienne ?) de filmer tels quels les numéros des clowns. Le cinéma a un langage propre et si dans son cinéma il a utilisé de nombreux clowns, c’était pour leur faire faire des numéros purement cinématographiques. Etaix a participé au film « Les clowns » de Fellini, et il y revient longuement dans l’émission.
Pour le reste, outre « Le cirque » de Chaplin, les films évoqués principalement sont les superproductions de Cecil B.DeMille et de George Stevens, « Freaks » de Tod Browning, et « Lola Montès » d’Ophuls.
Les inconnus de l’Histoire - Oussama Ibn Munqidh par Jean Montalbetti - Avec André Miquel, Mohamed Rekaya et Françoise Micheau - Réalisation Christine Bernard-Sugy
1 - 23/12/19832 – 30/123 - 06/01/1984Histoire d’un prince syrien au XIIème siècle, qui a écrit à la fin de sa vie son autobiographie qui couvre près d’un siècle d’histoire. L’ouvrage a été traduit par André Miquel qui nous retrace sa vie de chasseur, de guerrier et de diplomate. L’homme, malgré sa vie mouvementée, est parvenu à vivre 93 ans, ce dont il ne revient pas lui-même.
Trois émissions passionnantes de bout en bout : les différentes tensions et conflits dans le Moyen-Orient du XIIème siècle, les Croisades…
Les maîtres du mystère - L’affaire Lerouge d’après Émile Gaboriau, adaptation de Claude Gevel, bruitage Jean Bériac
avec Nicolas Amato (le domestique), Jean Topart (Noël Gerdy), André Reybaz (le Vicomte Albert de Commarin), Louis Arbessier (le juge Daburon), Raymond Pelissier (le commissaire de police), Henri Crémieux (Taburet), Marie Martine (le gamin), Geneviève Morel (la domestique), Yves Duchateau (un policier), Christiane Lasquin (Claire d'Arlange, fiancée d'Albert), Jean-Pierre Lituac (l'usurier Clergeau), Nelly Delmas (l'amie de Noël Gerdy), Jean Brunel (le marinier Lerouge) et Jean Toulout (le Comte de Commarin).
Intrigue criminelle autour d’un échange de nourrissons à la naissance.
Classique double enquête : la première, trop simple, se retrouve mise en question par l’enquêteur éclairé.
Le procédé dramatique est vite deviné, car il a été usé depuis jusqu’à la corde.
L’interprétation est comme très souvent dans cette série de tout premier ordre, le rythme est enlevé, Pierre Billard mène son intrigue à toute allure, et n’hésite pas à recourir à des ellipses d’importance pour aller à l’essentiel, et puis au diable la vraisemblance. L’énergie de l’ensemble emporte tout.
Émile Gaboriau, pionnier du récit policier, est le créateur du commissaire Lecoq, ancêtre lointain de Maigret, et dont les enquêtes ont été adaptées dans la série des Maîtres du mystère.
Ici, pas de Lecoq. C'est Taburet qui mène la danse, un des modèles de Sherlock Holmes. Il est l’auxiliaire non officiel de la police lorsque celle-ci piétine.
Le conseil cinéma de Roger Régent :
Ah... octobre 1959 !
Autopsie d’un meurtre d’Otto Preminger, The Krimson Kimono de Samuel Fuller, Deux hommes dans Manhattan de Jean-Pierre Melville, La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock, Rio Bravo de Howard Hawks, Meurtre à l’italienne de Pietro Germi...
Mais Roger Régent a trouvé mieux : un remake des « 39 marches » d’Alfred Hitchcock, pour faire l’éloge, non du film, mais du roman. Il glisse avant le générique de fin, pour enfoncer une bonne fois le clou, que les couleurs du film sont particulièrement laides. Avant il aura pu nous apprendre que c’est un film de série où tout le monde fait ce qu’il faut comme il faut, l’opérateur a bien mis en marche le moteur de la caméra, les acteurs ont parlé, bougé comme il faut, et le metteur en scène n’a pas oublié de raconter une histoire.
Roger est aux anges. L’interprète principal masculin « ne manque pas d’humour » alors que son homologue féminin semble être une grande actrice : elle est « gentille ».