Dans les Nuits du 29/01, une rediffusion intéressante sur le fond et sur la forme : "Henri Michaux est un aristocrate sanglé dans une intelligence brûlant celui qui l'approche", réalisée en 1999.
Il s'agit d'une littérature définitivement disparue, autant que celle du Grand Siècle. Un écho de l'au-delà. En écoutant, tout en écrivant ces lignes, Ono-Dit-Biot interviewant Paul Auster, on mesure le gouffre littéraire et culturel entre ces deux époques.
L'émission est globalement à recommander, car les nombreuses interventions, commentaires, et lectures de textes de Michaux donnent envie de se replonger dans les trois tomes de la Pléiade pour ceux qui le connaissent déjà, et probablement de découvrir cet auteur pour les autres.
Mais cette émission de 1999 est intéressante aussi parce qu'elle témoigne, dans la forme, d'une période de transition à France Culture.
De "la vieille école", côté positif : une durée de 1h30, nécessaire pour installer l'auditeur dans l'univers de Michaux et une élocution très claire des intervenants. Côté négatif, certaines lectures trop léchées, scénarisées, sur-jouées. Les œuvres dont les lectures sont extraites ne sont pas indiquées.
On sent également arriver le style actuel de France Culture, côté négatif : Michaux est forcément drôle, certaines interventions à propos de l'écrivain sont trop hagiographiques, et la personne évoquant l'œuvre peint de Michaux est exaspérante par son discours apprêté. Côté positif : certaines lectures sans "effets spéciaux" permettent d'entendre le fond du texte de Michaux, sans artifices.
Il s'agit d'une littérature définitivement disparue, autant que celle du Grand Siècle. Un écho de l'au-delà. En écoutant, tout en écrivant ces lignes, Ono-Dit-Biot interviewant Paul Auster, on mesure le gouffre littéraire et culturel entre ces deux époques.
L'émission est globalement à recommander, car les nombreuses interventions, commentaires, et lectures de textes de Michaux donnent envie de se replonger dans les trois tomes de la Pléiade pour ceux qui le connaissent déjà, et probablement de découvrir cet auteur pour les autres.
Mais cette émission de 1999 est intéressante aussi parce qu'elle témoigne, dans la forme, d'une période de transition à France Culture.
De "la vieille école", côté positif : une durée de 1h30, nécessaire pour installer l'auditeur dans l'univers de Michaux et une élocution très claire des intervenants. Côté négatif, certaines lectures trop léchées, scénarisées, sur-jouées. Les œuvres dont les lectures sont extraites ne sont pas indiquées.
On sent également arriver le style actuel de France Culture, côté négatif : Michaux est forcément drôle, certaines interventions à propos de l'écrivain sont trop hagiographiques, et la personne évoquant l'œuvre peint de Michaux est exaspérante par son discours apprêté. Côté positif : certaines lectures sans "effets spéciaux" permettent d'entendre le fond du texte de Michaux, sans artifices.