Kraft a écrit:Avez-vous remarqué que le générique dont use désormais les NCC est celui de la publicité Lacoste:
https://www.youtube.com/watch?v=jOWug2oAvUMImpossible de ne pas voir "Lacoste, life is a beautiful sport" quand on écoute ce truc. Sans gloser sur les qualités musicales du morceau, sur le choix de retenir la version instrumentale, cette musique existe aujourd'hui attachée à un ensemble d'images qui ont tourné en boucles sur des écrans de cinéma et de télévision pendant des mois.
Au point qu'en ouvrant mon poste je me suis demandé pourquoi FC passait des jingles publicitaires.
Vous avez tout à fait raison, c'est bien la même musique, c'est le nouveau générique 2015 ?
Générique de ce jour avec annonce du
sujet, à peine rebattu : la psychanalyse, grande passion de France Culture et de « l'équipe de choc » [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/09/s39/NET_FC_e5394159-4fcb-4e68-bd84-5798a71552ce.mp3" debut="00:02" fin="01:37"]
Kraft a écrit:Cela étant, il n'y a rien d'étonnant dans ce choix qui entérine définitivement la volonté de la productrice d'utiliser une musique d'ambiance en permanence pour faire passer tranquillement ce qu'elle a hâtivement appris la veille, pour que l'auditeur ne se concentre plus sur sa parole épuisée qui ne cesse d'employer les mêmes adjectifs, les mêmes retournements rhétoriques... La musique est le coeur artificiel de cette émission comateuse. L'usage systématique qui en est fait (pendant les lectures, en appui d'un argument) permet à l'épuisée de souffler sans avoir à insuffler la vie, la conviction, etc.
Pertinent : « sa parole épuisée qui ne cesse d'employer les mêmes adjectifs, les mêmes retournements rhétoriques ». parce que c'est une généraliste, un peu comme Farine (à la poésie) et Kruger (à la cuisine). Elle pose des questions en puisant dans un stock de formules passe-partout.
Kraft a écrit:De façon plus générale, la musique est une vieille ruse commerciale qui cherche à détourner l'attention de son client, qui l'aide à patienter, etc. C'est la musique dans les supermarchés, c'est la musique sur les quais de train, c'est la musique chez le médecin, c'est la musique dans les aéroports et c'est devenu la musique dans certaines émissions de France Culture.
Exemples : chez Tewfik Hakem, sur les 15 minutes d'entretien, sept minutes avec percussions en bruit de fond (avec l'excellent spécialiste des abeilles) ; chez Alain Kruger lancement de fond sonore tandis que son Franciscain limaçophile tente une explication, etc. Mais pas chez Finkielkraut. Est-ce pour ça qu'il est privé de journée spéciale et de blog dédié ?
Kraft a écrit:La question que je me se pose est de savoir ce que serait une émission d'AVR sans musique. Pourrait-elle se passer de ses deux béquilles que sont les extraits de texte et la BO ? Que donnerait une version "shreddée" des NCC (pour les curieux :
https://www.youtube.com/watch?v=8UbNwhm2EX8) ?
De plus en plus d'émissions sont coupées par des chansons, des extraits de films, etc. Ils s'amusent bien les monteurs/réalisateurs ! Et puis ils obéissent à l'air du temps (et à la consigne de saucissonner !). En matière de déploiement de la parole, une minute ça va à France Culture, mais deux, bonjour les dégâts (sur les neurones déjà fatigués, pensent-ils).
Les invités enregistrés savent-ils qu'un réalisateur va leur coller des bruits de fond ? Les invités en direct entendent-ils les effets sonores attachés à leurs paroles ? Sans doute que non, pourquoi les auditeurs doivent-ils se farcir les lubies des bruitistes ?