yves a écrit:Bonjour,
C'est avec plaisir que j'écoute quand je le peux Talmudiques de MA Ouaknin. Plusieurs émissions m'ont interessé, entre autres celle avec Julia Kristeva sur Proust, aujourd'hui encore avec Dominique Jarassé, sur son livre "Existe-t-il un art juif?" (éditions Esthétiques du divers
http://www.esthetiques-du-divers.com/)Il fait preuve d'une grande intelligence des sujets traités autant que des intervenants, et d'une écoute attentive que n'avait pas toujours V. Malka qui parlait souvent trop.
« Talmudiques, une émission de Marc-Alain Ouaknin », oui, on l'a bien compris. Dit au au début et à la fin. Pour quoi ne pas remplacer « de », par « avec » ou « pour », ce serait plus juste.
Soit dit en passant, c'est une manière particulière de se citer à France Culture (avec, pour certains, une délectation audible à prononcer leur nom), car il est rare d'entendre cette manière d'annoncer le nom du producteur par lui-même sur les radios étrangères (celles que je connais, en tous les cas). La formule la plus fréquente est « John Smith au micro ».
Passons. Le thème de ce dimanche était donc :
La question de l'art juif Après un préambule long de quatre minutes quarante-huit secondes, M-A. O donne la parole à son invité, pour la reprendre régulièrement avec de longs développements en s'excusant d'interrompre son interlocuteur. Bon, Alain Finkielkraut nous a habitués à cela, mais je n'ai pas souvenir que Victor Malka parlait autant et surtout qu'il s'écoutait parler. À vérifier.
Peut-on s'improviser femme ou homme de radio ? Beaucoup d'exemples nous montrent que non. À commencer par les présentateurs des émissions du dimanche (on a cité une fois une calamiteuse prestation dans le créneau de l'Union rationaliste). Je ne pense pas que M-A. O soit encore un homme de radio.
Parler dans un micro pour (oui,
pour) une « assemblée » invisible requiert une petite (ou grande) formation et une perception de l'existence d'auditeurs en-dehors de celui que l'on a en face de soi dans un studio. Le présentateur parle à autrui pour autrui, créant un dialogue radiophonique où les auditeurs se sentent partie prenante. D'où, par exemple, la non pratique du tutoiement, même entre gens qui se connaissent parfaitement (Adèle van Reth, dans un
A voix nue avait dérogé à cette règle en interviewant son grand-père). Ici on a parfois l'impression d'un dialogue privé, où l'on ne s'interdit pas les flatteries (Enthoven n'en était pas avare, ce qui était toujours gênant).
Sur le contenu, on laissera à d'autres le soin de nous dire, éventuellement, pourquoi il pourrait être intéressant de l'écouter. Pour ma part, arriver au bout de ces 35 minutes m'a demandé un certain effort (on attend « Pourquoi l'avez-vous écouté alors ? ! »).
Enfin, pour terminer, un peu d'emphase avec un néologisme qui devrait plaire à A.A. : «
(...) si on annexionne [sic]
certains artistes parce qu'ils seraient juifs, je pense que c'est quelque chose d'éminemment aberrant et d'extrêmement dangereux » (pas l'invité, mais M-A. O) [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/11/s46/RF_6E580832-B09C-41CE-A932-0E2A5F065801_GENE.MP3" debut="17:45" fin="18:40"]
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