Une contribution externe publiée par La Libre Belgique le 6 octobre 2017. Un texte éclairant et émouvant : L’Espagne vit un coup d’Etat postmoderne (OPINION) (iconographie à comparer avec celle choisie par France Culture, à voir dans La Rédaction de France Culture et les photos)
Une opinion de Jacobo de Regoyos, citoyen espagnol, correspondant à Bruxelles de la radio espagnole Onda Cero Radio, auteur du livre “Belgistan. Le laboratoire nationaliste” (Presses universitaires de Liège).
Le début de l'opinion :
"Les temps sont durs pour ceux qui étaient contre le droit de voter la sécession et qui considèrent que la liberté consiste à lutter pour ses idées dans un cadre légal démocratique. Je ne suis plus sûr de savoir comment réagir.
Je n’étais pas ravi par le discours du roi d’Espagne (prononcé mardi soir par Felipe VI, NdlR). J’aurais voulu voir plus d’empathie. Peut-être un appel du dernier moment au dialogue… Un mot ici ou là pour les actions des policiers… Quelques phrases en catalan (qu’il a fait l’effort d’apprendre). Bref : les charges policières ont donné une si mauvaise image de l’Espagne, que j’aurais aimé qu’il en offre une autre, plus aimable.
Le problème, c’est que les choses sont allées si loin. Je ne suis plus sûr de savoir quelle est la bonne réaction. Je suis incapable d’en juger.
Je m’explique : la Generalitat ne fera marche arrière en aucun cas. [Le leader de l’exécutif catalan, Carles] Puigdemont est depuis toujours un indépendantiste qui rêve de passer à l’histoire, soit comme celui qui a essayé (kamikaze), ou bien comme celui qui a réussi l’exploit. Dans tous les cas, il passe à l’histoire comme un héros catalan pour la prochaine génération. Je pense que lorsqu’il appelle au dialogue et à la médiation, ce n’est qu’un alibi pour obtenir la reconnaissance de son statut d’égal à égal avec l’Etat. Et donc, de son indépendance de facto… et de droit (les indépendantistes catalans ont passé leur propre législation parallèle, annulée par les tribunaux espagnols mais aussi approuvée au parlement catalan contre l’avis des experts juridiques du même parlement et outrepassant les droits de l’opposition). (...)".
Suite dans La Libre Belgique en lien ci-dessus.
Une opinion de Jacobo de Regoyos, citoyen espagnol, correspondant à Bruxelles de la radio espagnole Onda Cero Radio, auteur du livre “Belgistan. Le laboratoire nationaliste” (Presses universitaires de Liège).
Le début de l'opinion :
"Les temps sont durs pour ceux qui étaient contre le droit de voter la sécession et qui considèrent que la liberté consiste à lutter pour ses idées dans un cadre légal démocratique. Je ne suis plus sûr de savoir comment réagir.
Je n’étais pas ravi par le discours du roi d’Espagne (prononcé mardi soir par Felipe VI, NdlR). J’aurais voulu voir plus d’empathie. Peut-être un appel du dernier moment au dialogue… Un mot ici ou là pour les actions des policiers… Quelques phrases en catalan (qu’il a fait l’effort d’apprendre). Bref : les charges policières ont donné une si mauvaise image de l’Espagne, que j’aurais aimé qu’il en offre une autre, plus aimable.
Le problème, c’est que les choses sont allées si loin. Je ne suis plus sûr de savoir quelle est la bonne réaction. Je suis incapable d’en juger.
Je m’explique : la Generalitat ne fera marche arrière en aucun cas. [Le leader de l’exécutif catalan, Carles] Puigdemont est depuis toujours un indépendantiste qui rêve de passer à l’histoire, soit comme celui qui a essayé (kamikaze), ou bien comme celui qui a réussi l’exploit. Dans tous les cas, il passe à l’histoire comme un héros catalan pour la prochaine génération. Je pense que lorsqu’il appelle au dialogue et à la médiation, ce n’est qu’un alibi pour obtenir la reconnaissance de son statut d’égal à égal avec l’Etat. Et donc, de son indépendance de facto… et de droit (les indépendantistes catalans ont passé leur propre législation parallèle, annulée par les tribunaux espagnols mais aussi approuvée au parlement catalan contre l’avis des experts juridiques du même parlement et outrepassant les droits de l’opposition). (...)".
Suite dans La Libre Belgique en lien ci-dessus.