Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t735p130-les-sujets-obsessionnels-de-france-culture#30825) a écrit:Peut-être aurait-il fallu scinder cette rubrique (140 billets à ce jour) en plusieurs sujets : le transhumanisme ; la révolution ; le sexe (LGBTQIA) ; l'antispécisme (animaux et êtres humains = kif-kif) ; l'immigrationnisme ; la psychanalyse ; l'adolescence ; l'égalitarisme ; les fascismes (stalinisme et maoïsme exclus) ; l'apocalypse écologique ; la guerre ; la politique politicienne et, last but not least, le féminisme, mais j'ignorais en la créant qu'elle recueillerait autant de contributions. Il est possible de piocher dans cette rubrique pour se rafraîchir la mémoire ou d'aller aux mots-clés collectés par Yann Sancatorze.
Quoi qu'il en soit, voici plus bas un très bel exemple de France Culture en médiatrice complaisante de discours imbéciles, vulgaires et violents. Les pastilles valent d'être écoutées, merci Jean-Luuc pour leur fabrication :Et on ne l'a pas emmenée aux urgences psychiatriques ?Jean-Luuc(https://regardfc.1fr1.net/t639p130-des-producteurs-de-france-culture#30821) a écrit: (...) Orlan a bien du mal à suivre le fil de sa pensée et Laporte à obtenir des réponses à ses questions. Mais quelle importance, en d’autres circonstances, les digressions peuvent aussi faire tout le sel d’un entretien. Sa masterclasse a été diffusée le 02 juillet 2018 sur France Culture (enregistrée le 29 avril 2018). Passée la première demi-heure décousue, les auditeurs coutumiers de l’oeuvre de l’artiste ne seront pas surpris d’entendre Laporte engager le couplet féministe. Peut-être plus par la réponse d’Orlan qui n’hésite pas à comparer le sort des femmes aux victimes juives de la déportation : "Dans ma vie d’artiste, je suis sans arrêt confrontée à des choses innommables par rapport aux femmes. Donc j’étais effectivement, entre parenthèses, contente que des femmes balancent leurs porcs. Et c’est vrai qu’avant, je disais que j’étais contre toutes les discriminations et maintenant je dis haut et fort, je suis féministe, je veux bien avoir l’étoile jaune dans le dos, parce que ça me parait extrêmement important".
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-02.07.2018-ITEMA_21731116-3.mp3" debut="32:41" fin="33:48"] Zéro réaction de Laporte.
Un peu plus loin, ça part en « craquage » total, comme disent les jeunes : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-02.07.2018-ITEMA_21731116-3.mp3" debut="46:50" fin="48:15"] (...)
Combien des mots-clés cités plus haut avez-vous cochés ?
Et on ne l'a pas emmenée aux urgences psychiatriques ? , écrivez-vous Philaunet. Le délire mégalo auquel s'adonne Orlan est conforme au personnage, sur ce point, il n'y a rien à ajouter, les spectateurs coutumiers de l'oeuvre le savent plus ou moins. Mise en scène que Laporte convertit d'ailleurs en trait d'humour de l'artiste. Chacun ses mots, s'il n'y avait que ça.
Le problème réside plus à mes yeux dans le vieillissement prématuré d'un oeuvre dont une grande part est lié à l'apparition de nouvelles technologies. Que restera t-il de son « Orlanoïde » dans dix ans (présenté sur la page de l'émission), sorte de robot à son effigie exposé cette année au Grand Palais, pour lequel elle a dit avoir travaillé d'arrache-pied pendant plusieurs mois ? Déjà aujourd'hui, il semble archaïque (je ne parle pas seulement de la forme, mais du projet entier). Le discours d'Orlan pose encore d'autres problèmes. Mais relativement aux mots-clés que vous égrenez Philaunet, je ne peux affirmer avec vous qu'il s'inscrit dans la mouvance des idées actuelles portées notamment par France Culture pour la raison que la réflexion d'Orlan sur le corps de la femme et ses transformations date depuis plusieurs décennies (certains diront qu'elle était en avance sur son temps, d'autres qu'elle incarnait un courant artistique d'une époque, selon la connaissance plus ou moins avancée qu'ils auront de l'oeuvre entier).
Le plus désolant dans cette émission est d'écouter un producteur prompt à épouser toutes sortes d'idéologies en vogue (voir les mots-clés cités plus haut) laisser passer sans sourciller (peut-être que si après tout, qui sait) des idioties (voir la première pastille) ou des idées éthiquement dégueulasses (voir le dernier paragraphe de mon post).