Comme annoncé
mardi dernier, voici une série de posts sur ces 3 numéros consécutifs de la matinale : 11, 14, et 15 mars. Pour la première j’ai joué la carte du pas à pas, donc je vous préviens sportivement : ça sera long. Pour les deux suivantes j’ai fait synthétique autant que j’ai pu. Ensuite j’ai franchement hésité avant de poster tout ça. D’abord parce que c’est long à lire et j’ai pitié des connectés de regardsFC. Mais aussi parce que le résultat de cette écoute, c’est clairement un procès à charge contre le style radiophonique, intellectuel, et journalistique de cette matinale. Enfin parce que malgré tout ça je vois bien quelque faiblesse dans mon rapport d’éreintement. Et finalement c’est aussi pour ça que je les publie ici : quiconque jugera que j’exagère, que l’ensemble est injuste ou orienté, ou encore stupide ou mal foutu, pourra d’autant plus aisément réfuter en totalité ou en partie. Après tout, peut-être que tout ça n’a d’autre valeur que celle du témoignage d’exaspération livré par un auditeur dont la patience s’use en écoutant ce qui fut la seule radio audible, et qui est maintenant la seule qui puisse décevoir à un tel point. Pourquoi écouter une radio qui déçoit ? Ca fait 12 ans que ceux qui nous déçoivent se payent le luxe de nous poser la question. Ils feraient mieux d’arrêter de nous décevoir. En tous cas, ça fait 12 ans que je n’ai qu’une réponse à proposer : la vraie résistance, c’est précisément cela, ne jamais renoncer malgré l’évidente domination de l’adversaire, en l’occurence la bétise radiophonique. Bien sûr il s’agit de celle que j’entends maintenant de plus en plus à l’antenne, notamment avec ces 3 numéros qui m’ont semblé représentatifs de la baisse de sérieux des Matins de France Culture. Une baisse de sérieux qui est d’ailleurs en cohérence avec celle des journaux de FC.
Voici donc en une dizaine de posts les 3 moments de ce que je croyais être une trilogie de la dégringolade, mais hélas c’est plutôt le triptyque du dégringolé car Voinchet se montre mauvais dès le premier épisode et même d’entrée de jeu : oui dès sa première remarque à Christine Lagarde, on comprend que la partie est perdue et qu’il ne dira que des conneries. A vrai dire, il fera presque mieux 5 jours plus tard, dans le troisième épisode de cette série désastreuse autant qu’exemplaire (si on peut dire), où face à Marcel Gauchet il ressort les mêmes tricks, les mêmes lourdeurs, la même façon de meubler bêtement l’espace radiophonique qu’il ne sait pas remplir de façon valable. 18 mois après son installation aux Matins, Voinchet a fini par avoir raison de ma patience d’auditeur. Maintenant je renonce à l’écouter sauf les jours où me viendrait l’envie de balancer un maximum de tartes, là je n’aurai qu’à podcaster les Matins et ça coulera tout seul.
C’est vrai que Voinchet aura finalement été moins nul face à Marcel Gauchet, comme on le verra dans le troisième épisode de cet effarant triplé. Et ça ne plaide pas en sa faveur car ça souligne que, comme producteur et animateur, il se montre partisan au-delà du supportable. Mais j’y reviendrai. Pour le moment, signalons ceci : même si la série de posts qui s’annonce ici risque de ressembler à l’inventaire des erreurs et bourdes de cette vivante erreur de casting, le but de cette revue n’est pas d’offrir une attaque en règle contre un type qui, en fin de compte reste plutôt sympathique. D’abord parce qu’il est arrivé à point nommé pour soulager nos oreilles après des années de mauvais traitements infligés à elles par le gueulard des ondes qui l’avait précédé aux commandes de la matinale. Ensuite parce que, s’il appartient indéniablement au club des fourgueurs de préjugés, de moraline et de trouille, eh bien contrairement aux casse-pieds militants qui saturent l’antenne de FC, Marc Voinchet reste détendu souriant et calme, badinant et même trop, mais finalement malgré son orientation lourdement marquée, il ne se conduit jamais en preneur de tête. Rien que pour ça on lui enverrait volontiers des excuses pour les pages qui suivent, où il va se trouver généreusement éreinté. Le mieux est encore de penser qu’il ne lit pas ce qu’on écrit sur lui et qu’il s’en fout complet. Tout comme il se fout bien de la culture sur France Culture d’ailleurs. Mais voila, avec lui le problème n’est pas tant qu’il se soucie de la vocation culturelle de la station un peu moins que de son premier slip, et qu’il croit se dédouaner en saupoudrant un peu de musique ou de nouvelles. Non le problème est le même que sur tout France Culture : encore si on y délaissait la culture pour de l’info digne de ce nom, ça pourrait donner une chaine d’info intéressante, honnête, avec parfois des vrais morceaux de culture dedans. Mais l’info selon Voinchet, c’est la même que l’info de la Rédac’ : c’est l’arbitrage à la maison. Ca flatte une clientèle partisane mais ça n’informe personne, sauf quand l’invité se défend. Alors justement : Christine Lagarde elle se défend et Voinchet il s’enfonce.
./...