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La pilule du bonheur    Page 3 sur 7

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Nessie 


26
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Pierre Sipriot présente... - Mar 03 Nov 2015, 11:06

Bonheur radiophonique intact, la voix de Pierre Sipriot dont les présentations littéraires n'ont, à mon avis, jamais été égalées : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/03/s10/RF_1110880F-607A-47DB-A806-543A79DFAE2B_GENE.MP3" debut="02:16" fin="06:37"]

En clickant sur ce lien on pourra écouter en entier ce numéro de Un livre des voix consacré à Kurt Tucholsky.


Avec nos vifs remerciements à Hélène Delavault et Philippe Garbit pour cette programmation dans la nuit du 7 au 8 mars dernier.

Philaunet 

Philaunet
Admin

27
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Pierre Sipriot - Mer 04 Nov 2015, 22:06

Nessie a écrit:Bonheur radiophonique intact, la voix de Pierre Sipriot dont les présentations littéraires n'ont, à mon avis, jamais été égalées : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/03/s10/RF_1110880F-607A-47DB-A806-543A79DFAE2B_GENE.MP3" debut="02:16" fin="06:37"]

En clickant sur ce lien on pourra écouter en entier ce numéro de Un livre des voix consacré à Kurt Tucholsky.


Avec nos vifs remerciements à Hélène Delavault et Philippe Garbit pour cette programmation dans la nuit du 7 au 8 mars dernier.

Pierre Sipriot en 1982 : ______________/    __________________/    __________________/
Caroline Broué en 2015 :  /____     /_____      /______       /______    /____     /___ /____    /_____

Le premier a une prosodie française naturelle, la seconde a appris l'accentuation artificielle des syllabes initiales en écoutant France Info. D'un côté, une lecture enchaînée et rythmée de manière souple, de l'autre, des phrases hachées, des accents toniques criards, de faux bégaiements (pour des raisons à développer une autre fois). Caroline Broué représentant ici par son style  la majorité de ses collègues de France Culture

Nessie, vous avez déjà signalé que les producteurs parlent de plus en plus fort dans le micro (ils beuglent). Environnement sonore plus envahissant ? Demande des techniciens ? Mode ? (tu m'entends, là ? Ah le réseau n'est pas bon !). Un Sipriot, un Descargues, un Jean Daive, un Veinstein, un Olivier Germain-Thomas, un Lapouge ne sont plus audibles aujourd'hui (et demain jeudi, le prétendu médiateur vous le dira à 13h24 : faut êt' de son temps). Comparons à la même heure l'ancien Agora et le calamiteux Ping-Pong (triste que le tennis de table soit associé à tant de bêtise).

Grave erreur de jugement sur la relation avec l'auditeur, car Alain Veinstein le disait bien à propos des Nuits magnétiques  : ce qu'a de spécifique le média radio, versant culturel, c'est qu'il s'adresse à une personne dans son intimité et que la voix doit épouser une intériorité qui n'est pas celle du halètement et du martèlement permanents. Et ceci n'a pas changé et ne changera pas, quoi qu'en dise l'ancien de France Info devenu « médiateur » de Radio France. Il faut d'ailleurs lire les réponses autoritaires de ce dernier pour se rendre compte du style de la Maison ronde ; là aussi cela a été maintes fois dit, vernis de tolérance et d'humanisme sur fond d'autoritarisme et d'intransigeance.

Sur Tucholsky (Garbit), Toucholsky (Sipriot), Tourolsky (Pierre Vilain et Bronislaw Horowicz - prononcé « Horowitch » par P. Garbit ) et son Été en Suède, on remet aux calendes latines...

Nessie 

Nessie

28
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Re: La pilule du bonheur - Jeu 05 Nov 2015, 10:27

@ Philaunet

Je peux me tromper -ça m'arrive assez souvent- néanmoins il me semble que la finale icz en polonais se prononce bien "itch". En tous cas, Rita appelait son mari "Gombrowitch". N'oublions pas que l'alphabet polonais n'est le nôtre qu'en apparence, disons en majorité. Mais dans les faits il est mâtiné de cyrillique et probablement de quelques autres influences non moins louches : tchèques ou même hongroises quelle horreur ! Dans les PECO, plus d'une consonne de notre alphabet se trouve dénaturée par des diacritiques obscurs pour l'européen honnête. Pour en revenir au polonais, on y voit notamment que le J transcrit non notre chuintante voisée "gi"  ou /ʒ/  mais le yod palatal, celui de l'API /j/  ce qui fait que Jan se prononce Yann /jan/ et non Jean c'est à se demander si l'API a influencé l'écriture polonaise car le graphème j qui n'y a pas la même valeur que chez nous, n'existe pas en cyrillique où le son "gi" s'écrit Ж . De même toujours en polonais la finale écrite cki se prononce "ski", ce qui lui rend sa couleur slave, aussi slave que "itch". Jan Potocki n'est pas Jean Potokki mais Yann Potoski et même peut-être "Potodski". En tchèque Patocka devient Patochka, atassion pas touche à Patoche ! Bref c'est le bordel.

Anattendant de produire ton verdict sur Tout-colle-ski, nom slave plus ou moins complètement germanisé (*) n'hésite pas à corriger les éventuelles conneries contenues dans mon baratin ci-dessus.



(*) germanisé plus ou moins complètement ? Comme chez nous ce Veinstein, nom étranger et partiellement francisé par l'intéressé qui prononcait vennstenn et non vinstin pas plus que vaïncht'haïn comme le disait cette buse du journal de 22h dont j'ai oublié le nom.


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Philaunet 

Philaunet
Admin

29
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Kurt Tucholsky - Mar 10 Nov 2015, 09:24

Nessie a écrit:Bonheur radiophonique intact, la voix de Pierre Sipriot dont les présentations littéraires n'ont, à mon avis, jamais été égalées : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/03/s10/RF_1110880F-607A-47DB-A806-543A79DFAE2B_GENE.MP3" debut="02:16" fin="06:37"]

En clickant sur ce lien on pourra écouter en entier ce numéro de Un livre des voix consacré à Kurt Tucholsky.

Avec nos vifs remerciements à Hélène Delavault et Philippe Garbit pour cette programmation dans la nuit du 7 au 8 mars dernier.

Revenons donc à Kurt Tucholsky. Merci encore d'avoir signalé cette lecture qui nous a fait prendre un chemin de traverse, celui de la phonétique polonaise...

La lecture d'« Un Êté en Suède » nécessite une certaine patience. La pochade est modérément amusante. C'est que Kurt Tucholsky est d'abord un journaliste et non un écrivain, ce qu'il aurait voulu être et savait ne pas être.  Satiriste et journaliste politique, il reste principalement connu pour ses aphorismes. On en trouve quelques-uns ici dans  : Citations de Kurt Tucholsky dont deux en allemand, tirés du recueil Schnipsel (= Rognures / Copeaux / Chutes (de tissu) etc.), lequel ne semble pas avoir été traduit en français. La dernière citation  :

Der Durchschnittsleser erlebt die Welt so, wie sie ihm seine Zeitung vermittels großer und kleiner Schriftgrade ordnet... Der Leser weiß selten, was er liest, und verwechselt das Arrangement mit der Schwere des Ereignisses.

Proposition de traduction : « Le lecteur moyen perçoit le monde tel que son journal l'organise avec ses grands et petits caractères d'imprimerie... Le lecteur comprend rarement ce qu'il lit et confond la mise en page avec l'importance des événements. »

Le genre aphoristique (Cioran, Sacha Guitry, etc) a ses limites comme chacun sait. On ne peut en lire beaucoup sans se lasser. Comme les Français sont spécialistes du genre (voir l'excellent   Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français de l'historien et journaliste dramatiquement disparu en 2009, François Dufay), les éditeurs ne se pressent pas pour en rajouter.

De "Schnipsel", Rororo 1973 (recueil qui rassemble les pensées de l'auteur durant les années 1920 et au début des années 1930), section "Literatur, Theater und etwas Musik", des propositions de traduction :
« Il faut lire au moins quatre journaux et, en plus, un grand journal anglais et un français ; de l'extérieur, tout apparaît sous une autre lumière » (page 36) ;
« Voilà comment les choses se répartissent : ceux qui savent ne savent pas écrire, ne veulent pas écrire, n'ont pas le droit d'écrire. Et ceux qui écrivent, savent à peine, dans le meilleur des cas, de quoi ils parlent. » (page 38).

Voir aussi Kurt Tucholsky et ses lucides chroniques allemandes

Jean-Luuc 


30
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Auguste Rodin - Mar 10 Nov 2015, 10:00

Le musée Rodin rouvre ses portes à Paris, une bonne occasion pour le site de F.C. de se plonger dans quelques archives.

Dans la mesure où l'émission de Claire Chancel : Auguste Rodin, sans ménagement (8 décembre 1995) est hébergée sur une page contenant plusieurs playeurs, il n'est pas possible d'extraire sur pastille le contenu que je souhaite faire ici partager. J'en passerai donc par une transcription écrite.

43'35'' à 44'38'' : Le pape Benoît XV, bien conseillé, avait fait demander à Rodin de bien vouloir venir à Rome pour faire son buste. Ce souverain pontife était d'une très petite taille. Il était en outre légèrement bossu. Rodin partit pour Rome. Le pape le reçut aussitôt, il fit deux ou trois croquis du pape et dès le lendemain, il commença son buste.

Pendant les premières heures, il ne manquait jamais de l'appeler à la troisième personne. Il disait : « Sa Sainteté veut-elle bien tourner un peu la tête ? » Puis bientôt, pris par son travail, il se contentait de l'appeler tout court : « Sainteté ». « Sainteté, faites ceci, Sainteté, faites cela ». Au troisième jour de pose, dans la fièvre du travail, le pape se tenant auprès de lui, Rodin lui dit brusquement : « Levez-vous ». Alors le pape lui lança un regard de colère, il était debout.

Rodin n'y fit pas autrement attention, et le lendemain, désireux de réussir le dessus de la tête du pape, il lui dit distraitement : « Soyez gentil de vous mettre à genoux devant moi ». Le pape le prit pour un fou, et il s'en alla.


Au delà de cet extrait amusant, les archives compilées dans cette émission de 1948 à 1967 permettent d'écouter des témoignages captivants des contemporains d'Auguste Rodin. Son travail à l'atelier, son rapport à sa propre œuvre, ses relations amicales (notamment avec Claude Monet, avec qui il organisa une exposition) sont très bien documentés.

Jean-Luuc 


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Re: La pilule du bonheur - Lun 23 Nov 2015, 05:25

Philaunet a écrit:
Sans doute Philippe Garbit a-t-il été touché par la missive d'un auditeur envoyée au médiateur et relevée par 4X2Z et a-t-il voulu compenser le programme de jour avec une Nuit spéciale - Proust avec Nathalie Mauriac et Stéphane Heuet. Dix émissions... Les Nuits de Philippe Garbit, toujours plus au coeur de la mission culturelle de l'antenne. (...)

Quelle chance cette nuit Proust. Dans son introduction, Philippe Garbit reçoit Nathalie Mauriac, petite-fille de François Mauriac et de Suzy Mante-Proust, cette dernière étant fille de Robert Proust (médecin), frère de Marcel.

Le "prétexte" de cette Nuit Spéciale est la mise en ligne par le site de la B.N.F. d'un "inédit" de Marcel Proust, l'agenda 1906, mis aux enchères par Christies le 29 avril 2013, acheté par un libraire (127 500 Euros hum), puis revendu à la B.N.F.

Nathalie Mauriac déroule une pensée construite et sans chichi, n'hésitant pas à qualifier Proust de pathétique ou de mauvaise foi, quand il décide de faire suivre son amant Alfred Agostinelli. De l'acquisition de l'agenda (probablement offert en 1906 après la mort de sa mère, mais utilisé trois ans plus tard) à son contenu (qui offre des échos de plus au roman), en passant par quantités de détails biographiques, la parole de l'invitée, précise, sait aussi se faire émouvante.

Quand Philippe Garbit demande à Nathalie Mauriac si Suzy Mante-Proust lui avait déjà parlé de son oncle (Marcel), la réponse esquive rapidement la question, par pudeur ou lassitude. A la place, c'est sur les mains fines de sa grand-mère, que sans explication, l'auditeur se voit dirigé. Des mains que Nathalie Mauriac imaginait aussi délicates que celles de Proust.

[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s47/RF_BC92F762-0C13-45D9-B87D-E9F3464D7096_GENE.MP3" debut="29:49" fin="31:34"]

PS : Attention aux trois premières archives proposées après ce premier entretien : vous ne trouverez pas les émissions "L'heure de culture française", ni "Tels que les autres" ou "Littérature cuisinée", remplacées par d'autres hors-sujet.

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

32
Répondre en citant  
Nathalie Mauriac-Dyer - Lun 23 Nov 2015, 11:34

Elle apparait à plusieurs reprises dans le documentaire d'Arte, Proust, du côté des lecteurs, qui date des années 2000 je crois.



Ce lien vous emmène directement à sa première apparition : https://www.youtube.com/watch?v=v9jSJornHHE&t=7m12s

Invité 


Invité

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Une émission (presque) trentenaire - Sam 05 Déc 2015, 10:05

Modifié par l'auteur.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 17:35, édité 1 fois

Jean-Luuc 


34
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Les disques silencieux - Mar 08 Déc 2015, 19:35

Antoine Arnoux a écrit:
A l'initiative de M. Finkielkraut sont rediffusées d'anciennes émissions au nombre desquelles figure notamment celle-ci :
http://www.franceculture.fr/2015-11-27-le-texte-et-le-monde-ricoeur-et-genette-dans-repliques-le-4-avril-1987
http://www.franceculture.fr/2015-11-27-sept-emissions-choisies-par-alain-finkielkraut-pour-les-30-ans-de-repliques
« Torniamo all'antico e sarà un progresso ».

Merci beaucoup Antoine Arnoux, et à sa suite Philaunet, pour nous avoir mis sur la piste de cette archive. En voici un extrait, à mettre en perspective avec le France Culture 2015 (du point de vue notamment des "lits" musicaux, ou fonds sonores ajoutés dès qu'une lecture se fait entendre) :

Gérard Genette :
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/0000/Le%20texte%20et%20le%20monde%20R%C3%A9pliques%2030%20ans.mp3"debut="08:32" fin="10:12"]

fred de rouen 


35
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Francesca, volupté d'un âge d'or - Ven 01 Jan 2016, 15:26

Dans la nuit du 30 décembre, nous fut offert un numéro exceptionnel d'Une vie une œuvre, Lucrèce, produit par la grande Francesca Isidori, en 1996.

Tout y est parfait : les interventions, les  lectures, en latin comme en traduction, l'habillage musical... Même les silences respirent l'intelligence. Francesca Isidori - quelle voix - aime et respecte l'auditeur. Cet amour et ce respect constituent le socle même de son travail et de toutes ses productions. Les interventions (sans aucun "euh...") s'enchaînent subtilement, s'agrègent les unes aux autres pour nous offrir une lecture fine et efficace du poète latin. L'ensemble est de très grande facture, et m'évoque un autre numéro, consacré à Virgile, en 1991, si mes souvenirs sont exacts.

Philippe Garbit est-il conscient que ses choix, par leur pertinence, invalident un peu plus chaque nuit la médiocrité culturelle diurne de France Culture?

Bonne année à tous.

Alain Machefert 


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Re: La pilule du bonheur - Ven 01 Jan 2016, 15:40

fred de rouen a écrit:L'ensemble est de très grande facture, et m'évoque un autre numéro, consacré à Virgile, en 1991, si mes souvenirs sont exacts.
Ce numéro figure en bonne place sur mon ipod.

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37
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Re: La pilule du bonheur -

La pilule du bonheur     Page 3 sur 7

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