Première curiosité : aucune émission récente, depuis la Grande traversée des mêmes J.-M. Djian et C. Roux intitulée : Rimbaud en mille morceaux, diffusée du 27 au 31 juillet 2015, ne semble expliquer cette remontée soudaine (possible que je sois passé à côté d'une actualité quelconque).
Deuxième curiosité : cette pleine page ne contient aucune émission à portée de clic : ni les émissions sus-mentionnées (seulement des liens), ni le bouton du direct. Mais du texte (descriptif et commentaires des auditeurs) et des images : le fameux document multimédia. Il y a fort à parier que le futur site de F.C. privilégie la combinaison de ce qui reste, par exemple ici, séparé (deux adresses URL, au moins) : soit des pages élargies intégrant émissions et images "dynamisées".
Car, après l'intégration 1/des diaporamas des journalistes improvisés "photo-reporter", 2/des fenêtres Twitter (merci O. Ouahmane), 3/des images interactives (photographie + entretiens déposés sur Soundcloud) sur les pages d'émissions, voici le temps nouveau des photographies "augmentées". C'est-à-dire un joujou qui tend à isoler dans l'image des détails au moyen de halos lumineux et d'y ajouter des légendes correspondantes. Grâce au scrolling, une même photographie peut ainsi "s'enrichir" de différents éclairages (et légendes) successifs. Voyons ci-dessous :
(copie d'écran)
Concrètement, de la place est gagnée sur le site (ici, cartons de texte et images x6 n'occupent qu'un "cadre") et l'interactivité permet le cheminement de l'auditeur-internaute à l'intérieur d'une "histoire" (un début et une fin). Autant d'argent donné à des infographistes qui ne l'est plus à la radio. Ce "document multimédia" est-il nécessaire ? Permettons d'en douter avec l'exemple ci-dessous :
(copie d'écran)
Venons-en au texte du diaporama. Quelques fautes (où vous lirez notamment : Il est accalé par la chaleur infernale, ou encore : Je viens de commander à Lyon un appareil photographique qui me permettra d'intercaler dans cet ouvrage des vues de cet étrange contrée). Et un commentaire parfois indigent, (ici le dernier carton) avec cette copie d'écran, qui vous donnera une idée de toute la prose déployée pour décrire une photographie prise par Rimbaud, intitulée Le marchand de daboulas (1883) :
Cette photographie, la voici. Elle mérite qu'on s'y arrête pour le commentaire suivant : Ces balances [à droite] avaient probablement pour utilité de peser le café. Elles donnent une profondeur de champ à la photo.
Non, seuls les deux piliers situés l'un derrière l'autre ainsi que les poutres du plafond donnent une perspective à cette photographie.
L'amateurisme avec lequel est pratiqué la compréhension d'une image n'est pas si étonnant en regard de ces deux derniers exemples. Alors que ce diaporama montre un autoportrait de Rimbaud au Harar intitulé Dans un jardin de bananes (1883), l'émission Sur les docks à laquelle cette page est liée, montre la même image mais inversée.
(copie d'écran)
(copie d'écran)