Tout l'article méritant lecture, on en donne ici 2 extraits pour inciter le lecteur à y faire un passage :
Q : Vous sentez-vous dans la nuit quand vous enregistrez ces émissions la journée ?
R : Je ne me sens pas dans la nuit puisque, encore une fois, c’est le jour. J’enregistre le mercredi, de 17h à 19h30, et le jeudi, de 14h à 16h30 : vous le voyez, à ces heures, il fait encore jour. En fait, je ne me préoccupe pas de l’heure qu’il est. Je n’en tiens pas compte dans ma façon d’être et de conduire l’émission. Je suis dans une espèce d’intemporalité, qui est d’ailleurs le temps de l’émission. La nuit est du côté de l’auditeur. Elle détermine évidemment ses conditions d’écoute.
[...]
Surpris par la nuit :
"Surpris par la nuit n’était rien d’autre que Nuits magnétiques à l’heure du numérique, « magnétique » renvoyant surtout à la bande magnétique. Mais beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts et je ne cache pas avoir eu le plus grand mal à faire évoluer l’émission, c’est-à-dire ses thématiques et son écriture, sans parler du renouvellement des auteurs et des réalisateurs. J’avoue que j’ai un temps très partiellement réussi puis, en un second temps, très largement échoué dans cette transition-là. Ce n’était plus la même chose. (…) La première famille de producteurs, c’était pratiquement à 100% des écrivains que j’avais repérés comme ayant un art particulier du récit et prêts à oublier qu’ils étaient écrivains pour découvrir des moyens narratifs spécifiques à la radio. C’était Jean-Pierre Milovanoff, Olivier Kaeppelin, Franck Venaille, Nicole-Lise Bernheim, Jean Daive, Jean-Pierre Ceton, combien d’autres… Ensuite, j’ai voulu réitérer le pari des années plus tard, avec Tanguy Viel, par exemple, mais j’ai dû constater que la ferveur, dans l’ensemble, avait baissé d’un cran. Alors je me suis surtout concentré sur Du jour au lendemain. L’expérience m’a paru plus prometteuse.