Suite à un passage dans le fil
Sciences humaines & sociales sur France Culture où Nessie mentionnait un numéro de
Du Jour au lendemain, je signale que la plus ancienne émission encore en écoute en ligne sur le site de France Culture est celle consacrée à
Frédéric Pajak du 03/01/2012.
Aux amateurs de silence, de climat poétique, d'entretien intimiste, de belles voix et de peinture, je voudrais signaler
l'entretien d'Alain Veinstein avec Jean-Paul Marcheschi du 12 janvier 2012, émission toujours en ligne, présentée comme suit : "
Alain Veinstein reçoit
Jean-Paul Marcheschi , auteur de ''Piero della Francesca. Lieu clair'' et de ''Pontormo. Rosso. Greco. La déposition des corps'' (Ed. Art 3)"*
Bel extrait : [son mp3="https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2013/02/s07/RF_B714104B-D077-4C65-AC40-F81AEA593036_GENE.MP3" debut="24:18" fin="27:31"]
Pourquoi donner tout soudain un coup de projecteur sur ce peintre ? C'est que France Culture, en ses bonnes années, avait diffusé un numéro du
Rythme et la raison de Sophie Barrouyer où
Jean-Paul Marcheschi citait la musique qu'il écoutait la nuit pendant qu'il peignait : Palestrina et... des ragas de la nuit. C'était le 30 juin 1997, quand France Culture proposait des émissions aux qualités radiophoniques mémorables. Si Philippe Garbit donnait une rediffusion de cette émission dans les Nuits de FC, ce serait non seulement délectable, mais instructif à plusieurs égards.
À propos de ragas du soir...
Kaushiki Chakrabarty, sublime - le Dim 12 Nov 2017
À noter que
Jean-Paul Marcheschi avait été de nouveau invité par Alain Veinstein le 12 février 2013 :
Alain Veinstein reçoit Jean-Paul Marcheschi , - auteur de "Goya. Voir l'obscur " (Art3).
*
Trois peintres sont réunis dans ce livre : le Pontormo (Pontormo, près d'Empoli, 1494 - Florence, 1557), le Rosso (Florence, 1494 - Paris ? 1540), le Greco (Candie, 1541 - Tolède, 1614). En lui, trois astres sont enclos - ou alors trois feux. Au Pontormo, les feux pâles, au Rosso, les feux rouges, au Greco enfin, les feux noirs. À chaque livre, sa couleur. Irradiante, diffuse, elle semble s'écouler lentement derrière l'écrit. Idée de peintre ? Je ne le crois pas. Pour moi, la couleur phare, la couleur rare, s'épanchant çà et là dans ce recueil, ce serait l'écarlate et que demeure, une fois fermé cet ouvrage, un éclair rouge, dans la mémoire.
Quel rapport y a-t-il entre les deux génies du maniérisme toscan et l'oeuvre inclassable du Crétois ? Tous trois occupent une place centrale dans mon histoire intime. Ils eurent une grande influence sur mon désir de peindre. Solitaires - au-delà de toute imagination -, rétifs, indépendants, exceptionnellement singuliers, ils empruntent chacun à leur façon, au risque de s'égarer, un chemin contraire. Pourquoi un artiste, engagé depuis plus de trente ans dans sa propre pratique, prend-il la décision de les commenter à son tour ? C'est ce à quoi se proposent de répondre ces « Notes d'un peintre » Art 3