Question : à quoi reconnait-on l'amateurisme d'une rédaction ?
Réponse : à divers signes, dont l'usage mal-à-propos des points d'exclamation et des guillemets.
On constate que la page du site de FC référencée dans le post précédent offre un exemple de chacun de ces deux vices de l'immaturité. En pub et en com', seuls les débutants usent ainsi du point d'exclamation quand bien même il n'y a rien à mettre en relief. Quant aux guillemets, qu'on vienne me dire quelle modalisation ils introduisent et en quoi la grille d'été est une grille "estivale" et non une grille estivale.
Réponse en forme de soupçon : celui qui maitrise mal sa propre langue a tendance à user de guillemets prudentiels (rien à voir avec le guillemet d'ironie qui sature la rhétorique des Bourdistes) c'est-à-dire à se couvrir en cas de recours à des mots inhabituels pour lui, entendez ceux dont il appréhende mal le sens. Si le mot estival, pourtant élémentaire, est inhabituel au rédacteur d'une page, on se demande vraiment ce que ledit rédacteur vient fabriquer là car sa place est à l'école, et pas comme enseignant. Et si comme il est fréquent, audit rédacteur le sens même du mot semble porteur d'une pluralité d'acceptions, alors son incapacité à trouver son chemin dans la polysémie n'a pas à rejaillir sur le lecteur. En clair : cet usage parasitesque des guillemets est une connerie d'amateur, signe d'une faible compétence.
Reste la question : quoique sur notre chaîne culturelle, la faible compétence lexicale ne soit pas exceptionnelle comme on l'a pu constater aux temps des grands exploits de Julie Clarini ou de Xav'e Delaporte (pour ne citer que 2 cas parmi les plus fumants, mais on pouvait aligner une bonne trentaine de noms) , comment se fait-il qu'on donne à rédiger à des amateurs des pages qui vont placer en affichage public pendant plusieurs semaines ou mois la carence, l'incurie, de toute une institution qui devrait promouvoir la culture mais promeut son exact contraire sous la forme multiple de l'ignorance, de la grasse vanité et de l'inculture fière d'elle-même ?
Alors à cette question là non je n'ai pas de réponse ; cela dit, à mon sens si faute il y a elle n'est pas celle du lampiste qui rédige de travers et qui fait le boulot qu'on lui a donné avec les moyens dont il dispose (les siens, hélas) ; non, la faute est au chef qui distribue sans discernement le boulot et qui ensuite en contrôle la qualité (ou pas ?) mais sans ... sans quoi ? Sans compétence ou sans acuité, ou sans aucun intérêt pour la chose ? Dans tous les cas, pour le lecteur un peu exigeant le résultat sera désespérant.
J'ai monté ce détail en épingle parce que dans certaines situations les détails sont révélateurs.
Le site de FC abonde en détails de ce genre. On pourrait en choisir un différent chaque jour, que l'année ne suffirait pas à épuiser ce catalogue de malfaçons qu'est le site de France Culture.
Dernière édition par Nessie le Mer 25 Juil 2012, 02:50, édité 3 fois