Un chef d’œuvre de lecture littéraire : ‘Semmelweis’ de Louis-Ferdinand Céline choisi et lu par André Dussollier [Lecture du soir le mercredi 15 avril 2020]
Semmelweis, le médecin qui tenta d'imposer le lavage de mains par Hélène Combis - Publié le lundi 16 mars 2020.
Ignace Semmelweis, le médecin qui voulait qu'on se lave les mains [Discussions du soir - Mardi 13 septembre 2016].
Le 29 juillet 2021, Bayern 2 diffusait : Ignaz Philipp Semmelweis - der Retter der Mütter (Ignaz Philipp Semmelweis, le « sauveur des mères ») [Autor: Lukas Grasberger / Regie: Sabine Kienhöfer] et accompagnait le documentaire de sa transcription intégrale.
Acteur de cinéma, comédien de théâtre et ancien sociétaire de la Comédie-Française, André Dussollier lit de chez lui pour France Culture. Pour cette première lecture, il a choisi un des plus grands textes de Louis-Ferdinand Céline : Semmelweis (aux Éditions Gallimard).
"Louis-Ferdinand Céline, alors âgé de trente ans, fit de l’histoire de ce médecin le sujet de sa thèse, qu’il soutint devant la Faculté de médecine en 1924. A presque deux siècles de distance, il est surprenant de voir jusqu’où l’histoire peut se répéter, quand la science médicale est confrontée aux intuitions des uns et au nécessaire contrôle du corps médical tout entier. La science tâtonne, s’interroge, cherche, avance et malgré les âpres combats qui opposent les médecins entre eux, finira avec le temps, par vaincre la maladie pour le bien de l’humanité. C’est l’histoire de ce médecin hongrois né en 1818 à Budapest d’un père épicier et d’une mère infatigable, tôt mariée, qui mit au monde huit enfants, que Louis-Ferdinand Céline raconte à travers ces pages que j’ai choisi de lire pour France Culture".
André Dussollier
Sur le sujet, voir les liens donnés par France Culture :A propos de l'oeuvre
Louis-Ferdinand Destouches fait des études de médecine après son baccalauréat et soutient sa thèse en 1924. Il est donc médecin avant de devenir l'écrivain que l'on connaîtra en 1932, sous le pseudonyme de Louis-Ferdinand Céline, lors de la publication de son premier roman Voyage au bout de la nuit. Sa thèse de médecine, il la consacre à la vie et à l'œuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1818-1865), médecin obstétricien hongrois qui fit une découverte exceptionnelle sur la fièvre puerpérale dont mourait nombre de femmes après leur accouchement. Les jeunes internes étudiants en médecine qui pratiquaient ces accouchements ne se lavaient pas les mains après avoir procédé à des autopsies. Cette découverte essentielle, Semmelweis tenta de l'imposer au corps médical, sans succès. Génie bizarre au caractère brutal, il braqua ses confrères qu'il alla jusqu'à traiter d'assassins. Il perdit son poste et, totalement incompris par ses pairs, il finit par mourir interné dans un asile de Vienne dans des circonstances obscures. Il ne fut réhabilité qu'à la fin du XIXème siècle, après que Pasteur, Koch ou encore Yersin eurent validé son intuition. La thèse que lui a consacré[e] le jeune Dr Louis-Ferdinand Destouches parut après sa soutenance en 1924. En 1936, à la suite du succès littéraire de ses deux premiers romans, elle fut publiée par les éditions Denoël sous le nom de Louis-Ferdinand Céline et titrée 'Semmelweis'.
Semmelweis, le médecin qui tenta d'imposer le lavage de mains par Hélène Combis - Publié le lundi 16 mars 2020.
Ignace Semmelweis, le médecin qui voulait qu'on se lave les mains [Discussions du soir - Mardi 13 septembre 2016].
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Le 29 juillet 2021, Bayern 2 diffusait : Ignaz Philipp Semmelweis - der Retter der Mütter (Ignaz Philipp Semmelweis, le « sauveur des mères ») [Autor: Lukas Grasberger / Regie: Sabine Kienhöfer] et accompagnait le documentaire de sa transcription intégrale.
Ignaz Semmelweis est considéré comme le "sauveur des mères". Grâce à une méthode simple et efficace, le gynécologue viennois a réussi à endiguer la redoutable fièvre puerpérale au milieu du 19e siècle : Semmelweis ordonna dans son service d'obstétrique la désinfection des mains à l'aide de chlore et de chaux. Les cas de septicémie puerpérale chez les parturientes ont alors considérablement diminué. Les obstétriciens n'infectaient plus guère les futures mères avec des bactéries, comme c'était le cas auparavant. Ces succès n'ont pas apporté la gloire à Ignaz Semmelweis - ils l'ont précipité dans la ruine. Avec ses découvertes, Semmelweis s'est heurté à la résistance de l'establishment médical. Les représentants de la doctrine dominante rejetèrent ses théories sur l'origine de la fièvre puerpérale. Ignace Semmelweis s'engagea dans des combats avec les autorités scientifiques de son époque - et perdit. Après des crises de colère, il a été interné dans un hôpital psychiatrique, où il est mort dans des circonstances inexpliquées. Aujourd'hui, Semmelweis n'est pas seulement reconnu comme l'inventeur de l'hygiène des mains, mais aussi comme un pionnier de la médecine fondée sur les preuves.
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Ignaz Semmelweis gilt als „Retter der Mütter“. Mit einer einfachen wie wirkungsvollen Methode gelang es dem Wiener Frauenarzt Mitte des 19. Jahrhunderts, das gefürchtete Kindbettfieber einzudämmen: Semmelweis ordnete in seiner Geburtshilfe-Abteilung die Handdesinfektion mit Hilfe von Chlorkalk an. Die Fälle von Puerperalsepsis bei Gebärenden sanken daraufhin drastisch. Die Geburtshelfer infizierten die werdenden Mütter kaum mehr - wie zuvor - mit Bakterien. Die Erfolge brachten Ignaz Semmelweis nicht etwa Ruhm - sie stürzten ihn ins Verderben. Mit seinen Erkenntnissen stieß Semmelweis auf Widerstand im medizinischen Establishment. Vertreter der herrschenden Lehrmeinung lehnten seine Theorien zur Entstehung des Kindbettfiebers ab. Ignaz Semmelweis verstrickte sich in Kämpfe mit den wissenschaftlichen Autoritäten seiner Zeit - und verlor. Nach Tobsuchtsanfällen wurde er in eine Nervenklinik eingeliefert, wo er unter ungeklärten Umständen starb. Heute wird Semmelweis nicht nur als Erfinder der Handhygiene anerkannt, sondern auch als Pionier der evidenzbasierten Medizin gewürdigt.