Frédéric Métézeau
ne connait pas ses prépositions, et Nicolas Martin ne sait pas employer l'expression en provenance du latin "
a priori". Vers 7h48 on l'entend dire quelque chose comme : "L'épidémie a reculé en janvier mais
a priori elle repart en ce moment". Nicolas Martin semble croire que l'expression signifie "apparemment", puisque c'est en ce sens qu'il l'emploie. Mais ce cas, pourquoi ne pas dire plutôt "apparemment" ?
Pris non plus comme adverbe mais en tant que nom commun, l'
a priori est un préjugé qui précède l'expérience. Même une confusion entre les deux formes n'excuserait aucunement l'emploi fautif : le sens correct de l'expression "
a priori" est : en se fiant à l'intuition et sans vérification. Au mieux on comprend que dans la bouche du journaliste professionnel, l'emploi de l'adverbe puisse être équivalent à une tournure de précaution : le conditionnel. Toutefois le sens usuel est plutôt quelque chose comme "à première vue", qui est à distinguer de "apparemment" et qui reste inacceptable sous la plume d'un journaliste reportant des faits.
Employer a priori alors qu'il s'agit d'une observation confirmée ou bien pour parler d'un fait encore en plein développement, voila qui est tout simplement une absurdité d'ignorant, comme nous en faisons tous oui je le sais bien, mais comme on pourrait demander à un journaliste du service public de bien vouloir l'éviter.
(Pense-bête pour ma pomme : ne pas oublier d'envoyer au médiateur de FC cette remarque pour transmission à Nicolas Martin : Employer /
aprijori/ pour /
aparamɑ̃/ n'apporte strictement rien sinon une preuve supplémentaire qu'on emploie des mots sans les comprendre).