Pourquoi ne pas rassembler toutes ces émissions-magazines insipides en une seule ?
Imaginez un dialogue (Massera ferait ça bien mieux que moi) sur la fin de l'histoire dans un programme du genre Le retour de ce qui nous arrive sur la grande table . Régis Debray serait invité, mais personne ne le laisserait parler :
Marc V. : Alors on va parler sérieux ce matin, c'est très philosophique, on va essayer d'y voir plus clair. Au fond, est-ce qu'on peut encore faire quelque chose dans ce monde ou est-ce qu'il n'y a plus rien à faire, on s’assoit sur son canapé et on regarde la télé toute la journée laissant passer l'histoire sous nos fenêtre comme le faisait Hegel en son temps?
Caroline B. : Peut-on vraiment encore faire l'histoire, Marc, je crois que c'est la question que l'on se pose depuis la fin des grands modèles idéologiques avec la chute du mur de Berlin. Comme le disait Fabrice Fukuyama....
Marc V. : sauf qu'il n'y avait pas de télé au temps d'Hegel, ni d'internet (rires)....
Éric C. : Tout va trop vite en fait, les citoyens ont le sentiment de ne plus avoir prise sur le cours des choses....
Xavier DLP : c't'intéressant c'que vous dites,
Marc V. : Xavier DLP
Xavier DLP : mais paradoxalement, est-ce qu'il n'y aurait pas, grâce aux réseaux sociaux, l'émergence d'une nouvelle manière de s'approprier la démocratie...
Caroline B. : … et un nouveau rapport au temps, car c'est quand même un nouveau rapport au temps qu'introduisent les nouvelles technologies... non, vous ne pensez pas ?
Xavier DLP : ou peut-être à l'espace, Caroline, car nous n'avons jamais été aussi éloignés, confinés, et en même temps, paradoxalement je dirais, aussi proches. C'est paradoxal mais c'est comme si la proximité créait de l'éloignement et réciproquement
Marie R. : mais justement, vous ne pensez pas que la question du corps doit être posée. J'veux dire le corps dans son intimité, mais aussi dans sa dimension politique et même poétique. Une poétique-politique du corps qui serait à réinventer.
Jean-Marc F. : dans tous ces bouleversements, je crois que la question des sources et de leur traitement, de leur filtre, par les journalistes, est primordiale : on le voit très bien à travers l'affaire Cahuzac, les Printemps arabes, la guerre en Syrie. Jamais l'info n'a été aussi disponible, jamais nous n'avons eu autant besoin de la décrypter.
OPDA : et c'est là qu'on intervient sur France Culture pour vous proposer des débats, du décryptage, des directs, du spectacle vivant en situation, sur les réseaux sociaux pour être en prise directe avec l'histoire où elle se fait, comme avec les Printemps arabes...
Frédéric M. : Non mais franchement est-ce que c'est pas dépassé tout ça, j'veux dire il faut déplacer le débat à une autre échelle, plus globale. Aujourd'hui, on ne peut plus penser à l'intérieur des frontières hexagonales, la France est une province d'un monde qui bouge sans nous demander notre avis, une culture-monde est en train de naître (n'est-ce pas Florient) qui s'impose à nous, qu'on le veuille ou non. La démocratie 3.0 à l'âge des pays émergents connectés, c'est Rihanna qu'a cinquante fois plus de friends que François Hollande et François Bayrou réunis.
Laurent G. : ….et c'est bien (gloussement goummardiens).