Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Ya Machin qu'on a fait venir à la rescousse sur Inter vers 17h10 pour faire une longue interview (longue = 35 mn) avec son brushing (et oui sur Inter l'embauche ça tient à un ch'veu). Les journaleux à la ramasse Téléramageplumage en tête ont titré en septembre que ça allait être le nouveau "Radioscopie" (ils avaient pas écouté mais c'est sans doute Val-qui rit- qui leur avait soufflé)…

Par contre sur le Mouv' ce jour et pendant une heure c'est quoi ? "Un homme de passage", écrit par Serge Doubrovsky (Grasset). La durée, une écoute mutuelle intervieweur/interviewé, des questions intelligentes (tout le contraire des sucettes de Martel) et une envie, à l'issue, de lire. Mission réussie : découverte, connaissance, partage du savoir, incitation à dépasser l'écoute. Bravo Bonnaud.

Le "reste" dans la deuxième heure mérite aussi le détour.

Poivre d'Arvor (jeune) finira bien par vous écouter ! Mais c'est très bien sur le Mouv', ne changeons rien ! Vous n'auriez jamais 2 heures quotidiennes ni sur Culture ni sur Inter !

Si le chroniqueur du jour du nouveau "Tout feu tout flamme" vous barbe d'avance, que remportez régulièrement votre pari sur le peu d'intérêt de l'artiste ou l'oeuvre qu'il promouvra, sachez que cette chronique à une qualité majeure : son heure.

Eh oui, si au premier mot prononcé de l'enflammé du matin, vous zappez sur France Musique, vous tomberez à point nommé pour écouter Le mot du jour, de Pierre Charvet.

Véritable petit concentré d'anecdote musicale érudite, dictionnaire des facettes du continent musique - classique surtout -, égrené au fil des jours, c'est rafraîchissant à souhait, léger, passionnant et surtout instructif.

D'une façon générale sur Musique, la matinale d'Alex Taylor est inégale mais constitue un bon plan B, à tester de temps à autre, quand l'overdose d'actu se fait sentir, ou quand vraiment pèsent trop lourd les lourdes présentations, flagornerie et autres indigestes digressions du Voinche (ex-Musique d'ailleurs, rappelons-le, et au sujet duquel on renvoie ses fans hypothétiques aux débuts du fil des matins, où l'on relève aussi ses qualités, au regard surtout de son prédécesseur).

ex-Musique oui mais pas au micro ! Le charvet trop fort en décembre quand il a digressé toute une semaine je crois sur les Beatles ! Merci Masterkey d'avoir fait cette proposition pertinente.

Heu pour pas casser la joie du "vrai" Plan B (Le Mouv'. 16/18), appelons cette alternative Plan C. comme Charvet

Marc-Olivier Dupin quitte la direction de la musique, René Koering le festival de Montpellier

Le directeur de la musique à Radio France et directeur de France Musique, Marc-Olivier Dupin, 56 ans, quittera ses fonctions le 11 février, trois ans avant la fin de son mandat. Ce compositeur et arrangeur, qui avait dirigé le Conservatoire national de Paris (1993-2000) et l'Orchestre d'Ile-de-France (2002-2008), démissionne pour des raisons personnelles, mais aussi en raison de la " complexité et de la lourdeur du fonctionnement de la machine institutionnelle qu'est Radio France " : deux orchestres symphoniques, un choeur et une maîtrise, soit environ 400 musiciens, pour une diffusion de 200 concerts dont 70 créations par saison.

La forte personnalité et les méthodes parfois musclées de l'ancien conseiller de Jack Lang à l'éducation nationale ont également suscité des remous dans cette maison réputée ingérable. Une lettre ouverte des producteurs de France Musique, du 24 juin 2010, évoque une " grave crise de confiance " après l'annonce d'une douzaine d'évictions de producteurs chevronnés.

Deux mois plus tard, l'arrivée du journaliste Alex Taylor à l'émission-phare de 7 à 9 heures provoquait une levée de boucliers, d'autant que l'audience de la chaîne atteignait un record historique, mais à la baisse : 1,3 point au premier trimestre 2010, contre 1,8 point pour Radio classique, selon Médiamétrie.

Des conflits sont également nés dans la gestion des deux orchestres. Rivalité entre les formations, manque de cohésion entre l'antenne et la direction de la musique, politique controversée de la diffusion de la musique contemporaine... M. Dupin, homme de convictions, notamment sur le plan de la pédagogie, a mené un bras de fer avec les musiciens et les deux chefs en poste, Myung-Whun Chung à l'Orchestre de Radio France, et Daniele Gatti, à l'Orchestre national de France.

Cette situation de blocage l'a sans doute poussé à partir, d'autant que le président de Radio France, Jean-Luc Hees, et son directeur général, Patrick Collard, ne lui auraient pas toujours accordé le soutien qu'il espérait.

Jean-Pierre Le Pavec, directeur du Festival de Saint-Denis, qu'il va quitter, et producteur de la série " Les grandes voix ", succède à M. Dupin à la direction de la musique de Radio France. Celle de France Musique sera dans un premier temps assurée par Mitsou Carré, directrice adjointe chargée de l'antenne.

" Suis-je trop vieux ? "

Le Festival de Radio France Montpellier, fondé et dirigé par René Koering, " sera rattaché à la direction de la musique ", affirme Jean-Pierre Le Pavec. Et tombera ainsi dans son escarcelle. Cette décision, qui devait être entérinée par le conseil d'administration du 2 février, entraîne le départ de René Koering après l'édition 2011.

Ce dernier, qui a d'abord déclaré ne pas être au courant, s'indigne : " Je sais que certains ont déjà scellé mon sort à Radio France, mais la chambre régionale des comptes du Languedoc-Roussillon et le président de région, Christian Bourquin, m'ont toujours dit qu'ils souhaitaient un appel à candidatures. " Il ajoute que le rapport de forces est en faveur de la région, qui " finance le festival à hauteur de 2 millions, alors que Radio France ne donne que 200 000 euros ".

Interrogé par téléphone, le 1er février, Christian Bourquin, affirmait qu'il n'avait " pas encore pris sa décision ". René Koering, qui a déjà démissionné, en décembre 2010, de son poste de directeur de l'Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon et de l'Opéra national de Montpellier, est prêt à demander des comptes : " Pourquoi ? Suis-je trop vieux ? Trop moche ? Est-ce que j'ai tout raté ? "

Marie-Aude Roux
© Le Monde

Dans l'excellent "Les Inrockuptibles" de cette semaine, la Culture et France Culture sont présents et ou en filigrane. Revue de détail.

Étage 1 (page 27) : … et maintenant, Libé ou les tribulations de Nicolas Deum (ex RF), l'article rappelle, histoire de ne pas perdre la mémoire, que Pierre Marcelle dans Libé avait traité le Deum de "caniche" après le renvoi du chroniqueur Miguel Benasayag par L.A. Woman (Laure Adler). Bienvenue à Libération !

Étage 2 (page 49) : "m'as-tu vu" au Siècle ?, article sur le club le plus select de France… que fréquente Alain-Gérard Slama (1), éditorialiste à France-Culture (!) et au Figaro. Diantre éditorialiste dans le journal des coiffeurs dirigé par Mougeotte je veux bien mais à Fc là ya comme un blème, non ? Billetiste sûrement, chroniqueur assurément, mais éditorialiste engageant la rédaction ou l'éditeur (ici Fc) que nenni. Si tous les chroniqueurs prennent le titre d'éditorialiste, les Matins vont pouvoir se délocaliser en haut des clochers avec les girouettes. Il y a le plus souvent un éditorial par publication, et il n'y a jamais eu d'éditorialiste dans les Matins (depuis Culture-Matin)…

Étage 3 (page 110) : "Fogiel, silence radio et bruit médiatique". Là vous vous dites "on craint le pire, non Fogiel va pas remplacer Voinche ?". Non (pas tout de suite ) mais c'est intéressant de voir les processus de chaises musicales, de chausse-trappes et autres intrigues dans les coulisses des radios.

Étage 4 (page 112) : "Poivre met son grain de sel dans la culture"… Jean-Marie Durand critique l'essai du taulier de Fc (Bug made in France) et annonce qu'il complète le travail de… de… Frédéric Martel et son Mainstream. Il cite OPA "… la France se retrouve à la traîne de la révolution numérique. (La faute à un) certain monde intellectuel, blanc, hexagonal, (hermétique à) la création qui se fait, la modernité technologique, la culture monde, les cultures urbaines, populaires, l'audace artistique, les pratiques culturelles des jeunes…"

Qui s'y colle à lire le Bug ?

(1) "L'entrée au Siècle, c'est comme une décoration, comme le jour où on entre à Ulm ou à l'X"

fanch a écrit:Dans l'excellent "Les Inrockuptibles" de cette semaine, la Culture et France Culture sont présents et ou en filigrane. Revue de détail.


Étage 4 (page 112) : "Poivre met son grain de sel dans la culture"… Jean-Marie Durand critique l'essai du taulier de Fc (Bug made in France) et annonce qu'il complète le travail de… de… Frédéric Martel et son Mainstream. Il cite OPA "… la France se retrouve à la traîne de la révolution numérique. (La faute à un) certain monde intellectuel, blanc, hexagonal, (hermétique à) la création qui se fait, la modernité technologique, la culture monde, les cultures urbaines, populaires, l'audace artistique, les pratiques culturelles des jeunes…"

Qui s'y colle à lire le Bug ?

(1) "L'entrée au Siècle, c'est comme une décoration, comme le jour où on entre à Ulm ou à l'X"

Il a trouvé tout ça, tout seul, OPA ou a-t-il pris un nègre ? On se le demande quand il parle de "blanc".
Bref, s'il a pris un nègre, il l'a mal choisi. Si c'est lui, il n'est pas doué pour déverser ce tombereau de banalités.
Je me demande s'il n'y a pas une gène de la démagogie dans cette famille ...

Aujourd'hui de 17 à 18 dans Plan B du très bon Michaud à propos de son livre présenté ci-dessous. Bien mieux que pendant la messe de Meyer. Et les dix dernières minutes un régal ! À la fin de l'émission Bonnaud remarque qu'il n'intervient plus, ou moins sur Culture ou sur Inter…

Qu'est-ce que le mérite, écrit par Yves Michaud (Folio Essais).
Le mérite, le travail, l’effort ont fait retour dans le discours politique et dans l’opinion. Il faut mériter son salaire ou sa promotion ; les rémunérations doivent être fixées au mérite et l’on promet aux élèves méritants des décorations sur le modèle des croix d’honneur du passé.Mais ce retour est ambigu, pour le moins. Non seulement il se produit au milieu de revendications égalitaires toujours fortes, mais c’est aussi un drôle de mérite qui revient. Pas question de valeur morale, d’accomplissements humains, de bonnes actions, de vertu. On parle de travail, d’efforts, et surtout de rémunération. Le mérite semble ramené à une sorte de droit à récompense financière – en tout cas quelque chose qui doit payer.

j'aurais volontiers réécouté Yves Michaud qui était déjà passé sur FC mais cela fait bien longtemps608

314 a écrit:j'aurais volontiers réécouté Yves Michaud qui était déjà passé sur FC mais cela fait bien longtemps608

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fanch a écrit:Aujourd'hui de 17 à 18 dans Plan B du très bon Michaud à propos de son livre présenté ci-dessous. Bien mieux que pendant la messe de Meyer. Et les dix dernières minutes un régal ! À la fin de l'émission Bonnaud remarque qu'il n'intervient plus, ou moins sur Culture ou sur Inter…

Qu'est-ce que le mérite, écrit par Yves Michaud (Folio Essais).
Le mérite, le travail, l’effort ont fait retour dans le discours politique et dans l’opinion. Il faut mériter son salaire ou sa promotion ; les rémunérations doivent être fixées au mérite et l’on promet aux élèves méritants des décorations sur le modèle des croix d’honneur du passé.Mais ce retour est ambigu, pour le moins. Non seulement il se produit au milieu de revendications égalitaires toujours fortes, mais c’est aussi un drôle de mérite qui revient. Pas question de valeur morale, d’accomplissements humains, de bonnes actions, de vertu. On parle de travail, d’efforts, et surtout de rémunération. Le mérite semble ramené à une sorte de droit à récompense financière – en tout cas quelque chose qui doit payer.

Michaud, finalement, c'est comme beaucoup de monde, il est très bien sur les sujets sur lesquels il a vraiment travaillé (l'art contemporain par exemple), mais il était pénible quand il s'est mis en tête d'avoir un avis sur tout.

L'Institut national de l'audiovisuel veut s'ouvrir au grand public
Le nouveau président a présenté sa stratégie sur fond de contestation de sa nomination

Nommé le 26 mai 2010, à 33 ans, à la présidence de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) par le conseil des ministres, Mathieu Gallet, ex-directeur de cabinet adjoint de Frédéric Mitterrand au ministère de la culture, devait présenter, mardi 8 février, les nouvelles orientations stratégiques de l'entreprise.

Avec 805 000 heures d'archives (images et sons) numérisées depuis dix ans disponibles sur le Web, le mobile et les télévisions connectées, l'INA a su s'imposer comme une référence et un outil de travail pour tous les professionnels de l'audiovisuel. Son site Ina.fr revendique 1,2 million de visiteurs uniques par mois et 50 000 vidéos sont disponibles sur la plate-forme de partage de vidéos Dailymotion grâce à un partenariat signé entre les deux entreprises.

Aujourd'hui, M. Gallet veut développer cette diffusion vers le grand public en faisant de l'INA " une entreprise culturelle de l'audiovisuel ". " Les images de l'INA doivent servir à favoriser la diffusion d'une véritable culture audiovisuelle pour tous et donner un sens à notre monde, mais aussi à l'histoire passée ", précise-t-il.

L'entreprise, qui dispose d'un budget de 130 millions d'euros (dont une partie issue de la redevance audiovisuelle et 40 millions de ressources propres), va renforcer son centre de formation INA Sup, créé en 2007, en développant une grande école au sein même de l'Institut. Celle-ci sera structurée autour d'un campus de 7 000 mètres carrés à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) et comprendra huit studios, dix laboratoires et une régie en haute définition. 5 000 étudiants et stagiaires devraient y être accueillis chaque année.

Par ailleurs, des contrats devraient être signés avec les entreprises de presse qui souhaitent enrichir leurs sites multimédias. " Nous sommes les seuls à posséder des archives du monde entier et elles pourraient contribuer, par exemple pour la Tunisie ou l'Egypte, à une meilleure compréhension pour les lecteurs ", souligne M. Gallet.

Prise illégale d'intérêts

Ces nouveaux développements sont toutefois suspendus à la plainte de l'association de lutte contre la corruption Anticor. Celle-ci conteste les conditions de nomination de M. Gallet à la tête de l'INA. Le parquet de Créteil, qui a été saisi par le Service central de prévention de la corruption (SCPC) dépendant du ministère de la justice, pourrait ouvrir une enquête sur une éventuelle prise illégale d'intérêts.

Selon l'association, la loi du 2 février 2007 interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a notamment surveillée, conseillée ou contrôlée durant les trois années précédant son départ de la fonction publique. La commission de déontologie aurait donc dû être saisie. " Je pense avoir respecté les règles et j'attends sereinement les conclusions de l'enquête du parquet ", affirme M. Gallet.

Daniel Psenny
© Le Monde, 9 février 2011