Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p200-rendez-vous-du-mediateur#26344) a écrit:Un bien curieux échange sur le site du médiateur. Un auditeur qui signe "Bertrand Tavernier" se désole de l'éviction de Michel Ciment, et le médiateur lui répond en laissant croire qu'il s'agit bien du réalisateur et non d'une usurpation de nom. Comment en être sûr ?
Voici l'échange :
"Bertrand TAVERNIER
18/07/2016 11:46
France Culture
Je trouve absolument scandaleuse l'éviction de Michel Ciment et de Projection Privée, la seule émission qui parlait longuement, sérieusement du patrimoine, de la création. (...)
B Tavernier"
"Cher Bertrand Tavernier. Je suis vraiment étonné qu'une personne comme vous puisse juger - et reprendre des propos lus dans la presse suisse - sans même avoir écouté la nouvelle émission consacrée au cinéma qui sera diffusée à la rentrée sur France Culture. (...) Que diriez-vous si l'on jugeait vos films avant de les avoir vus ou que l'on vous reprochait d'avoir changé d'acteurs?"
Le médiateur reste fidèle à sa ligne : louer le changement sans même évoquer la question de la qualité de ce changement. Et nous connaissons déjà Antoine Guillot et pouvons nous faire une idée de ce qu'il va nous proposer. En tout cas, quelle réponse pète-sec!!
Le cinéaste Bertrand Tavernier aurait écrit au médiateur de Radio France sous cette forme et avec ce ton ? Qui peut le croire ? Il n'y a pas qu'un âne qui s'appelle Martin et combien d'internautes ne prennent-ils pas des noms de vedettes comme pseudonymes !
Qui peut donc croire à cette identité ? M. Denaes, bien sûr, qui du haut de ses 60 ans fait la leçon à la personne qu'il prend pour le cinéaste (si par hasard c'était lui, ce serait grave -pour les deux, d'ailleurs) âgé de 75 ans.
M. Denaes se croit devenu la personne la plus importante de Radio France et promène son arrogance à travers le site du médiateur*. C'est très fâcheux et caractéristique de l'autoritarisme qui affleure sous les grandes déclamations de respect, de vivre ensemble, de tolérance, d'égalité. Des mots creux, comme on le voit dans le fonctionnement de France Culture et dans la relation que la chaîne entretient avec les auditeurs.
* Ci-dessous un
exemple récent parmi d'autres d'une interpellation faite à un auditeur. N'est-ce pas admirable de professionnalisme et d'intelligence relationnelle ? ... M. Denaes : "
une grille de programme ne se construit pas sur 10 ou 20 auditeurs mécontents (pourquoi auraient-ils droit de vie ou de mort sur un producteur? apprécieriez-vous que l’on fasse de même dans votre travail ?)"
La réponse complète est également intéressante, car elle prête à l'auditeur un souhait qu'il n'émet pas, typique de la mauvaise foi du médiateur. L'auditeur avait pourtant posé les bonnes questions :
"
Bonjour,
Je remarque que les messages consacrés à la vision directoriale de France Culture et de ses contenus ne sont presque jamais validés. Recevez-vous des consignes de cette direction pour supprimer les messages critiques à son encontre ? Et dans ce cas, êtes-vous vraiment indépendant, ou au service des auditeurs ? Ou bien jugez-vous que les avis des auditeurs de France Culture inquiets pour son avenir ne valent rien du tout, que les auditeurs eux-mêmes ne valent pas grand chose, et que leurs remarques ne valent qu'un clic de suppression ? Toutes ces inquiétudes se rapportent à la vision qu'à la service public de ses usagers. Une vision visiblement méprisante, si vous choisissez systématiquement de supprimer ces messages.
Merci pour votre réponse."