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La Fabrique de l'Histoire Page 14 sur 20
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131« Laurentin Girl » - Ven 29 Mai 2015, 11:32
Modifié par l'auteur.
F.
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132Re: La Fabrique de l'Histoire - Ven 29 Mai 2015, 12:31
Même désolante impression que vous à l'écoute de cette Fabrique bien poussive (entendu également la langue tout aussi approximative d'une enseignante). Sur la fin, on semblait bien loin du projet initial de l'émission (corrigé de bac) avec un retour bien appuyé sur les marottes de la station (face à un parterre de lycéens assez peu concernés) : faut décrypter, éclairer "les conversations en famille", l'actu à tout prix, avec évidemment la conclusion de Laurentin sur le "vivre ensemble".
Comme en extérieur mon poste recevait mal FC, j'ai dérivé sur France Inter où il était question du "Cool", une émission d'une confondante stupidité sur ce qui tient lieu de "philosophie de vie" à certains, faut êt' cool, post-moderne détendu, branchy et relax (le brillant théoricien de ce jus de navet était évidemment un pilier des Inrocks, dancefloor officiel des valses professionnelles d'avec Radio France).
Radio France, c'est parfois du biais et du niais. Alors rien d'étonnant à entendre au sommet des propos aussi absurdes.
Comme en extérieur mon poste recevait mal FC, j'ai dérivé sur France Inter où il était question du "Cool", une émission d'une confondante stupidité sur ce qui tient lieu de "philosophie de vie" à certains, faut êt' cool, post-moderne détendu, branchy et relax (le brillant théoricien de ce jus de navet était évidemment un pilier des Inrocks, dancefloor officiel des valses professionnelles d'avec Radio France).
Radio France, c'est parfois du biais et du niais. Alors rien d'étonnant à entendre au sommet des propos aussi absurdes.
F.
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133Re: La Fabrique de l'Histoire - Mar 02 Juin 2015, 15:52
Ailleurs
Eh bien merci à vous pour ce signalement, c'est un bon docu de la Fabrique : Partir en croisade, le guide du chevalier (évidemment inscrit dans une semaine thématique très FC actuelle, il échappe miraculeusement aux travers du moment). Nous ne sommes certes pas chez Le Goff, mais voilà un honnête travail de vulgarisation plutôt bien mené, réalisé et éclairé par des interventions de qualité. Le "guide du chevalier" va jusqu'au bout de son sujet, retour en pièces détachées compris.
tout à ses obsessions loufoco-actualitaires Pollux a écrit:
Mais, juste avant de clore ce message, j'écoute une émission d'Histoire : ouf ! mais le thème : les croisades...
Eh bien merci à vous pour ce signalement, c'est un bon docu de la Fabrique : Partir en croisade, le guide du chevalier (évidemment inscrit dans une semaine thématique très FC actuelle, il échappe miraculeusement aux travers du moment). Nous ne sommes certes pas chez Le Goff, mais voilà un honnête travail de vulgarisation plutôt bien mené, réalisé et éclairé par des interventions de qualité. Le "guide du chevalier" va jusqu'au bout de son sujet, retour en pièces détachées compris.
Pollux
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134Enseignement de l'Histoire (et du Français) - Jeu 04 Juin 2015, 11:22
Excellente émission de la Fabrique de l'Histoire ce matin sur un sujet sensible, l'enseignement de l'Histoire, et surtout sa réforme. Mérite d'être signalée.
Cette qualité est due au format, table ronde et non pas débat, qui permet à chacun d'exprimer clairement et suffisamment longuement, une approche et un angle personnel. Le choix des intervenants a permis, me semble-t-il, d'exposer l'ensemble des points de vue.
Les différentes interventions étaient complémentaires, les participants savaient s'exprimer et écouter. M. Laurentin a bien "orchestré" et su éviter tout dérapage, mais ce n'était pas forcément gagné d'avance.
C'est beaucoup plus instructif qu'un débat où celui qui a la plus grosse voix, ou la meilleure rhétorique, domine.
Un seul regret : durée encore trop courte. En particulier la question malheureusement juste évoquée à la fin pendant le générique (enseigner l'histoire de la langue française) aurait été très productive d'idées, et je ne me souviens pas d'une émission qui l'aurait déjà traitée. L'histoire de la langue a été traité bien entendu, mais sur un plan philologique, et je ne me souviens de rien sur l'enseignement de l'histoire d'une langue, au lycée, intégrée dans les cours d'histoire et non pas de français.
Cette qualité est due au format, table ronde et non pas débat, qui permet à chacun d'exprimer clairement et suffisamment longuement, une approche et un angle personnel. Le choix des intervenants a permis, me semble-t-il, d'exposer l'ensemble des points de vue.
Les différentes interventions étaient complémentaires, les participants savaient s'exprimer et écouter. M. Laurentin a bien "orchestré" et su éviter tout dérapage, mais ce n'était pas forcément gagné d'avance.
C'est beaucoup plus instructif qu'un débat où celui qui a la plus grosse voix, ou la meilleure rhétorique, domine.
Un seul regret : durée encore trop courte. En particulier la question malheureusement juste évoquée à la fin pendant le générique (enseigner l'histoire de la langue française) aurait été très productive d'idées, et je ne me souviens pas d'une émission qui l'aurait déjà traitée. L'histoire de la langue a été traité bien entendu, mais sur un plan philologique, et je ne me souviens de rien sur l'enseignement de l'histoire d'une langue, au lycée, intégrée dans les cours d'histoire et non pas de français.
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135Post-doctorant animal triste - Ven 05 Juin 2015, 11:27
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136¿ Conocen ustedes Tchervantes ? - Dim 13 Sep 2015, 11:40
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Jean-Luuc
137Re: La Fabrique de l'Histoire - Ven 25 Sep 2015, 19:22
L'heure du documentaire a rediffusé cet été (le 10 août 2015) un numéro de La fabrique de l'histoire du 29 octobre 2013 et intitulé : La vierge au chancelier Rolin de Van Eyck . Mieux orthographié presque deux ans après, mais toujours inexact. Philaunet le rappelait le 29 octobre 2013 :
Le texte de description a été repris tel quel au site de La fabrique de l'histoire (Histoire de la renaissance 2/4), à une exception près : la correction du nom Rolin. Pour le reste, à part un déplacement de paragraphe, les mêmes approximations subsistent.
Par exemple la première phrase :
De l'infiniment proche à infiniment lointain, "La Vierge au chancelier Rolin", Un tableau de Jan Van Eyck regardé à la la loupe.
Le documentaire de P. Kervran et de V. Samouiloff dure un peu plus de 51 mn et l'émission L'heure du documentaire 2 mn de plus. Pour combler ce trou, voici la petite intro de ? :
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="00:31" fin="02:37"]
Cette semaine sera sous le signe des documentaires fictions, qui apporte au documentaire une autre façon de partager le monde. Depuis Mare-moto, de G. Germinet en 1924, et bien avant La guerre des mondes, adapté par O. Welles, le territoire de ce qui ne s'appelait pas encore documentaire s'est orné de quelques aventures hybrides, où l'imaginaire vient au secours de ce que le réel ne peut plus ou pas donner. En 2014, dans Sillages critiques, Sarah Hatchuel analysant le cinéma documentaire et de fiction insiste sur l'accord du récepteur de ces constructions hybrides - en l'occurence pour nous, l'auditeur. En transformant cinéma en radio, cela donne :
Pour Pierre Baudry, la différence principale entre documentaire et fiction réside dans l’existence ou non d’une convention passée entre l’œuvre et son public. Lorsque nous regardons(/écoutons) une fiction, nous savons pertinemment que ce que nous voyons(/entendons) n’est qu’illusion mais nous jouons à faire semblant de l’oublier. Selon Baudry, ce serait « ce déni d’illusion, posé contractuellement entre le film(/l'oeuvre) et son spectateur(/auditeur) » qui serait constitutif de la fiction. Le documentaire se définirait alors en opposition comme un genre (cinématographique) qui « prétend faire l’économie de cette convention » (Baudry, 1992, p. 9). Roger Odin met également le spectateur (et sa réception) au centre de la question : « La différence entre fiction et documentaire n’est qu’une différence de forme discursive et pour le spectateur(/auditeur) de régime de croyance (on pourrait aussi dire de contrat de lecture) » (Guynn, 2001, préface d’Odin). Selon la terminologie de Roger Odin, une lecture « documentarisante » peut ainsi s’appliquer à tout ou partie d’un (film de) fiction, et une lecture « fictionnalisante » peut intervenir sur tout ou partie d’un documentaire.
C'est un peu long, mais aujourd'hui, c'est le cas de ce documentaire de P. Kervran et V. Samouiloff, où le défi est de nous faire entrer dans un tableau de J. van Eyck, peint au 15è s. (...) P. Kervran, faisant entrer par son texte un peu de fiction dans un très rigoureux documentaire.
Après un tel exposé, l'auditeur (qui n'a pas écouté la série Renaissance de La fabrique) ne peut que s'attendre à une brillante preuve par l'exemple. Mais les morceaux de "fictions" intégrés au documentaire sont simplement plaqués et (pour ma part) non identifiés comme des extraits de films.
Prenons La conquête, de X. Durringer : quel rapport entre D. Podalydès (encore lui) jouant Sarkozy et le chancelier Rolin ?
Allez savoir : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="09:46" fin="10:02"]
Ou : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="14:15" fin="14:49"]
Petite pub indirecte à son comédien préféré ?
De curieuses choses sont entendues dans ce documentaire :
- Dans l'introduction, à propos de minuscules ronds dans l'eau, on peut entendre, sans développement ultérieur, de la part de N. Lanéyrie Dagen : C'est n'importe quoi de peindre des ronds dans l'eau.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="03:10" fin="03:17"]
-
-Sans doute est-ce cela la part de fiction dont ? parle, une petite histoire inventée autour d'un détail :
Une fixation portée au "décoiffement", à "l'épi" ou "un coup de ciseau un peu mal venu", "un petit défaut dans son bol". Non, un défaut capillaire sur la tête du chancelier, point final.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="07:01" fin="08:08"]
- A l'inverse, peut-être que cette hypothèse est tirée de sources recoupées (et donc deviendrait intéressante) :
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="22:43" fin="23:13"]
- Mais qu'apporte ceci ? Rien.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="27:27" fin="28:01"]
-
Nessie indiquait d'autres références analysant ce tableau :
J'en ajouterai une autre, visible sur le site du Louvre, très claire, pédagogique, et divisée en huit sections de 3/4', qui complète idéalement le documentaire écouté.
(Voir la base Atlas du Louvre.)Philaunet a écrit:
Le nom du tableau n'est pas "La Vierge au chancelier Rollin", comme le descriptif le signale, mais « La Vierge du chancelier Rolin ». C'est une autre chose.
Le texte de description a été repris tel quel au site de La fabrique de l'histoire (Histoire de la renaissance 2/4), à une exception près : la correction du nom Rolin. Pour le reste, à part un déplacement de paragraphe, les mêmes approximations subsistent.
Antoine Arnoux a écrit:Mme Perrine Kervran ne laisse pas de troubler l'auditeur/lecteur. Elle use de façon aléatoire des majuscules, des accents et des signes de ponctuation. Dans le titre, manque même un article.
Par exemple la première phrase :
De l'infiniment proche à infiniment lointain, "La Vierge au chancelier Rolin", Un tableau de Jan Van Eyck regardé à la la loupe.
Le documentaire de P. Kervran et de V. Samouiloff dure un peu plus de 51 mn et l'émission L'heure du documentaire 2 mn de plus. Pour combler ce trou, voici la petite intro de ? :
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="00:31" fin="02:37"]
Cette semaine sera sous le signe des documentaires fictions, qui apporte au documentaire une autre façon de partager le monde. Depuis Mare-moto, de G. Germinet en 1924, et bien avant La guerre des mondes, adapté par O. Welles, le territoire de ce qui ne s'appelait pas encore documentaire s'est orné de quelques aventures hybrides, où l'imaginaire vient au secours de ce que le réel ne peut plus ou pas donner. En 2014, dans Sillages critiques, Sarah Hatchuel analysant le cinéma documentaire et de fiction insiste sur l'accord du récepteur de ces constructions hybrides - en l'occurence pour nous, l'auditeur. En transformant cinéma en radio, cela donne :
Pour Pierre Baudry, la différence principale entre documentaire et fiction réside dans l’existence ou non d’une convention passée entre l’œuvre et son public. Lorsque nous regardons(/écoutons) une fiction, nous savons pertinemment que ce que nous voyons(/entendons) n’est qu’illusion mais nous jouons à faire semblant de l’oublier. Selon Baudry, ce serait « ce déni d’illusion, posé contractuellement entre le film(/l'oeuvre) et son spectateur(/auditeur) » qui serait constitutif de la fiction. Le documentaire se définirait alors en opposition comme un genre (cinématographique) qui « prétend faire l’économie de cette convention » (Baudry, 1992, p. 9). Roger Odin met également le spectateur (et sa réception) au centre de la question : « La différence entre fiction et documentaire n’est qu’une différence de forme discursive et pour le spectateur(/auditeur) de régime de croyance (on pourrait aussi dire de contrat de lecture) » (Guynn, 2001, préface d’Odin). Selon la terminologie de Roger Odin, une lecture « documentarisante » peut ainsi s’appliquer à tout ou partie d’un (film de) fiction, et une lecture « fictionnalisante » peut intervenir sur tout ou partie d’un documentaire.
C'est un peu long, mais aujourd'hui, c'est le cas de ce documentaire de P. Kervran et V. Samouiloff, où le défi est de nous faire entrer dans un tableau de J. van Eyck, peint au 15è s. (...) P. Kervran, faisant entrer par son texte un peu de fiction dans un très rigoureux documentaire.
Après un tel exposé, l'auditeur (qui n'a pas écouté la série Renaissance de La fabrique) ne peut que s'attendre à une brillante preuve par l'exemple. Mais les morceaux de "fictions" intégrés au documentaire sont simplement plaqués et (pour ma part) non identifiés comme des extraits de films.
Antoine Arnoux a écrit:
Enfin, les extraits de La conquête et celui de Citizen Kane manquent de pertinence tout de même que certains commentaires de Mme Perrine Kervran (...).
Prenons La conquête, de X. Durringer : quel rapport entre D. Podalydès (encore lui) jouant Sarkozy et le chancelier Rolin ?
Allez savoir : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="09:46" fin="10:02"]
Ou : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="14:15" fin="14:49"]
Petite pub indirecte à son comédien préféré ?
De curieuses choses sont entendues dans ce documentaire :
- Dans l'introduction, à propos de minuscules ronds dans l'eau, on peut entendre, sans développement ultérieur, de la part de N. Lanéyrie Dagen : C'est n'importe quoi de peindre des ronds dans l'eau.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="03:10" fin="03:17"]
-
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="03:58" fin="04:10"]Antoine Arnoux a écrit:
(Nicolas Rol(l)in est ainsi par elle [P. Kervran] tenu pour un « frimeur »)
-Sans doute est-ce cela la part de fiction dont ? parle, une petite histoire inventée autour d'un détail :
Une fixation portée au "décoiffement", à "l'épi" ou "un coup de ciseau un peu mal venu", "un petit défaut dans son bol". Non, un défaut capillaire sur la tête du chancelier, point final.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="07:01" fin="08:08"]
- A l'inverse, peut-être que cette hypothèse est tirée de sources recoupées (et donc deviendrait intéressante) :
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="22:43" fin="23:13"]
- Mais qu'apporte ceci ? Rien.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="27:27" fin="28:01"]
-
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/08/s33/NET_FC_941899d1-b53d-43c7-934c-60962f59b3de.mp3" debut="37:35" fin="37:48"]Antoine Arnoux a écrit:
Pour ce qui regarde l'incendie, Mme Nadège Laneyrie-Dagen déclare en effet ceci : « Ecoutez, j'l'ai jamais vu » (trente-septième minute).
Nessie indiquait d'autres références analysant ce tableau :
Nessie a écrit:(...) le documentaire de ce jour n'apporte pas grand chose sur le tableau de Van Eyck, déjà analysé avec brio par Alain Jaubert en 1989 dans un numéro de Palettes : "Miracle dans la loggia". La Vierge au Chancelier a aussi fait l'objet d'un numéro de "Clin d'oeil" à l'automne 2003, nous proposant en 10' un délire d'interprétation ahurissant.
J'en ajouterai une autre, visible sur le site du Louvre, très claire, pédagogique, et divisée en huit sections de 3/4', qui complète idéalement le documentaire écouté.
Dernière édition par Jean-Luuc le Dim 04 Oct 2015, 04:30, édité 1 fois
Philaunet
Admin
138Un regard bien utile - Sam 26 Sep 2015, 08:55
Ci-dessus post 137
L'ensemble de votre contribution et particulièrement votre renvoi vers l'analyse du tableau sur le site du Louvre, c'est vraiment « Regards sur France Culture plus » ! Encore une occasion de ne plus écouter la station et de se tourner vers les fournisseurs de contenus autrement plus instructifs que les émissions « Les Regardeurs » par exemple.
Jean-Luuc a écrit:L'heure du documentaire a rediffusé cet été (le 10 août 2015) un numéro de La fabrique de l'histoire du 29 octobre 2013 (...)
J'en ajouterai une autre, visible sur le site du Louvre, très claire, pédagogique, et divisée en huit sections de 3/4', qui complète idéalement le documentaire écouté.
L'ensemble de votre contribution et particulièrement votre renvoi vers l'analyse du tableau sur le site du Louvre, c'est vraiment « Regards sur France Culture plus » ! Encore une occasion de ne plus écouter la station et de se tourner vers les fournisseurs de contenus autrement plus instructifs que les émissions « Les Regardeurs » par exemple.
Philaunet
Admin
139L'effet métro aux heures de pointe - Mar 20 Oct 2015, 10:10
Tiens un Une vie une oeuvre le mardi matin sur Edmond Locard ? Ou plutôt un numéro de la Fabrique de l'Histoire où l'on s'amuse beaucoup (on = le technicien, le réalisateur) : Histoire du crime 2/4.
Mêmes recette que dans UVUO : le collage de nombreux éléments sans transition. Extraits de films, témoignages d'intervenants aussi divers que possible*, dont les paroles sont mises bout à bout (de ficelle, selle de cheval, cheval de course, etc).
Une construction émanant de psychologies marquées par l'habitude de la promiscuité et de la superficialité. Croisement de beaucoup de monde (pour aller à la Maison ronde) et écoute de bribes de paroles dans les transports en commun.
Combien de fois faut-il répéter que l'accumulation de sons et leur distribution croisée ne sont en rien des qualités. Less is more, difficile à faire entrer dans le cerveau des réalisateurs ?
Certains rétorqueront que les fonctionnements mentaux ont changé, vous savez le fameux multitasking, blablabla. Sauf que la science invalide tout ce discours cherchant à justifier des formes qui font le plaisir de leurs concepteurs, mais qui gâchent le sujet et en rendent l'appréhension impossible par un auditeur qui écoute pour écouter. Quant à celui qui écoute d'une oreille distraite, une bribe par-ci, une bribe par-là, ça donne quoi ?
« The medium is the message ». Et le message ici ce n'est pas le savoir sur Edmond Locard, mais « distrayez-vous en entendant quelques anecdotes et oubliez-les immédiatement après ».
*Avec Philippe Artières, historien, auteur notamment de "La police de l'écriture - L'invention de la délinquance graphique - 1852 - 1945" , paru 2013 aux Editions de la Découverte ; Denise Stagnara, fille d’Edmond Locard ; Jean-Pierre Crauser, membre de la Société Sherlock Holmes de France ; Michel Loude, professeur-chercheur, écrivain et président de l’Académie du Merle blanc ; Jean-Olivier Viout, ancien procureur général de la cour d’appel de Lyon, membre du Conseil Supérieur de la Magistrature ; Frédéric Dupuch, directeur de l’Institut National de Police Scientifique.
Mêmes recette que dans UVUO : le collage de nombreux éléments sans transition. Extraits de films, témoignages d'intervenants aussi divers que possible*, dont les paroles sont mises bout à bout (de ficelle, selle de cheval, cheval de course, etc).
Une construction émanant de psychologies marquées par l'habitude de la promiscuité et de la superficialité. Croisement de beaucoup de monde (pour aller à la Maison ronde) et écoute de bribes de paroles dans les transports en commun.
Combien de fois faut-il répéter que l'accumulation de sons et leur distribution croisée ne sont en rien des qualités. Less is more, difficile à faire entrer dans le cerveau des réalisateurs ?
Certains rétorqueront que les fonctionnements mentaux ont changé, vous savez le fameux multitasking, blablabla. Sauf que la science invalide tout ce discours cherchant à justifier des formes qui font le plaisir de leurs concepteurs, mais qui gâchent le sujet et en rendent l'appréhension impossible par un auditeur qui écoute pour écouter. Quant à celui qui écoute d'une oreille distraite, une bribe par-ci, une bribe par-là, ça donne quoi ?
« The medium is the message ». Et le message ici ce n'est pas le savoir sur Edmond Locard, mais « distrayez-vous en entendant quelques anecdotes et oubliez-les immédiatement après ».
*Avec Philippe Artières, historien, auteur notamment de "La police de l'écriture - L'invention de la délinquance graphique - 1852 - 1945" , paru 2013 aux Editions de la Découverte ; Denise Stagnara, fille d’Edmond Locard ; Jean-Pierre Crauser, membre de la Société Sherlock Holmes de France ; Michel Loude, professeur-chercheur, écrivain et président de l’Académie du Merle blanc ; Jean-Olivier Viout, ancien procureur général de la cour d’appel de Lyon, membre du Conseil Supérieur de la Magistrature ; Frédéric Dupuch, directeur de l’Institut National de Police Scientifique.
Philaunet
Admin
140Vision étriquée de l'histoire - Jeu 12 Nov 2015, 22:30
Une des rares émissions sur le centenaire de 1914-18 durant la semaine du 11 novembre 2015 dans La Fabrique de l'histoire : « Centenaire 14-18 2/4 : Mademoiselle de Bettignies, l'anti Mata Hari. Un documentaire d'Anaïs Kien réalisé par Françoise Camar ».
50 minutes de documentaire durant lesquelles le micro est tendu à un arrière petit-neveu et à l'un ou l'autre historien local (la page du site ne nous dit rien de la qualité des personnes interviewées). Au bout du compte, 15 minutes utiles au grand maximum et 35 minutes de délayage. Qui peut écouter cela un matin en direct sans s'ennuyer mortellement ? Et puis, tellement France Culture : créer une héroïne sur le mode sentimental (son internement, sa maladie et sa mort devaient-ils être décrits sur ce mode ?), en faire une icône au lieu de replacer son action dans un cadre historique rigoureux (quelques courtes tentatives de cela par un historien).
Anaïs Kien a la voix rauque et autoritaire d'Adèle van Reeth dont elle imite également le placement des accents toniques sur les syllabes initiales. Les jeunes voix féminines de la décennie Arvor-Treiner passeront pour des curiosités plus ou moins monstrueuses qui feront rire dans 20 ans. En attendant, il faut se les farcir comme le nec plus ultra de la branchitude intellectuelle et « paritaire » de France Culture.
Sinon, comment ne pas partager l'opinion exprimée ci-dessous par une historienne dont les propos ont été reproduits avec fair-play par l'émission :
Chers collègues, le retour de la première guerre mondiale (un marronnier au moment du 11 novembre) à la Fabrique me décide à vous faire part de ma tristesse à l'écoute d'une Fabrique qui se rabougrit, se ratatine désormais uniquement centrée sur les 200 dernières années. L'Antiquité et le Moyen Age (c'est 1000 ans) sont ignorés comme sont ignorées les formidables avancées de la recherche qui conjuguent de façon de plus en plus pertinente sources écrites relues et revisitées et sources de plus en plus informatives (faune, flore, territoires, pouvoirs) fournies par l'archéologie (elle est là aussi la fabrique de l'histoire). Les partis pris de votre émission contribuent de façon dramatiquement efficace à l'effacement des l'histoire ancienne et médiévale dans le paysage culturel comme à tous les niveaux de l'enseignement. Faut-il laisser l'écriture et le récit de l'histoire ancienne et médiévale à des charlatans médiatiques beaux parleurs, peu et mal informés. Sur une radio de service public, on s'attend à plus d'équilibre dans les choix des sujets abordés par respect à la fois des attentes des auditeurs et du travail des chercheurs antiquisants et médiévistes.
50 minutes de documentaire durant lesquelles le micro est tendu à un arrière petit-neveu et à l'un ou l'autre historien local (la page du site ne nous dit rien de la qualité des personnes interviewées). Au bout du compte, 15 minutes utiles au grand maximum et 35 minutes de délayage. Qui peut écouter cela un matin en direct sans s'ennuyer mortellement ? Et puis, tellement France Culture : créer une héroïne sur le mode sentimental (son internement, sa maladie et sa mort devaient-ils être décrits sur ce mode ?), en faire une icône au lieu de replacer son action dans un cadre historique rigoureux (quelques courtes tentatives de cela par un historien).
Anaïs Kien a la voix rauque et autoritaire d'Adèle van Reeth dont elle imite également le placement des accents toniques sur les syllabes initiales. Les jeunes voix féminines de la décennie Arvor-Treiner passeront pour des curiosités plus ou moins monstrueuses qui feront rire dans 20 ans. En attendant, il faut se les farcir comme le nec plus ultra de la branchitude intellectuelle et « paritaire » de France Culture.
Sinon, comment ne pas partager l'opinion exprimée ci-dessous par une historienne dont les propos ont été reproduits avec fair-play par l'émission :
Chers collègues, le retour de la première guerre mondiale (un marronnier au moment du 11 novembre) à la Fabrique me décide à vous faire part de ma tristesse à l'écoute d'une Fabrique qui se rabougrit, se ratatine désormais uniquement centrée sur les 200 dernières années. L'Antiquité et le Moyen Age (c'est 1000 ans) sont ignorés comme sont ignorées les formidables avancées de la recherche qui conjuguent de façon de plus en plus pertinente sources écrites relues et revisitées et sources de plus en plus informatives (faune, flore, territoires, pouvoirs) fournies par l'archéologie (elle est là aussi la fabrique de l'histoire). Les partis pris de votre émission contribuent de façon dramatiquement efficace à l'effacement des l'histoire ancienne et médiévale dans le paysage culturel comme à tous les niveaux de l'enseignement. Faut-il laisser l'écriture et le récit de l'histoire ancienne et médiévale à des charlatans médiatiques beaux parleurs, peu et mal informés. Sur une radio de service public, on s'attend à plus d'équilibre dans les choix des sujets abordés par respect à la fois des attentes des auditeurs et du travail des chercheurs antiquisants et médiévistes.
Philaunet
Admin
141Bonjour Machin, bonjour Truc, bonjour Chose et Bonjour Bidule - Ven 18 Déc 2015, 14:07
Quand on parle sur ce Forum d'usure des émissions et des producteurs, de délayage dans les interventions, ce ne sont pas des paroles en l'air, c'est du concret.
Par exemple, ce numéro de La fabrique de l'histoire du 11 novembre 2015 me semble rassembler dans les première minutes ce qui ne passerait jamais la rampe sur d'autres radios culturelles pour cause de paroles inutiles, de débit précipité, de langage redondant : Centenaire 14-18 3/4 : Images de guerre, création de l’ECPAD
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/11/s46/NET_FC_b62fe7cf-a446-4b47-9cb4-a82a8c5ff342.mp3" debut="02:20" fin="06:08"]
Quel auditeur a vu sa curiosité piquée en écoutant ce début et s'est senti incapable d'éteindre son poste ou de passer à une autre émission sur son MP 3 ? Ces premières minutes ont une couleur d'ennui et laissent présager enfoncement de portes ouvertes et ressassement.
Sur Anaïs Kien (Anaïs pour les intimes, par exemple pour Laurentin), rien à retirer de ce que j'observais dans le précédent post 140.
À propos de l'indicatif, tout cela est bien trompeur : musique joyeuse pour attirer le chaland (idem dans bien d'autres émissions, Hors-Champs par exemple) avant que le soufflé ne retombe.
Un qui est essoufflé à chaque émission, c'est bien Emmanuel Laurentin qui lit son introduction de 2'20 (celle-ci et celle du lendemain) à toute vitesse, quasiment en apnée, et qui du coup nous gratifie de ses difficultés de déglutition. Après tant d'années au micro, ne pas avoir la moindre idée de l'effet que l'on produit, quel aveuglement ou plutôt quelle surdité !
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/11/s46/NET_FC_b62fe7cf-a446-4b47-9cb4-a82a8c5ff342.mp3" debut="00:00" fin="02:33"]
Deux émissions que j'envoie aux oubliettes. Quand je les compare avec l'un des numéros de 15 minutes de la BBC dans la série Minds at war Parade*, je me dis de nouveau Pourquoi encore écouter France Culture ?
* The long-running series in which scholars, writers and critics explore the impact of the First World War on individual artists through a single work of art.
4.The distinguished art critic, Richard Cork, discusses Pablo Picasso's designs for the Ballets Russes production, Parade, which premiered in Paris in 1917, with music by Erik Satie and a one-act scenario by Jean Cocteau.
Picasso's sets and costumes for Parade are now considered key works, representative of the tumultuous era in which they were produced. At the onset of war, Picasso had left France and moved to Rome, where the Ballets Russes rehearsed. He soon met the ballerina Olga Khokhlova, and married her in 1918, so these were years of personal change as well as artistic.
Although the ballet took time to gain critical response, its originality was recognised by some at the time. Guillaume Apollinaire, who wrote the programme notes for Parade, described Picasso's designs as "a kind of surrealism" (une sorte de surréalisme) three years before Surrealism developed as an art movement in Paris, partly as a response to the war.
Par exemple, ce numéro de La fabrique de l'histoire du 11 novembre 2015 me semble rassembler dans les première minutes ce qui ne passerait jamais la rampe sur d'autres radios culturelles pour cause de paroles inutiles, de débit précipité, de langage redondant : Centenaire 14-18 3/4 : Images de guerre, création de l’ECPAD
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Quel auditeur a vu sa curiosité piquée en écoutant ce début et s'est senti incapable d'éteindre son poste ou de passer à une autre émission sur son MP 3 ? Ces premières minutes ont une couleur d'ennui et laissent présager enfoncement de portes ouvertes et ressassement.
Sur Anaïs Kien (Anaïs pour les intimes, par exemple pour Laurentin), rien à retirer de ce que j'observais dans le précédent post 140.
À propos de l'indicatif, tout cela est bien trompeur : musique joyeuse pour attirer le chaland (idem dans bien d'autres émissions, Hors-Champs par exemple) avant que le soufflé ne retombe.
Un qui est essoufflé à chaque émission, c'est bien Emmanuel Laurentin qui lit son introduction de 2'20 (celle-ci et celle du lendemain) à toute vitesse, quasiment en apnée, et qui du coup nous gratifie de ses difficultés de déglutition. Après tant d'années au micro, ne pas avoir la moindre idée de l'effet que l'on produit, quel aveuglement ou plutôt quelle surdité !
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Deux émissions que j'envoie aux oubliettes. Quand je les compare avec l'un des numéros de 15 minutes de la BBC dans la série Minds at war Parade*, je me dis de nouveau Pourquoi encore écouter France Culture ?
* The long-running series in which scholars, writers and critics explore the impact of the First World War on individual artists through a single work of art.
4.The distinguished art critic, Richard Cork, discusses Pablo Picasso's designs for the Ballets Russes production, Parade, which premiered in Paris in 1917, with music by Erik Satie and a one-act scenario by Jean Cocteau.
Picasso's sets and costumes for Parade are now considered key works, representative of the tumultuous era in which they were produced. At the onset of war, Picasso had left France and moved to Rome, where the Ballets Russes rehearsed. He soon met the ballerina Olga Khokhlova, and married her in 1918, so these were years of personal change as well as artistic.
Although the ballet took time to gain critical response, its originality was recognised by some at the time. Guillaume Apollinaire, who wrote the programme notes for Parade, described Picasso's designs as "a kind of surrealism" (une sorte de surréalisme) three years before Surrealism developed as an art movement in Paris, partly as a response to the war.
La Fabrique de l'Histoire Page 14 sur 20
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