Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Marie-Couette : "Mettre le désir au centre",
"Allons allons Marie, je pourrais être votre grand-père" minauda Philippe Meyer.

Ah la la mais comment peut-on ne pas crier ? Et cela malgré les précautions de Philaunet qui cherche à nous éloigner de ce lieu de désolation qu'est devenu ce fil, comment oui comment ?

Je m'appelle Nessie et voici mon histoire : ayant le souvenir d'avoir chopé au vol il y a 2 jours entre 16h30 et 16h50 quelque propos intéressant et même spirituel par un tennisman de mon inconnaissance, voila que je te me télécharge ce numéro de lundi et en zigzagant de la fin au début de l'émission, en moins d'une minute je le JURE en moins d'une minute j'entends 'Aux éditions Le Seuil', 'Editions JiCé Lattaiss', et 'vous pratiquez le squouatch', qui se sur-impressionnent dans mon ciboulot avec ses scies habituelles qui sont au rendez-vous : 'votre rapport à la balle' / 'votre rapport au geste' / 'votre rapport à l'imaginaire'. Et elle, son 'rapport au rapport', c'est pour quand ?

Ce qui est ahurissant chez Marie Richeux, c'est ce grand écart entre des interventions/questions extraordinairement creuses car gonflées d'une laborieuse vanité, et les cuirs de prononciation qui prouvent à chaque numéro une inculture crasse. C'est tellement décourageant que finalement je n'ai pas le courage d'écouter cet entretien. Je retiens juste au passage que l'invité s'appelait Denis Grozdanovitch (un nom qui me dit quelque chose) et basta, je benne.

Maintenant je suis tout prêt à renoncer à tout Richeux. Tant pis pour les bibliothèques déballées où une fois sur 10 l'invité arrive à dire quelque chose de pas trop pollué par rididine-les-belles-couettes. Tant pis pour les poèmes du jour. Tant pis pour la découverte des invités du thème de la semaine. Je limiterai dorénavant la torture sucredorgienne aux invités dont je sais d'avance qu'ils vont m'intéresser. Et je les écouterai avec d'emblée le filtre numérique pour sauter les questions de la môme aux couettes (comme elles sont interminables on les repère facilement avec le logiciel de découpe DirectCut).




(Merci de noter que je ne dis rien du style mielleusement chantourné du Polarhodoïde... )

Dès que je fais l'effort de re-tenter une écoute de PPC, j'ai les paroles de la chanson "Et Vice et Versa", du fameux groupe Tranxen 200 (lui-même autre fameux groupe...) et il est impossible de continuer sans s'étouffer de rire :

L´hémorragie de tes désirs
S´est éclipsée sous la joue bleue dérisoire
Du temps qui se paaasse
Contre duquel on ne peut rien...

Ce pourrait être du Marie Richeux au premier degré.

Nessie a écrit:Ah la la mais comment peut-on ne pas crier ? (...) avec ses scies habituelles qui sont au rendez-vous : 'votre rapport à la balle' / 'votre rapport au geste' / 'votre rapport à l'imaginaire'. Et elle, son 'rapport au rapport', c'est pour quand ? (...) Je retiens juste au passage que l'invité s'appelait Denis Grozdanovitch (un nom qui me dit quelque chose) et basta, je benne.

On ne peut pas ne pas hurler intérieurement.

On voudrait traiter le sujet avec détachement et avec humour, mais on n'a que l'envie de crier : "Virez-la, mais virez-la tout de suite !"

Transcription (que les sensibles s'éloignent) à 2'48" après moins de deux minutes de lecture de "Premier amour" de Beckett par Jean-Quentin Châtelain dans la séquence "Je déballe ma bibliothèque" (gâchée, toujours gâchée) : "Jean-Quentin Châtelain, vous commencez par un extrait de "Premier amour" de Samuel Beckett. C'est doux [ici long "ou"], et lent, et régulier dans votre voix. C'est votre rapport à Beckett ?"

Là franchement, non. Il n'y a pas, à France Culture, de concept de faute professionnelle ? Par exemple, le lancer de mots faisant office de question, mais qui ouvre un gouffre sous les pieds de l'invité tant la vacuité de la phrase est abyssale.

Le reste de la même veine, avec des "rapports" à la pelle. Avec des questions qui font mal à la langue française, qui font mal à n'importe qui ayant un minimum d''exigence d'expression. Le contraste entre sa voix sirupeuse et sa syntaxe grossière donne finalement l'impression d'une vulgarité assumée qui violente l'auditeur : "Comment c'est de cohabiter avec Beckett pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, je ne sais pas". "Comment c'est... " ! ! Et ça se mêle de parler littérature ! Pitié !

Le directeur de FC ne pourrait-il pas lui demander de venir... au rapport ? Non, il est lui aussi tellement nul à l'oral qu'il ne verrait pas... le rapport.

http://www.franceculture.fr/emission-je-deballe-ma-bibliotheque-jean-quentin-chatelain-nous-lit-15-2013-06-03

PS sur Denis Grozdanovitch : si je me souviens bien il (m') avait fait bonne impression aux NCC avec Enthoven à propos d'une semaine consacrée au sport il y a quelques années. À rechercher. Triste que sa présence soit maintenant gâchée par un parasite.

Philaunet a écrit:Triste que sa présence soit maintenant gâchée par un parasite.

Quoi que l'on pense de Marie Richeux, la qualifier de "parasite" me semble à la limite de l'insulte qui n'honore pas son auteur. Je m'attendais à mieux de la part d'un auditeur "exigeant" de FC.
Une langue qui a fourché peut-être?

Alain Machefert a écrit:Quoi que l'on pense de Marie Richeux, la qualifier de "parasite" me semble à la limite de l'insulte

Vous savez que quand j'ai écrit le mot plus haut qui suscite votre ire, je me suis dit "Tiens, A.M." va envoyer un post pour dire qu'il n'aime pas" ? Je ne peux hélas le prouver, mais c'est vrai.

Porter des jugements sur des commentaires, vous aimez. Mais étudier attentivement le contenu d'une émission pour en rendre compte utilement aux lecteurs de ce Forum ? Et lire avec attention les termes d'un commentaire ?

"Parasite", ce ne serait pas un mot très adapté à la radio, ça ? Vous n'aurez sans doute pas eu le temps de remarquer que j'ai sciemment employé le masculin, bien que le substantif puisse également s'employer au féminin... Allez, un peu de culture ici : http://www.cnrtl.fr/definition/parasite, notamment 1. C : "Signaux imprévisibles se superposant à un message et le perturbant."

Parasite indeed. Et je ne vais pas ici digresser en parlant du commentaire d'un commentaire (le vôtre) et juger ce qui honore quiconque s'exprime sur ce Forum (qui serais-je pour l'oser ?).

Non, le sujet est l'émission "Je déballe ma bibliothèque" en lien plus haut . Et l'on peut dire une nouvelle fois que cette "productrice" n'a rien à faire sur cette antenne, qu'elle la parasite et gâche (par sa totale incompétence comme intervieweuse) l'écoute que l'on voudrait faire d'un invité. Je l'ai dit ailleurs sur ce Forum : un mauvais producteur et voilà l'occasion perdue de découvrir une présence intellectuelle venue au micro de "France Culture" (et qui se retrouve en face d'une cruche) .

Il suffit d'écouter cette seule émission pour s'en convaincre (connaissez-vous cette oeuvre de Beckett, d'ailleurs, dont personnellement je me réjouissais d'entendre parler ?) . Il faut en effet parler sur du concret, sur ce qui est débattu et dont on tire des conclusions au lieu de critiquer les conclusions sans faire l'analyse de ce qui y a mené. Avez-vous un moment précis de cette émission que vous avez envie de signaler comme intéressant pour les auditeurs, par exemple ?

À force d'édulcorer le propos (ou de ne rien dire) on donne l'impression d'approuver l'indigence. Et tolérer la médiocrité, c'est encourager sa prolifération.

Pas la peine de crier fait partie de ces émissions que je n'écoute que sporadiquement, en fonction des commentaires positifs d'auditeurs de ce Forum. Je ne l'écoute dons pas trés souvent !
Ma réaction (Je vous crois lorsque vous mentionnez votre pressentiment) ne se situe donc que sur l'emploi du mot parasite, et n'est pas un jugement de votre évaluation de Marie Richeux.
Je suis bien conscient que certaines de mes réactions puissent être assimilées à une intervention de la Police de la Pensée, mais dans ce cas précis, et aprés réflection croyez-moi, je me suis senti obligé de m'insurger contre l'utilisation d'un mot trop "chargé", pour faire court.
Cela doit agacer certains mais ne rien dire ne me parait pas non plus une alternative acceptable.

Vous ne mettez jamais d'huile sur le feu, A.M., et c'est bien. Ce qui réunit les personnes qui font l'effort de témoigner de leur écoute ( et sans doute ont-ils d'autres choses à faire de leur temps), c'est le désir de voir un instrument de diffusion de la culture remplir sa mission au mieux pour éclairer le public qui l'écoute. Oui, France Culture comme instrument des Lumières (les mots anglais "Enlightenment" et allemand "Aufklärung" qui désignent un processus sont plus parlants, on ne peut en français parler d'illumination ou d'éclaircissement...), c'est ce qui est sous-jacent à bien des interventions sur ce Forum-ci et dans les autres qui ont disparu et qui traitaient de cette station.

Pour témoigner avec une certaine pertinence, il faut avoir beaucoup écouté la radio. À des époques différentes et si possible dans des langues différentes. C'est par cette écoute "comparatiste" que l'on peut formuler des jugements relativement sûrs en matière de qualité de tenue d'entretien ou de documentaire.

Quand on compare la manière d'interviewer de la productrice en question à celle d'autres personnes actuelles ou passées, en France ou à l'étranger sur des chaînes culturelles dignes de ce nom, on ne peut qu'être insatisfait et même davantage : constater un gâchis de moyens et des occasions manquées pour toujours (je regrette par exemple que "Premier Amour" de Beckett ait été si piteusement traité lundi dernier).

Si cette productrice avait une émission hebdomadaire d'une heure, on n'en ferait pas des tonnes et il n'y aurait pas déjà 22 pages de commentaires dans ce fil. C'est le gâchis quotidien qui est ici pointé du doigt et qui est une injustice flagrante pour tous les producteurs potentiellement intéressants qui ne peuvent passer derrière un micro, car celui-ci est monopolisé par X ou Y chaque jour (cf L.A., C.B, A.L., etc).

Le retour des producteurs tournants est impératif : personne ne devrait être "propriétaire" d'une case quotidienne 40 semaines par an durant plusieurs saisons.

Et pourquoi pas créer un fil "Vices & vertus du productorat tournant" ?
Car autant j'y vois tout un tas de vertus (vertues ? ah merde je ne sais plus) à 16h (car pitié), autant je suis moins catégorique le mercredi à 14h30. A vous Cognac-Jay (Cognac-Gey ? Cognac j'ai ? Koniakjé ? Ah merde je ne sais plus).

Je ne sais s'il y aura un fil mais je peux dire tout de suite que je suis favorable à la proposition de Philaunet concernant la rotation, pour la raison précise mentionnée: personne n'est propriétaire de son créneau horaire.
Ceci dit, je comprends également que certains auditeurs, par fidélité ou habitude, doivent attendre avec impatience leur rendez-vous quotidien avec certains producteurs.
Personellement, j'adhère à la notion bouddhiste d'impermanence, et une rotation de producteurs me satisferait.

Pour ceux qui veulent approfondir leur rapport à Grozdanovitch je signale son passage sur inter dans "Le grand entretien"
(à moins que ce ne soit "Eclectik"... ou peut-être même l'émission de Taddeï sur FC, bref je ne sais plus mais en tout cas c'était récent)

Concernant Pas la peine de crier, j'ai envie de faire l'avocat du diable.
Il m'arrive de lâcher un soupir un peu lassé les rares fois que je tombe sur Marie Richeux mais ça se borne à une sorte de fatigue résignée. Avec Laure Adler en revanche, je pousse parfois des cris de rage, il y a un je ne sais quoi d'exaspérant dans certaines inflexions de sa voix. Je conviens que c'est très subjectif.

Au moins j'aurais appris cette semaine l'existence de salles pour pratiquer l'aéroplume. C'est déjà ça de gagné. Je n'avais plus écouté l'émission depuis cet hiver. André Brahic était l'invité du jour. Il avait évidemment monopolisé la parole et neutralisé la petite. Difficile de me prononcer mais le peu que j'ai entendu me donne envie de vous croire sur parole.