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Accueil / France Culture

Répliques, Alain Finkielkraut    Page 66 sur 67

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Philaunet 


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''J'avais oublié Bruno Latour dans la liste'' (des imposteurs) - Dim 23 Oct 2022, 21:02

Bruno Latour en bonne compagnie dans la liste des intellectuels français cibles du canular d'Alan Sokal dont rend compte le livre "Impostures intellectuelles" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-01.04.2018-ITEMA_21601415-2.mp3" debut="06:10 fin="06:48"]

"Les intellectuels français sont-ils des imposteurs ?" Répliques 11/10/1997 (Rediff. le 1 avril 2018).

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree214

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Le peintre Sam Szafran (1934-2019) - Dim 18 Déc 2022, 00:01

Un numéro hors-série (hors sociétal : école, féminisme, la France, l'immigration, etc) : Sam Szafran, un peintre vertigineux, le 10 décembre 2022.
Rencontre autour de la figure du peintre Sam Szafran (1934-2019), avec Julia Drost et Jean Clair.
Avec
• Jean Clair écrivain et historien de l’art
• Julia Drost Historienne de l'Art
Alain Finkielkraut s'entretient avec Julia Drost, co-commissaire avec Sophie Eloy, de l'exposition, Sam Szafran, Obsessions d'un peintre, au Musée de l'Orangerie à Paris et Directrice de recherche au Centre Allemand d'Histoire de l'Art, et Jean Clair, Conservateur général du patrimoine et auteur d'un livre d'entretiens, intitulé, 'Sam Szafran, Un gamin des Halles', Conversation avec Jean Clair et Louis Deledicq.
Impeccable Julia Drost tant par la langue que par le savoir ; Jean Clair, lui, ne s'égare pas dans les considérations qui lui sont chères (= indignées) sur l'art contemporain et Alain Finkielkraut mène bien le débat (on aimerait qu'il frappe moins les 1ères syllabes).

Grande page descriptive avec transcriptions et références. Du beau, du bon, travail, mais...

Une des références signale "Sam Szafran, Entretiens avec Alain Veinstein, éd. Flammarion 2013", c'est Julia Drost qui mentionne en premier ces entretiens d'"Alain Vaille N'Chtaille Ne". On l'excuse. On est moins coulant avec Finkielkraut qui prononce "Veille N'Chteille Ne", alors que tout le monde a connu à France Culture le créateur des Nuits Magnétiques et de tant d'autres émissions : "Alain Vène Stène"... Passons. Mais pas sur le fait que nulle part n'est mentionnée sur la page de Répliques la véritable expérience radiophonique qu'est l'entretien entre Szafran et Veinstein en 2008 à propos de Giacometti dans un mémorable numéro de Du jour au lendemain :

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree334

Le genre d'entretien que l'on ne peut plus entendre à France Culture, parce que la directrice a embauché des employés aux gros sabots, surtout des employées, incapables d'empathie, de finesse et de partage culturel avec une personnalité riche d'expériences.

C'est le lundi 16 septembre 2019 que Camille Bichler a publié l'article, Le peintre Sam Szafran, maître des pastels et de l'aquarelle, est mort, signalant l'entretien et retraçant la carrière du peintre. Si Finkielkraut l'avait connue et lue, il aurait moins regretté, comme il le fait, que ni le ministre de la culture de l'époque ni l'Élysée n'aient rendu hommage au peintre lors de sa disparition.

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree333

Sur le site du musée de l'Orangerie à la page de l'exposition : le dépliant

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree335

et des vidéos :

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree336

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''Faut-il avoir peur du wokisme ?'' Albert Ogien et Jean-François Braunstein - Mar 28 Fév 2023, 09:09

Un numéro de Répliques qui correspond à la caractéristique atypique qui est la marque de fabrique de l'émission : la présence d'un contradictoire solide qui peut retourner la position d'Alain Finkielkraut et de l'autre invité sur la même ligne que ce dernier. On ne trouve ça nulle part ailleurs dans la grille où l'engagement des producteurs ne souffre aucune contestation. Répliques est une émission ouverte, quand les autres sont verrouillées idéologiquement.

À la question Faut-il avoir peur du wokisme ? [25 février 2023] le sociologue Albert Ogien répond "non" et son propos est convaincant. Son interlocuteur, Jean-François Braunstein, philosophe et historien des sciences déroule de manière structurée ce que l'on peut entendre un peu partout comme critique (caricaturale) du "wokisme". Une émission qui donne à réfléchir, ce qui est extrêmement rare sur cette station militante. La page est riche de citations tirées de l'émission. Il ne semble pas que celle-ci ait fait l'objet d'un relais sur les réseaux sociaux, "Répliques" étant systématiquement écartée de toute promotion.
Alain Finkielkraut s'entretient avec Albert Ogien et Jean-François Braunstein, qui font paraître l'un et l'autre deux essais sur la question : le premier, Emancipations, Luttes  minoritaires, luttes universelles ? (éd. Textuel) et le second, La religion woke (éd. Grasset). Avec ses invités, il revisite la notion de wokisme, ce mot dérivé de l'expression anglaise "être woke", signifiant littéralement, "être éveillé", et pose cette première question : "A quoi reconnaît-on un professeur, un militant, un chercheur woke ?"
"A la fin des années 80 du XXe siècle, apparaissait sur les campus américains la pensée politiquement correcte. Pour faire droit aux revendications des minorités ethniques et sexuelles, l'hégémonie exercée sur la culture par les dead white european males, les "mâles européens et morts", était remise en cause. Il fallait impérativement diversifier le patrimoine. Ce mouvement s'est amplifié, il est sorti de la seule sphère universitaire, il a gagné le Vieux continent et il a pris le nom de "wokisme". Faut-il en avoir peur ?" Alain Finkielkraut
(...)

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''Face à l'extrême droite : entretien avec Edwy Plenel'' - Lun 13 Mar 2023, 13:18

Un numéro de Répliques à conserver. Alain Finkielkraut y fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle. Et ce, malgré des critiques à son encontre de la part de son interlocuteur. Face à l'extrême droite : entretien avec Edwy Plenel.
Qu'est-ce que la vigilance ? [11 mars 2023]
Alain Finkielkraut s'entretient avec Edwy Plenel, à propos de son dernier essai publié, L'Appel à la vigilance, Face à l'extrême droite (éd. la Découverte). Retour sur ce fameux débat de 1993 sur la résurgence de courants d'extrême droite dans les milieux intellectuels initié par l'historien et éditeur, Maurice Olender. Genèse d'un événement, son impact, son actualité : qu'en est-il aujourd'hui ?
Duel de grandes pointures du débat public, dira-t-on. Une qualité d'entretien rare par la la capacité d'Alain Finkielkraut à pouvoir s'entretenir en studio (et hors télé-spectacle où il perd ses moyens face aux attaques) avec des interlocuteurs aux antipodes de ses positions. Allez trouver cela ailleurs à France Culture, c’est rigoureusement impossible. Le contradictoire est une denrée rare sur cette antenne qui préfère la confirmation d'une idéologie que le questionnement. En cela, les critiques directes adressées à Finkielkraut par Plenel, sans invective en retour, ont été exemplaires d'un forum où règne la liberté d'expression. Et, comble de l'ironie, Finkielkraut donne une leçon à Plenel qui, lui, refuse en s'en expliquant, que soit possible l'expression dans le débat public de points de vue non-conformes à ses principes qu'il cite comme universels.

On entendra aussi Plenel attaquer, entre autres, Renaud Camus et plusieurs fois brandir la cause des Palestiniens. Une argumentation cohérente qui a pu se développer grâce à Alain Finkielkraut qui a laissé son interlocuteur s'exprimer longuement sans être interrompu.  

Par ailleurs sont retranscrites dans quatre paragraphes plusieurs interventions phares du directeur de Mediapart. Une réception cinq étoiles...

C'est le rôle du service public de permettre ce genre de confrontation. Les médias privés, eux, n'ont de comptes à rendre qu'à leurs abonnés. L'on n'imagine donc pas Mediapart offrir une tribune à Alain Finkielkraut. De plus, dans la logique intellectuelle de Plenel, on ne débat pas avec l'ennemi idéologique, on se bat contre lui. Une nouvelle preuve que le service public respectant la déontologie (la présence de contradictoire) est indispensable dans une démocratie. À France Culture, il n'y a qu'Alain Finkielkraut qui l'illustre et en porte haut les couleurs. Une leçon finement administrée à ses adversaires.

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Oxygène : George Eliot, Edith Wharton, Virgile - Lun 10 Avr 2023, 11:35

Edwy Plenel (voir post précédent) n'avait pas tort sur un point : Alain Finkielkraut est obsédé par l'islam et l'immigration. À moins qu'il ne paraisse tel sur une radio qui n'aborde jamais ces sujets et donc que l'effet de loupe sur Répliques donne cette impression.

Répliques a donc intitulé son numéro du 1er avril Face à l'immigration sous-titré "Comment penser l'immigration aujourd'hui ?".
Conversation autour de l'immigration aujourd'hui, avec Didier Leschi et Pierre Brochand.
Avec
• Didier Leschi Directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII)
• Pierre Brochand Directeur général de la Sécurité extérieure de 2002 à 2008
Dans un article lumineux, Vérité et politique, Hannah Arendt écrivait : "la liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie, et si ce ne sont les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat". C'est avec cet avertissement en tête qu'Alain Finkielkraut reçoit, pour débattre de l'immigration, Pierre Brochand, ambassadeur de France, ancien directeur général de la DGSE (Direction générale de la Sureté extérieure) et Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, auteur de Ce grand dérangement : L'immigration en face (Tracts, Gallimard, 2020).
Le numéro du 8 avril porte quant à lui le titre de Sur l'Islam
Conversation autour de l'Islam aujourd'hui, avec Rémi Brague et Chems-Eddine Hafiz.
Avec

   Rémi Brague Professeur émérite de philosophie à Paris I et à l’université de Munich
   Chems-Eddine Hafiz Recteur de la Grande Mosquée de Paris

Alain Finkielkraut reçoit, pour débattre de l'Islam aujourd'hui, Rémi Brague, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, auteur de Sur l'islam (Gallimard, 2023) et Chems-Eddine Hafiz, avocat et grand Recteur de La Mosquée de Paris.
La page de la première émission a été enrichie de citations quelques jours après la diffusion. Gageons que ce sera aussi le cas pour cet autre numéro.

Le choix de ces sujets récurrents, et ici successifs, trahissent-ils une urgence ressentie par le présentateur qui pourrait se voir inviter à quitter l'antenne par la nouvelle directrice ? Ou à devenir chroniqueur pour donner l'apparence d'une continuité à l'antenne ?

Quoi qu'il en soit, l'essayiste Finkielkraut aurait à gagner (pas en audience, et en cela il desservirait paradoxalement l'antenne, car tout chiffre est bon à prendre pour FC, même s'il se compose d'extrémistes) en abordant un sujet qu'il peut présenter avec passion : la littérature.

Pensons à ces émissions instructives qu'ont été A la découverte de George Eliot [Samedi 10 novembre 2018], de Vivre avec Virgile [23 septembre 2017] ou encore de Ethan Frome, roman d'Edith Wharton [Samedi 14 juin 2014].

Il y a bien des découvertes ou des redécouvertes à faire en matière littéraire, ce serait aussi se singulariser que de les diffuser sur France Culture, puisque le reste de l'antenne est déjà presque exclusivement consacré aux questions sociales et politiques, directement ou indirectement.
   

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''Le pouvoir judiciaire en France'' - Dim 02 Juil 2023, 09:07

Alain Finkielkraut qui n'a, que l'on sache, aucune compétence en matière de droit, a décidé de donner son interprétation de deux affaires judiciaires pour lancer un débat sur Le pouvoir judiciaire en France 01/07/2023.

Il sait tout, ne doute de rien, contredit avec aplomb les magistrats autour de la table et défend comme un avocat (ou comme un pilier de comptoir Twitter ?) les deux politiciens condamnés pris comme exemples.  

Tant de parti pris et d'ignorance affichée exaspère. Sylvain Bourmeau, le présentateur pourtant militant de "La Suite dans les idées", n'affiche pas le quart de cet engagement politique. Les tenants de l'idéologie "de gauche" qui imbibe la station auront beau jeu de montrer que France Culture cultive le pluralisme le samedi matin ! Sauf que cette station culturelle n'est pas le lieu de jugements à l'emporte-pièce par des employés de la station, elle est censée apporter du savoir et stimuler la réflexion.

Pour la connaissance, on repassera. Aucune présentation du système judiciaire français. Les termes "procureurs, juges, parquet, siège, etc," sont balancés sans aucune explication. Il y a fort à parier que la très grande majorité des auditeurs n'a aucune notion précise de ces termes.

Quant à donner à réfléchir, c’est vraiment le service minimum. Seul Denis Salas, magistrat, enseignant chercheur à l'ENM et essayiste, tente de mettre en regard le système judiciaire et son fonctionnement. Sinon Hervé Lehman avocat au barreau de Paris, ancien juge d'instruction, vient défendre la thèse de son livre.

Les citations sur la page ne sont pas données dans un parcours chronologique. L'opinion d'Hervé Lehman placée en premier est celle qui sera retenue par le lecteur comme fil conducteur et comme vérité établie parce qu'elle est en haut de page (qui lit toute la page ?). Les réflexions sur le droit sont reléguées en fin de page.

Une émission caricaturale, au moins pour la première moitié qui a servi de base pour ce billet.

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Paul Morand (1888 - 1976) - Sam 04 Nov 2023, 21:01

Hors de toute actualité : Paul Morand, l’Homme et l’œuvre le samedi 21 novembre 2020.
A l'occasion de la parution d'une biographie de Paul Morand, nous revenons sur le parcours et les choix de l'écrivain ainsi que sur sa carrière de diplomate.
Avec
• Pauline Dreyfus Écrivain
• Marc Lambron Ecrivain, académicien
Alain Finkielkraut (à l'Académie française depuis 2016) reçoit son collègue Marc Lambron (élu en 2014) et la biographe Pauline Dreyfus dont le grand-père Alfred Fabre-Luce (1899 - 1983) est de la même génération que Morand et a suivi une voie idéologique proche. Alain Finkielkraut est particulièrement pondéré et distribue la parole sans se mettre en avant. Il conclut avec classe en indiquant que la conversation lui a été profitable.

Une conversation riche en savoir et éclairante sur une vie, une œuvre, une époque et ses courants artistiques. Une émission qui donne des envies de littérature : Proust, Schwob, Giraudoux, Céline, Cocteau, Maupassant, etc.

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree865        Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree866
L'écrivain moderne
"C'est l'époque où il va écrire "Tendres stocks" et "Ouvert la nuit" qui sont de petites révolutions littéraires. Cela va périmer toute une littérature boursouflée, une littérature de la description, de la psychologie. Il va écrire sec, mince et musclé et faire "jazzer" la langue. C'est le Morand avant-gardiste des années 1920"
. Pauline Dreyfus.

L'antisémitisme de Paul Morand
"En 1940, Paul Morand quitte Londres -où il travaillait- pour rejoindre Vichy. [...] Il a ce commerce quasiment quotidien entre Paris et Vichy avec la plus haute collaboration, c'est-à-dire il a de l'estime pour Darquier de Pellepoix". Marc Lambron.

"Morand était un grand écrivain, choyé comme tel à Londres, très introduit dans la société anglaise. [...] Nous ne connaissions personne, vous imaginez de quel prix aurait été son ralliement. Il aurait pu apporter à la France libre le faisceau des relations qu'il s'était faite par sa renommée littéraire, par ses succès auprès des dames. Il m'a manqué. [...] Les Français qui avaient du bien ne m'ont pas rejoint. Quand on a le talent et la notoriété d'un grand écrivain, on ne fait pas passer d'abord son bien. Morand est impardonnable". De Gaulle.

*********************

De préférence, pour connaître l’œuvre de l'écrivain par lui-même avant d'en entendre le commentaire, on commencera par l'écoute d'Une heure avec Paul Morand 18/01/1967 (descriptif Inathèque)  sur YouTube Paul Morand - Entretien (1967) avec Pierre Lhoste.

Une émission en trois parties, la dernière étant une présentation/promotion de son "Anthologie équestre" qui ouvre sur une surprenant perspective littéraire. Aujourd'hui, ce serait sans doute un "Dictionnaire amoureux de...".
Descripteurs livre ; journal (Le Figaro) ; souvenir ; Giraudoux Jean ; Proust Marcel ; Chardonne Jacques.

Résumé documentaire - Paul MORAND : ses premiers livres, ses rencontres avec Marcel PROUST, ses chroniques du "Figaro", souvenirs sur Jean GIRAUDOUX et Marcel PROUST, sa correspondance avec Jacques CHARDONNE, son "Anthologie équestre", ses défauts, ses manies, ses amis. (42')

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''Penser l'islam politique'' - Sam 11 Nov 2023, 21:48

"Penser l'islam politique" le samedi 14 octobre 2023.

Une émission qui a changé de nature du fait de l'actualité. Les deux spécialistes sont invités à réagir à la situation au Proche-Orient. Un numéro informatif où les deux invités font assaut d'érudition historique, culturelle et géopolitique. Alain Finkielkraut réussit à se contenir face à P-J. Luizard qui d'emblée évoque une responsabilité partagée des belligérants. Gilles Kepel, lui, déroule un discours bien huilé et joue de temps en temps le conciliateur entre le présentateur et son collègue.
Avant d'analyser comment fonctionne l'islam politique aujourd'hui, retour sur l'actualité immédiate : l'attaque du Hamas en Israël, avec Gilles Kepel et Pierre-Jean Luizard.
Avec
• Gilles Kepel Politologue. Titulaire de la chaire Moyen-Orient Méditerranée à l’ENS. Professeur à l’université Paris Sciences et Lettres.
• Pierre-Jean Luizard Historien des islams au Proche et Moyen-Orient arabe, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de l’Irak

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''Qu'est-ce que l'extrême droite ?'' - Sam 06 Jan 2024, 10:01

Qu'est-ce que l'extrême droite ?  le samedi 16 décembre 2023.

Comment se fait-il que le chargé de Réseaux sociaux à France Culture soit passé à côté de cette émission ? Pourtant le compte Twitter de la station ne cesse de relayer des émissions à caratère politique. Alors ?  Hypothèse : il y aurait des émissions de France Culture plus dignes d'être mises en valeur que d'autres... Répliques ne fait en effet jamais l'objet d'annonces.

On ne peut pourtant pas dire que ce numéro n'ait pas fait l'objet d'un soin méticuleux à en voir les transcriptions des deux intervenants sur la page de l'émission (voir ci-dessous).
Débat autour de l'extrême droite avec Mathieu-Bock-Côté et Jean-Yves Camus.
Avec
• Mathieu Bock-Côté Sociologue, essayiste.
• Jean-Yves Camus Politologue, co-directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès
Alain Finkielkraut reçoit l'essayiste et politologue, Jean-Yves Camus, auteur de nombreux travaux sur l'extrême droite européenne, et le spécialiste de sociologie politique, Mathieu Bock-Côté qui fait paraître, Le totalitarisme sans le goulag. Un éclaircissement tout d'abord : un mot est apparu très récemment dans l'espace public : "ultra-droite". C'est à l'ultra-droite que les médias ont unanimement imputé les manifestations qui se sont déroulées après le drame de Crépol, à Lyon et à Paris. Quelle réalité recouvre exactement le concept d'ultra-droite ? Une première question posée à nos invités.
"L'ultra-droite n'est pas ce qui est ultra de l'autre côté, au-delà de la droite, mais ce qui est au-delà de l'extrême droite" (J.Y Camus)
"Le terme d'ultra-droite n'est pas un terme scientifique, c'est une catégorie policière, une catégorie du monde du renseignement, qui a été échafaudée après la disparition des anciens Renseignements généraux - ce service de police intérieure qui avait le droit de surveiller les partis politiques. Et puis, il les a surveillés d'un peu trop près. Il y a eu un certain nombre de scandales qui ont amené, au milieu des années 90, à une refonte complète de nos services de sécurité intérieure. Les Renseignements généraux ont perdu le droit d'espionner les partis politiques - ce qui me paraît de bonne règle - et il a fallu alors échafauder une catégorie pour nommer cette partie de "l'extrême droite", qui pourrait encore être suivie par le renseignement, au motif qu'elle pose un danger pour l'État, pour les institutions, pour la République. Et c'est devenu l'ultra-droite. C'est-à-dire non pas finalement ce qui est ultra de l'autre côté, au-delà de la droite, mais ce qui est au-delà de l'extrême droite, que représentait alors le Front National, et que représente aujourd'hui, pour beaucoup d'observateurs, pas tous, le Rassemblement National, et éventuellement - ce n'est pas mon avis - Reconquête !, le parti d'Eric Zemmour. Donc c'est ce qui est ultra, ce qui est au-delà du spectre politique, démocratique, qui cherche à conquérir le pouvoir par les élections, et d'ailleurs par parallélisme, les médias parlent aussi, et le renseignement parle aussi, d'ultra gauche". Jean-Yves Camus

Que désigne le concept d'ultra droite ?
"Si par le concept d'ultra droite, on cherche à désigner l'existence d'une mouvance nationaliste révolutionnaire, pour reprendre le vocabulaire ennemi, qui existerait et qui croirait à l'action directe dans les rues, une mouvance qui goûterait au théâtre de la politique insurrectionnelle, elle existe - elle est groupusculaire, elle représente très peu de choses. Ce que je constate, cela dit, c'est que ce concept est réapparu dans l'espace public, donc il a quitté le domaine des renseignements pour entrer dans le domaine du langage politique et médiatique, pour disqualifier tout ce qu'on appellera beaucoup plus largement la mouvance, dite identitaire. La mouvance dite identitaire qui veut se mobiliser sur le mot de la mobilisation populaire, mais dans les règles du droit, c'est important de le dire. Donc on peut penser à la génération identitaire, on peut penser à d'autres groupes comme ceux-là, certains très certainement infréquentables et d'autres qui le sont peut-être moins." Mathieu Bock-Côté

"L'usage du concept "ultra droite" a très rapidement eu une espèce d'effet domino" (M. Bock-Côté)
"Et pour frapper d'interdiction juridique cette mouvance dite identitaire, ce que je note, c'est que l'usage du concept a très rapidement eu une espèce d'effet domino. Très récemment, Olivier Véran dit : " l'ultra-droite, c'est une idéologie illégale". Il précise ensuite pourquoi, dit "raciste, antisémite…", faites la liste ! Sacha Houlié, une figure importante de la majorité, dit "l'extrême droite, le RN, ce n'est que la vitrine policée de l'ultra-droite". Donc là, très rapidement, dans les analyses d'effet domino, on nous dit que l'ultra-droite, c'est la mouvance dite identitaire, qui en elle-même est illégale, et le RN, ou Reconquête, ne serait que la vitrine policée de cette idéologie.  Donc il y a une tentation, dans les faits, de pénaliser, de disqualifier, non plus seulement moralement ou médiatiquement, mais juridiquement tout courant qui remet en question aujourd'hui l'immigration massive ou ce qu'on pourrait appeler l'islamisation de la France." Mathieu Bock-Côté

"Ce qui me gêne surtout, c'est "éradiquer", voyez-vous, parce qu'on n'éradique pas une idéologie" J.Y Camus)
"Au fond, la question est de savoir si jamais il n'y a pas toujours dans la tête d'un certain nombre de responsables politiques cette idée qui est apparue après la Seconde guerre mondiale qu'il faut, "éradiquer la peste brune." Alors, on peut évidemment s'interroger sur la définition de la peste brune, qui chez certains militants est extrêmement vaste. Mais ce qui me gêne surtout, c'est "éradiquer", voyez-vous, parce qu'on n'éradique pas une idéologie. On peut la considérer comme une pathologie sociale, qui existe à l'état latent ou à l'état ouvert dans une société, qui reste effectivement en groupusculaire, mais c'est précisément la force de la démocratie libérale que de tolérer qu'elle s'exprime, et de ne dicter d'interdiction que dans le cas ultime où il y a danger pour la sécurité de l'État, danger avéré et imminent pour la sécurité de l'État.  Mais la cause de tout ce mal, la cause de tous ces usages polémiques et du terme d'ultra-droite et du terme d'ailleurs extrême droite, c'est cette idée qui est vraiment née de la Seconde Guerre mondiale, que nous avions connu le pire de l'histoire, et que pour ne pas y retomber, il fallait "éradiquer". Or, quoi qu'on veuille éradiquer, un groupe national, un groupe ethnique, religieux ou d'une idéologie, c'est le totalitarisme qui est tout". Jean-Yves Camus

"On parle d'autant plus de l'ultra droite, que ce que j'appelle le régime "diversitaire", l'idéologie diversitaire n'accepte pas l'idée que la principale menace soit l'islamisme ou encore une forme de délinquance conquérante telle qu'elle se manifeste aujourd'hui avec le lien assez documenté entre immigration et insécurité. Donc pour avoir un principe d'équilibre on doit à tout prix trouver une menace sur l'autre bord du spectre politique pour donner l'impression de ne pas être dans une logique discriminatoire, et de ce point de vue je pense que le concept d'ultra droite s'éclaire aussi à la lumière de ce souci." Mathieu Bock-Côté

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Wokisme : la critique est-elle toujours constructive ? - Mar 23 Jan 2024, 18:07

La légende inattendue d'une photo sur la page de Répliques : "La statue de Léopold II, roi de Belgique à Bruxelles, dégradée en raison de la brutalité de son régime colonial. Photographie prise le 10 juin 2020. ©AFP - Kenzo Tribouillard"
Répliques, Alain Finkielkraut - Page 66 Scree992

Non seulement une description en forme de commentaire partial, mais une photo qui ne permet de rien identifier. Quel en est alors le sens ?

Titre de l'émission : Wokisme : la critique est-elle toujours constructive ? Samedi 20 janvier 2024.

"Encore !", sera-t-on tenté d'écrire, mais bon ce n'est que 50 minutes sur ce sujet, ou associé, une semaine sur trois alors que les obsessions des employés de la semaine à France Culture, elles, sont diffusées plusieurs heures par jour.

Les extraits du descriptif ci-dessous sont agencés par le chargé d'émission de manière à donner une prééminence à l'un des intervenants (introduction et conclusion). Cette priorité permet de mettre en valeur l'idéologie de la station, à savoir les causes défendues par cet intervenant-ci (Romuald Sciora). Les extraits choisis pour représenter la parole de l'autre intervenant ne sont pas représentatifs de l'essentiel de sa pensée. C'est ainsi qu'un descriptif est un moyen de déformer le contenu d'une émission. On passe sur le dictionnaire des synonymes utilisé pour introduire chaque extrait, l'emploi le plus risible étant : "Pierre Valentin raconte". Enfin, le descriptif a été amendé par la station en en supprimant des passages pourtant pertinents (voir passages en bleu plus bas).

Deux extraits :

Une introduction "très très France Culture" de Romuald Sciora pas du tout arrogant, ni paternaliste, ni apocalyptique : Nous sommes comme vous le savez à la fin de l'ère occidentale, notre civilisation décline ; toutes les valeurs qui ont fait notre civilisation, celles que nous partageons tous autour de cette table (...) aujourd'hui commencent à ne représenter plus personne, on a d'ailleurs la chance d’avoir un jeune auteur de 25 ans qui n’est pas touché par ce fléau ["un jeune auteur" = l'autre invité, Pierre Valentin] (...) : [son mp3="https://rf.proxycast.org/4e156af0-f005-488f-b3dc-37d0cc7dca51/13397-20.01.2024-ITEMA_23620976-2024C3397E0003-21.mp3 " debut="01:59" fin="04:56"]

Pierre Valentin (entre les reniflements qu'on sent plein de morgue de son vis-à-vis) : (...) le déclinisme et la collapsologie est passé [sic] de la droite à la gauche et la droite, elle a glissé vers la gauche (...) et d'ailleurs vous-même vous défendez une sorte de progressisme décliniste dans notre civilisation déclinante, etc (...), c'est progressiste aujourd'hui de dire "tout est foutu", ce qui est intéressant (...)  on a une jeune génération qui a hérité du refus de l'héritage : [son mp3="https://rf.proxycast.org/4e156af0-f005-488f-b3dc-37d0cc7dca51/13397-20.01.2024-ITEMA_23620976-2024C3397E0003-21.mp3 " debut="33:10" fin="35:12"]

À quoi fait-on référence lorsque l’on dit d’une théorie qu’elle relève du wokisme, ou de quelqu’un qu’il est woke ? De plus en plus présents dans le débat public, ces termes renvoient à un tissu de pensées complexe, dont il paraît important de tenter de démêler les fils.
Avec

   Pierre Valentin Essayiste
   Romuald Sciora Essayiste et politologue franco-américain, chercheur associé à l'IRIS
Alain Finkielkraut reçoit Romuald Sciora, essayiste et politologue franco-américain, auteur de Faut-il avoir peur du wokisme ? Comprendre la philosophie woke (2023, Armand Colin) et Pierre Valentin, essayiste, auteur de Comprendre la révolution woke (2023, Gallimard, coll. Le Débat).

L’adjectif “woke” et sa nominalisation “wokisme” sont des termes aujourd’hui employés pour qualifier un ensemble de théories progressistes. Issu du slogan scandé par les militants du Black Lives Matter, “Stay woke”, en français “Restez éveillés”, l’emploi de ces termes a aujourd’hui largement dépassé le cadre strict de la lutte anti-raciste pour s’étendre à un complexe d’idées, si bien qu’il paraît désormais difficile à comprendre et à cerner. Alors de quoi parle-t-on vraiment lorsqu’on parle du wokisme ? Est-ce une idéologie, une philosophie ou une révolution ?
Mouvement émancipateur ou révolution stérile ?

Cet extrait a été supprimé de la page lors de sa réécriture :
Mouvement émancipateur ou révolution stérile ?
“Nous sommes à la fin de l’ère occidentale, notre civilisation décline. Toutes les valeurs qui ont fait notre civilisation, ces valeurs émancipatrices issues de la Renaissance, du siècle des Lumières, du XIXe siècle et du développement de la démocratie, commencent à ne plus représenter personne, surtout pour les jeunes générations. Aujourd’hui une parenthèse se ferme, et comme à toute fin de civilisation, il y a une forme de crispation.” Romuald Sciora


Romuald Sciora note que : “Nous assistons au développement d’un mouvement sociétal selon moi sans précédent depuis le siècle des Lumières. Le wokisme est certainement le dernier grand mouvement d’idées qu’aura connu notre civilisation. Il ne fait que poursuivre le travail qui a été élaboré au cours des siècles précédents et vient donc confirmer cette volonté d’émancipation très présente dans l’idée de démocratie.”

Pierre Valentin estime que : “Le wokisme est une idéologie qui perçoit les sociétés occidentales comme étant fondamentalement régies par des structures de pouvoir, des hiérarchies de domination, des systèmes d’oppression, qui ont pour but d’inférioriser l’Autre, c’est-à-dire, la figure de la minorité sous toutes ses formes (ethnique, religieuse, sexuelle...) par des moyens invisibles. Le woke, l’éveillé donc, c’est celui qui se donne pour but d’aller conscientiser les autres face à cette réalité néfaste cachée.”

L'essayiste Pierre Valentin poursuit : “Le wokisme se définit par la négative. Lorsqu’on demande à ses militants de se définir en un mot, ce sera “anti”-raciste, “anti”-sexiste... lorsqu’on demande quel est le terme utilisé dans le monde académique, on voit le terme “déconstruction” surgir (qui est une façon chic de dire destruction), lorsqu’on demande à ses militants de définir leur projet en quelques mots, ce sera “lutter contre les discriminations”, lorsqu’on leur demande de décrire une utopie, c’est toujours une photographie négative ; "ce serait un monde sans domination, sans racisme", etc... Orwell nous apprend que lorsqu’on fonctionne comme ça, tel un navire qui verrait des récifs et qui mettrait un grand coup de barre dans une direction sans fixer de cap, on finit fatalement par revenir au point de départ."

Ce passage a été aussi supprimé du descriptif :
La radicalisation est-elle un temps du progrès ?
“La distinction entre wokiste modéré et extrémiste est une distinction temporelle. Nous sommes face à une dynamique. L’extrémisme d’un jour devient la norme le jour d’après. L’inclusivité, ce n’est pas un tampon que l’on reçoit par la poste avec un badge nous disant que désormais nous sommes inclusifs, c’est une dynamique sans cesse renouvelée selon laquelle où l’inclusif d’hier est le rétrograde d’aujourd’hui.” Pierre Valentin

“Je ne crois pas que nous allions de radicalisation en radicalisation. Prenons le grand mouvement sociétal qui a été au fondement de notre République : la Révolution française. Oui, au départ, elle s’est radicalisée, mais coupe-t-on encore des têtes ? Aujourd’hui, nous sommes dans une République apaisée. La révolution sexuelle ; que d’excès navrants ! Aujourd’hui, nous tirons les bénéfices de cette révolution et des émancipations que celle-ci a permises essentiellement pour les femmes. Ces excès sont en grande partie derrière nous aujourd’hui. Je crois qu'aujourd’hui, nous sommes au moment de la radicalisation. Mais si l’on voit ça sur le moyen et long terme, je pense que celles-ci s’estomperont.” Romuald Sciora

Faut-il s’émanciper du passé ?

“Je propose à nos amis woke, au lieu de juger avec parfois tant de violence le passé, d’essayer de voir ce qui dans notre présent pourrait les faire rougir dans 20 ou 30 ans. Néanmoins, toutes ces studies que l’on peut trouver dans les universités anglo-saxonne ou françaises, permettent lorsqu’elles sont menées avec intelligence, calme, pondération, et un esprit d’ouverture et de dialogue, permettent de repenser le passé afin de mieux éclairer le présent.” Romuald Sciora

“Ce qui n’a pas changé, par contre, c’est le rapport au passé. Un des dogmes du progressisme aujourd’hui est de dire que tous nos ancêtres étaient soit des salauds, soit des crétins, voire les deux. C'est ce que C. S. Lewis, un intellectuel anglican, appelait le “snobisme chronologique”, à savoir ce rapport au passé selon lequel, par définition, tout ce qui est passé est dépassé. Pour le progressiste d’aujourd’hui, le passé n’est pas un trésor dans lequel on trouverait des pépites encore pertinentes aujourd’hui, c’est quelque chose dont il faudrait s’émanciper pleinement et complètement.” Pierre Valentin


Critiquer pour mieux construire ou pour s’autoriser à détruire ?

Pierre Valentin raconte : “Dans leur logique dissidente, qui à mon sens est héritée d’Herbert Marcuse et de l’école de Francfort, on a une logique de la balle rebondissante. On accuse le dominant et son système d’un mal, et une fois qu’on l’a fait, en tant que dissident, on a le droit et même le devoir, d’user de ces mêmes maux pour répliquer. Une fois que, par exemple, le système est décrit comme anti-démocratique, on a le devoir d’être anti-démocratique pour lutter contre le système et mener à une vraie démocratie.”

Romuald Sciora conclut : “Selon moi, la civilisation occidentale, est l’une des plus belles qu’ait connu [sic] l’humanité. Après tout, c’est la civilisation qui a permis le wokisme. C’est la civilisation qui nous permet aujourd’hui de dire presque ce que nous voulons. Mais comme toute civilisation, celle-ci a des faces sombres, et le wokisme nous permet aujourd’hui de réfléchir à ces faces sombres, ces échecs, ces turpitudes, d’une manière qui selon moi devrait nous permettre de mieux construire notre présent et notre futur.”

Bibliographie de l'émission :
Publications des invités :
   Faut-il avoir peur du wokisme ? Comprendre la philosophie woke, Romuald Sciora, 2023, ed. Armand Colin
   Comprendre la révolution woke, Pierre Valentin, 2023, ed. Gallimard, col. Le Débat
Bibliographie complémentaire :
   Le piège de l'identité, Yascha Mounk, traduit de l’anglais (États-Unis) par Benjamin Peylet, 2023, éd L’Observatoire

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''La révolte des masses'' d'Ortega Y Gasset - Jeu 25 Jan 2024, 21:52

Une émission du 23 juillet 2011 de haute volée : La révolte des masses d'Ortega Y Gasset. Plusieurs passages sont d'anthologie, notamment lors de la seconde partie qui traite de la pensée de l'auteur, la première retraçant sa biographie.

Exemples :
Bérénice Levet, l'enfant gâté ; les droits et la technique : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/07/s29/RF_3F60CF40-CC0F-4B06-81BD-58C1DF1889F3_GENE.MP3" debut="20:52" fin="22:07"]

A. Finkielkraut, citation de Goethe : la créature d'élite ; Laurent Laforgue et l'école, les héritiers : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/07/s29/RF_3F60CF40-CC0F-4B06-81BD-58C1DF1889F3_GENE.MP3" debut="27:27" fin="30:36"]

Bérénice Levet, l'héritage, aiguillon d'un existence, la passion de l'excellence, l'obsession égalitaire ; Yves Lorvellec, le "señorito satisfait" : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/07/s29/RF_3F60CF40-CC0F-4B06-81BD-58C1DF1889F3_GENE.MP3" debut="30:36" fin="34:22"]

Citations : le droit à la continuité ; Charles Dupont-White (1807-1878) ; Hannah Arendt ; Yves Lorvellec, la révolution bond en arrière ; amour de l'Angleterre ; le passé : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/07/s29/RF_3F60CF40-CC0F-4B06-81BD-58C1DF1889F3_GENE.MP3" debut="34:22" fin="37:42"]

Bérénice Levet, les politiques culturelles des musées, le Louvre, les Folles journées de Nantes ; venir en tant que masse ; citation d'Ortega Y Gasset (1929), la jeunesse : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/07/s29/RF_3F60CF40-CC0F-4B06-81BD-58C1DF1889F3_GENE.MP3" debut="44:02" fin="47:30"]
Avec
• Yves Lorvellec Agrégé de l’Université et docteur en philosophie, Conseiller des Affaires étrangères
• Bérénice Levet Philosophe et essayiste
Le philosophe José Ortega y Gasset (1883-1955), professeur de métaphysique à l'université de Madrid de 1910 à 1936 et fondateur de l'influente « Revista de Occidente », est considéré comme l'un des plus éminents représentants de l'humanisme libéral européen du XXe siècle.
Ortega y Gasset sur le spécialiste barbare. Source : José Ortega y Gasset, La révolte des masses, Les belles lettres, 2011. Pages 187-188.

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