Pollux a écrit:(...) Comme d'habitude, FKT nous sort ses très-belles-phrases, ses faits divers très choquants érigés en vérités ultimes. Il doit avoir une équipe d'assistants chargés de chercher, sur Internet, des phrases et des fait divers pour chaque émission.
Alain Finkielkraut lit la presse généraliste, il n'a pas besoin d'assistant pour cela. Les faits divers qu'il cite peuvent rappeler ceux montés en épingle par le Figaro (ci-dessous c'est
Le Monde), tels celui de la mamie expulsée de chez elle par des squatteurs ou celui de la crèche d'une gare SNCF critiquée pour non-laïcité d'un service public. Cependant il ne les érige pas en « vérités ultimes » (le ton grandiloquent peut le donner à penser) mais en exemples parmi d'autres de tendances de fond.
Dans le cas de l'émission
Simon Leys éducateur, le fait qu'un père chinois dénoncé par son fils endoctriné ait été tué pour l'exemple d'une balle dans la nuque devant une foule a-t-il existé ou non ?
Par ailleurs sous le communisme, en RDA notamment, combien de jeunes fanatisés ont dénoncé parents et proches ? Les dossiers de la Stasi regorgent d'exemples.
Enfin, voyez la moyenne d'âge des exécutants des basses oeuvres nazies et cambodgiennes, quadra, quinqua, sexa, septua ? Que nenni ! Mais la génération la plus réceptive aux fanatismes, les vingt à quarante : sans enfant, sans expérience, avec des idéaux et des envies de changements radicaux.
Aussi je trouve tout à fait pertinents les propos d'Alain Finkielkraut sur le mépris à l'égard des personnes âgées, vulnérables, malades.
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Celui qui a dessiné ce que décrit Finkielkraut (si, Charlie aurait très bien pu commettre ce dessin) ne doit pas avoir un parent alzheimer ou sénile. Une personne âgée est un être humain à part entière. Mais Olivier Poivre d'Arvor (né en 1958) a une opinion radicalement différente. Il pense que les jeunes entre 20 et 35 ans sont supérieurs aux plus âgés, vous savez, les « amidonnés ».
Enfin, pour ce qui concerne l'Académie française, aussi brocardée à France Culture, on remarquera qu'elle est tout d'un coup une institution prestigieuse quand une femme algérienne y entre, mais quand c'est un homme chinois, ça ne casse pas trois pattes à un canard (laqué) :
Assia Djebar (5/5) - Hommage .