leniax a écrit: Quand l'hôpital se fout de la charité, l'écoute biaisée n'est pas loin...
Voudriez vous bien m'expliquer cela, cher Nessie ?
Eh bien cher ami forumeur, je vous l'expliquerais volontiers et séance tenante si je n'étais occupé à d'autres tâches :
a) d'abord comprendre comment vous avez fait pour déposer votre réponse dans un autre fil, alors que vous n'y citez qu'un post pris un peu plus haut dans celui-ci ? (par 'comment' j'entends non par quels moyens, mais plutôt pour quelles raisons, dans quel objectif mystérieux, avec quel sens de la pertinence, quel goût ou quel intérêt de cultiver ainsi le hors-sujet, etc)
b) écouter attentivement l'émission en question, où j'entends un autre Finkielkraut que celui que vous avez pris comme cible, et par là l'essentialisez. Vous voyez déjà se profiler ma réponse : mon impression à vous lire quand vous venez ici parler de Finkielkraut, c'est qu'ayant attrapé ce pauvre gars par le colback vous lui cimentez un portrait psychologique truffé des travers que vous refusez probablement de voir chez vous : haine, peur mal analysée, manie d'essentialiser, et recherche de bouc émissaire. Bref en parlant de lui vous faites ce que vous lui reprochez. N'en soyez pas marri : la plupart des aveugles en idéologie opèrent de même. Vous êtes donc loin d'être le seul à porter cette infirmité, et comme les autres vous la cultivez à plaisir. Tout est donc pour le mieux. Vous n'êtes pas même requis de lire ce qui fait l'objet du point suivant.
c) car j'ai plus intéressant à faire : rédiger mon rapport d'écoute de cette émission du 7 avril que je suis apparemment le seul à avoir trouvé fort louable sinon dans son contenu, au moins par sa volonté d'aller en profondeur, qui fait d'elle un révélateur du verbiage des intellectuels patentés. Et je viserai volontiers les 3 s'il n'y en avait eu une qui surpasse les deux autres réunis. Françoise Héritier n'était certainement pas la personne à inviter. Dans son dialogue avec Finkielkraut arbitré par Paul Thibaud suite à une inversion des rôles, elle noie le poisson en accumulant les raccourcis, les amalgames, qu'elle saupoudre d'un doux mépris du haut de sa position d'éminence ce qu'on ne devinerait pas d'une petite dame à l'apparence aussi gentille et souriante, sorte de petite souris inoffensive. Contrairement aux grands agressifs comme Bourdieu chez qui on devine par trop aisément la maladie mentale, elle est donc le cas idéal pour montrer sans l'agresser ce qui ne tourne pas rond dans l'intelligentsia française. Et le fait qu'aucun des deux compères n'ose ou ne parvienne à lui signaler cette tendance lourde au sophisme (mais peut-être ont-ils été surpris par tant de candeur épistémique) est lui aussi révélateur de ce que peut maintenant nous offrir France Culture, quand on y déroule le tapis sous les pieds des stars de l'intelligentsia : penseurs officiels (comme il y eut des artistes officiels) qui sont régulièrement invités pour servir leur vérité au bon con d'auditeurs.
Le hic : mon rapport d'écoute et l'exposé de mes scepticismes vont certainement s'étaler en une méga-tartine comme j'en fait ici environ une par semestre (ensuite il me faut 6 mois pour la digérer). J'en ai bien pour 8 ou 9 posts, sinon davantage. Ce dialogue à presque 3 contient tant de faussetés et de chausses-trappes conceptuelles, dans de détournements et d'amalgames, que j'hésite même sur la forme à donner. Une seule certitude, et une forte crainte : j'ai entendu tellement de bétises et d'erreurs de raisonnement, que le décorticage sera long. Ou plutôt sa mise en ordre. Je laisserai donc passer le débat qui s'amorce sur l'émission d'hier. S'il le faut je créerai un nouveau fil, spécialement consacré à l'émission du 7. Et on réintègrera tout ça ultérieurement.
J'espère avoir assez nettement dit ma hargne à entendre en moins d'une heure de radio autant de bétises sur un seul sujet. Ainsi délivré je puis maintenant m'atteler à ce rapport d'écoute sur un ton enfin détendu. Je pense même réussir à me passer des outils de l'ironie. Vous voyez cher Leniax, tout le monde peut faire des efforts. Alors, pourquoi pas vous ?