Nessie
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Pour être tout à fait franc, je la trouve assez fréquemment ainsi, mais peut-être pas à ce point. Couramment donneuse de leçon au moins, assénant volontiers ce qu'elle croit être une supériorité sans qu'on sache bien laquelle : morale, intellectuelle, philosophique, culturelle ? Supériorité qui occasionnellement se mue en arrogance quelque peu agressive s'il y a un potentiel de controverse à la clé (ou un fantasme de contradiction ?)
Je vais donc tester les livraisons de la nuit dernière (en général j'opère avec un décalage de 24h) et je vais peut-être la voir crever un plafond.
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Disalvo(https://regardfc.1fr1.net/t163p525-au-fil-de-l-ecoute#25345) a écrit:
Sans doute était-il question d'un sujet sensible, cher à France Culture : mai 68.
En tous cas, son numéro a produit son petit effet: j'ai coupé net, passablement irrité (je ne t'ai rien fait conasse). D'ailleurs, rien que pour la faire chier je suis allé rechercher un petit livre édité en 69:
Bloc-notes d'un contre-révolutionnaire ou La gueule de bois (Mai 1968. Contre-révolution et Poésie), par Piotr Rawicz. Je lui lancerais bien à la figure.
Je soupçonne que son texte, si il avait été lu d'une manière un peu plus neutre, ou sur un ton un peu plus humble, voire interrogatif, aurait peut-être pu faire naître chez moi la curiosité nécessaire à la poursuite de l'écoute. L'ouverture d'esprit n'est pas favorisée dans ce contexte.
Une ironie est que Rawicz a été redécouvert il y a 4 ou 5 ans par France Culture qui, dans la tranche de 12h, a porté aux nues son témoignage sur la déportation, tout en ignorant superbement comment dans le volume que vous citez Di Salvo, il a vigoureusement souffleté le totalitarisme larvé des gauchistes de mai 68. Un auditeur courageux (au sens : capable d'un travail de romain) se penchera un jour sur la façon dont on célèbre à France Culture des auteurs comme Kraus Gombrowicz ou Thomas Bernhard qui, s'ils étaient des auditeurs français de notre temps, très probablement se déchaineraient aujourd'hui contre le sectarisme de la chaine de même qu'ils ne se sont pas privés de se payer la tête des systèmes politiques ou idéologiques dont nos révolutionnaires de radio se réclament, et madame Goémé en est un excellent exemple. J'ai encore en mémoire sa bourde colossale dans son "Une vie une oeuvre- Karl Kraus" où elle profère
grosso modo son regret de ne pas avoir en notre temps (année 2005) quelqu'un comme lui pour défendre la psychanalyse contre les tombereaux d'ignominie sur elle déversés (bouh-ouh-ouh). Quel bel exemple de culture intellectuelle : Karl Kraus vomissait la psychanalyse, justement.
Mais délaissons ces bourdes anciennes et passons à notre actualité Goémé. Je suppose que ce qui a échauffé les oreilles de Di Salvo était ceci :[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-01.04.2016-ITEMA_20951012-3.mp3" debut="00:30" fin="02:50"]
Indépendamment du ton comme toujours ridiculement solennel, du style méprisant et insultant, c'est tout à fait croquignolet, d'invoquer en un bloc toute la gent sociologique y compris Aron et Canguilhem, pour défendre le Collège International de Philosophie qui à la suite du GREPH a surtout donné naissance à ce poison intellectuel qu'est la French Theory et à une quantité phénoménale de publications loufoques parmi lesquelles il faut isoler ce formidable recueil de paranoia en actes de colloque "Qui a peur de la philosophie ?". C'était justement un bel exemple de complotisme avant la lettre.
Est-ce en réponse à un tweet anti-complotistes ou bien à une discussion de couloir qu'il faut identifier la petite crise de nerfs de Médème Goémé en ouverture de cette rediffusion d'un Agora ? A moins que la cible de cette philippique en peau de saucisson ne soit tout simplement Michel Onfray qui a commis le sacrilège de pisser sur certaines statues. Onfray dont par ailleurs l'appétit est assez puissant et assez varié pour ne pas lui interdire de s'alimenter à tous les abreuvoirs. Ainsi a-t-il tout de même été admis dans ce cénacle de grands auteurs de fariboles qu'est la maison d'édition Galilée, où l'on retrouve sans exception tout ce qui fait le ridicule philosophique de la France d'après-mai68. Alors de quelle querelle entre grands garçons se mèle-t-elle, finalement cette Madame Goémé dont toute l'oeuvre se résume à des interviews idiotes et à des documentaires de propagande sur la radio officieuse du PS ?
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Merci Philaunet. Bon, l'éloge de France Culture c'est cucul-la-praline et passe-moi la rhubarbe moi je te passerai le CD ou plutôt je te repasserai les lacets de tes croquenauds après les avoir amoueusement léchés. Mais non, foin de sarcasmes c'est tellement rare d'entendre quelque chose d'intéressant chez Joëlle Gaillot. Pour une fois c'était le cas. Elle n'y est pas pour grand chose, certes. Mais il faut lui reconnaitre cette qualité : même quand elle n'ouvre la bouche que pour dire des bétises, en général elle ne l'ouvre pas tellement au cours des 30 minutes de l'émission. Juste de quoi remplir son contrat : une dose de militance, une mesure de propagande pour les "arts vivants", et c'est bon.
Les arts vivants, tiens. Il faudra un jour faire justice de cette formule qui sert un corporatisme plus qu'il ne sert le public ou la culture si tant est qu'il existe quelque chose sous ce nom qui puisse être servi.
Cela dit, encore merci à Philaunet car intéressant, vraiment, est le point de vue de Kircher dans la dernière pastille. Mais peut-être est-il plus clair pour ceux qui ont vécu de l'intérieur les difficultés du travail de parole à destination d'un vaste public. Pas uniquement les comédiens professionnels, d'ailleurs : ont eu l'occasion d'y penser ceux qui ont fait de la radio locale, ou du théâtre en amateur (ou mieux encore : les deux) et aussi les enseignants en amphi, et puis ah j'oubliais : les orateurs-militants en meeting ? Bon ok j'arrête.
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